jeudi 31 décembre 2009

En direct de la patinoire





Photo 1 : Il y a environ une heure, les premiers arrivaient...

Photo 2 : Il y a environ 30 minutes, je suis descendue en bas, c'est mon frère Yves qui a pris ma photo avec la partie de hockey annuelle en arrière-plan!

En direct de la patinoire

Aujourd'hui, je n'aurai aucune difficulté à faire un billet qui soit court et concis. Hé que je suis fière de moi! C'est que la maison est pleine, la patinoire aussi, d'autres sont dans le garage, bref, il faut que je m'occupe de mon monde, au moins pour les accueillir. Je vous reviens dans les prochains jours, promis juré, je voulais juste vous donner de mes nouvelles... Ça va vite mais ça va bien! On se reparle au début de l'an prochain.

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Mise à jour du 2 janvier 2010

Me revoilà, j'ai l'impression de revenir d'un long périple au pays du temps des fêtes... J'adore le 2 janvier!

La partie de hockey annuelle du 31 décembre chez nous a été encore une fois l'occasion de moments fous, de rires, de retrouvailles, d'accolades, de pétage de broue sur le bord de la patinoire (la photo 2) ou de p'tits remontants dans le garage, la maison ou sur le lac. Il y avait du monde partout! Même que Guy avait apporté sa musique de rigodons qui le suivait partout, ça mettait de l'ambiance!

Finalement, on a divisé les équipes comme l'an dernier : les vieux contre les jeunes. Ça fait de la compétition, on rit beaucoup! Il paraît que les vieux ont encore gagné mais de justesse et plutôt que de se mériter la Beaver Cup, cette année, on a été honoré du passage de la flamme olympique, directement dans le garage (!) rien de moins (la photo 1).

Si Denise n'a pas chaussé les patins, c'est qu'elle devait transporter la flamme olympique à Rouyn-Noranda en cet après-midi du 31 décembre. Denise Julien, NOTRE championne de badminton, trois fois aux Jeux Olympiques (Los Angeles, Atlanta et Athènes) pendant sa carrière sportive, revient toujours dans sa famille au temps des fêtes et fait habituellement partie de l'équipe des « vieux » lors de la partie annuelle. Pas cette année. Mais elle nous a fait la surprise d'arriver dans le garage avec la flamme olympique, sous les applaudissements de la foule en délire. Tout le monde voulait se faire poser avec l'athlète et la flamme! Denise, c'est aussi une fille extrêmement chouette, une grande championne de la gentillesse et de la patience...

Nous avions aussi la première visite de l'amoureux d'Ariane, un Chinois d'origine, ayant grandi en Bolivie, et vivant à Montréal depuis plus d'un an parce qu'étudiant à McGill... Tout un choc culturel pour lui, on lui en a fait voir de toutes les couleurs! Après lui avoir prêté des bottes chaudes, des vêtements de circonstance, Dominic lui a fait faire une virée en motoneige pour l'amener voir mes cousins à la pêche blanche, de l'autre côté du lac. On aurait dit un p'tit gars qui découvrait tout un univers, il me disait qu'à Montréal, la neige n'était pas du tout comme ici, qu'il ne savait pas que... toutes ces choses... existaient!

Plusieurs sont restés à souper, c'était joyeux et terriblement animé. Pour ne pas être obligée de rester aux chaudrons, j'avais préparé plein de choses à l'avance, avec le temps, je m'en viens pas mal organisée. Mais là, 2 janvier, je me donne la permission de tomber de fatigue. Parce que chez nous, les célébrations du temps des fêtes ont débuté le 20 décembre pour se terminer le 1er janvier, hier soir. Quel bonheur de défaire le sapin en écoutant la reprise du spécial de fin d'année de Tout le monde en parle et de... le sacrer su'l'banc de neige, tout nu et défraîchi... avant d'aller se coucher à une heure raisonnable!

L'important, c'est d'être toujours heureux. Quand on a fait le sapin cette année, en cette soirée intime, douce et familiale du 20 décembre, j'étais aux anges. Quand on l'a défait hier soir, Crocodile Dundee et moi, j'étais encore aux anges...

mercredi 23 décembre 2009

Cher Père Noël...






Cher Père Noël...

Quand je vais être grande, Père Noël, je vais peut-être arrêter de t'écrire tous les ans mais cette année, je me trouve encore trop petite pour arrêter de croire à la magie, c'est pas toi qui vas me le reprocher, c'est certain!

Ça fait que je t'envoie des photos récentes de mes amours et de moi, pour bien que tu comprennes qu'on fait tout ce qu'il faut pour entretenir ce goût du bonheur et des retrouvailles familiales et amicales. Il y a de la bouffe partout, les congélateurs sont remplis, des petits boires aussi, on pourra bien recevoir notre monde et la fête est déjà commencée, la preuve, on a fait dimanche soir notre plus magnifique sapin à vie, on travaille à la patinoire depuis le 18 décembre dernier, on va l'avoir, notre partie de hockey traditionnelle du 31 décembre, avec la moitié du monde dehors et l'autre moitié en-dedans, à se disputer la place pour se mettre les pieds sur la bavette du poêle!

Je n'ai pas vraiment de liste de cadeaux à te soumettre encore cette année. Non moi, tu me connais depuis le temps, je veux toujours la même chose. Du temps. Juste du temps. Mais j'en veux le plus possible. Tout ce que tu pourras me donner. En paquet de trois ou quatre heures, ça ferait mon bonheur. Parce qu'en petits lots de 15 ou 30 minutes, ça, je peux toujours m'organiser mais pour faire plaisir au monde, ça me prendrait des lots d'une demi-journée.

Tu vois mes amours, sur les photos? Pour eux, j'ai toujours du temps. C'est facile, je les aime plus que moi-même. Mais pour d'autres qui en attendent de moi plus que je peux en donner, j'ai toujours peur d'en manquer, de ne pas donner assez de moi-même, alors, je te demande ce qu'il y a de plus précieux et que personne ne peut m'offrir. À part toi, bien sûr, parce que tu sais faire de la magie, surtout au temps des fêtes!

Aussi, puisque tu verras tout le monde dans ta grande tournée, dis bonjour à tous mes amis du monde virtuel, de la Gaspésie à la Normandie, en passant par la France et la Suisse, Montréal, Beloeil, le sud de l'Ontario, la Côte-Nord, l'Estrie, les Laurentides, particulièrement Boisbriand, Ste-Anne des Lacs, Saint-Sauveur et St-Jérôme, Lévis anciennement de Val-d'Or, Radisson, St-Ligori, Matagami, Rouyn-Noranda, La Sarre, Laval, Mont-Laurier, Gatineau et partout partout où ils demeurent et que je les imagine, derrière leur écran, souriants et ouverts. Dis-leur combien ils sont précieux pour moi, à cause de tous nos échanges et discussions, nos folies et réflexions, et ce, tout au long de l'année. Je leur souhaite des rires et des moments tendres avec ceux qu'ils aiment, en cette saison où il fait si bon être heureux, et donne-leur plein de trucs pour s'inventer du bonheur à la pelle, simplement avec ce qu'ils ont sous la main et qui vient du plus profond de leur coeur.

J'avais écrit ici l'autre jour que je ne croyais plus au Père Noël. J'espère ne pas t'avoir offusqué mais je dois t'avouer que j'ai changé d'idée depuis. C'est que des fois... à cause de la surconsommation et du marketing entourant ces fêtes de fin d'année, on utilise à mauvais escient le merveilleux personnage que tu es et qui fait rêver les enfants que nous sommes, encore et toujours. On t'imite beaucoup, tu le savais, hein? Et parfois, on te caricature pour faire passer les gens à côté de l'essentiel. C'était ça qui me peinait le plus. Mais je n'ai rien contre toi, Père Noël, je sais très bien que tu existes, sinon, je t'écrirais pas!

N'oublie pas de leur dire que je les aime surtout, ce serait ça le plus important. Et merci de me lire, ça vaut pour toi comme pour eux, tous autant qu'ils sont.

lundi 14 décembre 2009

En attendant la visite



Photo 1 : Samedi soir dernier. J'avais commencé tard à cuisiner, n'étant revenue qu'en après-midi du Marché de Noël des artisans régionaux et de l'épicerie. Dans le sens des aiguilles d'une montre : mes ti coeurs à l'orange, ce qu'il faut pour mes pâtés à viande, 2 pains blanc ordinaires, 1 pain de fesse, deux couronnes de pain tressé, un mijoté à l'orignal, des biscuits avoine et chocolat, un gâteau au rhum.

Photo 2 : C'était il y a quelques minutes. Encore là, j'ai commencé un peu tard aujourd'hui, donc, je viens tout juste de terminer : 2 gâteaux au rhum, spirales vanille/chocolat, 3 pots de sauce à spag à l'orignal, mon portable (j'y reviendrai) 4 pains de fesse, une couronne de pain tressé, 6 pâtés à viande. Pendant que ça refroidit en haut, je suis descendue dans mon bureau pour vous écrire un billet gourmand!

En attendant la visite

Non mais ça se peut tu que j'ai rien à raconter? Mais je suis fière de moi, j'ai bien travaillé et j'ai le goût de me péter les bretelles. On se valorise comme on peut, n'est-ce pas? Moi, quand je mets mon tablier rouge à pois blancs, je suis déchaînée. Une vraie tornade dans la cuisine. Parce que j'attends de la visite en masse et que les fêtes, chez nous, ça s'improvise souvent au gré du vent et de l'état de la patinoire, je ne veux pas être prise au dépourvu ou pire encore, affairée devant mes fourneaux quand le monde joue dehors.

Alors, samedi après-midi, j'ai commencé mes préparatifs. Ça allait très bien, je n'étais pas dérangée souvent. Cet après-midi, j'avais résolu de poursuivre mais à cause d'un imprévu comme il en arrive souvent dans mon travail, j'ai passé mon temps à répondre au téléphone avec les mains dans la pâte (je l'ai pas dit à mon client, ça ne fait pas très professionnel!...) et j'ai dû prendre mes courriels aux 15 minutes, faire ce qu'il faut entre deux fournées, voilà pourquoi mon portable fait partie de la tablée!

Est-ce que j'ai chauffé le poêle à bois? Non, pas question. Il aurait fait bien trop chaud entre deux cuisinières mais on nous annonce du froid pour les prochains jours, je pourrai me reprendre. Et on aura peut-être une belle patinoire sécuritaire aux fêtes si l'hiver veut bien collaborer, pour le moment, c'est pas gagné... À propos du poêle sur mes photos, savez-vous qu'un poulet qui cuit très lentement dans le four de la cuisinière au bois n'a pas son pareil pour l'odeur qui s'en dégage pendant la cuisson et le goût... divin... comme celui d'une autre époque, on dirait? Ça goûte comme quand on était petit...

Vous pensez peut-être que j'ai terminé mes boustifailles pour les fêtes? Pas du tout. Je n'ai pas encore une seule tarte aux pommes, ni mes gâteaux au yogourt et à la cannelle, ni le gâteau sans feu de Maman, tradition familiale délicieuse oblige, ni les bouchées chocolatées à ma tante Denise ni les beignes... Ça, pour les beignes, j'attends toujours en dernier, je n'aime pas faire de la friture, j'ai peur du feu!!! L'année dernière, c'est sur le blogue de Gaétan que j'ai trouvé ma motivation. Cette année, j'attends après lui encore, je pense... Gaétan, quand est-ce que tu fais tes beignes?

En décembre dernier, je vous avais tous conviés à venir chez moi virtuellement. Le party avait un peu pogné avec les commentaires de tout le monde. Il y en avait même qui avaient apporté leurs instruments de musique et qui chantaient. Je m'en souviens, je chantais avec eux! On s'était bien amusé, virtuellement j'entends.

Alors, pour commencer, si vous me disiez ce que je vous sers pour vous réchauffer, ce qui vous tente sur la table de la cuisine? Pour ma part, j'avais très faim tout à l'heure, il était plus de 20 heures et je ne me souvenais pas d'avoir mangé depuis le déjeuner, en compagnie de Félixe, à 7 heures ce matin! J'ai coupé une belle tranche de pain chaud, la croûte d'un pain de fesse, que j'ai fait griller, que j'ai dégustée avec une fine tranche de cheddar... et un verre de jus de canneberges et baies sauvages.

Mais là, c'est refroidi sûrement, je dois aller emballer et ranger tout ça au congélateur. Allez, qu'est-ce que je vous sers?

mardi 8 décembre 2009

Je ne crois plus au Père Noël



Photo du haut : Ajout du 12 décembre 2009. Une demande spéciale de Claire et Rosie... et de mamie Zoreilles!

Photo : Décembre 1987. Je ne sais pas à quoi on pensait... On croyait bien faire! Isabelle avait à peine un an, on l'avait amenée voir le Père Noël. Quand je regarde cette photo aujourd'hui, j'ai envie de rire et pleurer en même temps. Pauvre petite, elle a la détresse imprimée en grosses lettres dans sa jolie frimousse...

Je ne crois plus au Père Noël

Il était temps, vous me direz... Il ne faut pas s'y méprendre, je crois toujours à la magie de Noël et du temps des fêtes, des rencontres et retrouvailles familiales et amicales, du temps qu'on prend pour vivre de beaux moments, dans la chaleur humaine qui contraste avec la froidure de l'hiver et tout ce qui rend ce temps de l'année si particulier, empreint de tout ce qu'on aime et riche du sens qu'on veut bien lui donner.

Je me tiens loin ces temps-ci de la surconsommation et de la folie humaine qui viendraient rompre le charme si fragile de décembre ou piétiner ce qui me reste encore de mon coeur d'enfant.

J'ai développé avec les années cette drôle de faculté de devenir un peu « téflon » quand on inonde mon environnement de décors et de publicité dès les lendemains de l'Halloween. Ma boîte aux lettres déborde d'offres exceptionnelles, de sollicitations de toutes sortes, de promotions alléchantes, et maintenant, on « s'attaque » aussi à moi par courriel et par téléphone. C'est de bonne guerre et je résiste assez facilement.

Hier, pourtant, dans mon courrier, l'enveloppe qui m'était adressée personnellement par Citifinancière, « Les solutions d'aujourd'hui pour les rêves de demain », m'a choquée. Elle contenait un genre de chèque, « certificat de présélection » de 15 000 $. Il me suffisait de passer un coup de fil au numéro de téléphone inscrit, présenter ce certificat à la succursale locale et j'allais toucher ce montant le jour même. On m'offrait de consolider mes factures, faire des rénovations, payer des dépenses imprévues, rembourser des frais médicaux ou de scolarité et même de me payer un merveilleux voyage avec ceux que j'aime... On faisait appel à mon sens des responsabilités, mon besoin de sécurité et mon goût du plaisir de vivre, de partager avec ceux que j'aime. Je pense que c'est ce qui m'a le plus fait péter ma coche. On n'a pas le droit de me manipuler ainsi, d'utiliser mes vulnérabilités contre moi...

Nenon nenon nenon. Pas question de flancher mais ça m'a un petit peu chatouillé le coeur quand même. J'ai lu tout le document pour essayer de mieux comprendre comment on fait, dans ces entreprises, pour raccoler les clients en 2009. Je me disais qu'on me facilitait tellement les choses que nos gouvernements et institutions devraient prendre exemple sur ça pour me fournir un service à la clientèle digne de ce nom! On me courtise, c'en est gênant... À la fin, au verso, écrit en tout petit tout petit, à la section des modalités, en gris plus pâle, il est question tout bonnement, noyé dans une montagne de chiffres, d'un taux d'intérêt de 29,5 %.

Le pire, c'est qu'il y en aura en masse pour dire oui. J'imagine, sinon, ces promotions n'existeraient pas. Moi, c'est fini, je ne crois plus au Père Noël.

Manuel de survie

Mes petits trucs à moi pour être dans une ambiance sereine et ne pas péter trop de coches à l'approche des fêtes, les voici :

Les cadeaux qu'on achète sont très limités. Non pas qu'on fasse preuve d'un manque de générosité envers nos proches mais bien que tout au long de l'année, quand l'occasion se présente, on aime offrir ce qui fait plaisir ou qui convient le mieux au moment opportun. Autrement, je garnis des bas de Noël patiemment, au fil des jours, pour les offrir à Noël, on participe aux cadeaux de groupe, etc.

J'aime visiter plus souvent en décembre les personnes âgées de mon entourage. Elles sont tellement laissées à elles-mêmes en cette saison où tout le monde court... Elles savent me ramener à ce qu'il y a de plus beau et de plus vrai. Ce sont elles qui me font des cadeaux hors de prix.

J'écris mes cartes de Noël à la main et souvent à la plume, c'est mon caprice, ma fantaisie. J'ai un bel assortiment varié de cartes, certaines faites à la main, d'autres dénichées en janvier quand on les donne, par des artistes de talent, des timbres en paquets de dix, des autocollants brillants et colorés, des étampes, de l'encre de couleur, etc. J'étale tout ça après souper sur la table de la cuisine, je redeviens la petite fille qui a tout, avec cette impression d'abondance et de plénitude. J'écris des cartes qui sont des lettres annuelles à ceux qu'on aime et qui sont loin, qui ne font plus partie de notre quotidien mais à qui on aime écrire une fois l'an au moins pour ne jamais les perdre de vue, échanger des nouvelles, se promettre de se revoir, entretenir ces amitiés et souligner l'affection qui nous unit par-delà le temps qui passe. J'en reçois aussi beaucoup, il n'y a pas que Citifinancière qui sache comment me rejoindre, sinon, je n'irais plus jamais chercher mon courrier!

J'aime cuisiner des petits délices, les emballer joliment, les offrir, les partager ou les congeler pour les grands jours. L'odeur des pommes et de la cannelle, du pain qui lève ou qui cuit, des beignes à la vanille, du gâteau au rhum, embaument tour à tour la maison et la réchauffent autant que le poêle à bois. Parfois aussi, pour rien, comme ça, je jette dans l'eau bouillante sur le poêle à bois des branchettes de sapin ou des écorces d'orange, juste pour l'odeur.

Au chapitre de la musique, je suis assez difficile. Déjà que je ne peux pas choisir ce que j'entends à la radio... J'ai des cassettes de musique de mes « mononks », je les écoute un peu mais pas trop, parce que ça me vire à l'envers, c'est trop relié à mes souvenirs extraordinaires d'enfance, à ces Noël d'antan où le Père Noël n'existait même pas et que les maisons était pleines, dans le rang VII et au P'tit village, chez mes grands-parents des deux bords, avec les cousins et cousines, et cette musique qui faisait tellement partie de nous, de nos veillées...

J'ai un CD de la chorale de l'Accueil Bonneau, c'est écrit « 7 jours » dessus, je pense que ma mère l'avait eu avec le magazine et elle me l'avait donné parce qu'elle n'avait pas de lecteur CD dans le temps! J'ai même usé et donc brisé un CD que j'aimais beaucoup, « Hart Rouge chante Noël, avec la famille Campagne ». Trop trop beau. Toute une famille qui chante en harmonie... Faudrait que je le cherche dans les disques usagés à La Ressourcerie... Quand le père Campagne entonne le Minuit Chrétien, avec le reste de la famille qui fait des « back vocals », je vous mets au défi de ne pas avoir la voix qui flanche quand vous chantez avec eux!

Je ne décore pas la maison, ni à l'intérieur ni à l'extérieur, tant que je ne le sens pas comme une envie folle et pressante de tout sortir du gouffre sans fond où sont rangées nos vieilles décorations de Noël qui viennent de chez nos parents, de mes tantes religieuses décédées ou celles qu'Isabelle a fabriquées à l'école. Chez nous, chaque ornement du sapin a son histoire et on aime se les rappeler en faisant le sapin. Ça nous prend des heures et des heures! Avec petite Félixe (11 mois) dans nos vies, on risque de s'éxécuter plus tôt cette année, les enfants (Isa et Dom, avec la p'tite) viendront dormir ici ce soir-là, ils nous l'ont dit... Le lendemain, on déjeunera ensemble en gros pyjama, en admirant l'oeuvre de la veille. Juste à imaginer la frimousse de Félixe qui voudra toucher à tout et qui sera émerveillée, moi, c'est ben simple...

Oui, j'ai le coeur plus tendre en décembre, je ne le nie pas. Je me sens plus aimante, plus généreuse de mon temps et j'apprécie tous les petits gestes de bonté et de générosité de ceux qui m'entourent. Même le paysage se fait tout blanc, pur, serein, calme, illuminé d'une clarté qui vient d'en dedans. « Paix sur la Terre aux hommes et aux femmes de bonne volonté » qu'ils écrivaient dans les anciennes cartes de Noël. On ne voit plus ça... Est-ce qu'il y a encore quelqu'un qui trouve que cette phrase a du sens aujourd'hui? Moi oui. Peut-être que finalement, je crois encore un peu au Père Noël?