dimanche 23 décembre 2018

MON NOËL ORDINAIRE

Il était une fois une fille qui aimait la vie et les gens. Elle n'aimait pas tant que ça Noël alors qu'elle adorait tous les préparatifs joyeux et lumineux qui menaient chaque jour davantage à cette période dite « de réjouissances ». Cette fille, c'est moi. 

Pour contrer la saison des obligations, les souvenirs plus tristes, la peine et le manque des gens qu'on a tant aimés et qui ne sont plus là, je m'efforce chaque année dès les premiers jours de décembre de meubler cette période des Avents avec des gestes qui multiplient ces petits suppléments d'âme, ces instants magiques qui font rayonner ce qu'il y a de plus beau autour de nous. Je trouve qu'il y a beaucoup d'occasions qui nous sont offertes de faire preuve d'entraide, de solidarité et d'humanité, particulièrement en cette période de l'année : favoriser les rencontres et y inclure tout le monde sans exception, faire comme si on avait le cœur à la fête pour que finalement, on ait vraiment le cœur à la fête à force de semer amour, paix et joie dans notre environnement immédiat. 

C'est ainsi que le 2 décembre, encore cette année, on s'était donné rendez-vous pour aller en famille et entre amis décorer et illuminer le sentier du petit boisé entre le cul-de-sac du bout de la rue où demeure notre petite famille. Ce sentier du petit boisé relie le bout de la rue avec l'ancienne église devenue garderie coopérative, juste en face de l'école primaire où convergent tous les enfants du quartier matins et soirs. 


Le 2 décembre, c'était aussi l'anniversaire de mon cher papa qui aurait eu 91 ans. Ce jour-là, dans mon coeur, je l'emmène avec moi toute la journée et son sourire m'accompagne. C'est drôle, sur cette photo, je trouve que je lui ressemble un peu… 


Pour cette corvée si rassembleuse, on sort nos jeux de lumières de l'année passée et on en rajoute des nouvelles. Il y a toujours quelqu'un qui veut se débarrasser des siennes et qui trouve très pratique de pouvoir les ajouter à celles qu'on a déjà. On apporte aussi des escabeaux, des échelles, des attaches, des décos dont on ne se sert plus et qu'on recycle ou retape avec d'autres, de la musique qui nous fait chanter, et même, pour la première fois, quelqu'un a pensé d'apporter du chocolat chaud et des verrres de carton pour réchauffer les tout petits.

Le chocolat chaud, ça réchauffe et ça rend heureux… visiblement!


Le plus difficile de l'opération consiste à brancher toutes ensemble ces séries lumineuses disparates et voir à remplacer les ampoules brûlées. Souvent, avec deux séries, on vient à bout d'en faire une qui ait de l'allure un peu. Alors, on l'ajoute au bout de la file. Pendant ce temps, d'autres grimpent dans les échelles et escabeaux pour commencer à installer tout ça. Pas trop haut, les branches seraient trop délicates pour soutenir un pareil poids et pas trop bas parce qu'on pourrait donner des méchantes idées à des vandales qui n'endurent pas de voir de la beauté autour d'eux. 


À la fin, quand le jour s'achève et que le soir arrive (trop vite) on n'en revient pas de voir la magie qui opère dans nos cœurs d'enfant. On a de la misère à s'en aller chacun chez nous et bien souvent, on se débrouille pour souper ensemble afin que cette journée se termine en beauté. C'est alors qu'on déclare le temps des Fêtes officiellement commencé!

MON NOËL ORDINAIRE 

Pour les décorations de Noël dans notre maison, on attend de faire ça avec nos deux petites-filles. L'occasion s'est présentée la fin de semaine des 7-8-9 décembre alors que leurs parents allaient passer une fin de semaine d'amoureux à Montréal. On a d'abord sorti la crèche avec les personnages tout en se racontant ensemble cette si belle histoire d'un petit bébé Jésus qui vient au monde dans ce lieu insolite qui ressemble à un vieux campe, entouré de sa Maman Marie et de son Papa Joseph, menuisier de métier, comme Papi, sous la protection de l'ange et les yeux ébahis des bergers et de leurs moutons. Quant aux rois mages, comme ils suivent l'étoile, ils sont encore loin mais bien en vue quand même. 


Blanche nous a bien fait rire cette année quand elle a demandé : « C'est où qu'on le met le nâne? » parce qu'elle nous avait entendu dire que le petit bébé Jésus, il avait seulement la chaleur dégagée par un bœuf et un âne, elle avait pensé qu'on parlait… d'un nâne! Depuis ce temps-là qu'on appelle cet animal gris, « le nâne ».



Bien entendu, comme par les années passées, avec Félixe, on bricole ses papillotes de Noël qu'elle offre au temps des fêtes à ses professeurs, ses amis(es), les membres de sa famille. On a commencé cette tradition quand elle avait 4 ans, aujourd'hui elle en a presque 10 et elle commence à m'en parler au mois d'octobre! Quant à Blanche, qui a 4 ans, qui passe son temps à dire « mouéssi mouéssi » et qui veut tout faire comme sa grande soeur, on a débuté cette année une tradition qui va se poursuivre pour longtemps, je le sens. On fait ensemble des biscuits de Noël qu'elle décore elle-même, qu'elle emballe et peaufine sa présentation avec tous ses talents pour tous les gens qu'elle aime. Je vous dis qu'elle y met tout son cœur… et beaucoup de glaçage de couleur. Elle est très généreuse, la Blanchounette!



Ensuite, on fait le sapin en se contant les histoires de tous nos ornements de Noël qu'on met dedans. Papi a les siennes et moi, j'ai les miennes. Et ensemble, on a les nôtres! Si jamais on en oublie une, les petites nous les rappellent à mesure qu'on les sort des boîtes pour les accrocher dans le sapin, elles veulent absolument nous entendre les raconter. Je vous en partage quelques-unes.



Celle-là n'est pas la plus vieille boule de notre sapin mais elle n'est pas jeune non plus, elle a exactement 51 ans. Je me souviens de l'avoir achetée au Nell's Sundries à Matagami quand j'avais 10 ans. Aujourd'hui, si on voyait un Père Noël qui fume la pipe, on crierait au scandale mais quand j'avais 10 ans, on ne s'offusquait pas de ça. Cette boule qui se dévisse est en métal et à l'intérieur, il y avait, je m'en souviens encore, des petits bonbons de couleurs. Elle me rappelle mon enfance dans une petite ville minière et le premier concours de rédaction que j'avais gagné à mon école primaire, dont le premier prix était 10 $. J'avais fait un cadeau à Papa, un à Maman, et chacun une petite voiture Matchbox à mes deux petits frères. Pour moi, j'avais acheté cette boule de Noël de métal avec des bonbons dedans. J'étais fière. Pour moi, cette boule représente aussi la joie de donner. 


Cette boule est la plus vieille de tout notre sapin. Elle est bleue, brillante et à peu près toute dépeinturée. Elle vient du sapin qu'il y avait dans le salon de la grande maison du Rang VII chez mes grands-parents Poirier. Elle est fragile mais toute là. Quand je la sors de la boîte, j'entends les guitares, les violons et les chansons de toute notre famille, je revois les marches d'escalier qu'on avait chacun la nôtre pour laisser les tablées aux grands, le poêle à bois bien rempli, du fourneau jusqu'au réchaud des pâtés à la viande et des tartes de toutes sortes et la porte qui s'ouvrait dans une brume de fretttttttt pour en accueillir d'autres qui venaient nous rejoindre. Mon oncle Claude rentrait toujours en dansant avec 26 onces de gros gin. Et mon père riait aux éclats!


Des boules en céramique comme celle-là, on en a deux. C'est Belle-Maman qui les a faites du temps où elle faisait de la céramique et de la poterie. Comme elles sont fragiles et cassantes, on les met bien appuyées sur des branches, comme ça, si elles tombent, ce ne sera pas de haut. Elles sont signées aussi, E. R., ce qui leur confère encore plus un statut d'œuvre d'art. Belle-Maman, cette chère Élise, nous a quittés en 2015 et quand Crocodile Dundee accroche « les boules à sa mère » dans le sapin, il fait toujours une farce pour nous faire rire mais après, il devient songeur et ajoute : « C'était une artiste, ma mère… » 


Cette ribambelle de bonhommes de neige, c'est Isabelle, notre fille, qui l'a faite alors qu'elle devait avoir 9-10 ans. On fait toujours attention quand on la sort et quand on la range de ne pas l'abîmer. Pour ses filles, c'est toujours l'occasion de se rendre compte que leur maman, elle a déjà eu leur âge!

Faire le sapin de Noël et les décos chez nous, c'est long. Mais pas trop long. Juste assez pour se raconter des belles histoires de vie qui nous enchantent parce qu'on se les rappelle seulement en décembre.


Cette boule de Noël dit une grande vérité… mais elle arbore une grosse faute de français qui me fait sourire à chaque année depuis… 1989!

Cette période de l'année, c'est un temps où nos cœurs s'attendrissent et la nostalgie pourrait prendre le dessus si l'on ne faisait pas attention. Je n'ai jamais eu autant de personnes qui m'ont pleuré dans les bras que cette année. C'est dans l'air, je pense. Je me dis que d'être là au bon endroit, au bon moment, parfois pour des étrangers qui croisent ma route, c'est ma façon de donner, en 2018. 

Paix sur la Terre aux gens de bonne volonté, c'est pour moi le souhait de Noël le plus sensible et le plus sincère qui soit. Et pour l'année 2019, je vous souhaite la santé et l'amour, parce que je vous considère tous et toutes justement comme des gens de bonne volonté. Gros gros becs mes amis(es). 

samedi 20 octobre 2018

UNE PRIORITÉ?

Au Canada, cette semaine, nos médias et nos conversations ont beaucoup tourné autour de cette nouvelle réalité : la légalisation du cannabis. Depuis le temps qu'on en entendait parler, notre gouvernement fédéral a jugé bon qu'il fallait respecter la promesse qu'il avait faite lors de sa campagne électorale qui l'a porté au pouvoir, et surtout, parce qu'il est déjà en campagne électorale pour espérer se faire réélire l'an prochain. 

Mais moi, je m'intéresse plus à l'impact social, humain, sociologique qu'à l'analyse politique de cette nouvelle réalité et je ne peux m'empêcher de me demander si cet amendement légal méritait tellement d'être… 

UNE PRIORITÉ?

Pour être honnête, ce n'est pas aux gens de mon âge que je pense le plus quant à l'application de cette nouvelle loi mais plutôt aux générations des plus jeunes qui vivront avec ces substances à l'avenir. 


Le pot médical était déjà accessible dans notre société  et j'imagine que ceux et celles qui étaient aux prises avec des ennuis de santé auxquels le pot pouvait remédier en tout ou en partie devaient bien savoir où se procurer le remède qui leur apportait un peu de confort ou de réconfort. 


En prenant un peu de recul pour considérer la chose en essayant de ne pas avoir de parti pris, mon premier réflexe a été de me demander si nos jeunes allaient encourir plus ou moins de risques maintenant qu'ils vont pouvoir se procurer légalement cette substance dans un magasin autorisé. Oui, je le sais, pas avant d'avoir 18 ans, c'est ce que la loi dit mais comme pour l'alcool ou la cigarette, ce sera très facile de faire faire ses commissions par les autres… qui ont des cartes d'identité démontrant un âge légal. (t'sais, j'ai déjà été ado!...) 


D'un côté, il y a le soulagement de savoir que la substance achetée dans une boutique spécialisée aura des normes de qualité strictes et prévisibles mais d'un autre côté, on serait bien naïf de croire que le marché noir disparaîtra et qu'il n'y aura plus de cochonnerie qui circulera dans nos rues. (ben voyons donc, ont-ils vraiment légalisé le pot dans le but de nous protéger?... )



Je l'avoue, j'ai le vertige quand je pense que de fumer du pot trop jeune déclenche chez beaucoup d'individus des épisodes de psychose et les premiers symptômes d'une maladie mentale avec laquelle ils devront vivre et s'auto-médiquer dans la rue avec ce qu'ils y trouveront. (Et ça, je l'ai vu en masse autour de moi, il y a des gens à qui le pot ne convient pas du tout comme il y a des gens à qui l'alcool ne convient pas, c'est comme une forme d'allergie, je dirais) 


On pourra me dire que l'alcool et le tabac sont des substances qui sont offertes aux plus de 18 ans dans notre société et que, pourtant, mal gérées ou mal utilisées, elles se sont révélées très nocives pour la santé, qu'elles ont fait augmenter les taux de criminalité, de violence, d'hospitalisation, de décès et qu'en ce sens, le pot ne sera pas pire… N'empêche que je me demande encore pourquoi c'était si pressant de légaliser le cannabis alors qu'on n'est visiblement pas encore prêts sociologiquement à en assumer toutes les conséquences qui en découleront. Et ce, à tous les niveaux. 


J'en parlais avec un ami cette semaine et je lui demandais son avis, lui qui a travaillé toute sa vie auprès de la jeunesse. Il a fini sa carrière comme juge au Tribunal de la jeunesse d'ailleurs. Sa réponse, je me la suis appropriée tellement elle faisait mon affaire. Il m'a dit que légalement, on aurait pu commencer par décriminaliser le pot au lieu de le légaliser. Et ça, m'a-t-il dit, ça aurait fait toute la différence du monde au quotidien. 

Décriminaliser le pot pendant quelques années d'abord, voir ce qui se passe dans notre société autour de cette nouvelle réalité, prendre le temps et ne rien bâcler pour organiser  la prévention, les soins, les services, la commercialisation et empêcher surtout la banalisation (ça doit être correct, mes parents et mes grands-parents en fument et en mettent dans leurs muffins...) et dans un deuxième temps, disons un prochain mandat de 4 ans (!) procéder à la légalisation et la mise en marché. 

Voilà où j'en suis dans mes réflexions. Et vous?

(Mes photos ont été prises lors d'une randonnée pédestre dans le parc d'Aiguebelle en septembre dernier). 

samedi 8 septembre 2018

LA BELLE SAISON DE 2018


Il y a longtemps qu’on ne s’est pas écrit, n’est-ce pas? Et pourtant, je pensais souvent à vous. C’était un bel été pour vous autres aussi? Ne vous en faites pas si j’en parle au passé, c’est la rentrée scolaire, les températures saisonnières qui descendent, les jours qui raccourcissent et le temps des récoltes qui m’influencent. Nous allons encore vivre de belles journées de soleil mais avant le prochain automne, j’ai le goût de prendre de vos nouvelles et de vous donner des miennes.

Me reviennent toujours à l’esprit ces mots de ma mère, extraits d’un long et touchant hommage qu’elle avait écrit et que j’avais appris par cœur étant enfant, pour mieux les réciter lors du 40e anniversaire de mariage de mes grands-parents maternels, en présence de toute la famille. Même si j’avais seulement 9 ans, je ressentais la profondeur de ces paroles qui étaient empreintes du bonheur, de l’amour et de la reconnaissance. « D’où vient que l’on éprouve toujours bonheur nouveau à exprimer des souhaits déjà anciens? Oh c’est que l’amour et la reconnaissance sont des sentiments qui ne vieillissent pas mais qui, au contraire, prennent plus d’intensité et de chaleur à mesure que le temps fuit… »

Et le temps a fui… Cet été 2018 a été celui de nos 40 ans de mariage. Eh oui, on s’est marié le 20 mai 1978. Notre petite famille avait célébré avec nous cet anniversaire en toute intimité comme on aime, lors d’une petite virée à Rapide Deux où nous nous étions sentis vraiment choyés. Ils nous avaient remis en cadeau un certificat voyage d’une agence de Rouyn-Noranda d’une valeur de 2 500 $, un prix qu’ils avaient remporté eux-mêmes lors d’un tirage il y a 2 ans. Reconnaissance et gratitude.  Un héritage qui se transmet, je crois.

Notre fille, Isabelle, son mari, Dominic, leurs deux petites filles merveilleuses, Félixe et Blanche, planifiaient depuis un bon moment de partir dès la fin des classes, tout l’été sur la route, en motorisé, faire toute la côte est américaine, jusqu’à Key West, en longeant la mer le plus souvent possible, tant l’Atlantique que le Golfe du Mexique. On savait qu’on allait s’ennuyer beaucoup mais heureusement, il y a eu les textos, les vidéos, les photos, les petits mots, les rencontres Facetime tout au long de l’été.

Notre certificat cadeau a été bien utilisé puisque nous nous sommes envolés, Crocodile Dundee et moi, pour les Îles de la Madeleine, toute une semaine, à la fin juillet début août. C’était la première fois que nous y allions seuls tous les deux! 

LA BELLE SAISON DE 2018


On a passé l’été seuls, sans notre petite famille, mais on les savait heureux alors on l’était nous aussi.

Y a-t-il quelque chose de mieux que de savourer des bons filets de dorés fraîchement pêchés? Quand il fait trop chaud pour les frire à l’intérieur du campe, on sort le petit poêle portatif sur la galerie. Crocodile Dundee a pris goût à faire des égoportraits cet été! 


Des petites fraises des bois, on en a eu assez pour y goûter mais pas assez pour s’en faire des confitures. 


Cet arbuste est un amélanchier. On en a un qui pousse naturellement tout près du quai. Ses fruits sont délicieux mais les oiseaux les mangent à mesure qu'ils mûrissent. Encore là, on a pu y goûter mais pas assez pour s'en faire des réserves pour l'hiver. 



Mais les bleuets, par exemple, ça, j'en ai fait des réserves pour l'hiver. La nature a été très généreuse. Amour, reconnaissance et gratitude, c'est mon héritage! 


Pendant ce temps, nos zamours voyageaient collés-collés au pays des princesses… 


Et voici les deux plus belles princesses du royaume, deux sœurs qui se tiennent par la main pour vivre ce rêve de petites filles. 



Nos enfants et petits-enfants sont habitués de nous voir ensemble. Comme on leur dit souvent en boutade : « On est même assez amis pour se voir sans vous! » Cette fois-là, vers la mi-juillet, on avait fait une communication Facetime, nous quatre au bord de la piscine à Rouyn-Noranda chez Nicole et Guy et notre petite famille au pays de l’Oncle Sam.  C’était toujours aussi festif.




C’est comme ça qu’on a célébré (encore!...) nos 40 ans de mariage. C’était presqu’en débarquant de l’avion, on avait déposé notre petit bagage dans la caravane qu’on avait louée, on avait été à la poissonnerie du village de Havre-aux-Maisons où je suis parente avec tout le monde et on s’était approvisionné en homard, pétoncles, crevettes, etc. Avec un verre de vin bien sûr. Avec Fred à mon oncle Will et Rolande, on allait ensuite écouter mes cousins chanter dans une brasserie pas loin de là. Du gros bonheur je vous dis… 



Toute la semaine où l'on était aux Îles, il a fait beau et chaud, sauf peut-être un petit avant-midi de grisaille où l'on est allés s'échouer du côté de La Grave à Havre-Aubert, et au Musée de la mer. Tous les soirs, on allait écouter de la musique en plein air jusqu'au coucher du soleil. Il y a tant d'artistes et de musiciens aux Îles de la Madeleine. 




À la fin août, ils nous sont revenus, nos zamours, heureux, amoureux et bronzés. Nous étions trop contents de les retrouver et c’était réciproque. On ne venait plus à bout de se lâcher, empilés les uns sur les autres, on avait tant à vivre et à se raconter. On a été au campe tous ensemble.


Papi disait aux petites : « C'est aussi beau ici qu'à Walt Disney! » et si lui, il le pense vraiment, il a presque réussi à les convaincre pour un court instant. 



Ces fleurs sauvages, on les a cueillies ensemble, au campe, mes petites-filles et moi. 

Je vous les offre en vous chuchotant à l'oreille qu'il faut savoir débusquer la beauté là où elle se trouve, où l’on ne la cherche pas nécessairement mais où elle nous apparaît, parfois, en un fugitif instant, dans l’abondance de l’amour, de la reconnaissance et de la gratitude.


Profitons des beaux jours. 


lundi 18 juin 2018

Les petites grandissent vite

Les voilà toutes les deux, Félixe et Blanche, sur la galerie du campe d'été, à Rapide Deux, en train de nous faire un spectacle de danse moderne pour célébrer nos 40 ans de mariage. C'était la fin de semaine du 20 mai dernier. On profite de leur présence tant qu'on peut parce que oui, elles grandissent vite et en plus, cet été, elles seront sur la route avec leurs parents, en Ti Bus comme elles disent, (un véhicule motorisé ayant tout ce qu'il faut pour vivre… dehors… la plupart du temps!...) tout au long des deux mois de juillet et août, à se déplacer d'un endroit à l'autre, visiter toute la côte est américaine. 

Ils vont nous manquer mais on les sait heureux…

Première petite virée en canot cette année pour Isabelle et Blanche. C'était lors de cette même fin de semaine de célébrations tout en simplicité et en douceur. 

Le tipi a tenu le coup durant ce dur hiver, Félixe était bien rassurée de le revoir intact.

L'intérieur du tipi est toujours aussi invitant.

Blanche, elle, s'intéresse plus aux moteurs que sa grande sœur!

Cette fin de semaine-là a été trop vite passée. Nous sommes allés les reconduire en bateau à leur voiture et nous sommes revenus passer le reste du dimanche au campe. C'est comme ça qu'on a célébré ces 40 ans de mariage. Depuis ce temps, on a changé de saison, on est maintenant en plein été, la végétation est luxuriante et la nature toujours aussi généreuse.

Et la preuve que la nature est toujours aussi généreuse? Ces deux orignaux ont passé quasiment toute la fin de semaine dernière avec nous autres! Crocodile Dundee avait fait deux salines en face de notre campe, de l'autre côté de la rivière, et ces deux-là sont venus faire un tour samedi après-midi, ils y sont revenus après souper et même dimanche matin, où l'on a encore pu les voir. À chaque fois, on les a vus assez longtemps pour faire des vidéos et des photos dans le cas de Crocodile Dundee et seulement des photos dans mon cas. Il va sans dire qu'il faut les rapprocher beaucoup à l'aide du zoom, on n'est pas si proches qu'il paraît. Pour ma part, après quelques photos, j'aime mieux prendre les jumelles et les observer à loisir, profiter du spectacle. 

Je vous souhaite un bel été! 

Chevaucher 3 saisons

Chevaucher 3 saisons

samedi 3 mars 2018

BONHEURS DIVERS (D'HIVER)

On ne s'écrit plus souvent, n'est-ce pas? C'est que le temps file, qu'on passe plus d'énergie ailleurs que sur les réseaux sociaux, que la vie nous happe avec son tourbillon incessant, que les heures s'écoulent encore plus rapidement lorsqu'on est heureux. Il faut croire qu'on est heureux!


Cet après-midi de février, nous étions allés voir nos amis Réjeanne et Gérald qui pêchaient sur la rivière des Outaouais/Darlens, à Rapide Deux. On trouvait ce soleil timide mais sa lumière nous inondait d'une belle sérénité. 


Une fois qu'on a ramassé les lignes, ils nous ont invité à leur campe pour prendre l'apéritif. Le soleil était plus haut dans le ciel comme s'il voulait nous éclairer encore un petit peu. On aurait dit que le soleil voulait pas se coucher!



Quand on va au campe, je peux marcher des heures et des heures dans les sentiers de motoneige. Pas besoin de ski ou de raquettes. Je laisse vagabonder mes pensées... 


Ici, comme c'était la semaine de relâche scolaire, nous sommes retournés au campe avec notre petite famille. Les petites avaient tellement hâte d'y aller qu'elles nous en parlaient depuis des semaines!


Félixe avait trop hâte de retrouver « ses » pies (leur vrai nom est « mésangeai », c'est Papi qui nous a appris ça. 


Blanche a encore un peu besoin d'aide (et de sécurité et de patience!...) pour imiter sa grande sœur!



Autant j'aime marcher dans les sentiers de motoneige, autant Isabelle préfère, quant à elle, les sillonner en ski de fond. 


Environ à 2.5 km du campe, il y a un véritable trésor : une source d'eau... C'est là qu'on va y chercher notre eau à boire, à vaisselle, etc. On l'a fait analyser déjà et nous avons eu la confirmation que c'était bel et bien de l'eau pure. Dominic est toujours impressionné de ce trésor et c'est ce qu'il explique à sa petite Blanche, combien c'est précieux, de l'eau pure en pleine forêt. Elle y a goûté puis avec son grand sourire, elle a décrété que c'était délicieux. 

À votre santé!


Elle, c'est notre ti-clown...


Mère et fille


Un vrai ti-clown que je vous dis!


Jouer au walkie talkie avec Papi et parler à sa sœur restée au campe. 


Allumer une bûche scandinave qui brûlera jusqu'au soir très tard et qui creusera la neige jusqu'au sol. 


Papi a dit : « Félixe, je vais te montrer à faire un abri de survie en forêt. Si jamais tu te perds, tu pourras te tenir au chaud en attendant les secours. Tu feras un feu pas trop loin pour signaler ta présence ». 


« Ton abri va te protéger du vent et pour mieux l'isoler, tu creuses la neige et tu t'en fais des murets à l'intérieur comme à l'extérieur. »


Pendant ce temps, pas loin, on ajoute du bois à notre bûche scandinave et on joint l'agréable à l'utile!


Papi nous fait son imitation du président américain dont je n'ose pas écrire le nom... 


L'abri de survie terminé, on l'essaie ensemble, les deux petites sœurs. 


On profite du camp, de la source d'eau, de la forêt, du beau soleil mais on a quand même des petites tâches à faire, comme couper des arbres morts pour s'en faire du bois de chauffage pour l'hiver prochain. Tout le monde participe. 


Ça y est, maintenant, la source d'eau est baptisée : La source des sœurs. Papi avait fait son affiche dans le garage avant de partir là-bas et il rêvait de se faire poser avec ses deux petites-filles. 

Voilà, ce sont des petits bonheurs divers d'hiver. Les gens heureux n'ont pas d'histoire...