dimanche 29 mai 2011

Rencontres littéraires







Photo 1 : Hier, lors de ma petite virée au Salon du livre de l'Abitibi-Témiscamingue, à Ville-Marie. Vue d'ensemble d'une partie des kiosques. Il y avait un monde fou mais j'y ai fait de belles rencontres.





Photo 2 : Sur le chemin du retour, j'aurais aimé qu'il fasse soleil pour faire une plus jolie photo, parce que je voulais faire un clin d'oeil à Accent Grave et lui donner un aperçu du village de Rollet, fondé par son grand-père et quelques autres pionniers.



Photo 3 : Toujours à Rollet, sous ce ciel gris, voici la bibliothèque/salle municipale où flotte fièrement le drapeau du Québec. Pour un si petit village, avoir sa bibliothèque, ça veut dire beaucoup, ça devient un symbole de résistance. On vient de leur fermer leur succursale de la Caisse Desjardins, ils se sont battus becs et ongles mais ils n'ont pas gagné. Mais leur bibliothèque, on n'y touchera pas, faudra leur passer sur le corps avant! Deuxième clin d'oeil à Accent Grave.





Rencontres littéraires





Le Salon du livre de l'Abitibi-Témiscamingue a ceci de particulier qu'il est baladeur. Au début, on disait itinérant mais quelqu'un a voulu changer ça, parce que ça faisait miséreux... Pas de commentaire! Dans le calendrier de l'AQSL (Association québécoise des salons du livre) le SLAT arrive bon dernier, puisqu'il se tient toujours à la fin mai. À tour de rôle, les villes de Rouyn-Noranda, La Sarre, Amos, Val-d'Or, Ville-Marie, deviennent les villes hôtesses de ces rencontres littéraires annuelles.





J'y ai déjà travaillé, au SLAT, je le connais comme le fond de ma poche! Dans mon travail de coordination, j'étais la seule payée et je vous assure que je la gagnais, ma paye! Pour 4 jours de salon, il y a 10 mois de préparation et d'organisation. Les comités s'affairent, les bénévoles, les rivalités et les ego à gérer délicatement, les exigences des maisons d'édition, les auteurs qui peuvent être tellement divas parfois, bref, je pense maintenant qu'après être passée par là, on peut s'attaquer à peu près à n'importe quoi!





N'empêche que je demeure attachée à notre Salon du livre et que je n'en ai raté aucun au fil des années. À la dernière minute, je finis toujours par y aller, une force irrésistible m'y pousse, j'y suis attirée comme un aimant. En même temps, ça me bouleverse toujours un peu. Bien sûr que j'y fais de magnifiques rencontres, il y a de mes amis(es) écrivains(es) que je ne vois qu'à ce moment-là et ce sont toujours des retrouvailles chaleureuses et émouvantes.





J'ai longtemps fait partie du Regroupement des écrivains et auteurs de l'Abitibi-Témiscamingue. J'y étais très impliquée. J'ai animé les Cafés littéraires de ma région aussi. On m'a connue du temps où j'étais écrivain public, on m'appelle toujours ainsi, ça me fait plaisir mais en même temps... Je ne publie pas. Je suis des leurs sans être des leurs tout à fait. Parce que je ne publie pas, enfin, pas au sens où on l'entend dans un Salon du livre. On me demande souvent : « Comment ça que t'écris plus, on s'ennuie de toi? » et à ça, je réponds toujours par un sourire, en haussant les épaules. J'aime mieux mourir incomprise que de passer ma vie à m'expliquer. Et je ne saurais pas l'expliquer non plus.





Quand je vais être grande, je vais peut-être comprendre... et m'expliquer?





J'ai croisé Daniel, son prochain recueil de contes sortira bientôt, probablement chez Vent d'Ouest, je lui ai demandé comment ça se faisait que personne n'avait encore fait un film avec son histoire (vraie) de Stanley Siscoe, publiée il y a déjà un moment. Il m'a dit qu'il n'y avait jamais pensé, qu'il allait donner suite à ma suggestion... Revu Anne-Michèle, ciel qu'elle est prolifique, celle-là, une passionnée du roman, du polar, du conte. Isabel... Elle fait dans le roman jeunesse maintenant, tiens, un nouveau filon? Fernand est en train de fonder une maison d'édition coopérative, il n'a plus le temps d'écrire depuis qu'il fait écrire les autres. Jocelyne m'a accueillie avec le plus gros des câlins, elle avait lu mon billet quand j'avais parlé de son dernier, Il pleuvait des oiseaux. J'en ai profité pour lui demander s'il y aurait une suite, ses personnages étant si attachants et bien campés. Elle m'a dit que non, elle était déjà rendue ailleurs, ce sont d'autres personnages qui meublent maintenant ses journées d'écriture. Ti-Cric, (de son vrai nom Roger Larivière) l'auteur d'un ouvrage référence sur Les plantes de la forêt boréale que j'adore (l'ouvrage et Ti-Cric lui-même) et qui attend fébrilement la sortie de son prochain, sur les plantes médicinales de la forêt boréale, un bouquin qu'il a peaufiné en compagnie des Algonquins de Pikogan. Toujours en processus d'édition. Josée, de Télé-Québec, qui m'a parlé elle aussi de Kassandra. On a bien rigolé.





Au fil de mon bouquinage, j'ai pu jaser un petit moment avec Jean-François Lépine qui était là pour offrir la biographie de Janine Sutto qu'il signe comme biographe de sa belle-mère qui a fait l'histoire du théâtre au Québec. Comme je l'avais achetée et lue à sa sortie, que c'est ma mère qui le lit présentement, j'ai pu lui dire en passant qu'on y trouvait chacune notre compte mais que je m'étais identifiée à Mireille tellement, moi. Discussion enrichissante avec un Monsieur très sympathique. Le Salon, ça permet ça, des échanges, des rencontres, des questions qu'on peut poser aux auteurs, des commentaires qu'on partage, des suggestions qu'on se fait, des catalogues qu'on ramasse pour commander plus tard chez nos libraires préférés, des entrevues, des conférences, des ateliers. Un monde fascinant.





Une découverte pour moi cette année, Johanne Daigle. Elle donnait une conférence d'une heure sur la scène du Chevalier de Troyes : la graphologie. J'étais allée m'asseoir là pour 5 minutes, le temps de mettre de l'ordre dans mes achats et regarder la programmation de la journée, j'y suis restée vissée sur ma chaise pendant toute la durée de sa conférence. Fascinante madame. Passionnant sujet.





Ça vous intéresse de savoir ce que je rapporte dans mes bagages du Salon du livre de cette année? Sachez que j'ai encore pété mon budget mais ça, c'est classique! Voici un aperçu :





Des éditions de La Montagne secrète, un livre disque, Léo et les presqu'îles, conte et chansons de Gilles Vigneault, avec Fred Pellerin, Diane Dufresne, Claude Gauthier, Clémence DesRochers, Robert Charlebois, Édith Butler, Pierre Flynn et Pascale Bussières. J'ai écouté le CD dans ma voiture en revenant. Je suis complètement sous le charme. Je l'avais acheté pour Félixe mais ça s'adresse beaucoup plus à moi. On partagera. J'habite une presqu'île. Et mon père s'appelait Léo. Il venait de la mer...





Des éditions Écosociété, Y a-t-il un avenir pour les régions? Un projet d'occupation du territoire, de Roméo Bouchard. J'espère que la réponse à sa question, c'est oui. L'auteur pense et je le cite « que la désintégration des régions périphériques et le fossé qui se creuse chaque jour davantage entre elles et la région multiculturelle de Montréal constituent une menace sans précédent pour l'identité, l'intégrité et l'avenir du Québec ». C'est ce que je crie depuis des années dans le désert. Et ça n'est rien contre Montréal. C'est POUR le Québec dans son entièreté. Enfin, j'espère trouver chez lui des arguments plus convainquants que les miens!





Au kiosque de la SODEP, un collectif, Relations, Pour qui veut une société juste, La force de l'indignation. Et puis un magazine que je ne connaissais pas, Continuité, le magazine du patrimoine au Québec, La vie qui bat. Bien hâte de me plonger là-dedans.





Une surprise m'attendait hier soir quand j'ai feuilleté un autre magazine « chic » acheté l'après-midi, Séquences, la revue du cinéma. À la une, on titrait « Des hommes et des dieux », un film que j'ai vu au dernier Festival du cinéma et qui m'a habitée longtemps après. J'ai été heureuse d'y découvrir tout à fait par hasard, en page 13, un paragraphe très élogieux au sujet du travail de Dominic Leclerc. Mon oeil avait été attiré par un titre, Entre l'épinette et la licorne, c'est un documentaire (que je trouve absolument génial) que Dominic a tourné et réalisé l'année dernière. D'ailleurs, on parlait de « réaliser l'impossible » dans cet article portant sur le cinéma québécois et ses artisans. Dominic ne m'avait même pas dit ça, je me demande s'il le sait?





J'ai pris beaucoup de photos hier au Témiscamingue. À l'aller comme au retour. On aurait dit que je voulais arrêter le temps, fixer des images pour me rappeler du moment toujours bouleversant que je cherche à démêler. Ville-Marie, c'est aussi la petite ville natale de Crocodile Dundee, le « chef-lieu » du Témiscamingue, que les vieux disaient! Je suis passée devant leur ancienne maison que l'étalement urbain a presque rejoint, une ferme qui s'appelle maintenant « La petite Suisse », sur le chemin de Guigues, pour ceux qui sont familiers avec le secteur. J'ai essayé d'imaginer le petit gars qu'il était avec toutes les histoires qu'il m'a racontées, les yeux au loin, le sourire attendri, perdu dans ses souvenirs, quand il allait observer les castors au bout de la terre et qu'il oubliait de revenir à la maison aux heures de repas, sa mère savait toujours où le trouver...

mardi 24 mai 2011

La cinquième saison






Photo 1 : C'est là que ça se passe pour nous en cette saison, à l'endroit qu'on appelle modestement « Le p'tit château », un camp en forêt qu'on a construit en 2001-2002, tout au bout d'un bras de la rivière Darlens, proche d'où elle croise la rivière des Outaouais. Crocodile Dundee est menuisier, il recycle et réutilise une foule de matériaux qu'on lui donne sur les différents chantiers de construction où il gagne son pain quotidien!


Photo 2 : Celui-là, samedi matin, n'avait pas peur de moi du tout. On aurait dit qu'il prenait la pose (la pause?...) J'ai pensé à Talou, qui en voulait un comme ça, à Lise qui les aime tous inconditionnellement, et à vous tous qui m'accompagnez souvent dans mes pensées, quand je suis loin de mon ordinateur.


Photo 3 : Samedi encore. Une marmotte. Pas achalée, celle-là. Elle a joué à cache-cache avec moi sous la shed à bois une partie de l'avant-midi. Quand j'ai réussi à déjouer son maneige et anticiper ses mouvements, elle n'a plus voulu jouer, elle s'est mise à bouder, m'a tourné le dos, puis avec son air snob, le museau dans les airs, voici le salut qu'elle m'a fait avant de tourner à gauche dans le sentier qui mène au ruisseau...


La cinquième saison


C'est quoi, la cinquième saison? Une expression si jolie, un nom tout doux pour signifier la mort. Beurk, la mort, la fin d'une vie, la tombée du rideau, on aura beau la maquiller et la changer de nom, je ne l'aimerai pas davantage.


J'aurais aimé que l'expression « la cinquième saison » signifie quelque chose de plus et de mieux que le printemps, l'été, l'automne ou l'hiver. La saison des découvertes, tiens, la saison des amours, de la floraison abondante et généreuse, du vert tendre des premières feuilles, ce serait ça pour moi, la cinquième saison.


Juste avant les mouches noires... !!!

mardi 17 mai 2011

Le silence est d'or








Photo 1 : Vendredi dernier, à notre arrivée au « p'tit château », il était là qui nous attendait, on aurait dit... Beau p'tit bonhomme, hein?




Photo 2 : Dimanche matin, on étirait le café en observant les allées et venues des pies. Les réapprivoiser m'a pris toute la fin de semaine, elles ne m'avaient pas vue depuis un bon bout de temps et je crois qu'elles couvent leurs petits, elles sont plus farouches que de coutume. Pas grave, je suis patiente...




Photo 3 : Mission accomplie! Elle reconnaît mon sifflement maintenant : « Venez manger, c'est moi la fille du resto du p'tit château, vous vous souvenez de moi? »




Le silence est d'or




Encore congé de devoir congé de leçon pour vous autres! Deuxième semaine d'affilée que je n'écris pas de billet, c'est tellement reposant...




En fin de semaine dernière, j'ai décroché de tout, de vendredi après-midi à dimanche soir. Quarante-huit heures de « la vie, c'est pas compliqué ». J'ai même enlevé ma montre en arrivant là-bas, un symbole de ma course folle, du respect des échéances, de mon maudit grand sens des responsabilités et de mon rapport malsain avec le temps qui passe trop vite et cette urgence de vivre que-je-suis-venue-au-monde-avec. Si j'avais été seule, j'aurais pu dire que je m'en allais jouer à l'ermite dans le bois mais non, même pas, j'étais avec Crocodile Dundee.




Le 20 mai, ça fera 33 ans qu'on est mariés. On en revient pas. Pour me faire rire, en fin de semaine, il passait son temps à me rechanter la même chanson du temps qu'on sortait ensemble et qu'on construisait notre premier p'tit château, au lac King of the North, en 1977, on y allait en canot! On a tellement vécu d'affaires là, des souvenirs pas possibles qu'on est tout seuls à trouver drôles, en tout cas... C'est un refrain de Georges Langford, le Madelinot, qui va comme ceci : « Je m'en vas chercher/Les clés de mon château/Le 15 de mai/Arrangez-vous pour qu'il fasse beau ».


Quand il chante ça avec coeur devant un public de lièvres effarouchés, moi, c'est ben simple, je ris aux larmes à cause des images que ça évoque... Finalement, je pense que je l'ai épousé pour son sens de l'humour.


mercredi 11 mai 2011

Un air de printemps








Photo 1 : Hier matin (20110510), très tôt, parce que le p'tit castor commence à travailler de bonne heure, même avant Crocodile Dundee, c'est tout un exploit! J'ai pu le photographier sous tous les angles depuis quelques jours, en fait, dès qu'il y a eu un petit bout de rivage à l'eau claire. Il met du coeur à l'ouvrage, il est infatigable, le p'tit castor du chemin des Castors. Il a déjà bouffé quelques petits troncs d'arbres chez mon voisin. Chez nous aussi, sûrement, j'aime mieux pas le prendre en défaut. Il était là avant nous, après tout... Ben... P't'être pas lui personnellement, mais ses ancêtres qui ont donné le nom à la presqu'île!





Photo 2 : Il y a quelques minutes, le 20110511, à 14 heures, le miracle se produit en ce moment même... Ce n'est pas la première fois que je vous parle de ce phénomène qui me transporte... LES GLACES CHANTENT! Ça n'arrive même pas tous les printemps, ça prend plusieurs conditions réunies : juste assez de vent et dans la bonne direction, les glaces en chandelles, la température idéale. Le lac Dufault est l'un des derniers à être à l'eau claire, parce que profond par endroits, parce que sablonneux, parce que de l'eau de source, etc. Toutes les glaces en chandelles sont devant chez nous, le vent les fait danser joyeusement et elles chantent en ce moment. Je travaille la porte ouverte!!!





Photo 3 : C'était le lever du soleil de ce matin. Oui, je me lève toujours très tôt... comme le p'tit castor! Plus tard, vers 9 heures, ma fille m'a appelée pour mettre du soleil dans ma journée qu'elle disait. Elle m'a raconté que Félixe (2 ans 4 mois) venait de réaliser qu'il faisait un gros gros soleil et elle a dit à sa Maman : « Félixou a va mettre la crème polaire ! » Elle a raison, la petite, je l'ai toujours dit, le soleil se lève au Nord, alors, ça prend de la crème polaire!





Un air de printemps





Pas de billet aujourd'hui. Non. Juste des photos. C'est votre jour de chance, je n'ai pas le temps de vous casser les zoreilles avec mes longues phrases. Congé de devoir, congé de leçon pour tout le monde!






C'est que je veux me consacrer entièrement à l'écoute des glaces qui chantent. Les entendez-vous?


;o)


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Mise à jour : À 15 heures précises, le 12 mai 2011, je déclare officiellement le lac Dufault 100 % à l'eau claire! Non, plus un seul petit glaçon qui flotte ou qui chante sur mon lac. Même avec les jumelles, j'ai vérifié!

mardi 10 mai 2011

Le destin de Kassandra

Photo signée Les Cyclopes. Deux photographes de talent, aussi connus sous le nom de LedBer, ce sont Christian Leduc et Patrick Bernèche qui ont « croqué sur le vif » leurs amis Isabelle et Dominic, les deux principaux artisans de la websérie Le stage de Kassandra, une belle aventure qui prend fin aujourd'hui avec la diffusion du septième et dernier épisode.



Le destin de Kassandra



Je viens tout juste de visionner le dernier épisode, en ligne depuis quelques minutes. Deux fois même. J'ai braillé. Les deux fois. Pour mille raisons.



Peut-être que la réalité rejoint la fiction dans mon cas parce que je connais trop bien les comédiens. Derrière les personnages et les scènes tournées, montées et réalisées où je reconnais une signature à nulle autre pareille, il y a toutes ces personnes que j'aime infiniment. Kassandra, elle a les traits physiques et les mimiques d'Isabelle. Bon d'accord, elle joue un rôle à l'opposé d'elle-même mais elle donne dans cet épisode toute une performance d'actrice, vous verrez :






Alors, quand elle retient ses larmes, moi, je sais plus quoi faire avec les miennes. Quand elle capote, je voudrais la prendre dans mes bras, la serrer fort, lui dire que ça va aller. Parce que pour vrai, Isabelle poursuit toujours ses études au baccalauréat en enseignement du français, à l'UQAT. Elle vient de terminer son stage 3. Quand elle est heureuse, je braille encore. C'est cette face-là qui me fait brailler, moi! Je n'ai plus de jugement, je n'ai que des émotions!



La semaine dernière, je vous ai parlé de Paulo, notre grand ami, celui qui incarne le personnage du directeur de l'école. Je vous rappelle que pour vrai, Paulo était le directeur de la polyvalente Iberville jusqu'à sa retraite récente. J'ajoute maintenant qu'avant lui, son père était aussi directeur d'école. Et Paulo, je vous le dis en toute confidence, a aussi une de ses filles qui oeuvre dans le monde de l'éducation...



Beaucoup d'entre vous m'avez demandé si cette websérie allait être diffusée sur un autre réseau ou si elle allait avoir une suite. Souvenons-nous que Le stage de Kassandra était à la base un travail universitaire d'Isabelle. À la suite de son stage 3, elle devait produire un travail en utilisant les nouvelles technologies d'information et de communication. Et il y a eu cet engouement... Le nombre de clics s'est multiplié dans les amis, les familles, les réseaux sociaux, les écoles, les universités, les commissions scolaires, les chroniques culturelles, etc. Il paraît même que ça sert déjà de document de formation dans des universités. À ma connaissance, ils n'ont pas eu encore de proposition de diffusion plus large mais j'imagine que leur porte ne serait pas fermée si jamais ça se présentait. Par contre, les deux travaillent présentement à un même projet en complicité (je trouve qu'ils font une super équipe) et par ailleurs, chacun des deux a aussi ses projets personnels en chantier.



Le stage de Kassandra aura été une belle aventure à laquelle nous avons pris part avec un plaisir renouvelé à chaque épisode. Frais, humoristique, vivifiant, jeune, déjanté, un tantinet rebelle, collé à une certaine réalité, chacun des épisodes était construit de manière à nous faire réaliser plein de choses. Je reconnais à Isabelle cette particularité d'avoir toujours su écrire, depuis son tout jeune âge, des histoires avec plusieurs niveaux de compréhension, pour ceux et celles qui sont prêts à « écouter ». Finalement, on peut dénoncer beaucoup de comportements et de situations délicates avec l'humour, si on arrive à le faire avec juste la distance qu'il faut, mais ça prend du talent, de la subtilité et beaucoup d'amour pour le genre humain! Mission accomplie pour Isabelle et pour Dominic.



On va s'ennuyer de Kassandra, de Manon, sa maître associée, du prof de maths, du superviseur de stage, de la prof d'anglais, du directeur d'école et de tout ce petit monde-là auquel on s'était attachés... C'est la prof d'expérience qui vous le dis!



Le mot de la fin, je le laisse à Pierre F., qui écrivait hier ce commentaire tout à fait prémonitoire. Pourtant, il n'avait pas vu plus que nous ce dernier épisode : « Avoir un tempérament comme Kassandra, c'est parcourir un chemin parsemé d'embûches, mais beaucoup des grands leaders ont été irrévérencieux à une époque de leur vie. Ils ont eu le courage de brasser la cage et remettre en question le pouvoir et les règles établis.»



Pour le reste, on s'en reparle... dans les commentaires!

mardi 3 mai 2011

Dans les coulisses de Kassandra






Photos 1, 2 et 3 : Toutes prises pendant le tournage des derniers épisodes du Stage de Kassandra, le samedi 16 avril dernier. J'y reviendrai.




Dans les coulisses de Kassandra



Toujours fidèle à mon billet du mardi depuis quelques semaines, je serais tentée de vous parler politique avec le tsunami orange qui a déferlé hier mais je me garde une petite réserve le temps que la poussière retombe et que je remette mes idées en place!



Comme vous le devinez, c'est la coutume, le 6e épisode est en ligne depuis ce matin, toujours au :






Les principaux artisans de cette websérie, Isabelle (Rivest) et Dominic (Leclerc), ont travaillé très sérieusement à ce projet depuis le début, à la scénarisation, dans le rôle principal de Kassandra, à la réalisation, caméra, montage et plus encore. Même que nous aussi, les comédiens amateurs, y avons participé de tout notre coeur. Mais ça ne nous a pas empêchés d'y prendre un plaisir fou. Et c'était encore le cas lors du tournage des derniers épisodes.



L'épisode 6 nous présente, entre autre, un plan d'intervention comme il s'en vit parfois dans une école secondaire. Kassandra sera encore égale à elle-même, vous verrez, on rêve toujours de la garrocher par la fenêtre... Pour jouer le rôle de l'adolescente rebelle et sa maman, il s'agit vraiment d'une maman et de sa fille, adorables toutes les deux, et qui se sont tellement bien préparées pour leur participation à ce sketch. Pas besoin de vous dire qu'elles n'ont pas l'air de ça en dehors de leur rôle! Elles y ont mis beaucoup de coeur et de talent.



Je vous avais déjà dit que Catherine, qui joue à merveille le rôle de Manon, la maître associée, est une enseignante dans la vraie vie? Moi, je lui donnerais encore sans hésiter le trophée de l'actrice de soutien. De plus en plus d'ailleurs, à chaque épisode je lui donnerais un trophée, puisqu'elle est présente dans tous les sketches avec un talent indéniable, une présence incroyable et des mimiques faciales communicatives.



P-A, alias le prof de maths, c'est celui qui nous fait rire pendant les tournages. Non, il ne s'habille pas de même pour vrai, c'est juste pour le rôle. Mais sa face drôle, il l'a tout le temps! Ce gars-là a une répartie phénoménale. Et pince-sans-rire. Il n'enseigne pas mais il pourrait. Il travaille autant en construction qu'en cuisine. Jeune papa de deux enfants.



Je n'ai pas de photo qui vous la présente mais Sophie joue dans l'épisode 6 le rôle de Josée, la prof d'anglais. Sophie... Qui est Sophie? La meilleure amie d'Isabelle, la presque soeur, elles ont grandi collées-collées et le sont encore aujourd'hui, juste pour vous dire, c'est la marraine de Félixe, Sophie, je l'aime tellement moi aussi... Je vous dis que ces deux-là, Isa et Soph, elles ont fait des pièces de théâtre, des spectacles d'humour et de chansons ensemble, dans la cour et à l'école! Dans la vie, Sophie... c'est une prof d'anglais!



Sur les photos 1 et 3, voyez-vous France? Elle jouait le rôle d'une prof dans l'épisode 1, la fois où il était question des hormones qui se « sinkent » ensemble? Maintenant, elle est preneuse de son! On ne la voit pas dans l'épisode 6 mais je vous assure qu'elle était toute là pendant le tournage.



C'est comme Dominic. On ne le voit jamais à l'écran, c'est un héros de l'ombre. Je pense qu'il aime bien les coulisses...



Paulo... Comment vous parler de Paulo... Il fait partie du célèbre duo Paulo et Céline, ce sont nos grands grands amis, à Crocodile Dundee et à moi. Dans la vie, il a été... directeur d'une polyvalente de 2000 élèves toute sa carrière. Il est retraité depuis peu. Ce sera donc un beau clin d'oeil pour les gens d'ici qui le retrouveront dans le rôle de Monsieur le directeur qu'il a joué à la perfection, dans le plan d'intervention, comme il l'a fait pour plein de monde tout au long de sa vie.



Paulo, dans le temps, je l'appelais Paul, il était notre très jeune directeur des services aux étudiants quand je fréquentais la polyvalente. J'étais tout le temps rendue dans son bureau, parce qu'impliquée sur le conseil étudiant, dans l'organisation de la graduation, de l'album des finissants et j'avais toujours plein d'affaires à négocier et à organiser avec lui. On s'organisait bien! Il se souvient de moi en secondaire 4 et 5, avec mon « p'tit brillant dans l'oeil » qu'il dit.



Crocodile Dundee a eu des contacts privilégiés également avec notre directeur des services aux étudiants de l'époque. Ils en rient tous les deux quand ils se rappellent dans quel contexte. C'est presque pas racontable. Ça l'est tu? Non. Ça l'est pas... Après nous, Paulo est devenu le directeur principal de la polyvalente et ils sont devenus des partenaires de canots « à la vie à la mort » et ensemble ils ont « descendu » l'Harricana, la Broadback, la Rupert, la Pontax, et combien d'autres rivières du Nord? Les expéditions de canot père/enfant ont été significatives également pour Paulo/Étienne et Crocodile Dundee/Isabelle. Bref, on a tout fait ensemble, même des voyages et du vin de bleuets, et on s'aime d'une vieille amitié profonde et sincère. Paulo a été très touché quand Isabelle et Dominic lui ont demandé de jouer le rôle du directeur d'école dans leur websérie. Et il est entré dans la peau du personnage comme dans des vieilles pantoufles.



Ah oui, j'oubliais... Dominic a également eu un rapport privilégié avec Paulo, le directeur de la polyvalente d'Iberville, à Rouyn-Noranda. Parce que Dominic, il excellait dans tout ce qui était para scolaire et il s'impliquait dans tous les spectacles de l'école! Quelques années plus tard, c'était pareil pour Isabelle.



Quant à moi, je vous fais un petit clin d'oeil de rien du tout dans le sketch du plan d'intervention. Je dis pas grand-chose, je fais pas grand-chose mais je suis là, entre Monsieur le directeur et Manon, la maître associée, pour bien planter le décor surtout, comme « prof d'expérience » déjà vue dans l'épisode 1 avec son air de beu de bonne femme complètement outrée!



Le deuxième sketch de l'épisode 6 est tout simplement hilarant, à mon avis. En tout cas, moi, je ris toute seule pendant le visionnement. Il y est question d'environnement...



Mardi prochain, c'est la fin... Oui déjà, le 7e et dernier épisode sera en ligne le 10 mai. Et je n'en dirai rien même sous la torture. Faudra patienter jusque là.



Avez-vous voté? Est-ce que Kassandra réussira son stage 4?