jeudi 27 août 2009

On a fait peur au p'tit lynx




Photo 1 : Lundi matin, vers 9 h 30, nous allions reconduire notre visite en bateau jusqu'au quai où ils avaient laissé leur voiture. Ils devaient reprendre la route vers St-Jérôme après une fin de semaine de festivités (des noces au Témiscamingue) et un petit séjour en forêt en Abitibi (à notre camp) . De loin, nous avons vu un animal traverser à la nage. Un castor? Non. Une loutre? Non plus. Un lynx??? Oui, un tout petit lynx!

Photo 2 : Par la mauvaise qualité de la photo, vous voyez que j'ai dû la recadrer et l'agrandir. Nous n'étions pas aussi près que ça du p'tit lynx!

Photo 3 : Pauvre ti chou, on lui a tellement fait peur! On ne l'a pas fait exprès, il croisait notre route. Il nageait vite vite, il lui tardait de regagner le rivage où il s'est engouffré sous les arbres sans se retourner. Il fuyait le danger...

On a fait peur au p'tit lynx

On pense que la maman lynx ne devait pas être bien loin et qu'il a voulu aller la rejoindre. On présume que le petit manquait d'expérience pour se lancer ainsi à la nage et changer de rivage au moment où nous passions par là. Parce qu'il a sûrement entendu de loin le bruit de notre petit moteur de bateau et que normalement, il aurait dû se camoufler et attendre pour traverser.

J'imagine la formidable séance d'élevage, le sermon sur la montagne que lui a servi sa maman après cet incident : « Veux-tu bien me dire à quoi t'as pensé, mon p'tit téméraire? ». Et lui, comme tous les enfants qui ne connaissent pas le danger a dû lui répondre : « Ben voyons, M'man, capote pas, ils avaient pas l'air ben ben dangereux, ce monde-là, y avait pas de danger ! »

mardi 18 août 2009

Baignades, escalades, dodos... et biberons




Photo 1 : Il voit le monde toujours avec son oeil de cinéaste! Cette photo a été prise par Dominic, parti avec mon numérique, samedi dernier, quand Isa et lui s'en allaient escalader l'un des rivages de la rivière Darlens qui croise la rivière des Outaouais près de notre campe à Rapide Deux. Pendant ce temps, Crocodile Dundee et moi, nous nous laissions dériver tranquillement en veillant sur le dodo de Félixe dans le bateau.

Photo 2 : Elle se réveille toujours de bonne humeur comme ça. Ce sourire-là, moi, il me fait craquer...

Photo 3 : À 7 mois, il n'est pas trop tôt pour lui faire vivre l'un des bonheurs du campe à Rapide Deux : nourrir les pies.

Baignades, escalades, dodos... et biberons

Non, ce n'est pas avec un billet comme celui que je m'apprête à écrire qu'on va changer le monde! Mais l'été, il fait chaud et je me fatigue vite à trop vouloir tout, pour tout le monde, tout le temps... Je suis revenue de cette fin de semaine en forêt avec ma petite famille et j'avais presqu'une centaine de photos qui racontent tout simplement la vie qui bat, l'amour, la famille, la douceur de l'instant, la nature, l'eau, la forêt, les petits bonheurs pas compliqués.

Partis vendredi en fin de journée, on avait rendez-vous avec nos minous (Isa, Dom et Félixe) sur le quai de la marina à 11 heures samedi. Pour Félixe, c'était la première fois. Après avoir regardé partout, émerveillée, s'être extasiée de la grandeur du paysage, avoir senti le vent sur ses joues, s'être assurée que tout le monde semblait content de l'étrangeté de la chose, elle s'est endormie! Le ronron du moteur, pour un bébé, ça équivaut à des somnifères.

Huit minutes plus tard, nous arrivions au campe. Le dîner était prêt et pendant que je mettais la table, les parents ont installé le parc pour la p'tite, lui ont donné sa purée avec laquelle elle prenait un malin plaisir à nous faire rigoler, ce qui confirmait encore ce qu'on avait pressenti par les culbutes et coups de pieds qu'elle donnait déjà avant de venir au monde : elle est du genre à faire des « pestaks » comme sa mère au même âge... Faut dire aussi qu'on est bon public!

On mange à la hâte en faisant des plans pour l'après-midi. Félixe va prendre son biberon juste avant le départ, elle dormira sûrement encore dans le bateau. Papi Dundee veut montrer à Dom et Isa la Darlens, ses falaises, ses rivages et ses plages. Il leur suggère un point de vue magnifique en haut, là-bas là-bas. Ils ne peuvent résister, la baignade va attendre, l'heure est à l'escalade. Félixe dort dans sa « petite maison », posée entre Papi et Mamie, des serviettes la protègent du soleil mais laissent passer une petite brise.

Quand Isa et Dom reviennent de la falaise qui se fait mieux en montant qu'en redescendant, on décide qu'on n'a pas besoin de plage pour se baigner. Ils veulent plonger du bateau en plein centre de la rivière. Faire partie de ÇA... Sensation de liberté et de joie pour tout le monde, même pour moi qui reste abord, pour prendre des photos de ce moment en veillant sur Félixe qui sourit dans son sommeil, comme si elle prenait part à ÇA elle aussi.

Il y a des moments qui ne se racontent pas. Ils se vivent. Des regards, des sourires, des silences complices. Au retour, on a tous un coup de barre, on voudrait être à la place de Félixe et faire dodo dans un bateau, à l'ombre d'une petite maison improvisée où la brise nous caresserait la peau...

On arrête un peu chez mon frère Yves qui nous attend à son campe, à un kilomètre du nôtre, sur le même bras de rivière. Félixe se réveille en arrivant à son quai. Merci mon frère pour ton bateau plus confortable que notre vieux rafiot, ta générosité légendaire, les p'tites frettes offertes et les tasses de thé partagées.

On rentre souper chez nous. Le vin est bon, son biberon aussi à ce qu'il semble, on fait table rase et vaisselle rapide, on pense déjà à l'heure du bain. L'évier de cuisine, comme dans l'ancien temps, avec l'eau de pluie dégourdie, lui arrache des cris de joie. Il y a de l'eau partout sur le comptoir, dans les fenêtres, sur le plancher. Félixe ne fait jamais rien à moitié.

Soirée douce et tranquille, soleil couchant, écureuils, pies et lièvres, découvertes, croustade aux fruits, dodo de bonne heure (de bonheur?...) pour tout le monde...

Dimanche matin, 7 heures, je sommeille encore dans le vieux petit camp des invités, on a laissé le « p'tit château » à nos minous. J'entends de l'autre côté de la porte un Papi qui chuchote, une petite voix qui gazouille... C'est Félixe dans les bras de Crocodile Dundee qui vient me réveiller! Après quelques bisous et cajoleries, on repart tous les trois en pyjama vers le p'tit château où Dominic a fait le café. On revoit arriver nos pies qui virevoltent, attirées par l'odeur du pain grillé.

Comme si elle avait tout compris, Félixe ne bouge pas et reste silencieuse jusqu'à ce que les pies se posent dans la main de Papi. Il les appelle comme d'habitude, elles reviennent tant qu'il y a du pain. Félixe observe tout ce manège avec une telle acuité... Puis, elle veut du pain, pour faire comme lui. Mais les pies repartent pour aller nourrir leurs petits. Quand elle comprend que c'est fini, elle bouge les jambes et les bras à une vitesse folle, comme si elle voulait s'envoler!

Nous avons tous passé de beaux moments. Nous savons que Félixe reviendra avec ses parents au camp très souvent. Nous rêvons qu'elle puisse bientôt courir dans les sentiers, nourrir les pies, cueillir des framboises, des bleuets, collectionner les feuilles colorées, les cocottes des pins gris, les cailloux brillants, se faire des cabanes sous les grands arbres, apprendre à observer les animaux en liberté, s'orienter en forêt et s'y sentir chez elle, faire de la raquette, plonger du bateau au milieu des rivières, escalader les rochers pour trouver les plus beaux paysages. On espère qu'on lui transmettra, en le vivant nous-mêmes à ses côtés, le goût de la nature, de la famille, de la paix, du bonheur et de la liberté.

lundi 3 août 2009

Une p'tite vite

Photo : Le 18 juillet dernier, en marchant dans le Vieux Québec, on tombe sur ce spectacle en pleine rue, offert dans le cadre du Festival d'été de Québec. On peut remarquer l'affiche bleue derrière les artistes, au fond de la scène extérieure.

Une p'tite vite

Recevez-vous autant que moi de ces trucs qu'on vous fait suivre dans vos boîtes de réception de courriels? Des petites vidéos drôles, des choses insolites ou épatantes, et tout ce que je classe dans la catégorie « forward » mais que je prends quand même le temps de voir ou d'entendre en soupirant avant de les supprimer?

Certaines en valent quand même la peine et savent nous décrocher un sourire. C'était le cas pour plusieurs que j'ai reçues dernièrement et qui abordaient le sujet de la température de l'été au Québec. Il y avait une grenouille qui se défoulait en pétant sa coche, j'ai vraiment ri toute seule en face de mon écran.

Et aussi, ce futur logo allégé du Festival d'été de Québec qu'on avait retravaillé pour qu'il soit plus d'actualité. On avait repris sur fond bleu la même affiche que sur ma photo, avec les mêmes écritures mais on avait changé les couleurs de certaines lettres pour qu'elles se démarquent :

FESTIVAL D'ÉTÉ DE QUÉBEC

Je l'ai trouvée pas pire! Est-ce que ça vous dérange, vous autres, l'été qu'on a?