vendredi 11 juin 2010

Fermer la parenthèse



Photo 1 : C'était tout à l'heure, en sortant de la Maison des invités de l'entreprise qui m'avait... invitée au visionnement du film corporatif qui était présenté pour la première fois devant public et pas n'importe lequel, celui de notre région d'abord, avant d'être diffusé en trois langues et partout dans le monde. Voici donc une vue du lac Osisko comme on ne le voit pas souvent, dans une petite baie tranquille qui avoisine la Maison En Sol Mineur, juste à côté.

Photo 2 : Cette même petite baie du lac Osisko, entre les deux troncs d'arbres qui me rappellent deux parenthèses. C'est là que j'ai repris mon souffle, mine de rien, que j'ai remis de l'ordre dans les émotions que je venais de vivre, pour réaliser que la vie m'avait donné l'occasion aujourd'hui de raccomoder mon petit coeur blessé professionnellement en l'an 2000. Dix ans plus tard, je venais de...

Fermer la parenthèse

J'aime mieux vous avertir, ça risque d'être long. Allez vous chercher un café, installez-vous confortablement si vous voulez, j'en ai long à raconter et j'irai jusqu'au bout, c'est sûr. Je ne vous oblige à rien mais moi, j'en ai besoin. Pour vraiment fermer la parenthèse.

J'avais reçu mon invitation il y a quelques semaines et j'avais hâte d'assister à l'événement. Ce film, j'avais travaillé dessus au début de l'année 2008, bien avant le premier coup de manivelle, alors que Dominic m'avait proposé le mandat de l'écriture du scénario pour le très large public cible auquel il était destiné. Ensemble, on allait élaborer le canevas selon les attentes très précises du client mais c'était lui, le producteur et le réalisateur de « notre gros corpo » comme on l'avait baptisé. On avait eu un plaisir fou à collaborer ensemble dans le travail, assister aux réunions avec les dirigeants d'ici et ceux de Toronto par vidéoconférence, essayer de comprendre les procédés, démêler toute l'information qu'il fallait s'approprier d'abord et vulgariser ensuite. Innover tout en restant fidèle à la tradition dans l'industrie et pour des publics à l'internationale. Des heures de plaisir!

À ce moment-là, Dominic était le nouveau conjoint d'Isabelle. Donc, mon nouveau beau-fils que j'apprenais à mieux connaître dans le travail. Je mesurais bien ma chance. Et son sérieux. Et son talent. Nous en gardons, lui et moi, un souvenir attendri et plein d'anecdotes savoureuses. Là où il voyait des images, des plans, des prises de vue, il me venait des mots, des phrases, des expressions animées, on carburait à la même énergie créatrice. En coulisses, je lui disais en boutade qu'il m'avait embauchée pour gagner des points avec sa belle-mère mais il me répondait toujours qu'il ne travaillait qu'avec les meilleurs. On appelle ça un gars qui sait se faire aimer! Évidemment, on ne révélait à personne le lien « familial » qui nous unissait. Mon mandat s'est terminé après l'approbation finale de la scénarisation par la multinationale et sa filiale d'ici. Mais il restait à faire le film! Dominic a travaillé à ce projet en dilettante depuis deux ans et je n'avais plus participé à « notre gros corpo » depuis, sauf qu'il me disait de temps en temps « ça avance, j'ai hâte que tu vois ça!»

Y a des journées de même

Et aujourd'hui en était une... Tu te lèves le matin, tu fais ce que t'as à faire, tout va tellement vite et bien, t'es comme au-dessus de tes affaires. Juste parce que t'as quelque chose qui te tente et qui va avoir lieu en milieu de journée. Tu contrôles ton horaire, la vie est belle, tu sens qu'il va se passer quelque chose d'agréable, le téléphone sonne même pas, il te laisse tranquille. Tu sors tes plus belles fringues, tes cheveux sont corrects sans que t'aies besoin de te battre avec, tu passes devant le miroir en prenant tes clés pour sortir et tu te dis : « Ouais, méchant pétard » et tu pars le coeur tout léger!

Je savais qu'il y aurait beaucoup de monde là-bas. De l'industrie touristique, des organismes du milieu, du développement régional, de l'industrie, etc. En arrivant sur place, je vois des gens qui entrent, d'autres qui attendent dehors en jasant, en profitant du paysage. Ils sont nombreux. En m'approchant, je reconnais... Ah non, pas elle, c'est pas vrai, qu'est-ce qu'elle fait là, elle, ah oui, c'est vrai, elle a dû être invitée en tant que... Ah non, elle ne va pas me gâcher ma journée, elle, la seule personne au monde entier que je peux pas supporter... ELLE!

Bulldozer à babord

Oui, c'est bien elle, ma Bulldozer... Elle se tourne vers moi et veut me parler, je le sens, mais je suis tout à coup habitée intensément par le magnifique paysage qui s'offre à moi, avec une concentration qui ne déroge pas d'un quart de pouce. En fait, j'essaie de ramasser le peu d'estime de moi qui me reste encore en sa présence et qui vient de fondre comme neige au soleil en l'apercevant. Ma Bulldozer... Me voilà replongée à la fin de 1999, quand je l'ai connue.

Une parenthèse de dix ans

En ces années-là, j'avais fermé ma petite entreprise comme écrivain public, je n'arrivais pas à vivre de mon métier que j'adorais. Une décision difficile. Un échec personnel et professionnel. Encore peu de temps après, avec mon père, on avait dû fermer l'entreprise familiale également, on n'arrivait plus à rivaliser avec notre concurrent qui était, lui, subventionné à 50 % sur les salaires de ses employés. Même à 69 ans, pour Papa aussi, c'était un deuil difficile. Je pouvais le comprendre. Il allait pouvoir au moins prendre sa retraite. Moi, j'avais besoin de travailler. Besoin, oui, grand besoin. Dans tous les sens du mot.

C'est dans cet état-là que je suis arrivée à l'entrevue au poste de responsable des communications. Je la voulais, la job. J'en avais besoin. J'étais défaite mais encore très capable de me faire une face de relations publiques. Question de survie. Devant moi, la directrice générale, le secrétaire trésorier, membre influent du conseil d'administration et la dernière mais non la moindre, la directrice générale adjointe, ma Bulldozer. La conversation se déroule à merveille tout au long de mon entrevue, deux sur trois sont charmants avec moi, mais ma Bulldozer, les bras croisés, le regard durci, fixe le plancher et ne sourit pas. Ça me dérange pas, les deux autres sont tellement gentils que je m'imagine que ma Bulldozer joue un rôle pour m'intimider, pour voir comment je réagis devant l'adversité, genre...

Finalement, de retour chez moi, j'ai déjà le message de la directrice générale sur mon répondeur : Je suis embauchée. Je commence lundi. Mon premier jour de travail se fait dans l'allégresse, ma Bulldozer n'est pas là. Elle a décidé de prendre une journée de congé. Ce sera comme ça trois jours d'affilée. Le quatrième jour, en rentrant, elle me convoque dans son bureau, m'ordonne de fermer la porte et me dit que c'est toujours pas de sa faute si je travaille là, que ce sont les deux autres qui ont décidé de m'embaucher sans son accord, qu'elle avait caché mon c.v. en dessous de la pile parce qu'elle trouvait que je n'avais « aucun talent, aucun charisme et que j'avais juste l'air d'une mère de famille qui voulait sortir de chez eux ».

Moi, ne sachant trop comment réagir, naïvement, je lui ai répondu qu'elle était franche, que ça avait le mérite d'être clair et que j'avais l'intention de gagner sa confiance, de lui prouver que j'étais capable de faire un excellent travail. Mais en dedans de moi, j'étais défaite. À ramasser à la petite cuillère. Je braillais rien que dans mon char par exemple. Ou chez nous. Jamais je ne laissais rien paraître au travail. J'étais plutôt dynamique et enjouée. Plus mes collègues m'appréciaient, plus elle prenait plaisir à me discréditer ou m'humilier. Devant les clients, les autres employés, certains membres non influents du conseil d'administration ou les journalistes. Et dans mon travail, c'est très important de ne pas perdre sa crédibilité auprès des journalistes.

Autre exemple de mon quotidien : Dans mon bureau, il y avait trois portes, toujours ouvertes : une qui donnait sur l'entrée, toute vitrée celle-là, la deuxième, à ma gauche, sur le bureau de la directrice générale, la troisième, à ma droite derrière moi, sur le bureau de ma Bulldozer. Elle arrivait derrière moi sans crier gare, sur la pointe des pieds par son bureau, me coupait la ligne téléphonique alors qu'un journaliste voulait me parler ou me criait dans les oreilles pour me faire faire une crise de coeur et s'en retournait dans son bureau en riant à gorge déployée. Sa spécialité, quand j'étais débordée de travail, c'était de me faire chercher des documents qui n'existaient pas.

Elle me répétait souvent qu'avec elle, je n'arriverais jamais à bluffer, qu'elle ne comprenait pas ce que les autres me trouvaient. J'étais rendue au point que je la croyais, j'étais nulle, elle voyait plus clair que les autres et j'étais démasquée. Mais pendant ce temps-là, au fil des jours et des semaines, je découvrais des choses qu'elle voulait cacher, comme le fait que des clients allaient payer des petites factures chez elle, le soir, et qu'elle ne remettait pas cet argent dans la caisse, que son fils avait volé 200 $ au bureau et que personne ne le dénonçait par peur de ses foudres à elle, des représailles, que le financement de l'organisme était douteux, comme la comptabilité sous sa gouverne, non vérifiable, et plein d'autres irrégularités du genre que j'ai voulu oublier parce que c'était trop gros et que le coeur me levait. Plus je comprenais le fonctionnement de l'organisme et sa mission véritable, plus je réalisais l'étendue de la magouille, le nid de couleuvres dans lequel j'étais plongée, et pire encore, duquel je devenais complice si je continuais à me taire.

Ma Bulldozer m'avait réduite à néant. Elle avait eu raison d'affirmer que j'étais « sans talent, sans charisme et que j'étais juste une mère de famille qui veut sortir de chez eux ». Tous les employés, sauf un temporaire qui terminait son contrat, étaient sous sa domination et ils marchaient par la peur. Je ne pouvais plus faire confiance à personne. Et je ne pouvais plus travailler sans qu'elle me mette des bâtons dans les roues. La directrice générale venait d'annoncer son départ en congé de maternité avant la date prévue. D'ailleurs, elle me fuyait les rares fois où elle était au bureau. J'en savais trop. Les membres du conseil d'administration ne me connaissaient pas beaucoup, mais ils la connaissaient, elle, depuis plus de 20 ans. J'ai bien essayé en dernier recours de dire ce que je savais au secrétaire trésorier mais il en savait presqu'autant que moi et il se taisait. Il laissait sa place au conseil d'administration à un autre, il avait fait son purgatoire, un an sur le conseil d'administration, tout le monde savait ça à l'interne. Ceux qui y étaient depuis de nombreuses années étaient soit complices soit terriblement innocents, non menaçants.

Je suis partie de là sans faire de vagues en juin 2000. Deux semaines d'avis. Dans les règles de l'art. Ma lettre de démission disait « pour des raisons personnelles », sans plus. Je crois qu'il était devenu dangereux pour moi de rester là. J'avais peut-être trop persisté même. Ça a laissé des cicatrices pendant longtemps. Jusqu'à tout à l'heure, en fait. À ce moment-là, je croyais que je n'allais plus jamais retravailler dans mon domaine, dans ma ville, dans ma région. Avec le recul, j'avais fait ce qu'il fallait, on a préféré oublier que j'existais, on ne m'a fait aucun tort, on n'a plus jamais parlé de moi dans ce milieu-là, ni en bien ni en mal. Et ma Bulldozer y travaille toujours. Après mon départ, on lui a enlevé la responsabilité du financement et de la comptabilité. Le secrétaire trésorier y avait vu avant d'être remplacé par son successeur. Moi, quelques semaines plus tard, j'étais appelée en renfort pour travailler aux communications du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue où j'avais tout à prouver, avec l'énergie de désespoir.

Dix ans plus tard...

... Ma Bulldozer n'a pas de coeur, elle veut me saluer et me parler comme si de rien n'était parce qu'en ce moment, n'étant pas sur son territoire, elle serait prête à s'abaisser à mon niveau, s'entretenir joyeusement avec quelqu'un de « sans talent, sans aucun charisme... » Mais pas moi. Le mieux que je peux faire, c'est de l'ignorer. Elle m'avait blessée profondément, c'était il y a longtemps, je me suis refaite une santé psychologique dans mon travail depuis, tout va bien.

Je passe à côté d'elle en jasant avec quelqu'un de vraiment intéressant à écouter, je sens qu'elle me suit de près, je reprends mon allure de « méchant pétard » avec mes belles fringues et mes petits cheveux full plein de charisme (!) et nous entrons dans la Maison des invités où je suis accueillie par la directrice des communications, tellllllement contente de me revoir, elle me traite comme une collègue en quelque sorte, d'autres viennent me saluer, me faire un bisou, je vais rejoindre Dominic, les deux gars de la direction photo et j'oublie complètement ma Bulldozer, charmée par ces chaleureuses retrouvailles...

Après les petites bouchées, nous sommes dirigés vers le grand salon où aura lieu la projection, on a prévu où j'allais m'asseoir, avec les trois autres artisans de l'équipe du film, les vedettes du jour. On nous présente à tour de rôle, dans mon cas, on parle de la scénarisation, de la vulgarisation de l'information, ce qu'a été mon travail et ma participation. On présente Dominic très chaleureusement, on l'invite à prendre la parole, il raconte en quelques minutes sa motivation et sa démarche, il a tant de charme, « de charisme et de talent... » qu'il ne prend pas de crédit pour son magnifique travail de réalisation mais il met l'accent avec ferveur sur le travail de ses collaborateurs, qu'il présente avec enthousiasme, dont moi, on dirait qu'il veut passer un message à ma Bulldozer, c'est pas mêlant! Pourtant, il ne sait rien de tout ça...

Et puis le film. Comme on l'avait rêvé. Avec ses images, son montage, sa facture originale, sa réalisation soignée, « notre gros corpo » va rayonner de par le monde, en français, en anglais, en espagnol. La narratrice a le ton juste, un débit parfait, une voix enveloppante, une diction très radio-canadienne. Mes mots, je les reconnais, ils prennent vie en images devant moi et la narratrice nous raconte une belle histoire que j'assume totalement. Je suis fière de sa réalisation. C'est toujours sa signature, à nulle autre pareille. Mais en même temps, puisque j'ai fait partie du projet au début, et qu'on m'accorde du crédit et une reconnaissance pour ça après deux ans, chaque petit bout du scénario que j'ai écrit vient au monde devant moi, comme un cadeau bien emballé que je découvre sur cet écran. Et Dominic en a dit tellement de bien de ma partie du travail, c'était presque trop, il me semblait. Ma Bulldozer était là, aux premières loges, elle a entendu ça, c'est certain, et moi, je n'avais pas de temps à perdre avec elle. Je ne lui en voulais même plus. J'étais trop occupée à être fière. La vie, aujourd'hui, m'a permis de raccomoder mon petit coeur déchiré professionnellement depuis tout ce temps. Je suis guérie. J'ai fermé la parenthèse.

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Je réouvre une mini parenthèse pour partager le lien à suivre pour lire l'article de La Frontière (notre hebdo régional) qui rend compte de l'événement du point de vue médiatique. Pas mal plus court que mon billet!!!

Merci à Henri, ex-collègue de l'an 2000 (c'était lui, le temporaire qui terminait son contrat) et grand ami depuis ce temps, pour le lien vers l'article. Et surtout pour l'amitié fidèle...

47 commentaires:

Soisig a dit…

Oulala! ma Zoreilles qui a fait face à la grosse vague et a surfé dessus comme une pro! Wow!

Tu as bien fait d'éviter cette mégère et de savourer pleinement votre succès à Dominic et toi. Cette femme qui a essayé de terrasser jadis n'aura pas réussi! Tu as bien raison d'être fière de toi!

Bien contente que tu sois enfin débarassée du souvenir horrible de cette oppressante personne et que ta plaie soit pansée!

J,avais bien ha^te de savoir comment ça s'était déroulé, tu étais tellement enthousiaste, hihihi! Bravo ma belle!

Gros, gros bisous

Zoreilles a dit…

@ Soisig : J'étais tellement dans cette émotion-là hier soir... Ni gagnante ni perdante, juste sereine. La parenthèse est fermée, la page est tournée. Dans le monde entier, plus personne ne me fera jamais cet effet-là. Libérée même du passé, c'est comme ça que je me sens. Normalement, ce texte serait dans mon fond de tiroir mais j'ai choisi de l'écrire ici, au cas où ça aiderait une seule personne, dans son travail ou dans sa vie. Je pouvais bien avoir hâte, mon intuition me disait que j'allais vivre quelque chose de très libérateur!!! Bisou à toi aussi.

Anonyme a dit…

Ouais il y a en des comme-ça

...des abaisseurs de potentiels,
des mangeurs d'autruis,
des obstacles naturelles,
des catastrophes à 2 jambes,
des collectionneurs de mensonges,
des gargarisateurs du pouvoir,
des marchands de malheurs,
des magouilleurs de système,
des emprunteurs de talents,
Mais heureusement leurs champs d'action est basés sur du temps empruntés.Quelques fois ça peut nous semblés long mais la facture arrive toujours à un moment donnée!
Et il est préférable de ne pas assister à la débâcle juste pour ne pas nourrir une vengence car vois-tu on vivrais mal avec ce sentiment...on pourrait même un peu culpabiliser....Non l'idéal c'est de passer devant, la tête haute, le corp droit et de dire
...QUEL BELLE JOURNÉE!

Henri a dit…

Ton récit démontre que quoi qu'il arrive, il est possible d'avoir une justice dans ce bas monde.

Me semble d'y voir la face à ... la buldozer :-)

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

Inspirante Zoreilles! Ton texte me touche, et malgré l'avertissement de "longueur", j'en ai bu chaque mot (j'avais déjà descendu mes deux cafés...)avec fierté et soulagement très empathique...
Quelle histoire! Quelle mégère! À un moment j'ai bien cru que tu finirais "à la Bonne Fée", avec une conclusion du genre: "Je vous ai bien eu, hein?"...
Malheureusement, je sais que des milieux de travail et des gens comme ça, ça existe vraiment. Un jour, si nos chemins se croisent, je te raconterai la mienne, ma peine d'amour "professionnelle"...
Pour terminer, j'aimerais te souligner que la conclusion à ce si beau témoignage, c'est ta petite-fille (Félixou je crois?) qui la fait... En semblant t'offrir sa fleur qui apparaît juste après tes dernières lignes... Comme un point final après la parenthèse... Je te souhaite un mirlifique samedi!... xo

Zoreilles a dit…

@ Qui que tu sois (!) : Parmi toutes les « qualités » que tu énumères, je choisis pour ma Bulldozer, l'expression « magouilleurs de système » qui lui va comme un gant! Nourir une vengeance, ça ne me ressemble pas mais subir un malaise, un mal-être, je l'ai fait trop longtemps pour rien. Qui que tu sois, merci pour ton commentaire et oui, c'est vrai, quelle belle journée!

@ Henri : De cette période sombre, il m'est resté quand même une chose merveilleuse, intouchable, inaltérable : un ami... Le collègue était temporaire mais pas l'ami! Est-ce qu'il y a justice en ce bas monde? Je ne sais pas, la Bulldozer est toujours en poste, ce sont les autres alentour qui sont tous partis l'un après l'autre, certains encore plus mal en point que moi mais hier, je me suis faite justice moi-même! Je suis ravie que tu aies été là, hier et aujourd'hui. Ça me touche beaucoup.

@ Fitzsou : Ça te rappelle quelque chose à toi aussi? C'est un peu pour ça que j'ai raconté mon histoire ici. Ça arrive plus souvent qu'on pense, ces situations-là. J'ai toujours refusé de me positionner en victime dans cette affaire même si elle était mon bourreau. Je me sentais coupable de m'être laissée détruire mais à ma défense, j'étais dans une période très vulnérable de ma vie professionnelle. Il y avait une faille, elle l'avait mise au jour, et je n'avais plus qu'à me réapproprier le reste de ma carrière. Et ton point final, si mignon, c'est que tu as fait le lien entre la fleur que Félixe a arrachée et ce billet que je terminais. Ah t'es vraiment un ange aérien, toi!

Pierre F. a dit…

Allo Zoreilles,

Même si tu as probablement rêvé plus d'une fois de la remettre à sa place, je pense que tu as bien fait.

Il y a des gens qui sont à l'aise et très habiles dans ces guerres internes, ces conflits, ces relations inhumaines et qui s'y plaisent. Elle en fait visiblement partie. Elle est sans doute habile à semer la terreur et se faire détester. Sur ce terrain, elle est la meilleure.

En restant sur ton terrain à toi, sur celui de la loyauté, du partage et de la générosité, tu as continuer à faire ce que tu faisais de mieux et qui sait, si dans son for intérieur, sans oser le dire à qui que ce soit, elle n'envie pas justement ton talent et ton charisme, deux qualités qui lui font visiblement défaut. Peut-être est-ce justement pour cela qu'elle s'en est prise à toi. Parce que tu représentais exactement ce qu'elle n'était pas, ce qu'elle n'arrivait pas à être.

J'ai de l'admiration pour ceux qui répondent du tact au tact, qui ne s'en laissent jamais imposer, parce que ce sont des qualités qui ne sont pas naturelles chez moi et je me retrouve beaucoup à travers la façon dont tu as réagis. Au fur et à mesure que je te lisais, je ressentais en moi des sentiments familiers.

Il y a ceux qui sont d'habiles guerriers et pour ma part j'ai décidé de leur laisser faire la guerre. Je préfère semer la paix. C'est peut-être moins glorieux, mais à terme, les résultats parlent d'eux-même.

Belles photos...probablement prisess avec ton nouvel appareil! :)

Soisig a dit…

Le commentaire de Pierre F me rejoint particulièrement. C'est ce que j'ai toujours pensé et c'est tout à fait moi aussi! Je donne mon opinion, je dis ce que je pense, mais je n'en fais pas plus face à l'incompétence...

Alain, Propos, 1923, p. 465.
"Cette guerre à la guerre est guerre sans fin; je le comprends. Eh bien donc la paix d'abord dans mon proche gouvernement. Je signe d'abord ma paix avec les hommes; s'ils ne la signent point eux, avec moi et entre eux, qu'y puis-je? Et si je me mets en guerre contre eux, parce qu'ils ne veulent point faire la paix, voilà une guerre de plus.

Anonyme a dit…

Bravo, Zoreilles!

Il faut garder son énergie, précieuse, pour les personnes qui en valent la peine. C'est ce que tu as fait. Tu l'as gardée pour toi et déployée là où elle comptait.

Le harcèlement...on y voit un peu mieux qu'avant, mais misère que ça épuise.

Surtout, je suis heureuse de savoir que cette expérience avec Dominic se termine aussi bien, termine juste dans le cas de ce projet. Vous en avez pas de la chance, du bonheur à être tous ensemble, tout votre beau monde.

Un milieu merveilleux pour Félixe!

Et que t'as donc bien fait...

Zed ¦)))

Petit train va loin a dit…

Zoreilles, que ce texte m'a réconciliée avec moi-même!!!! Et, quelle coïncidence, voici ma pensée du jour, je trouve qu'elle rejoint ton texte :
Oubliez vos inclinations et vos adversions. Elle sont sans importance. Faites simplement ce qui doit être fait. Là n'est peut-être pas le bonheur, mais là est la grandeur. (de George Bernard Shaw) Pour avoir vécu une fois une injustice à mon lieu de travail, (c'est un grain de sable comparativement à ce que tu as vécu, mais on dit bien qu'un grain de sable dans un engrenage peut faire des ravages), ton texte m'encourage à lâcher prise, à aller de l'avant, à être convaincue de ma valeur et de mon potentiel, et, surtout, de mon intégrité!!!! Bonne continuation, et je suis contente pour toi que la parenthèse soit enfin fermée. Et, dis-toi bien, je ne dis pas cela pour excuser ton "Bulldozer", que cette personne doit être très souffrante et malheureuse dans la vie pour agir ainsi, ce qui n'excuse en rien son comportement de mégère et de despote! Merci encore, ton texte, j'en suis persuadée, aura eu l'effet voulu, aider au moins une personne!

crocomickey a dit…

Tu as tellement bien fait d'ignorer cette chienne. Et ça te ressemble tellement d'être une bonne personne dans la vie. Ce que je ne suis pas.

J'aurais évidemment rendu la journée impossible à cette mégère. Même auparavant, quand tu la côtoyais quotidiennement : j'aurais fait des pieds et des mains pour la énoncer, même au risque de payer pour avec mon emploi. Je suis comme ça et n'en suis pas nécessairement fier.

Mais je t'admire.

Esperanza a dit…

Chère Zoreilles... Comme tu dois bien t'en douter, ce billet est plein de sens pour moi.

Ça témoigne d'énormément de sagesse, de maturité et de respect de soi. Tu aurais pu tomber dans le piège de la réaction et tu te serais probablement fait mettre en boîte. Mais, avec le temps écoulé, c'est la vie elle-même qui s'est chargé de rendre la monnaie de sa pièce à ta Bulldozer.

C'est une très belle leçon de vie qui me rappelle ce que mon père a toujours dit "Tout vient à point à qui sait attendre".

Comme tu sais, mes parenthèses à moi sont loin d'être refermées, mais je garderai une très bonne leçon de ce message que tu livres ici.

Bravo pour ce film qui, au-delà du message corpo qu'il livre, t'a permis de nous livrer un beau morceau de sagesse...

Zoreilles a dit…

@ Pierre : Curieusement, non, je n'ai jamais rêvé de la remettre à sa place. Ça aurait été très facile pour moi de le faire, j'ai de la répartie, mettons! Mon malaise était ailleurs, c'était toute cette crocherie administrative bien enracinée, ces fraudes, ces magouilles auxquelles j'assistais, impuissante, toute cette peur qu'elle semait chez les employés et même chez la directrice générale, sa supérieure pourtant, tous étaient devenus des petits robots soumis à son pouvoir, l'Omerta qui avait cours, les dessous de l'industrie, la complicité des membres du conseil d'administration, etc. Une injustice permanente pour n'importe qui d'intègre. Ça me rentrait dedans. C'était trop gros. J'ai vécu des trahisons aussi, je crois que c'est ce qui faisait le plus mal. J'aurais dû partir avant, ce milieu était très malsain...

@ Soisig : Très sage propos en effet. Il faut choisir ses guerres. Il y en a certaines qu'il ne faut pas faire, on y laisserait sa peau. C'est ma marotte, « un soldat mort ne peut plus aider son pays ». Je pense que l'impuissance est le pire des sentiments, il mène à une dévalorisation de soi. Je réfléchis à mon prochain billet, il portera sur « l'empowerment », un concept qui m'est très cher.

@ Zed : Toute cette expérience, maintenant derrière moi, m'a appris beaucoup de choses sur moi-même et sur la nature humaine. Je devrais peut-être être reconnaissante à ma Bulldozer!!! Le harcèlement, la violence psychologique, c'est tellement insidieux et ça peut se produire n'importe quand, dans n'importe quel milieu avec n'importe qui. Personne n'est à l'abri. Autour de ces phénomènes, il y a toujours la loi du silence qui règne, une sorte de cautionnement tacite qui devient une suite de trahisons. La personne devient isolée, de plus en plus vulnérable. Atteinte. Il est long, le chemin qui mène à une réappropriation de soi, du pouvoir qu'on a sur nos vies.

Zoreilles a dit…

@ Petit train : Tant mieux si mon trèèèèèèès très long texte te rejoint quelque part, c'était l'objectif qui venait en second lieu, le premier étant de fermer moi-même ma parenthèse! Il paraît qu'on n'apprend rien dans la ouate. Ma mère dit parfois : « Il n'est pas bon de souffrir mais il est bon d'avoir souffert ». Quant à ma Bulldozer, non, elle n'est pas heureuse, ça, je le sais. Je ressens juste de l'indifférence face à elle, même que je lui souhaite de comprendre certaines choses dans les prochaines années. Mais j'en doute. Quand on construit sa vie sur du faux, du mensonge, du pouvoir qu'on prend sur les autres, ça ne peut mener nulle part. Donc, nos chemins ne se croiseront plus jamais. Je suis tellement ailleurs quant à moi. C'est ce que j'ai compris vendredi. Oui, toi aussi, va de l'avant, continue d'être convaincue de ta valeur, ton potentiel, ton intégrité. Personne ne pourra jamais atteindre tout ça. Tant mieux pour toi, et pour moi aussi!

@ Crocomickey : Mais oui, t'es une bonne personne, t'es juste plus bouillant que moi, voilà tout! Je m'en sacrais de ma job dans le temps, et ça me donnait rien de la dénoncer. À qui? Ça faisait l'affaire de tout le monde qu'elle soit en poste, ils y trouvaient tous leur compte ou bien ils étaient sous sa domination et ils marchaient par la peur. C'est toute cette injustice qui m'écoeurait. Mais j'ai cru longtemps ce qu'elle m'avait rentré dans le crâne à coup de masse, que j'étais sans talent, sans charisme, juste une mère de famille qui voulait sortir de chez eux... Il y a des mots qui peuvent faire mal et pour longtemps. C'est une autre grande leçon que j'en ai tirée.

@ Esperanza : Oui, je m'en doute, tu travailles dans un milieu où tu vois se passer plein de choses, des injustices et des magouilles entre autres. Plus t'es intègre, plus t'es conscient des impacts, plus tu comprends les alliances, les enjeux sous-jacents, plus ça te heurte violemment. Fais attention à toi dans ces conditions. Sois très vigilant, ne retourne pas cette révolte contre toi-même, ce serait terrible. J'aurais tellement plus à te dire mais tu comprends l'essentiel de mes conseils d'amie, t'es sensible et brillant. Je te souhaite de fermer cette parenthèse très bientôt. Très sincèrement.

Caboche a dit…

La vie a de ces retours parfois … et ça fait tellement de bien. Justice est rendue. Et c’est beaucoup plus satisfaisant qu’une basse vengeance.
Je crois qu'il est préférable de fuir ce genre de personnes, mal dans leur peau, qui ont besoin d'écraser pour se tailler une place.
Personnellement, je sais que je ne suis pas de taille pour lutter avec ce genre de personnes arrivistes qui sont prêtes à utiliser n'importe quelles méthodes pour arriver à leurs fins.

La parenthèse est joliement fermée en photos.

Henri a dit…

À lire dans La Frontière :
http://lafrontiere.canoe.ca/webapp/sitepages/content.asp?contentid=146067&id=246&classif=Nouvelles

Zoreilles a dit…

@ Modotcom : « On ne peut laisser personne nous détruire ni écraser la fleur de nos espoirs » Comme tu dis vrai! Comment se fait-il que certaines personnes, à un moment donné, peuvent y arriver? C'est pourquoi, je prends ma responsabilité là-dedans, je m'étais laissée détruire professionnellement, insidieusement, parce que le terreau était fertile à ce moment-là. Voilà pourquoi j'ai voulu raconter aussi le contexte à l'époque. Pour qu'on reste vigilant quand on se sent vulnérable... Merci pour ton commentaire qui me permet de préciser encore des choses. Bises.

@ Caboche : Bien d'accord avec toi, il faut choisir ses guerres. Certaines sont perdues d'avance, vaut mieux retirer ses troupes, fuir à toutes jambes! Et si l'on ne peut supporter l'injustice, ce qui est mon cas, il faut tout faire pour se rendre justice soi-même, évidemment, la vengeance serait alors bien mauvaise conseillère...

@ Henri : Merci pour le lien, j'ai lu l'article avec beaucoup de bonheur et j'ai partagé avec tout le monde à la fin de mon billet. Un petit clin d'oeil d'amitié pour toi également, je te dois beaucoup.

Claire a dit…

Bonjour ma belle!

Un certain malaise en lisant ton billet. Des couleuvres à avaler.
Des mauvais souvenirs aussi.
Qu'est-ce que j'en ai pleuré pour des collègues ou des patrons pas toujours faciles!

Est-ce la sagesse ou la vieillesse?
J'apprend à respirer par le nez, à laisser couler, à me protéger.Avec la sagesse vient aussi la morosité et la flamme qui s'étiole de plus en plus.J'ai perdu un peu de ma passion pour mon boulot. Dommage...


C'est bien que tu sois heureuse et au-dessus de tout ça!Je suis contente pour toi.

Soisig a dit…

Bien contente d'avoir lu l'article. Comme tu le sais, La Frontière ne couvre... que Rouyn-Noranda ou presque... Merci à Henri itou!

Va falloir que j'aille visiter la mine si je comprends bien... Pas sûre que ça me tente! Je me rappelle encore de l'odeur de la nôtre! bisous

Jackss a dit…
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Jackss a dit…

Bonsoir Zoreilles,

J'ai pris le temps, tout mon temps. J'ai tout lu, lentement. J'ai lu aussi, en prenant le temps de bien saisir, tous les commentaires. Tous. Je ne voulais rien manquer.

Ce bull-dozer, tu le décris si bien. J'ai l'impression avoir connu la même personne. J'en ai même connu deux qui aviaient avaient quelque chose en commun: avoir étudié à l'ENAP. C'est fou le nombre de burn-out que ces gens ont pu provoquer.

Je me souviens, entre autre, d'une jeune diplômée en administration, brillante, performante, compétente, complètement démolie.

Tu as eu la meilleure attitude possible, Zoreilles. Tu as de la sagesse et tu as su bien te protéger. C'est l'essentiel, un tour de force.

Je te dis bravo pour tout ce que tu es. Je suis heureux de voir que tu aies pu fermer la parenthèse de si belle façon. Même si tu as été discrète sur le sujet, je suis sûr que ta contribution au film de Dominic a été grandiose, à la hauteur de la Zoreilles que nous avons le plaisir de voir à l'action tous les jours.

Solange a dit…

Tu as réagi avec dignité et je suis certaine qu'elle ne devait pas se sentir très bien. Félicitations pour cette réussite que j'espère nous pourrons voir un jour.

voyageuse du monde a dit…

et bien, je t'admire d'avoir eu une attitude aussi magnanime et aussi noble. Moi je ne lui aurai pas parlé sauf pour lui dire: pas pire accomplissemnet pour une mère de famille sans talent et sans charisme qui voulait juste sortir de chez elle... et j'aurai tourné les talons avec mon allure de méchant pétard, mes belles fringues et mes cheveux full plein de charisme, tu sais comme font les stars avec un revers de la main. Un peu dramatique mais ça me ressemble, tu ne trouves pas!!!Je le sais, je l'ai déjà fait dans une vie antérieure et un poste antérieur. Mais certainement que ton ignorance de l'importance de sa personne l'a blessée encore plus et c'est pour ça que je t'admire, avoir été capable après avoir été si détruite et je parle en connaissance de cause, d'adopter cette attitude.
bravo et voilà une parenthèse bien fermée...et au cas où tu es doute, tu as full, full, full talent et charisme et ça depuis que je te connais et disons que c'est pas d'hier.

Zoreilles a dit…

@ Claire : Quand j'ai écrit ce billet, c'était d'abord pour moi, pour fermer la parenthèse, mais je soupçonnais qu'il puisse aider au moins une personne ou deux. En lisant les commentaires, je suis étonnée de constater jusqu'à quel point ces situations sont fréquentes. Quand on sait se protéger, on prend un recul ou une distance salutaire et oui, on s'étiole, on se « désamoure » de toute passion dans le travail et c'est dommage aussi.

@ Soisig : La Frontière se vante d'être un hebdo régional mais je suis d'accord avec toi qu'elle n'accorde le contenu de ses pages presqu'exclusivement à Rouyn-Noranda. Pour le reste, il y a L'Écho Abitibien, j'ignore s'ils vont reprendre l'article. Visiter la fonderie Horne serait une activité intéressante, on néglige ça quand on a trop connu « la mine » et sa boucane. On n'y extrait plus de minerai depuis longtemps mais on y traite le concentré de cuivre, des matières recyclées du monde entier, l'acide sulfurique très pure produite et vendue dans le monde, en ayant réduit presqu'à néant les émissions de SO2 dans l'atmosphère. S'ils n'avaient pas été environnementalement responsables, je ne me serais jamais associée à ce projet. Dominic non plus. Je vais te dire un secret, j'aurai une copie du DVD... ;o)

@ Jacks : Alors, toi aussi, ces situations te disent quelque chose? M'étonne pas. Non, justement, je n'ai pas su me protéger à l'époque, c'est pourquoi ça a eu des conséquences dans ma vie très longtemps. Ça m'a pris 10 ans à me réapproprier ma vie professionnelle. Je voulais attirer l'attention sur le fait que n'importe quelle personne, dans cette situation-là, dans un moment où elle est vulnérable par exemple, peut faire l'objet de harcèlement et en devenir terriblement affectée. Comme tu es mon ami, tu me donnes trop de crédit pour ma participation au projet de film. J'espère que ma Bulldozer aura la même perception erronée que toi!!! Mais moi, je suis réaliste, ce film, c'est la réalisation de Dominic.

@ Solange : Qu'elle se sente bien ou pas, comme tu t'en doutes, je n'en ai rien à cirer. Ce qui compte, c'est qu'après dix ans, même si j'ai presque défailli en l'apercevant sur place, j'ai pu fermer la parenthèse quand même. Pourras-tu voir ce film? Oui, si tu deviens un investisseur, un client, un fournisseur ou un visiteur! Mais Dominic tourne et réalise beaucoup, tu pourras sûrement voir le fruit de son travail un jour!

@ Voyageuse : Hé que je te reconnais, t'es tellement drôle, je sais que tu peux être théâtrale, ne change surtout pas, on t'aime de même!!! Si je lui avais accordé l'importance que tu dis, ça aurait voulu dire que j'avais quelque chose à lui prouver à elle, alors que c'est moi qui devais me réapproprier quelque chose que j'avais perdu à son contact. Aujourd'hui, ça me fait sourire, tellement c'était futile. Ma Bulldozer était tellement mal dégrossie, écoute bien ça : Mes deux petits frères, l'un après l'autre, avaient fait des stages d'été sous sa responsabilité pendant leurs études. Elle les avait adorés tous les deux, leur travail les amenait à la côtoyer très peu au quotidien. L'aspect charisme était très important pour elle dans la vie, je pense qu'elle aimait ce mot-là! Elle me disait : « Je te regarde pis je comprends pas, tes deux frères ont tellement de charisme, toi non ». Ça me faisait plaisir pour mes frères par exemple!!!

Jackss a dit…

Je suis très touché par ce que tu racontes, Zoreilles

J'ai souvent constaté que, dans la vie, ce sont les meilleurs qui écopent, particulièrement s'ils ont du coeur. Tu avais donc toutes les caractéristiques pour écoper.

J'ai parlé de l'ENAP (École Nationale d'Administration Publique), un peu plus tôt. Quelqu'un qui avait eu son diplôme dans cet illustre institution m'a déjà dit: Si tu veux avoir le maximum d'un employé, il faut que tu le maintiennes continuellment en état de déséquilibre. Et c'est ce qu'il faisait en s'en prenant aux meilleurs.

Il existe un recours à la CSST en cas de burn-out, de harcellement au travail. Mais, je ne sais pas pourquoi, ceux qui devraient utiliser ces recours sont souvent ceux qui s'en abstiennent.

Barbe blanche a dit…

`Quel message, il m'a fallut quelques jours pour bien digérer tout son contenu.
Effectivement, des incompetents, des sans talents, des insignifiants, des vampires, des sabordeurs de vie, il y en as profusion, ces gens là pourraient dire( nous sommes légion).
Ce genre d'individu n'ont aucune valeur et se doivent de détruirent les gens autour d'eux pour se donner l'impression d'etre quelqu'un, elles ont une peur maladive des gens compétants, elle craignent les gens de talent comme la peste, alors elles détruisent tout autour d'eux.
Il n'y a effectivement qu'une seule facon de traiter ces démolisseurs,et tu t'en ai servi avec brio,bravo.
Il m'est arrivé aussi un jour de faire face à une situation similaire, et lorsque plus tard dans le corridor j'entend mon nom, je me retourne et je vois cet individu, je continu de chercher la personne qui m'a interpellé , comme si lui,il n'était pas là, comme si je voyais au travers de lui.
Il n'est jamais revenu me voir, il n'avait plus de pogne sur moi. J'était débarassé.

Barbe blanche a dit…

@Jackss:
La Clique des Sabordeurs de la Santé des Travailleurs, effectivement, les travailleur et la travailleuses en ont peur et considèrent qu'ils et elles n'ont pas de temps à perdre pour se battrent avec ces individus qui prennent cause et parti pour les employeurs.
Si il ont des services offrir, ces derniers ne sont pas connus du public, c'est vraiment dommage.
P.S. Ils sont rares les directeurs comme toi à la csst,
humain et compréhensif.

Zoreilles a dit…

@ Solange : Tiens, voici un lien sur lequel tu peux cliquer si tu veux voir un petit extrait du travail de Dominic.

http://vimeo.com/12398660

C'est la bande annnonce d'un événement culturel qui se tiendra à Montréal à l'automne. Ça s'appelle AT@MTL qui signifie Abitibi-Témiscamingue à Montréal. Tu peux y voir la publicité de l'événement de même que le « making of » de la bande annonce. J'ai même cru voir Isabelle dans le making of! Dominic aura à réaliser au cours de l'été le documentaire complet de AT@MTL, des rencontres avec les artistes et créateurs d'ici sont au programme. Pour toi, une artiste en arts visuels, ça devrait t'intéresser.

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Cette phrase que tu cites d'un diplômé de l'ENAP est absolument révoltante! Ma Bulldozer avait adopté la même philosophie, elle n'avait pourtant aucun diplôme, même si je ne considère jamais un diplôme comme étant absolument nécessaire dans un poste de direction. Il est utile que tu nous confirmes que des recours existent, à la CSST comme à la Commission des normes du travail, etc. Voici mon point de vue, pourquoi on ne se sert pas souvent des mécanismes prévus : Quand on est victime de ça, et qu'on finit par s'en rendre compte, on se sent coupable, on n'a plus la force d'entreprendre des batailles, de dénoncer, de s'expliquer, de raconter l'histoire qu'on n'en peux plus de vivre, de remplir des formulaires, de prendre des rendez-vous, d'attendre des décisions, le jugement d'arbitres et d'experts, etc. Et puis, la job, on ne veut plus l'avoir, on la déteste, on veut juste s'en éloigner tandis qu'on a encore la force de faire quelques pas dans la direction opposée. Mais tu fais très bien de nous rappeler que des recours existent. Merci Jacks. Dans mon prochain billet, j'aborderai le sujet de l'empowerment, une philosophie que chacun peut mettre en place dans sa vie. En prévention ou comme solution.

@ Barbe blanche : Voilà une grande vérité, « il n'avait plus de pogne sur moi. J'étais débarrassé. », c'est l'attitude la plus gagnante à mon avis. Quant à la CSST et autres institutions gouvernementales, il faut commprendre que les lois et règlements sont faits pour la masse et que notre société est remplie d'exceptions. Comme Jacks, j'ai déjà été fonctionnaire, on passe notre temps à voir des cas où l'on voudrait tellement rendre des décisions basées sur l'aspect humain du dossier et non pas sur les règlements qui existent.

Lise a dit…

Zoreilles,

depuis vendredi je lis et relis ce billet, et tous les commentaires qui suivent.

Le harcèlement psychologique, les mots dits, à répétion, qui font bien plus mal que les écrits, quoi qu'on en dise, car ils s'impriment à jamais dans notre cerveau, j'en aurais tellement long à dire, mais ne le ferai pas...

Ceci dit je suis heureuse pour toi que tu aies réussi à fermer une vilaine parenthèse.

Bravo à toi et à ton génial fils de coeur Dominic!

:)

Lise a dit…

Bon, il semble que blogger boude encore, car mon commentaire s'est perdu. Tant pis!

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Tout comme notre Lise, le lis et relis ton billet ainsi que tous les commentaires qui le suivent pour tout bien digérer.

Et mon père, un grand sage selon moi, répétait ce que disait celui d'Esperanza : "Tout vient à point à qui sait attendre".

J'admire ton courage, ta bonté, ta bienveillance et surtout, les merveilleuses leçons de vie que tu partages si généreusement avec nous.

Bravo pour ton sens de survie, ma belle et bravo aussi à Dominic, ce génie au coeur d'or.

Quant au bulldozer, je dois ajouter une petite observation à son endroit - paroles et musique de John Lennon :

Instant Karma's gonna get you
Gonna knock you right on the head
You better get yourself together
Pretty soon you're gonna be dead

What in the world you thinking of
Laughing in the face of love
What on earth you tryin' to do
It's up to you, yeah you

Instant Karma's gonna get you
Gonna look you right in the face
Better get yourself together darlin'
Join the human race

How in the world you gonna see
Laughin' at fools like me
Who in the hell d'you think you are
A super star
Well, right you are

Well we all shine on
Like the moon and the stars and the sun
Well we all shine on
Ev'ryone come on

Instant Karma's gonna get you
Gonna knock you off your feet
Better recognize your brothers
Ev'ryone you meet

Why in the world are we here
Surely not to live in pain and fear
Why on earth are you there
When you're ev'rywhere
Come and get your share

Well we all shine on
Like the moon and the stars and the sun
Yeah we all shine on
On and on and on on and on

Et voilà... Me semble que ça veut tout dire.

Je t'aime et t'embrasse très fort, ma Zoreilles.

Zoreilles a dit…

@ Lise : Je me doutais bien que si ça m'atteignait, ça en atteindrait d'autres, qui avaient vu ou vécu des situations similaires. Oui, on peut donner aux mots des pouvoirs incommensurables, tu en es consciente et moi aussi. Ils peuvent devenir des armes destructrices. Ou des baumes bienfaisants sur une blessure. Ou encore une tape amicale sur l'épaule. Et même une main tendue. Et tout ce qu'on voudra leur donner comme intention. À ce propos, ce billet aura suscité des commentaires ici mais d'autres aussi, plus personnels, par téléphone et par courriels. Hier soir, entre autre, un mot extrêmement touchant de Dominic. Il soulignait entre autre la qualité de mon lectorat...

@ Rosie : Tu as lu tout ça, toi aussi? Occupée comme tu l'es? Je ne remercie pas tout le monde, un par un, mais je n'en apprécie pas moins votre disponibilité et votre écoute si bienveillante. Je vous suis reconnaissante pour tout ça. Ton Papa, comme celui d'Esperanza, faisait preuve d'une grande sagesse. Sais-tu ce qu'il disait, le mien, au chapitre de la confiance en soi? Et il le disait avec son bel accent et beaucoup de charisme (!) d'ailleurs : « Je vaux pas plus que n'importe qui, mais je vaux pas moins non plus! » Et ces mots de la chanson de John Lennon pourraient s'appliquer à ma Bulldozer en effet. Elle doit avoir le « karma épais », elle!!!

Joce a dit…

Tu vois ce petit billet m'aura même permis d'écrire un mot sans que tu me reconnaisse! (1ere fois)

Moi un bulldozer j'en ai connu un, au travail...5 pieds de haut 110 lbs max mais sans âme et sans conscience, je ne pouvais rivaliser.
C'est encore le seul sujet dont je n'arrive pas à blaguer avec.Ca s'appelle du harcèlement psychologique... c'est comme un serpent. Ça avance doucement en cherchant la faille ou le bon moment, c'est sournois jamais de face et quand l'attaque arrive c'est le désarroi,l'incompréhension
la souffrance etc....

Joce

P.s. Je préfère parler du beau travail de Dominic et toute la gang..dommage on s'est trop attarder sur le négatif du sujet!
Fonderie Horne...j'ai tout de même quelques réserves sur la commepenie.
On s'en reparle cet été!

Soisig a dit…

J'avais reconnu Joce et son style imparable, hihihi!

J'aime bien le « Je vaux pas plus que n'importe qui, mais je vaux pas moins non plus! »

J'ai toujours dit qu'on se valait tous quand on se retrouvait au ptit coin! Mais faut dire qu'il y en a qui sont plus nauséabonds que d'autres! (Tsé, qui donnent la nausée!)

Pour Dominique, avec le talent qu'il a, on est sûr qu'on va en entendre reparler, hihihi! Pour la mégère, ben la parenthèse se fermant, elle n'aura plus d'influence sur la vie de Zoreilles!:) Un bon ménage de fait pour elle et des pistes à suivre pour d'autres ???
bisous

Zoreilles a dit…

@ Joce : C'était toi, le Qui que tu sois? C'est bien la première fois que je te reconnais pas, mon frère, c'est parce que t'es pas encore capable d'en rire toi non plus... C'est ce que je voulais dire, ça laisse des traces longtemps. Et pourtant, t'es pas quelqu'un à qui on penserait que ça pourrait arriver toi non plus, tu n'as pas le profil de la victime, oh que non! Tu décris tellement bien comment fonctionnent les Bulldozer. On se ressemble pas mal, toi et moi...

Je ne trouve pas qu'on s'est attardé au négatif du sujet. C'était plutôt le vif du sujet, le prétexte avait un rapport avec le travail de Dominic. À son jeune âge, 28 ans, il a déjà connu une Bulldozer lui aussi. Comme il est aussi travailleur autonome que moi, elle est barrée sur sa liste à vie!!!

Mais t'en fais pas, aussitôt que j'ai une minute de libre (disons une heure) je vais écrire mon prochain billet, une suite sans en être une, l'empowerment, un concept formidable anti-Bulldozer!

Xstrata Cuivre fonderie Horne, je comprends que tu aies des réserves sur la commepennie, on a respiré la même boucane de mine pendant des années, des fois assez qu'on voyait plus la maison chez Kirouac en face de chez nous... Mais ce n'est plus une mine depuis les années 80, on y recycle des matériaux de partout, on y produit l'acide sulfurique, on a réduit les émissions de SO2 de 97 %, on y est très sensible à l'environnement, bref, on a tellement chiâlé qu'ils se sont améliorés. J'ai hâte que tu voies le film. Si je n'avais été convaincue, je n'aurais pas écrit une seule ligne et Dominic n'aurait pas tourné une seule image non plus.

On s'en reparle le mois prochain...

Zoreilles a dit…

@ Soisig : Ah t'étais là? Je viens juste de te voir... Tu l'avais reconnu, Joce, toi, lors de son premier commentaire? T'es meilleure que moi! Tu l'aimes, la phrase de P'pa? Il la mettait tellement en pratique, si tu savais. Je me demande s'il a frappé un(e) Bulldozer, lui, dans sa vie... Je pense que oui, quand il était mineur justement, à la mine Noranda, aujourd'hui la fonderie Horne. Il s'est pas fait piler longtemps sur les pieds, je te jure. Ma mère raconte ça souvent. Il était arrivé de travailler avec sa boîte à lunch une fois. Disait pas un mot. Voulait dire quelque chose mais se ravisait aussitôt... Dans la soirée, elle s'apprêtait à lui préparer son lunch du lendemain, il a dit de laisser faire. Elle a dit que ça lui faisait plaisir. Il a redit de laisser faire, qu'il n'aurait plus jamais besoin de sa boîte à lunch. Il venait de faire son dernier shift à'mine. À partir de là, il a été travailleur autonome!

Mijo a dit…

Ah... le harcelèment moral dans le monde du travail...
Des "petites" gens, perverses, qui remarquent une faiblesse chez leur victime pour les user par petits bouts. Rarement devant une tierce personne. Non, ce serait trop facile et surtout pas honnête de montrer sa vraie personnalité.

J'en ai des frissons.
C'est tellement destructeur.
Je suis contente que tu aies pu te reconstruire et surtout continuer à avancer la tête haute pour fermer aujourd'hui la parenthèse.


Elles sont belles tes photos.
J'ai d'abord pensé que tu voulais nous parler d'un sujet au Japon, le nom du lac me faisant penser à un nom japonais !!!

J'aime beaucoup cette collaboration fructueuse que vous avez eu Dominic et toi.
Bravo à lui et bravo à toi.

Zoreilles a dit…

@ Mijo : Ton commentaire me va droit au coeur. Surtout la fin.

Vrai que ça peut être destructeur... encore plus si l'on n'a pas eu la chance, le hasard ou l'occasion de s'en remettre. Des carrières, des santés, des personnalités ont ainsi été minées sans fracas et sans bruit.

Tu me fais me poser la question, d'où vient le nom de ce lac au centre-ville de Rouyn-Noranda? Osisko... Ça sonne japonais en effet. C'est ce même nom que porte une grande minière qui creuse une fosse gigantesque en ce moment pour l'exploitation d'un gisement d'or à Malartic, à une soixantaine de kilomètres d'ici. Ils ont même déplacé une partie de la ville. Ont-ils l'intention de creuser jusqu'au Japon? Tu me fais peur là!!!

Jackss a dit…

Bonjour Zoreilles,

J'ai bien vu que tu avais eu l'occasion de mettre en valeur ta nouvelle caméra. Les photos sont bien réussies. En agrandissant la première, j'ai savouré l'effet!

Nous avons une amie, Laure et moi, qui a été atteinte d'Alzheimer alors qu'elle était en début de cinquantaine.

La dernière fois que nous l'avons vue, ses capacités cognitives étaient très amoindries. Et pourtant, elle ne cessait de parler d'un de ses anciens patrons qui l'avait traumatisée.

Je crois que tu as eu une réaction très saine en voulant fermer la parenthèse. C'était un beau cadeau à te faire.

Et quoi de mieux que de penser aux réalisations positives de nos êtres les plus chers! Ils ont du talent, ça je n'en doute pas. Je suis fier pour eux et pour toi.

Anonyme a dit…
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Anonyme a dit…
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Zoreilles a dit…

@ Jacks : C'est TOUJOURS un beau cadeau à se faire que de fermer nos parenthèses et d'y mettre à chaque fois un point final, avant de tourner la page. Parce qu'il y a des choses qu'on ne comprend qu'avec énormément de recul, une fois que beaucoup d'eau a coulé sous les ponts et qu'on a eu la chance de faire un bon examen de conscience. Pas pour se taper dessus, ça ne servirait à rien, mais pour voir clair. C'est pourquoi je ne mets pas tout sur le dos de ma Bulldozer, j'étais responsable en partie de m'être laissée traiter aussi injustement. Comme ça, si je suis atteinte un jour de l'Alzheimer, je pourrai parler de d'autres choses que ma Bulldozer! On rit mais c'est pas drôle, dans mon groupe d'amis aussi, deux filles de mon âge en souffrent. L'une d'elles que je vois très souvent, j'ignore comment son conjoint va faire, elle est si agressive...

@ Lise : Le harcèlement existe. Point. Les ressources manquent. Point. Et quand elles sont accessibles, ces ressources d'aide, on n'est pas nécessairement en état d'en bénéficier. Alors, on fait quoi? De toute manière, on est toujours tout seuls face à nos problèmes et nos difficultés. Et on doit soi-même trouver les solutions qui s'appliquent à notre cas. L'empowerment, c'est tout ce que j'ai trouvé. Il n'est pas nécessaire d'être fonceuse mais responsable. À partir de ce qu'on a comme ressources personnelles, innées ou acquises, aller vers l'objectif qu'on veut atteindre. Attendre des autres pourrait s'avérer décevant, j'aime mieux ne pas prendre de chance, prendre ma vie en main. Mon opinion n'engage que moi, l'empowerment a été une révélation dans ma vie, ça ne veut pas dire que ça représenterait la même chose pour une autre personne. Nous sommes tous différents, c'est ce qui fait notre force, notre particularité, notre manière toute personnelle de faire face aux événements de la vie. Je n'ai pas la prétention d'avoir des solutions pour les autres. Ni pour moi-même d'ailleurs. Tout au plus, parfois, je propose une piste de solution.

La mort, c'est une finalité à laquelle je n'ai pas de solution.

Lise a dit…

Tu as raison, il ne faut rien attendre des autres, ça il il y a longtemps que je l'ai compris. Et j'aimerais être capable de donner comme je voudrais pouvoir le faire...

Mille mercis de m'avoir toujours reçue chez toi avec tant de gentillesse!

Anonyme a dit…

Zoreilles,

j'ai supprimé mes deux commentaires négatifs car ils nuisaient à l'ensemble, et auraient dû rester dans mon fond de tiroir. Il y a toujours une porte de sortie quelque part, et avec du courage et des efforts, on peut finir par la trouver.

Il t'aura fallu dix ans pour fermer une parenthèse, une expérience qui t'a démolie, mais tu y est tout de même arrivée. Ton billet est positif, encourageant et c'est ça qu'il faut retenir!

Zoreilles a dit…

@ Lise : Oups, tes mots se sont envolés... Tu te les as réappropriés pour en faire ce que tu voulais, dans ce cas-ci, les supprimer. C'est un peu ça, l'empowerment, au fond!

Anonyme a dit…

Zoreilles,

l'empowerment d'un côté de la médaille, ou ne pas assumer ce que j'écris de l'autre...

Merci à toi pour ton infinie compréhension, et tes zoreilles qui ne sont fermées pour personne!

Lise XX