mardi 26 février 2008

Et si c'était ça, la vie?



Photo 1, le feu alimenté par mon frère, qui ne m'en voudra pas, j'espère, j'ai recadré jusqu'à ce qu'on ne voit plus que lui, son geste surtout, parce qu'il me fallait bien illustrer mon propos. La photo 2 vous montre ce qui s'offrait à ma vue de l'autre côté, avec cette lune pleine et généreuse qu'on devinait entre les arbres, avant de la voir très haut dans le ciel, samedi soir dernier, au camp de mon autre frère, à Rapide Deux, à un kilomètre du nôtre. Et j'aurais bien voulu vous montrer ce ciel étoilé d'abondance que ma petite caméra n'a pas pu capter mais que mes yeux ont contemplé entre deux instants d'un bonheur tout simple.

Pas d'idée à expliquer ou défendre aujourd'hui. Trop besoin de m'en tenir à quelque chose de doux et de bon pour l'âme. Mais besoin d'écrire quand même. Malgré la tête et le coeur en février.

Donc, je vous raconterai tout bonnement ma fin de semaine, c'est ce qu'on fait quand on revient travailler en début de semaine, non? Puisque je travaille toute seule, vous voulez bien être mes collègues ce matin?

Vendredi matin, je constate avec bonheur que rien ne semble se dessiner d'urgent pour moi et que je viens officiellement de me retrouver en congé pour trois jours. Cette avance me procure déjà la sensation exceptionnelle d'une liberté si chère à mon coeur. Avec Crocodile Dundee, on décide de s'en aller tout de suite à notre camp et je prépare dans l'enthousiasme nos petits baluchons, sors de la bouffe du congélo et quelques bricoles. Surtout, ne pas oublier le vin, une bonne bouteille d'Afrique du sud à faire découvrir et partager avec Joce et Guylaine qui viendront nous rejoindre demain, avec Jean-Mi, secondaire 2, qui débute sa semaine de relâche, Noémie, secondaire 5, étant en voyage d'études en Équateur, la chanceuse!

Est-ce que Yves viendra aussi à son camp, demain? Oui, il y sera, c'est confirmé, dès que Louis-Vincent, secondaire 2, aura terminé son implication avec son équipe de hockey. On soupera tous ensemble, la famille presqu'au complet, réunie dans la forêt! D'ailleurs, on nous annonce un temps superbe et c'est ce qu'on aura. Soleil mur à mur le jour, nuit étoilée, ciel clair et lune pleine, température exceptionnelle.

Le téléphone sonne. Ah non, pas une urgence au travail... Fiou, c'est notre fille, Isa! Elle aimerait qu'on aille la rejoindre à 9 h 30, au resto qu'elle suggère, qu'on déjeune ensemble (à cette heure-là, nous, ça fait longtemps qu'on a digéré le nôtre) et c'est avec plaisir qu'on accepte. Autre petit bonheur, elle arrive avec Dominic. Bisous, câlins, on s'attable tous les quatre et ce déjeuner s'avère très animé avec tout ce qu'on a à se raconter, comme toujours. Ils ont un projet d'achat d'un triplex, ils vont le visiter tout à l'heure, ils ont besoin d'en jaser avec Crocodile Dundee, en tant que Papa mais aussi en tant que menuisier d'expérience qui en a vu d'autres. Et toi, Maman, qu'est-ce que t'en penses?

On arrive au camp en début d'après-midi. Quel soleil aveuglant sur cette neige si blanche. On fait un bon feu qui réchauffera le camp pendant qu'on va faire le tour des sentiers en motoneige. Est-ce que les lynx sont venus? Oui, il y a tellement de lièvres. Les pistes dans la neige nous dévoilent bien des histoires de vie et de mort, de survie surtout. Les martres se sont servies à bouffer dans les cabanes que Crocodile Dundee met à leur disposition avec des « lunches gratisssses » comme il dit et les loutres entrent et sortent aux abords des ruisseaux, on peut voir leurs glissades, c'est drôle de les imaginer. Un loup rôde dans le secteur, un esseulé, on l'appele un loup franc, est-ce que ça expliquerait qu'on ne voit plus de pistes d'orignal?

Retour au camp à la tombée du jour. Il fait chaud maintenant, ça va. Nos pies viennent nous accueillir, l'air de dire : « Et nous, on a faim aussi! » alors pendant que je réchauffe notre souper, Crocodile Dundee leur donne des miettes de pain, la sorte qu'il aime moins, mon préféré. Je trouve qu'elles ont un traitement royal. On en rit, chacun pour des raisons différentes. Dans la soirée, il essaie d'écouter le match de hockey à la radio mais le sommeil nous gagne, je n'arrive pas à me concentrer pour lire moi non plus. On s'abandonne sans trop s'en rendre compte dans les bras de Morphée.

Samedi matin, soleil radieux, les pies virevoltent avec impatience autour des fenêtres. Elles sont insatiables, vraiment. Vite, la cafetière bloup bloup, une bûche dans le poêle, est-ce que tu m'as laissé une tranche de pain ou deux, Croco? À dix heures, on a rendez-vous au barrage (de Rapide Deux) où l'on va chercher notre belle visite. On lunche vers midi, avec tout notre butin mélangé, offert et partagé au milieu de la table, on rit, on se raconte plein d'affaires, avez-vous des nouvelles de Noémie depuis son arrivée en Équateur? Non mais on espère en avoir bientôt et là, on a hâte d'aller marcher en forêt, on n'aura même pas besoin de raquettes, on marchera tout l'après-midi dans les sentiers, en passant par les anciennes écuries et jusqu'à ma petite maison dans les arbres, dans la « swamp aux atocas », en se poussant dans la neige, en changeant de place dans la file indienne, pour jaser avec l'un, avec l'autre, avec des arrêts fréquents juste pour le fun, à chaque fois qu'il y aura quelque chose à voir, à comprendre ou à photographier.

Fin de l'après-midi, on est de retour à notre camp. Louis-Vincent arrive en motoneige. Yves nous attend à son camp qu'on avait réchauffé le matin. Ça y est, on va tous se rejoindre, j'apporte le souper, c'était convenu. Joce et Guylaine veulent aussi nous faire découvrir un nouveau vin. Décidément, on aime les découvertes! Les cousins du même âge s'amusent, leur complicité est évidente, ça m'étonnerait qu'ils parlent de leur secondaire 2... L'un joue au hockey, l'autre au basket, il a une nouvelle blonde et ils partagent la même motoneige, la conduisant chacun leur tour.

Dans notre famille, un point commun : ben de la jasette! On est juste sept autour de la table mais on dirait qu'on est vingt-sept. Pendant qu'on déguste nos verres de vin, les ados vont commencer le feu dehors. Bonne idée. Je sors aussi en griller une, Guylaine m'accompagne, on trouve que les gars ont l'air d'enregistrer l'émission 110 %, le hockey prend toute la place dans leur conversation, ça nous fait rire un peu mais on les fuit, nous, on s'en va admirer les étoiles. Wow!

Les gars du 110 % viennent nous rejoindre. En fait, ils continuent leur émission mais dehors. La soirée va se passer comme ça, à regarder la lune et les étoiles, autour du feu, celui qui rassemble, celui qu'on alimente sans cesse parce qu'on ne veut pas qu'il tombe sur la braise, celui qu'on entretient, qu'on ne veut jamais laisser mourir parce qu'on ne veut pas aller se coucher. Il y a des nuits qu'on voudrait éternelles. On ne l'a pas dit mais je suis certaine qu'on y a tous pensé à un moment ou à un autre de la soirée : Et Papa, c'est laquelle de ces étoiles, tu crois?

On a veillé tard, la lune était trop belle. On s'est levé tôt, dimanche matin, le soleil était trop radieux. On a fait tout et rien, on a juste passé du bon temps ensemble et comme un bonheur n'arrive jamais seul, au retour, il y avait un courriel de Noémie, directement de l'Équateur. Dans chacun de ses mots, écrits sur un clavier espagnol qui n'a pas nos accents, on a reconnu son amour de la vie, son émerveillement face à tout, à d'autres contrées et d'autres gens avec une culture différente, ouverte à apprendre tout ce qui peut la rendre meilleure, tout en gardant un esprit critique. Et son carnet de voyage compte déjà 5 pages bien remplies, qu'elle nous dit, elle veut tout noter, ne rien oublier. Elle nous les fera partager à son retour, elle l'a promis!

Et si c'était ça, la vie?

mardi 19 février 2008

Mon pays... vu de mon pays



J'ai pris ces deux photos jeudi dernier, jour de la Saint-Valentin, alors que j'étais à Montréal et dans les Laurentides pour un court séjour. Je sais, je ne vous ai pas habitués à ce genre de photos! Par contre, j'ai pris plein d'autres clichés full nature, très beaux, mais où figurent des gens que j'aime, donc, ces photos ne sont publiables ici.

Avec mon beauf et ma belle-soeur, on avait planifié cette sortie au Salon de la pourvoirie depuis quelques semaines. Amateurs de plein air, nous aussi, on allait découvrir ensemble ce que toutes les régions du Québec avaient à offrir aux éventuels clients que nous sommes. En plus, on allait prendre une bouchée en ville et en profiter pour partager ce moment avec leur fils, notre neveu qui voulait aussi se choisir un séjour nature avec sa femme et son petit garçon. Il faisait si beau à Montréal jeudi dernier!

Au Palais des congrès, l'atmosphère était fébrile et animée, les gens attendaient en ligne (interminables files) que l'ouverture du Salon soit proclamée officiellement. Il y a de ces phénomènes qui me questionnent beaucoup dans les villes, comme par exemple celui-là : Pourquoi attendre en ligne sans se parler, sans communiquer avec qui que ce soit, chacun dans son univers et jouer du coude pour ne pas perdre sa place? Nous avons préféré aller manger dans un resto pas loin et j'ai, pour ma part, apprécié cette cuisine méditerranéenne qui nous était proposée.

Étant tous les cinq boulimiques du monde de la pourvoirie, du Québec en entier, des séjours nature, de la pêche et de la chasse, nous avions résolu de prendre chacun notre chemin et de se retrouver à l'entrée, aux heures fixes, pour partager nos coups de coeur et refaire le point. Comme les autres, je pouvais donc aller et venir à ma guise dans toutes les allées, arrêter aux kiosques qui m'intéressaient davantage, qui savaient capter mon attention ou susciter ma curiosité.

Vous savez comme j'aime ma région... Comme j'aime aussi toutes les régions du Québec, certaines que je connais mieux que d'autres mais quand même, je suis ouverte aux découvertes que je peux faire et des beautés, il y en a partout. Il est si beau et si grand, mon pays...

Au fil de ma visite du Salon, je découvrais des endroits magnifiques du Nord-du-Québec, de Lanaudière, la Mauricie, la Côte Nord, le Bas-du-fleuve, la Gaspésie, le Saguenay Lac St-Jean, la Beauce, les Laurentides, la Montérégie, l'Outaouais, ils étaient tous là, bien représentés, chacun essayant de vous donner le goût d'y aller faire un saut pour une semaine ou plus. Évidemment, l'Abitibi-Témiscamingue était là, disséminée dans toutes les allées, forte et fière, avec ses nombreux attraits, ses pourvoiries qui rivalisent d'ingéniosité pour vous accueillir à leur tour, si ça vous chante...

Je connais quelques pourvoiries de ma grande région mais je ne les connais pas toutes, au contraire, j'en ai découvert plusieurs... à Montréal!!! Je m'apercevais souvent après coup que telle pourvoirie était située dans ma région mais j'étais attirée d'abord par la chaleur et la simplicité des gens dans les kiosques, leur approche, les photos magnifiques, les décors de ciel bleu, de plage, de forêts, de lacs et de rivières, dans lesquels je me reconnaissais sans doute un peu. Au bout d'une phrase, je leur épargnais des explications fort longues, en leur disant : « Le Kipawa, oui, je connais, ou Obaska, je sais où c'est, je suis aussi de l'Abitibi-Témiscamingue! » et nous échangions quelques mots joyeux avant que je reparte avec leur dépliant et que je poursuive mon chemin à travers ce microcosme du Québec qu'est le Salon de la pourvoirie.

Il arrivait qu'on me fasse signe de ne pas partir tout de suite, qu'on avait quelque chose à me dire encore. Donc, je pouvais entendre des échanges entre les visiteurs et les gens des pourvoiries de chez nous. J'aurais voulu ne pas entendre tous ces clichés qui perdurent de façon extrêmement tenaces sur notre région. Mes Zoreilles étaient soumises à rude épreuve. Ça me faisait mal. Je ne m'habituerai jamais à ça : « Heille, c'est creux, l'Abitibi, j'irai jamais, c'est ben trop loin », « Il doit y avoir ben trop de mouches l'été », « y a juste 3 ou 4 indiens pis il fait frette », « Ah l'Abitibi, le paradis de la mouche noire et des épinettes » et autres balivernes qui me rentraient dedans comme des couteaux en plein coeur, alors que je n'avais pas la possibilité de défendre cette région de plein air et de grands espaces, de liberté et de gratuité, toujours jeune et en construction, tellement victime de fort préjugés qui frisent le mépris.

Mon rôle, jeudi dernier, ne consistait pas à rétablir les faits ou expliquer des choses pourtant faciles à comprendre. J'ai trouvé difficile de rester silencieuse et respectueuse de mon rôle. J'ai vu nos gens d'ici tenter quand même de racoler le client, ils faisaient un bon travail, donnaient des explications logiques et tout mais je suis quand même sortie de là le coeur en miettes parce que je n'avais jamais entendu autant de faussetés pleines d'ignorance par tant de gens en si peu de temps.

Je garde un excellent souvenir de ce mini séjour dans les Laurentides et à Montréal, surtout à cause de l'accueil chaleureux des grandes soeurs de Crocodile Dundee, nos beaufs, les neveux et nièces qui ont parcouru des distances appréciables pour venir à notre rencontre mais je ne peux m'empêcher aussi d'avoir été très bouleversée de me rendre compte d'une manière aussi percutante que mon pays ne sera sans doute jamais un pays, tant que les Québécois(es) ne prendront pas conscience que la terre qu'ils habitent, la culture et la langue qu'ils ne défendent même plus, l'histoire qui est la nôtre, le patrimoine qui nous distingue encore un peu, tout ça, c'est une richesse incommensurable en laquelle il faudrait avoir un minimum de respect, une petite ouverture, un soupçon de connaissance géographique, un quelconque sentiment d'appartenance.

Jusqu'à maintenant, je n'avais jamais connu de peine d'amour ou d'amitié. Je suis d'une autre race, de celle que je n'arrive pas à définir mais depuis jeudi, je me sens étrangère dans mon propre pays et je sais maintenant ce qu'est une peine d'amour. Je suis revenue de Montréal avec une peine d'amour de mon pays, celui qu'on aurait pu avoir si on y avait cru, si on s'y intéressait davantage, si on avait pris conscience que le Québec, c'est grand, du nord au sud, de l'est à l'ouest, avec tout ce qu'on est mais aussi avec tout ce qu'on a, rien de moins. Ce Québec que j'ai vu à Montréal, il n'a plus d'identité mais tout plein de frontières.

Mon sentiment d'appartenance reste toujours aussi fort, je n'y peux rien, je m'enracine dans ma terre si profondément que mon feuillage s'étend maintenant à l'infini...

mardi 5 février 2008

Lire entre les lignes


Ça faisait longtemps que je voulais prendre cette photo d'une affiche qu'on rencontre à quelques rares endroits aux limites de l'Abitibi-Témiscamingue, là où elle laisse place à la région Nord-du-Québec, plus exactement au 49e parallèle nord. Photo prise samedi dernier, en route vers Val-Paradis, un village qui porte si bien son nom, Val-Paradis que j'ai revu toujours aussi solidaire, sincère, communautaire tissé serré, simple et chaleureux, uni dans la peine de devoir rendre un dernier hommage à l'un de ses pionniers, un géant, un homme entier et droit comme un chêne, le coeur vaillant, plus vrai que nature, un bâtisseur de pays, un semeur de villages et d'espoir. Heureusement, les vrais héros ne meurent jamais tout à fait...

Mais je reviens à cette affiche qui m'a toujours fait sourire parce qu'elle est tellement représentative de notre coin de pays, quand on sait lire entre les lignes. Tout d'abord, la région Nord-du-Québec est aussi peu et mal connue que l'Abitibi-Témiscamingue, on dirait qu'on la considère comme notre petite soeur! Si le Québec était une famille (mon rêve de plus en plus utopique!...) l'Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec seraient les deux petites dernières de la famille.

Dans les instances administratives et politiques si loin de nous, on l'a nommée à juste titre Nord-du-Québec mais ici, on l'appelle toujours familièrement la région de la Baie James. Dans une famille, il arrive souvent qu'on surnomme le monde autrement que sur leur certificat de baptême... Une sorte de privilège rempli de familiarité et d'affection.

La deuxième inscription de l'affiche, c'est celle-là qui me chatouille le coeur parce qu'elle raconte un paquet d'histoires où les gens du sud de la province n'ont pas vraiment le beau rôle, je suis désolée... Bienvenue dans le vrai nord! Vous avez remarqué le soulignement du mot vrai et le point d'exclamation? C'est là que tout est raconté avec un clin d'oeil complice. On voit ça aussi dans les familles, les plus jeunes qui agacent les plus vieux, ceux qui croient tout savoir et dont on se moque avec un brin de je-m'en-foutisme et d'ironie!

La troisième et dernière inscription présente la traduction crie parce que les autochtones qui vivent sur ce territoire grand comme un pays, ce sont en majorité des Cris. Ceux-là, on les a mieux traités que bien d'autres Premières nations, parce qu'on n'avait pas le choix, on leur avait jadis octroyé ce territoire nordique qui n'intéressait personne. C'était bien avant l'odyssée de la Baie James (les centrales d'Hydro-Québec) qui s'est soldée par la signature de la Paix des Braves, un traité venu sceller une alliance toujours fragile et une reconnaissance des droits ancestraux dont personne ne pouvait douter politiquement.

Cette affiche, placée bien en évidence, au bord de la route menant à Val-Paradis, on dirait qu'elle se dresse fièrement, le nez au vent, presque provocante, tout de suite après celle qui indique « 49e parallèle » et l'on ne se sent pas obligé d'écrire 49e parallèle nord, ça semble évident à tout le monde!

En arrivant dans le village proprement dit, samedi dernier, sous un soleil radieux et presqu'aveuglant, j'entendais à la radio d'état qu'on se désolait de la température exécrable qui sévissait « partout au Québec ». Puis, j'ai vu une autre affiche, « Bienvenue à Val-Paradis, fondé en 1942 » et j'ai pensé à ce géant venu nous inventer ce village en pays neuf, à l'âge de 18 ans et qui s'y est enraciné de tout son être, qui y a rencontré l'amour, qu'ensemble, ils ont aimé et fait grandir 6 enfants qui participent activement au développement et au mieux-être du vrai nord, qui y ont rencontré l'amour, qui ont aimé et fait grandir des enfants...