jeudi 23 avril 2015

MERCI POUR TOUT


Vous avez été témoin sur mon blogue depuis le 24 janvier 2007 des moments les plus merveilleux de ma vie de femme, d'amoureuse, de maman, de mamie, de travailleuse autonome, de citoyenne engagée et passionnée de ma région, l'Abitibi-Témiscamingue, comme de toutes les régions du Québec. À travers ces photos récentes de mes deux petites-filles, je veux sincèrement vous remercier d'avoir été là et de m'avoir fait l'honneur de vos commentaires qui nous permettaient d'échanger, de partager, d'approfondir nos parentés et nos amitiés qui me font toujours si chaud au coeur. 


Félixe a maintenant 6 ans et Blanche 9 mois. Vous vous souvenez que Blanche est le cadeau de fête de mes 57 ans? 


À travers tous ces billets que j'ai écrits qui portaient sur ma région, mon enfance à Matagami « en sol mineur », mes préoccupations environnementales et sociales, ma vie au bord du lac Dufault, mes escapades au camp de Rapide Deux, et bien d'autres choses encore, j'ai souvent pris des libertés personnelles et presque intimes, entre autre en vous racontant le mariage de Isabelle et Dominic, ça se passait en novembre 2007... et novembre 2008! 


Au cours de l'année 2008, grand bonheur partagé avec vous, nous allions avoir un petit-enfant qui s'ajoutait à notre famille. J'avais attendu quelques mois avant de vous l'annoncer mais j'avais tellement hâte de pouvoir partager cela avec vous. Félixe nous est arrivée toute mignonne par une soirée de janvier 2009 où il faisait un froid sibérien mais nous ressentions tant de chaleur pour compenser. 


Vous l'avez vue grandir, la belle Félixe. Je n'ai pas ménagé les photos ni les anecdotes ni les bons moments que cette enfant me faisait vivre ainsi que les réflexions qui me venaient spontanément à l'esprit à cause de mon nouveau rôle de mamie. 


Isabelle et Dominic nous ont annoncé à la fin de 2013 qu'on allait avoir un autre cadeau de la vie mais je ne croyais jamais qu'il allait nous arriver exactement le matin de ma fête, surtout que la date prévue de l'accouchement était le 28 juin et que Blanche a attendu jusqu'au 7 juillet pour se montrer le bout du nez. Blanche et moi, on partage le même jour d'anniversaire mais aussi les yeux bleus, les cheveux blonds et quelque chose de très semblable dans la personnalité. Enfin, c'est ce qu'on me dit... Je considère que c'est tout un compliment! 


Ce sont tous mes billets imprimés, classés par années, de 2007 à 2015. J'avais l'habitude en décembre de chaque année de faire une sorte de bilan, de transférer le contenu de mon blogue, billet par billet, dans un fichier Word pour y refaire la mise en page et imprimer le tout. Pour que les écrits restent... Les premières années, la pince du cartable a de la misère à fermer tant j'étais prolifique! C'était l'effervescence de la plateforme des blogues comme je les ai connus, avec la complicité de ce réseau de blogues-amis qui me nourrissait à tout point de vue. 

MERCI POUR TOUT

Je vous l'avais promis : Le jour où j'allais mettre fin à mon blogue, j'allais prendre la peine de vous le dire bien franchement. Vous méritez cette considération et tous les mercis du monde pour y avoir participé, certains depuis le début, d'autres fidèlement depuis qu'on se connaît. Parce que, oui, c'est vrai, on se connaît beaucoup et « par en dedans » quand on s'écrit. Je serai toujours très attachée à vous tous. 

Vous avez droit à une explication et j'ai le goût de vous faire savoir pourquoi je mets aujourd'hui un terme à cette belle aventure qui dure depuis plus de 8 ans. Ce n'est pas sans peine que je le fais, une mûre réflexion a précédé ma décision, vous pouvez me croire.  J'y reviendrai...

Ce blogue s'appelle Chez Zoreilles parce que Zoreilles, c'est le surnom qu'on me donnait au secondaire, c'est d'ailleurs écrit noir sur blanc dans mon album de finissants. « Surnom : Zoreilles, parce qu'elle écoute bien! » J'ai beaucoup écrit sous ce nom de plume et pas seulement ici. 

Pouvais-je nommer mon blogue autrement lorsque je me suis ouvert cet espace de prise de parole en janvier 2007, influencée alors par mes piliers de l'époque que je lisais fidèlement : Le vieux Henri, Guy Vandal, Esperanza, Accent Grave, Zed, En direct des Îles, Crocomickey. Puis se sont ajoutés au fil du temps Barbe Blanche, Grand-Mère Solange, Fank U, Mijo, le Zigzag de photos, Jacks (Détour improvisé) Flocons de bonheur (Pierre), Fitzsou, Elle barbouille, Dididit, Nanou la Terre, Une femme libre et tant d'autres qui sont passés sans rester, comme des étoiles filantes.  

Quand mon frère Jocelyn et son fils Jean-Michel ont eu l'initiative des Merveilles de l'Abitibi-Témiscamingue, en 2006, ils m'ont demandé de joindre mon blogue à leur site qui avait pour but de faire mieux connaître notre région et j'en ai été honorée. Ce site des « Merveilles » comme on l'appelait était très populaire mais il est tombé dans l'oubli lorsque leur serveur a déclaré forfait sans préavis et qu'on n'était plus capable de l'alimenter, personne d'entre nous. C'était bien dommage parce que ce site était participatif, ludique, instructif et extrêmement vivant. 

Au début de mon blogue, il y avait également un telle effervescence! L'univers des blogues était en ce temps-là très actif, et même hyperactif. On y retrouvait des gens de partout, prêts à échanger, à créer des liens, à mieux se connaître et mieux se comprendre. Nous avions même parfois des actions concertées, la blogosphère était si rassembleuse. Si on laissait un commentaire à la suite d'un billet quelque part, on avait automatiquement une réponse à ce commentaire, à tout le moins, un petit accusé de réception qui nous signifiait qu'on n'avait pas écrit dans le vide et qu'on ne parlait pas tout seul. 

Et puis le temps a passé, l'univers des blogues a changé, s'est essoufflé, il est tombé dans une certaine indifférence. Certains ne répondaient plus quand on leur parlait, d'autres abandonnaient leur espace et on s'en rendait compte à la longue, à force de se cogner le nez sur une porte close et des lumières éteintes pendant quelques mois d'affilée. 

Depuis une bonne année au moins, à mesure que s'amenuisaient le nombre de blogues actifs et les commentaires de mes lecteurs et lectrices ici même, je remettais en question ma place et mon espace qui ne semblaient plus susciter d'intérêt. Je vous l'avoue le plus sincèrement du monde, j'en étais chagrinée. J'avais l'impression de perdre des amis qui s'en allaient sans dire au revoir et ça me faisait de la peine. Peu à peu, j'avais plus de peine que de joie à fréquenter les blogues-amis que je considérais comme mon réseau. Tellement souvent, j'avais des idées de billets avec des photos pour les illustrer et à la dernière minute, je me disais : À quoi bon? Qui ça intéresse?

D'autre part, mon blogue étant un espace de liberté, je n'ai jamais voulu mettre de barrière pour entrer ici, mes portes étaient toutes grandes ouvertes et je n'ai jamais eu à le regretter. Le revers de la médaille implique que Chez Zoreilles devient ainsi « lieu public » fortement référencé parce que j'ai touché à beaucoup de sujets sensibles au cours des années (dans les recherches Google, mon blogue apparaît souvent pour un billet précis) alors avec le temps et cette conscience des choses, j'ai fini par m'autocensurer énormément. Presque autant que sur Facebook où je suis présente tout en l'étant si peu au fond. 

Mais la raison principale de ma décision, c'est que j'ai eu envie de quitter avant d'être quittée, pendant qu'il me reste encore quelques lecteurs et lectrices qui viennent jaser tout bonnement, me dire bonjour ou ajouter leur grain de sel qui me ravit toujours autant. Ne m'en veuillez pas trop... 

Je ne jure pas que ce billet est mon dernier mais si jamais c'était le cas, j'aurai au moins pris le temps de vous remercier pour tout et vous assurer que je ne détruirai pas cet espace qui continuera d'exister tant qu'il y aura un commentaire sous ce billet auquel j'aurai grand plaisir à répondre. Pour ceux et celles que je visite régulièrement et dont les blogues sont toujours actifs, je continuerai à le faire, ça m'intéresse toujours autant de vous lire chez vous, dans votre univers.

Je n'ai jamais consulté les statistiques de mon blogue, je n'avais pas cette curiosité ou bien j'avais peur que ça m'influence et que ça oriente inconsciemment le contenu. Je viens de le faire pour la première fois, pour avoir une idée de ce que Chez Zoreilles a généré en un peu plus de 8 ans :  394 billets, 14 184 commentaires, historique des pages vues : 322 516. C'est quand même pas rien et je mesure mieux maintenant tout ce que j'avais investi ici, avec vous, grâce à vous. 

Maintenant que vous me connaissez mieux que personne, vous vous doutez que je n'aime pas les au revoir et encore moins les adieux. Je suis gauche là-dedans. Mais la vie m'a appris que la fin de quelque chose, c'est souvent le début de quelque chose d'autre. C'est ce que je nous souhaite, les yeux dans l'eau mais le sourire confiant qu'on va continuer de s'intéresser les uns aux autres, ailleurs et autrement.

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Août 2015, Îles de la Madeleine :
 

Le sable des Îles goûte bon... selon le sourire de Blanche.


Félixe voulait « essayer » toutes les grottes de la Dune du Sud!



Elle traînait partout avec elle son petit filet à coquillages trouvé sur la plage à son arrivée.
 

Cette photo est un cadeau de mon amie Chantale (Canneberge) avec laquelle nous avions un rendez-vous si doux, au Café de la Grave à Havre Aubert, pour partager tous ensemble une chaudrée aux fruits de mer dans un bol en pain avec un verre de vin! Elle m'a envoyé cette photo avec ce mot charmant, si évocateur et si touchant pour moi : « Blanche porte un toast à tous ses ancêtres madelinots ».


Le fameux bateau pirate dans lequel on a inventé tant de scénarios et bourlingué sur les 7 mers! J'avais cherché ça lors de mes précédents séjours aux Îles mais c'est grâce à mes cousins madelinots que je l'ai trouvé, c'était un secret bien gardé, en face de la Butte à Mounette, sur la baie d'en dedans, juste avant le pont du Havre-aux-Maisons, à la marina.


Surgi d'en arrière de la Butte à Mounette, ce renard est venu me saluer personnellement alors que le soleil se préparait à se coucher. En tout cas, c'est ce que j'aime croire...


À la Dune du Sud, Havre-aux-Maisons, Îles de la Madeleine, août 2015. À l'arrière plan, la mythique et merveilleuse  Ile d'Entrée qu'on voit de partout, sous tous les angles mais qui n'est pas accessible autrement que par bateau.

mercredi 1 avril 2015

Les Zamis du jeudi


Ça, c'est moi avec des amis(es) il y a quelques années alors qu'on habitait toujours au lac Dufault. Ce ne sont pas les Zamis du jeudi proprement dits mais ce sont des amis(es) que j'aime beaucoup eux aussi. 

Les Zamis du jeudi

C'est mon idée, les Zamis du jeudi. Et je suis pas mal fière de l'avoir mise de l'avant à l'automne 2014 quand s'est terminé le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue et qu'on savait qu'on se perdrait de vue jusqu'à la prochaine édition. 

D'abord, on n'a pas vraiment de nom, c'est moi qui appelle ça de même : les Zamis du jeudi. J'en ai parlé tout d'abord à Jolyne, à Jean et à Suzanne pour savoir ce qu'ils en pensaient. Ils étaient bien d'accord avec mon initiative mais se demandaient comment on ferait avec nos vies si occupées, parce qu'on est tous des passionnés de la vie, pour se rejoindre régulièrement, sans s'engager trop non plus. On voulait se rencontrer et pouvoir discuter de tout et de rien, s'organiser des affaires ensemble, profiter des bonheurs de l'amitié qui nous lie depuis tant d'années, nous qui nous sommes connus dans le travail et qui avons continué d'être amis depuis tout ce temps. Nous sommes si près et si loin en même temps les uns des autres, et pourtant on s'aime beaucoup, on est bien ensemble et on s'ennuie de nous autres tout au long de l'année. La passion du cinéma nous rassemble au Festival mais c'est si vite passé, 6 jours... 

Avec les Zamis du jeudi, on se rencontre donc toujours au même endroit, le premier jeudi du mois, pour un 5 à 7. On peut étirer la rencontre en commençant plus tôt ou en terminant plus tard, selon la disponibilité de chacun, mais la plage fixe, c'est de 5 heures à 7 heures, en fin de journée. Au bistrot bar où l'on se sent comme chez nous, on prend soit un café, une bière, un verre de rouge, on peut commander une que passa qui nous servira de souper ou bien carrément traverser dans la salle à manger pour prolonger la soirée, on est vraiment libres. Et fous! C'est juste le plaisir d'être ensemble qui nous amène là. On n'a signé aucun contrat, aucun engagement, on ne fait de promesse à personne mais on est là, le premier jeudi du mois depuis le début de l'année 2015.

On était fébriles et contents de s'y retrouver après les fêtes, le 8 janvier, je vous assure. Pour la première fois, on faisait exception, c'était le deuxième jeudi du mois et non pas le premier qui tombait... le premier de l'an justement. Il n'y avait pas de temps mort à notre table, c'était très animé! On a échangé les dernières nouvelles, ça a pris 2 heures juste pour ça. Et puis ensuite, on a parlé de la vie, de la politique, de l'actualité, de nos zamours, de nos projets, c'était vraiment chouette. 

En février, on vivait tous quelque chose de très particulier dans nos vies personnelles (à ce moment-là, ma fille était aux soins intensifs à l'hôpital d'Amos et j'allais relayer mon beau-fils à son chevet le lendemain matin) mais on était tous au rendez-vous quand même. C'est fort l'amitié... La conjointe de Jean, Nicole, est médecin, elle avait réussi à me rassurer un peu ce soir-là. Et puis, Jean nous a proposé de nous revoir deux semaines plus tard, il donnait un spectacle bénéfice pour un organisme qui nous tient beaucoup à coeur, un show de guitares et de chansons, avec deux autres amis que nous connaissons, ce qui nous a fait deux rencontres dans le même mois. 

En mars, je me souviens, on veillait Belle-Maman jour et nuit mais je me suis rendue au rendez-vous quand même, juste le temps d'un verre de rouge avec eux, pour ensuite retourner au chevet de ma belle-maman non sans avoir reçu des câlins de tout le monde pour me donner du courage et de la chaleur dans cette froidure hivernale qui ne nous lâchait pas. Il paraît qu'ils ont traversé du côté de la salle à manger après mon départ, qu'ils ont veillé tard ce soir-là et qu'ils ont eu beaucoup de plaisir.  

Savez-vous quel jour on est demain? Le 2 avril, anniversaire de Crocodile Dundee mais aussi... le premier jeudi du mois!