mardi 19 décembre 2017

PLAISIRS DE DÉCEMBRE

Puisqu'on est ici entre nous, je vais vous faire un aveu : je préfère la période avant les fêtes que les fêtes elles-mêmes! À l'aide de mes récentes photos, anecdotes, coups de cœur et bons moments vécus depuis le début de ce mois, je vais tenter de partager quelques-uns de mes PLAISIRS DE DÉCEMBRE, en espérant secrètement que vous partagiez aussi les vôtres et qu'on puisse échanger là-dessus... 

PLAISIRS DE DÉCEMBRE

Les marchés de Noël, expositions des Fermières, salons des artisans et autres sont depuis toujours mes endroits préférés pour faire de belles rencontres, découvertes et retrouvailles, dénicher petits présents, délicatesses et cadeaux originaux à ceux que j'aime.


Cette année, pour la première fois, nous sommes allés ensemble, Crocodile Dundee et moi, au Village de Noël de la Nouvelle-France, à New Liskeard, Ontario. J'ai beaucoup aimé cette journée trop vite passée et je me promets bien d'y retourner l'an prochain. 


Toujours au Village de Noël de la Nouvelle-France à New Liskeard, nous avons constaté qu'on y faisait une belle place au volet historique ainsi qu'aux pionniers (Premières Nations, francophones et anglophones) qui ont développé cette région du Témiscamingue ontarien, située sur les rivages du beau grand lac Témiscamingue. 


Un autre samedi, avec Isabelle et Blanche, on avait décidé d'aller au Marché de Noël de Rouyn-Noranda et même s'il y avait des artisans et artistes formidables, tant au P'tit théâtre du Vieux Noranda qu'à l'Agora des arts pas loin, avec plein de stands entre les deux, Blanche, elle, qui n'avait rien de particulier à acheter, avait bien plus le goût d'admirer les jouets soufflés et les décors dehors. D'ailleurs, elle n'a pas voulu aller voir le Père Noël du tout et lorsque la Reine des Neiges est venue vers elle pour lui demander si elle avait un message pour le Père Noël, elle lui a demandé de bien dire au gros bonhomme rouge qui rit trop fort de « laisser les cadeaux dehors et pas rentrer dans ma maison »!!! La Reine des Neiges a promis de bien faire le message... 

Je suis allée aussi cette année à d'autres expositions autour de chez nous, ce sont mes tout premiers plaisirs de décembre qui commencent même parfois en novembre. 


C'est notre 4e année que Félixe et moi, on fait ses papillotes de Noël. Pour elle, c'est une tradition créative et fort agréable. (Et moi aussi d'ailleurs mais j'attends que ça vienne d'elle). Elle avait commencé dès le début novembre à me dire : « Là, Mamie, faudrait qu'on commence bientôt, parce que Noël va arriver vite ». D'autant plus qu'elle en rajoute à chaque année, des noms sur sa liste, je trouve ça beau de voir comment elle pense à tout le monde, la façon dont elle remarque tout au long de l'année les préférences de l'un et de l'autre, le sentiment de reconnaissance qu'elle développe à l'endroit de ceux et celles qui croisent sa route, son goût de donner et de faire plaisir aux autres. 


Toujours selon notre tradition, quand on finit ses papillotes de Noël, on prend une photo de nous deux en souvenir. Elle y tient. On a terminé mardi dernier et il a fallu que je me fasse poser avec Mélodie la lutine. Comme j'allais porter un gâteau au rhum de Noël à une personne peu après, Félixe a voulu que le gâteau soit dans la photo!

Et même si je n'ai pas de photo pour vous en parler, deux autres plaisirs de décembre existent dans ma vie. Le premier, c'est le rendez-vous de Noël des Zamis du jeudi. D'habitude, le premier jeudi du mois, on se pointe au Café bar L'Abstracto pour un verre de rouge avec une petite Que pasa entre 17 heures et 19 heures environ. Mais le premier jeudi de décembre, c'est chez Suzanne et Pierre que ça se passe. Jean, l'un des zamis, apporte sa guitare et moi, la mienne, sinon on ne nous laisse pas entrer! Chacun de nous apporte quelque chose à boire et à grignoter et il n'est pas tard qu'on saute sur nos guitares et qu'on entonne toutes nos vieilles chansons qu'on aime, de Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Richard Desjardins, Claude Gauthier, Tex Lecor, Zachary Richard, Adamo, Barbara, Moustaki, Cat Stevens, Janis Joplin et tant d'autres. Jean est très bon pour accompagner à la guitare, et moi, bien souvent, j'accompagne Jean quand je peux le suivre et ça nous fait de belles complicités. Parfois même, il y a des moments de grâce. Dans mes zamis du jeudi, il y a Suzanne, Pierre, Jean, Nicole, Lorraine, Jolyne et moi. On s'est tous connus dans le travail et maintenant, seulement deux d'entre nous travaillent encore. On s'aime, c'est effrayant, on a tant de plaisir ensemble. D'abord, on ne parle jamais du travail qui nous a fait nous rencontrer!

Aussi, comme plaisir de décembre, choisir, écrire et envoyer des cartes de Noël est un grand bonheur pour moi. Imaginez le plaisir décuplé lorsque je reçois des cartes de Noël plutôt que des comptes à payer dans ma boîte aux lettres! Je les relis 100 fois au moins! 


En décembre, je cuisine beaucoup pour offrir, c'est mon plaisir égoïste dont l'ingrédient essentiel reste toujours « un ti peu d'amour » : des pâtés au poulet, pâtés à la viande, chaussons à la viande, pains tressés, pains entiers, petits pains, pacanes épicées en pots Mason, gâteaux au rhum, et autres délices du genre qui donnent parfois lieu à des rassemblements improvisés ou des visites surprises. 


Voilà deux gâteaux au rhum de Noël qui sont endimanchés, prêts à être livrés chez des gens que j'aime. J'en ai fait et donné sept ce mois-ci et j'en aurais fait plus si mon service de livraison se rendait à Amos, Laval, Montréal, Mont-Saint-Hilaire, Chambly, Sherbrooke, Gaspé et jusqu'en France.  


Ici, c'est moi de dos qui marche vers ma fille qui a sa petite Blanche dans ses bras. C'était le 10 décembre dernier et Isabelle avait lancé l'idée quelques semaines avant, sur le site de notre quartier de la ville, de mettre en commun nos jeux de lumières qui ne servent plus, notre bonne volonté et notre vaillance, afin d'illuminer le sentier du petit boisé entre le cul-de-sac de la rue Chadbourne et l'ancienne église Sacré-Coeur devenue la coopérative garderie en face de l'école Sacré-Coeur. Un bel après-midi où le froid était largement compensé par la chaleur de nos voisins et voisines venus participer à embellir et illuminer ce beau coin de notre quartier. 


Avec la participation de tout le quartier, on a réalisé qu'on avait assez de jeux de lumières pour tout illuminer le boisé et même que certains qui ne pouvaient pas être présents nous ont offert par la suite de venir en porter d'autres si l'on en avait manqué. Mais nous en avons eu en masse, même de reste. Mon rôle s'est beaucoup résumé cet après-midi là à jouer avec Blanche (dans sa maison) puisqu'elle disait qu'elle avait froid mais je crois que c'était pour jouer avec Mamie en attendant de voir le résultat en fin d'après-midi. 


Il y a eu une belle participation de beaucoup de personnes de notre quartier, petits et grands. 


Tout le monde travaillait dans la bonne humeur et on avait hâte de voir le résultat. Le jour tombe vite en décembre... 


Et la lumière fut!



D'un bout à l'autre du sentier du petit boisé. Les enfants n'ont plus peur de passer par là pour se rendre ou revenir de l'école maintenant que c'est bien éclairé. En plus, ils vont jouer là, faire des bonhommes de neige, des forts, des campes et autres jeux d'hiver. 


Un autre point de vue de « l'intiative locale » qui a plu à tout le monde, ceux qui y ont participé et plein d'autres 


Ce dimanche-là, en avant-midi, sachant qu'on allait tous souper ensemble après le sentier illuminé, j'avais décidé de faire mon sapin de Noël parce que mes petites-filles me le demandaient avec insistance et que nous avons une autre tradition qui consiste à ce qu'elles soient ensemble et dans dans nos bras, toutes les deux, pour aller installer l'étoile de Noël au sommet du sapin. C'est une belle et très longue histoire personnelle et familiale qui est reliée à notre crèche. Et tout cela fait partie de nos plaisirs de décembre.


Voilà notre crèche, elle vient de loin, elle raconte tant de notre histoire, des Îles de la Madeleine jusqu'en Abitibi. Les rois mages n'y sont pas, je les mets toujours un peu plus loin. Parce qu'ils sont en route. mais pas encore arrivés. J'ai trouvé très touchant l'autre jour que mes petites-filles, chez elles, ont pris aussi l'habitude de mettre les trois rois mages plus loin comme je le fais! 


Mon sapin de Noël, il est « émotif »!. Chacun des ornements a son histoire qu'on aime se raconter  ou se rappeler, avec les souvenirs qui s'y rattachent. Pendant longtemps, ma fille et moi, on avait l'habitude, aux lendemains de Noël alors que tout est en solde, de s'en choisir et s'en acheter une seule, sur laquelle on devait se mettre d'accord et qui devait illustrer l'année qui s'achevait. Celle-ci, avec son message qui nous faisait chaud au cœur, nous ramenait à quelqu'un qu'on venait de perdre et cela nous avait frappées toutes les deux parce qu'il y avait une grosse faute de français dedans! 


Ça, c'est une vieille boule de Noël, elle a mon âge... ou presque! Non mais je me souviens de l'avoir achetée, quand j'avais environ 7 ou 8 ans, on demeurait à Matagami, et j'avais vu ça au dépanneur Nell's Sundries : une boule de Noël en métal, qui s'ouvrait en deux parties, et il y avait des petits bonbons dedans. C'est vraiment d'une autre époque, ce truc, parce que je ne suis plus capable de l'ouvrir tellement le métal s'est soudé avec le temps et en plus, le Père Noël, comme moi, a arrêté de fumer depuis belle lurette. 


Celle-là, c'est ma plus vieille, la bleue « dépeinturée». Elle vient de chez mes grands-parents Poirier, c'est ma grand-mère qui nous en avait donné à ceux qui en voulaient quand elle avait cassé maison, à la suite du décès de Grand-Papa. C'est là qu'elle était venue habiter chez nous. Cette boule bleue me rappelle tous mes plus beaux Noëls d'enfant chez mes grands-parents maternels, dans le rang VII de La Sarre, avec la musique, les chansons, les grandes tablées, tous mes cousins et cousines qui avaient chacun leur marche d'escalier...  


Bricolage de Noël (l'étoile) que Isabelle avait faite quand elle était en maternelle. 


Bricolage de ma fille lorsqu'elle était au primaire. Juste au-dessus, j'ai accroché un truc de couleur orange et doré. C'est Félixe qui nous avait bricolé ça en maternelle. 


Pendant de nombreuses années, Belle-Maman faisait de la céramique et de la poterie. On a deux boules de Noël en céramique qu'elle nous avait offertes il y a bien longtemps. Elles sont cassantes donc on les traite avec toute les précautions qu'elles méritent. 


Vous voyez ce castor? On l'a acheté, Isabelle et moi, l'année où Crocodile Dundee a eu son permis de trappeur. Vous voyez la petite cabane en bois rond? C'est l'année d'après, quand on avait acheté le campe à Rapide Deux.  

Et ainsi de suite, je pourrais continuer longtemps, comme je vous disais, chaque ornement a son histoire, son souvenir ou sa signification. 


Ce que j'aime beaucoup aussi, en décembre, c'est de cuisiner avec mes petites-filles. On a toujours un plaisir fou. Avec elles, j'ai 3 ans et 8 ans mais malgré tout, je suis raisonnable et je leur laisse ma place quand c'est le temps de mettre les petits bonbons et les paillettes de chocolat sur la crème fouettée de la tarte au chocolat du dessert. 




Vous connaissez le Ciné cadeau? C'est à Télé-Québec, en décembre, chaque année. On y présente des vieux classiques comme les Astérix, Lucky Luke, les Dalton et compagnie. Vendredi soir dernier, on avait invité nos petites-filles à venir chez nous pendant que leurs parents avaient un party d'amis. On soupait tôt, on prenait le bain et on se mettait en pyjama de bonne heure, on faisait du camping dans le salon, on ouvrait le divan-lit et on écoutait « Astérix et Cléopâtre » présenté en Ciné cadeau, avec seulement le sapin de Noël et la télé qui étaient allumés. 

Finalement, le lendemain matin, leurs parents qui nous trouvaient chanceux sont venus nous rejoindre pour déjeuner avec nous, chocolat chaud, café et rôties au pain à Mamie au menu. Ils sont même restés à dîner tellement c'était agréable d'être ensemble pour ces... plaisirs de décembre.

À vous tous qui passez par ici, je vous souhaite de Joyeuses Fêtes de Noël et du Nouvel An ainsi qu'une Bonne et Heureuse Année 2018 en santé, en amour et en amitié. Merci d'être là xxxxxxxxxxxx

samedi 11 novembre 2017

PLAISIRS DÉMODÉS

Voici venu le mois de novembre, les jours trop courts, les nuits trop longues et je n'ai rien écrit ici depuis plus de deux mois... Je vous dois des explications : Mon ordinateur a rendu l'âme sans aucune raison cet automne et lorsque j'ai consulté les entreprises de services de chez nous, on m'a répondu qu'après 4 ans, c'était normal que mon disque dur saute, parce que la durée de vie d'un ordinateur n'est que de 5 ans en moyenne... Ben voyons donc, 5 ans, c'est le temps que ça me prend pour maîtriser quelques fonctions de base!  

Étant démunie en ce domaine, j'ai réussi à me trouver un technicien en informatique compétent qui ne demande pas trop cher de l'heure. En plus, il accepte de se déplacer pour venir chez moi poser le diagnostic, ce qui est rare mais tellement apprécié des clients. Son diagnostic est tombé raide et coupant après seulement 2 minutes : FINI! « Mon » technicien est reparti à son bureau aussitôt avec une partie de mon équipement pour tenter de me récupérer le plus possible mes données (particulièrement mes photos) ainsi que le fonctionnement de mes favoris, courriels, fichiers, archives, etc. Ce jeune homme a réussi un tour de force, me réinstaller un disque dur neuf, récupérer le plus possible de données, rebrancher toutes mes affaires ensemble et tout cela, avec le sourire, en peu de temps, moyennant une facture d'un peu plus de 200 $.

Il a même été jusqu'à me demander, entre deux grands rires (je lui faisais penser à sa mère en beaucoup plus drôle, qu'il disait) si j'avais d'autres questions ou problèmes à lui soumettre pendant qu'il était là. Malheureusement, il ne m'en venait pas à l'idée à cet instant-là alors il ne me restait plus qu'à le remercier pour l'excellence et la rapidité de son service. Je lui ai demandé quelques cartes d'affaires que j'ai distribuées à mes amis qui rencontrent souvent les mêmes problèmes que moi. 

J'avais retrouvé un ordinateur à peu près fonctionnel comme avant, récupéré mes photos et mes fichiers principaux mais j'avais perdu plusieurs de mes paramètres personnels, accès, sites préférés, contacts, etc. Donc, dernièrement, je n'avais plus accès aux coulisses de mon blogue, ce qui signifie que je ne pouvais plus rédiger de nouveaux billets ici... jusqu'à ce matin! Mais ne me demandez pas comment j'ai fait, je ne suis pas certaine que je pourrais répéter l'exploit! 

Cet événement de même que quelques autres qui me sont arrivés dernièrement m'ont fait prendre conscience jusqu'à quel point je dois faire des efforts constants pour garder la tête hors de l'eau dans cette société plus-que-virtuelle où j'ai de plus en plus de difficulté à m'adapter. J'ai 60 ans, je les assume et si je trouve que la vie va trop vite, j'essaie de suivre tant bien que mal la cadence mais je ne démords pas de mes bons vieux  

PLAISIRS DÉMODÉS

La photo. Plaisir démodé pour plusieurs mais pas pour moi, heureusement.  Ni pour beaucoup de personnes de mon âge, dont Crocodile Dundee qui s'amuse de plus en plus avec son appareil qu'il apprend à maîtriser. Il a toujours hâte de me montrer ce qu'il a croqué sur le vif dans ses séjours en forêt. Et je suis bon public!


N'est-ce pas que c'est magnifique? Crédit photo : Crocodile Dundee!


J'ai osé un selfie en canot. Voyez comme je suis à la mode!


Cueillir du thé du Labrador. Ça, c'est un plaisir démodé pour vrai! J'en ai cueilli et congelé une bonne quantité pour cet hiver. C'est thérapeutique et délicieux. Zut, j'ai oublié, je voulais en faire goûter à mes amies Canneberge et Andrée lorsqu'elles sont venues au Festival du cinéma à la fin octobre. 



Octobre. À Lorrainville, au Témiscamingue. Les citrouilles étaient déjà en vente dans nos épiceries à 1,99 $ ou 2,99 $ chacune selon leur grosseur mais nous, avec ma fille et mes deux petites-filles, on voulait aller se les cueillir nous-mêmes à la ferme, à deux heures de route de chez nous, par un beau samedi ensoleillé. On n'allait pas là pour épargner des sous, c'est certain. En s'en allant au Témiscamingue, région natale de Crocodile Dundee, j'ai pu montrer aux petites l'univers de Papi quand il était enfant, la ferme où il a grandi, son école, la maison de ses grands-parents en face, etc. 


À la ferme où l'on cueillait nos citrouilles, il y avait aussi des poules, des coqs, des lapins. Les propriétaires avaient prévu de vendre des hot dogs, des jus, du café, afin de remettre les profits de la journée à un organisme local. Mes petites-filles ont pu vivre certains plaisirs démodés que leur Papi avait vécus, lorsqu'il était enfant : sauter dans le foin, flatter des lapins, donner du grain aux poules, profiter du grand air, de l'espace. 


Les petites s'en sont tellement donné à cœur joie sur la ferme ce jour-là que sur le chemin du retour, elles se sont endormies dans la voiture, main dans la main. 



Au Festival du cinéma de chez nous, j'avais une tradition avec Félixe depuis qu'elle a 3 ans : on va ensemble, le dimanche matin, au ciné-muffin. Les projections commencent à 9 heures mais on peut s'y rendre à partir de 8 heures dans le hall d'entrée du Théâtre du Cuivre où l'on nous offre jus, café, croissants, muffins, danoises dans une ambiance festive et très animée. Cette année, Crocodile Dundee a décidé de nous accompagner alors on a pu inviter Blanche avec nous. Je pense qu'on vient d'élargir davantage notre tradition.


Notre grande fille a célébré ses 31 ans le 6 novembre dernier. Son gâteau au rhum est un plaisir démodé indémodable pour elle. Comme les p'tits cœurs à l'orange que je faisais quand elle était enfant. Je lui en ai fait tout un assortiment hier, des p'tits cœurs à l'orange, que j'ai emballés dans une jolie boîte de métal, pour souligner leur 10e anniversaire de mariage. Eh oui, déjà 10 ans de mariage pour elle et son beau Dominic. Même si on n'a pas trop la dent sucrée, ce sont des souvenirs renouvelés significatifs. Et émotifs. 


Quand on est plusieurs à faire des vœux et souffler les bougies, est-ce que nos désirs ont plus de chance de se réaliser? 

Avec le temps des Fêtes qui se pointe et l'hiver qui nous arrive doucement, j'entends parler autour de moi de décorations de la saison, de magasinage de cadeaux et de consommation à outrance. Je n'en suis pas là du tout en ce qui me concerne. Mon grand plaisir en cette saison, ce sont les expositions des artisans, les marchés de Noël et autres événements du genre où l'on peut se rencontrer, échanger, se remplir les yeux, les zoreilles et le cœur de beauté, d'authenticité, de solidarité et de plaisirs démodés. 

Je vous en souhaite autant pour ce mois de novembre qu'on voudrait moins sombre : Allez à la rencontre de nos artistes et artisans, nos musiciens et musiciennes, nos chorales en concert, et autres artistes et créateurs en tout genre. Rassemblez-vous pour cuisiner des beignes ou faire des biscuits, des tourtières et des pâtés au poulet, regardez un vieux film d'enfant tous ensemble à la télé en dégustant un chocolat chaud avec des guimauves en pyjama. Invitez des amis à l'improviste pour un apéro ou un souper partage, allez jouer dehors, faites des bonshommes de neige, glissez avec vos tout petits, sortez vos raquettes et vos skis de fond, retrouvez les plaisirs démodés qui ne coûtent rien et vous remplissent le novembre de sourires enjoués et d'une joie profonde.

En attendant décembre... 

mercredi 30 août 2017

PAS VU PASSER L'ÉTÉ

Non mais l'avez-vous vu passer vous? Pas moi. Non. Pas vu passer l'été 2017. D'ailleurs, mon dernier billet remonte au 15 juin dernier, ça va faire bientôt 2 mois et demi, vous allez commencer à penser que je vais encore fermer mon blogue. Eh bien, non, pas encore! 

Alors j'ai préparé un petit survol en photos de mon été, celui de mes 60 ans bien sonnés qui ont été plus que célébrés par mes familles et amis. Je n'en demandais pas tant, croyez-moi, je voulais plutôt que ce changement de décennie reste discret, je ne voulais déranger personne. Je n'aurais jamais dû dire ça, il m'a semblé que je les avais tous motivés à en faire plus que d'habitude. 

Et puis, c'était prévu et organisé depuis longtemps, après ma fête, vers la fin juillet, je suis allée aux Îles de la Madeleine, en très agréable compagnie. Au mois d'août, j'ai amené ma mère voir mon petit frère, à Berthier-sur-Mer, ça rime en crime! Donc, j'ai côtoyé le fleuve, l'estuaire et le golfe St-Laurent à plusieurs reprises ces derniers mois. 

Mais revenons au début de cet été trop vite passé... 


À notre camp à Rapide Deux, après la pluie, quand le ciel se reflète dans la rivière... des Outaouais.


Au camp, avec notre fille, Isabelle, son mari, Dominic, et nos petites-filles, Félixe et Blanche, la moindre activité est source de plaisir. On s'habille en mou, on prend le temps de vivre et s'il n'y a pas assez de dorés pour s'en faire un repas, on s'en fait une collation... sur le feu. 


Toujours au camp, Félixe et moi, on s'amusait à prendre toutes sortes de photos et je suis étonnée qu'en juin, les arbres feuillus, au coucher du soleil, peuvent arborer des couleurs flamboyantes d'automne. 


« Moi aussi, je veux y aller avec Papi et Blanchou en VTT. Tiens, Mamie, prends mon appareil photo! » 


Ça, c'est au début de juillet. La pêche avait été bonne. Avec Luc et Céline, on s'était fait tout un snack de dorés. Crocodile Dundee ne pouvait pas attendre plus longtemps avant d'y goûter. 


Luc et Céline sont quand même plus raisonnables, ils ne pigent pas dans les plats avant qu'on se mette à table!



Que c'est délicieux, du bon doré frais pêché. Un vrai régal. Avec une grosse salade et un verre de vin... Il n'y a pas eu de surplus, on a tout mangé tout en préparant notre voyage aux Îles. On y sera tous les quatre à la fin du mois, du 23 au 30 juillet.  


Aux Îles de la Madeleine, plus précisément à la pointe du Sandy Hook, cet endroit appelé « Le bout du banc » et qui m'a toujours fait rêver depuis mon premier voyage aux Îles, à l'été 1972. Comment vous expliquer? Je réalisais un rêve, je touchais à l'infini, je me sentais liée à mon histoire, mes racines, mes algues, mes ancêtres et à ce que je suis devenue, à tout ce que j'ai reçu, donné et transmis, en harmonie avec la vie et la mort, peu importe quand elle surviendra. J'aurais pu mourir là et j'aurais été en paix, là où le ciel, les courants marins, la mer, les dunes de sable ne font plus qu'un. J'étais émue en tout cas sans que je puisse m'expliquer pourquoi je vivais ça de même. Des fois, faut juste se laisser atteindre par une émotion sans chercher à comprendre ou à analyser. 


Toujours aux Îles, en compagnie de mon petit phare préféré, celui du Cap Alright, à la Pointe Basse, à Havre-aux-Maisons. Maintenant, les gens l'appellent aussi « le p'tit phare à Julie » puisque Julie Snyder, à son émission de radio hebdomadaire du dimanche soir, Le 5 à 7 aux Îles, avait une chronique où elle interviewait des personnalités qu'elle invitait à l'intérieur de son phare, dans ce segment d'émission qui s'intitulait : « Le phare intérieur ». 


Là, je suis dans l'avion, on quitte les Îles de la Madeleine et je vois s'éloigner la Dune-du-Nord, la Baie d'En dedans, le village de Havre-aux-Maisons, Cap-aux-Meules, l'archipel qui s'évanouit dans mon champ de vision mais jamais dans mon cœur. Je me concentre sur le hublot et mon appareil photo, je mitraille à qui mieux mieux, ça m'évite de pleurer... C'est toujours difficile pour moi de quitter « ce petit coin de terre perdu là-bas aux grandes eaux ». On dirait que je ressens et je revis toute la peine que mes grands-parents et mes parents ont été obligés de taire et d'étouffer lorsqu'ils ont dû quitter un jour leurs chères Îles sans espoir de retour.  


Après ce voyage, on était déjà au mois d'août. Les framboises sont trop mûres mais les bleuets sont prêts, on s'en ramasse pour un bon dessert sans cuisson. C'est Félixe qui a fouetté la crème « à la main » étant donné qu'on n'a pas d'électricité au campe. C'était facile comme tout, elle l'a fait toute seule. On n'avait pas de vanille non plus mais un ou deux sachets de sucre et c'était suffisant. « À force de manquer de toutttttt on manque de rien » qu'il dit tout le temps, Papi. 


Avec ma mère et mon petit frère, à Berthier-sur-Mer. Il voulait qu'on se fasse poser avec le magnifique petit poirier qu'il a planté dans sa cour (c'est le nom de famille de ma mère et de trois sur quatre de nos grands-parents!... des Poirier). 



Ça, c'est en plein orage, au campe. On était sur la galerie (couverte) en train d'étirer la tasse de thé, un soir. Le tonnerre grondait fort, des éclairs retentissaient et déchiraient le ciel. Beau spectacle! Une pluie diluvienne et chaude venait brouiller la rivière et l'on s'apprêtait à rentrer lorsque... cette femelle orignal... nous est apparue, toute calme et relaxe, en train de manger des plantes aquatiques au bord de la rivière comme si de rien n'était. En tout cas, elle, on a pu l'observer et la photographier à loisir pendant un bon 12 minutes de temps et je peux vous l'assurer, l'orage, ça ne lui a pas du tout coupé l'appétit.


Celui-là, c'est un beau mâle qui nous est apparu à la même place et en plein soleil, dimanche dernier, juste avant dîner. Monsieur l'orignal était venu déguster à son tour des plantes aquatiques. On a pu le filmer, le poser, l'observer lui aussi pendant de longues minutes. 

jeudi 15 juin 2017

VERS LA SOIXANTAINE

Oh il y avait plus d'un an que je harcelais littéralement mes proches. En fait, depuis que Crocodile Dundee était entré, l'année dernière, dans le Club des sexagénaires, je répétais à qui voulait bien m'entendre : « Je vous en prie, soyez discrets avec ma fête, ne dérangez personne, les gens ont tellement à faire les fins de semaine d'été et puis je ne suis pas à l'aise sous les projecteurs, vous le savez... » 

J'aurai 60 ans le 7 juillet prochain. C'est pourquoi j'ai pris de l'avance en cessant de fumer le 15 mars dernier. J'ai tenu la promesse que je m'étais faite à moi-même d'être devenue non fumeuse quand j'aurais 60 ans. J'en suis d'ailleurs au 92e jour de liberté. 

L'année dernière, pour Crocodile Dundee qui n'aime pas plus que moi être le centre d'attention, on avait pensé à quelque chose de simple, chaleureux et rassembleur : demander aux gens qui l'aiment de faire parvenir à Isabelle et Dominic (pour le montage) un petit bout de vidéo lui souhaitant bon anniversaire, rappelant un beau souvenir, racontant une anecdote, lui adressant des voeux, lui déclarant leur amour, leur affection, leur attachement, leur amitié, tout était permis, le but était de faire plaisir à ce gars-là qu'on aime tant pour son 60e anniversaire de naissance. Ils ont participé en grand nombre, les soeurs, beaux-frères, belles-soeurs, neveux et nièces, amis et amies, anciens compagnons de travail, d'expéditions de canot, de chasse et de pêche, et bien entendu, sa petite famille tricotée serré, Isa, Dom, Félixe, Blanche et moi,  C'était magnifique. Un document vidéo unique!

Le jour de son anniversaire, en compagnie de quelques proches, lors d'un souper, on lui a présenté ça. On pleurait tous! De joie, de bonheur, de reconnaissance, d'amour, de gratitude, d'émotions toutes mêlées, de le voir si heureux et si touché, probablement aussi. 

Vous me voyez venir?

Comment ils allaient faire cette année pour moi? Je ne voulais pas faire de vagues et eux, ne voulaient pas répéter ce qui avait déjà été fait l'an passé. J'avais la même volonté qu'on ne fasse pas trop de vagues pour mes 60 ans un peu comme ça s'était passé pour Crocodile Dundee.

Isabelle m'avait dit : « Fais-moi confiance, Maman, je ne te ferai pas plus de gros party pour toi que j'en ai fait pour Papa, je vous connais comme si je vous avais tricotés! »

Alors, c'est le 7 juin dernier que j'ai eu la surprise, un mois à l'avance, lors du grand dévoilement de ce qu'elle avait concocté pour mon 60e anniversaire, en complicité avec son père (et probablement d'autres personnes aussi) moi, j'ai appelé ça mon pigeonnier de fête. C'est un peu comme un calendrier de l'avent sauf qu'il n'y a pas de chocolat derrière les petites portes. Le voici : 


Ce meuble est fait en bois, peint en blanc, il a plusieurs carreaux, en fait un par jour, du 7 juin jusqu'au 7 juillet. Chaque casier a son petit rideau qui en cache et en protège le contenu, avec la date dessus. Ce soir-là, le 7 juin, ils m'ont dévoilé la surprise. On était chez Isabelle et Dominic où l'on nous avait invités à prendre l'apéro. Après avoir vu « la patente » j'en ai « braillé une shot » et j'ai ri autant que j'ai braillé parce qu'on m'a rappelé quelque chose... 

Au début du mois de mai, je suis arrivée sans prévenir dans le garage où Crocodile Dundee était affairé depuis un bon moment. Lui, il avait l'air mal à l'aise de me voir arriver, il me pensait partie qu'il a dit. Quand j'ai vu l'ébauche de ce meuble gisant par terre, je me suis exclamée : « Pourquoi tu fais ça, c'est rare que tu fais des meubles maintenant? » un peu mal à l'aise, pris au dépourvu il avait improvisé quelque chose : « C'est pour classer mes vis » et je lui avais répondu : « Elles vont être bien logées, tes vis! » 

Ce soir-là du 7 juin dernier, entre les rires et les larmes (de joie) j'ai reçu mon pigeonnier de fête. 



J'ai tout de suite eu le privilège de lire mes 2 premiers messages, ceux qui étaient cachés derrière la petite porte du 7 juin. 



Depuis, chaque matin, je me dépêche de déguster mes deux mini toasts et je cours ouvrir le petit rideau de la petite porte du jour. Les premières lettres/cartes/surprises/délicatesses, je les pleurais toutes en les lisant, tellement j'étais émue. Maintenant, je ne pleure plus en prenant mon café du matin. Au pire j'ai les yeux mouillés un peu. Derrière chaque rideau, j'ai un message, parfois deux, parfois trois et chacun d'entre eux me va droit au coeur. S'il y a un sac suspendu à gauche du meuble, c'est qu'il y a quelque chose dedans que j'ignore encore, je le saurai à mesure, il paraît que tout n'entrait pas dans les casiers. Le plus gros casier en haut complètement, c'est celui du 7 juillet mais il paraît que j'aurai encore beaucoup de surprises d'ici ma fête! 

Je vous dis seulement ce que je sais, ce qu'on m'a dit et ce que je devine. Et c'est bien assez pour me rendre heureuse, croyez-moi! J'ignore, par exemple, comment ma fille a fait pour rejoindre des gens que j'aime et qu'elle ne connaît pas mais depuis quelques temps, je remarque sur Facebook qu'on a beaucoup plus d'amis en commun qu'avant. L'une des confidences qu'elle m'a faites et qui m'a fait chaud au coeur, c'est qu'on a lancé l'invitation cet hiver à des personnes et qu'on n'a pas du tout été obligés de faire des rappels ensuite ou d'insister,  au contraire, Isabelle ne voulait absolument pas forcer les gens mais elle trouvait dans sa boîte aux lettres, sa boîte de courriels, à sa porte et sur son répondeur des réponses qui venaient de partout, plus qu'elle s'y attendait. Elle m'a juste dit ça.

Je sais aussi qu'on célébrera les 3 ans de Blanche le 1er juillet, je lui ferai son gâteau d'anniversaire. Même si nous sommes nées toutes les deux le même jour, à 57 ans de différence, il est bon qu'elle ait sa propre fête à elle toute seule, je trouve. Ses parents sont très d'accord avec moi. 

Et pour mes 60 ans, je suis invitée à souper chez nos enfants le 8 juillet où il y aura ma petite famille, peut-être une ou deux personnes très proches mais pas plus.  Il y a aussi mes Zamis du jeudi qui m'invitent chez l'une d'entre nous, au bord de son lac, le 13 juillet. Mais surtout chaque jour, je reçois une vague d'amour qui me fait dire que c'est tellement plaisant d'avoir 60 ans... 

D'avoir pensé à ça, faut-il qu'on me connaisse mieux que je me connais moi-même et qu'on m'aime quand même!!!