jeudi 2 décembre 2010

Bonne Fête P'pa!


Photo : * Ça doit être Maman qui a pris cette photo. C'était un moment joyeux, une tradition annuelle chez nous, en mars ou avril, quand mes parents revenaient du sud. On appelait ça « le party des oranges »!

Bonne Fête P'pa!

S'il était encore de ce monde, il aurait aujourd'hui 83 ans. Je pense à lui si fort chaque jour, il est toujours présent dans ma vie. J'aimerais pouvoir aller le serrer dans mes bras, plonger nos regards complices l'un dans l'autre, pleins de sourire, juste deux secondes, et lui dire « Bonne Fête P'pa! ». Son sourire et ses yeux bleus comme la mer m'accompagnent partout et en tout temps, m'habitent intensément et m'envahissent avec une telle tendresse qu'il n'y a plus de place dans mon coeur pour autre chose qu'une grande reconnaissance en ce moment.

Ma bonne étoile dans la vie, c'était lui, mon Papa. Il a été le premier homme que j'ai aimé, il a donné une couleur particulière à toutes mes relations avec les hommes par la suite, amours, fraternités et amitiés basées sur la confiance, le respect, l'admiration, la complicité, l'égalité.

Il nous a quittés en février 2005 et je n'oublie rien de ce que j'ai vécu avec un père comme lui, un homme merveilleux, un être humain qui a tant semé. Il savait si bien se faire aimer... Je ne lui ai jamais connu un seul ennemi ni même quelqu'un qui lui soit le moindrement indifférent.

Ça lui ferait de la peine qu'on ait de la peine, il nous aimait profondément et inconditionnellement. Il nous voulait heureux. Le temps a fait son oeuvre, penser à lui ne fait plus mal, mes souvenirs sont redevenus empreints de chaleur, de joie, de rires, et ne soulignent plus aussi cruellement le manque, le vide, l'absence. Il faut avoir beaucoup aimé pour pouvoir encore retrouver la force de dire merci, comme on le chante dans la plus belle version d'Évangéline...

C'est mon cadeau pour lui cette année. Et je pars dîner avec Maman, de ça aussi, il serait heureux.

Bonne Fête P'pa!

*****************

* J'ai déjà publié cette photo pour illustrer mon billet du 20 novembre 2007, titré « Le party des oranges ». Pour en connaître toute l'histoire, c'est ici :

http://chez-zoreilles.blogspot.com/2007/11/le-party-des-oranges.html

36 commentaires:

Martine Falgayrac a dit…

Un simple et bel hommage à ton papa, avec beaucoup d'émotion. Cela fait du bien de parler de ceux qu'on aime et qu'on aimera toujours.
Mon papa aussi avait des yeux bleus et son regard est toujours avec moi, en moi, aussi intense ; je comprends si bien ce que tu décris.

Ren a dit…

Votre billet me fait sourire, party des oranges. :) Un très bel hommage.

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Solange a dit…

C'est un très bel hommage que tu lui rends et s'il existe un au-delà, il continu à veillé sur sa petite famille.

Guillaume a dit…

"Il faut avoir beaucoup aimé pour pouvoir encore retrouver la force de dire merci"
Wow ! Cette phrase, elle me jete par terre.

Zoreilles a dit…

@ Martine : Beaucoup d'émotion... contenue! Il n'est pas toujours nécessaire de dire ou d'écrire beaucoup de mots pour se comprendre, ça, c'est ce que je devrais mettre en pratique plus souvent!

@ Ren : Et pour sourire encore davantage, si ça vous chante, je viens de rajouter à la fin de mon billet un lien qui vous mènera à notre histoire du party des oranges. Il y a même un gros lot dedans!

@ Solange : C'est comme ça aussi que j'aime l'imaginer...

@ Guillaume : Elle me jette par terre moi aussi, c'est Michel Conte qui a composé la version moderne (1971) de la chanson Évangéline. Quand j'arrive à ce bout-là de la chanson, t'entends rien que ma guitare, je ne suis jamais capable de le chanter, la voix me manque! À cause du sens, de TOUT le sens. Pour comprendre d'où je viens et qui je suis, si je n'avais qu'une chanson pour l'expliquer, ce serait celle-là. Voici le lien pour lire toutes les paroles de cette chanson : http://www.saint-liguori.com/acadien/evangeline/evangeline.htm

Le factotum a dit…

Wow, quel bel hommage ...

Imagine,c'est aussi le 02 décembre 1925 qu'est né mon père ...

J'ai eu la chance de vivre cet anniversaire avec lui encore une fois.

J'ai partagé cette joie avec ma compagne de vie. Quelle belle soirée mémorable ce fut hier soir ...

Imagine la chance que j'ai de pouvoir partager tous les jours ... avec un homme de cet envergure.

Ton billet m'a beaucoup ému ce matin.

Bravo.

Anonyme a dit…

Zoreilles,

ce matin j'ai supprimé mon commentaire car j'avais écrit que je me souvenais de cette photo, quelque part dans tes archives, et j'ai vu l'ajout en bleu. J'ai alors pensé "Comment ça se fait que j'ai pas vu ça hier!", et croyant à une étourderie de ma part (alors que j'avais lu deux fois ton texte) j'ai supprimé.

C'est ta réponse à Ren qui m'a fait réaliser l'ajout; je n'avais même pas pensé à ça! En tout cas ton père t'a transmis de belles valeurs et une saine conception de la vie, et tu lui rends un bel hommage c'est vrai.

Pour mon com. c'est pas grave; il était peut-être trop personnel de toute manière et c'est mieux ainsi...

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

Décidément, décembre est un mois propice aux anniversaires! À lire ton billet, je me suis dit que la fille avait de qui tenir...

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Et ce matin, c'est ton commentaire qui m'émeut! Vous avez célébré avec lui ses 85 ans, quel bonheur... Tu apprécies ta chance, ça paraît. Emmagasine autant que tu le peux tous ces instants, ce sont des trésors.

@ Lise : Parce que les commentaires arrivent dans ma boîte de courriels automatiquement, je me demandais pourquoi tu l'avais supprimé mais je n'ai pas cherché plus loin, c'était ton choix et je n'avais pas à me poser de questions. Respecter les autres sans juger et sans nécessairement toujours comprendre ce qui les motive, c'est l'une des valeurs que m'a transmises mon père, non pas par ses paroles mais par sa façon d'être. Il était, contrairement à moi, un homme de peu de mots! Mais aussi le plus grand communicateur que je connaisse.

@ Fitzsou : Si j'ai de qui tenir, comme tu dis, et ça me fait plaisir quand je le réalise, c'est qu'il a eu et qu'il a encore une grande influence sur la petite fille que j'ai été et la femme que je suis devenue. Quand on côtoie d'aussi près quelqu'un qui a tant d'aptitude pour le bonheur, on ne peut s'empêcher de vouloir s'en inspirer et l'imiter le plus possible. Tout ça, c'est inconscient. C'est pour ça que je dis qu'il était ma bonne étoile. En ce sens-là, cette étoile brille toujours... ;o)

Joce a dit…

Moi aussi mon père était né le 02-12-1927, toutefois il n'était pas comme tu le dis...il était encore mieux que ça.........Mon père est plus fort que le tien!!!!
Bon Samedi.

Ton imbécile de frère.

Zoreilles a dit…

@ Joce : Je pensais à toi justement quand j'ai écrit mon billet de jeudi. C'était tu pour ses 70 ans que tu lui avais dessiné une carte, avec sa caricature, et ton poème, « Le p'tit Léo de course »? Papa avait tellement ri. Nous autres aussi. Je pense que M'man l'a gardée ta carte géante du p'tit Léo de course. Moi je me dis que quand tes enfants se chicanent à savoir lequel a eu le meilleur père, c'est que t'as réussi ta vie! ♥

Bon samedi!

Joce a dit…

Non, l'histoire du petit Léo de course......avec des gros genoux
a terminé sa course à la poubelle.....Maman trouvait que c'était un peu réducteur comme image. J'ai déjà essayer de lui expliqué que c'était un hommage à sa grandeur, à sa candeur surtout, une genre de caricature pleine d'amour et de tendresse.
Mais Maman n'y a vu que le 1e degré.....mais bon c'est pas grave.....mais ça me fait de la petite "pepeine" quand même !!

Anonyme a dit…

Zoreilles,

je le sais que tu ne juges personne. Et ta phrase "Les sentiments ne sont ni bons ni mauvais, ils sont c'est tout" m'est toujours restée en tête, et il faut faire avec ces sentiments, quels qu'ils soient.

Je sais que les commentaires arrivent dans ta boîte, et je suis contente que tu aies lu le mien.

Je crois que le premier homme dans la vie d'une femme est son père, et que son attitude envers sa fille déterminera ce qu'elle sera capable d'offrir (ou pas) à un autre homme. Sur les blogues j'ai toujours dit la vérité dans mes écrits, mais en taisant tellement de choses, ce qu'on appelle mensonge par omission, c'est le moins que je puisse dire.

Là je me tais. J'ai assez répandu mes bibittes dans le monde virtuel. Mais je ne supprimerai pas ce commentaire.

Merci de ton écoute; ton surnom de Zoreilles est amplement mérité...

Jackss a dit…

Zoreilles,

encore une fois, le hasard est là. Tu as écrit ce billet à la date de naissance anniversaire de ton père. Et je viens te lire à la date anniversaire de ma mère.

Je comprends donc parfaitement les émotions qui peuvent t'envahir en ce jour. Et je partage tes émois.

Le sourire de ton père et le tien ont quelque chose de commun. Ils sont aussi contagieux.

Mais ton billet m'a donné une autre belle occasion de sourire: le commentaire silencieux de Lise. Tu as de la chance: tu peux les lire. C'est fou ce qu'on peut manquer, j'en suis sûr.

Les commentaires de Lise me plaisent toujours. Il faudrait que tu les envoies sur Wikileak...

Anonyme a dit…

Jacks,

j'essaie d'être plus sage sur les blogues, ne suis pas non plus d style Wicki, Facebook, Twitter, MSN et autres. Mais ton commentaire me fait du bien, me touche au coeur, mille mercis!

Je lis tous tes billets: pour le reste tu es une persnne infiniment généreuse, comme Zoreilles. Vous partagez une belle et grande amitié; c'est sans doute pouquoi vous vous complétez si bien.

Merci Jacks pour tes mots!

Zoreilles a dit…

@ Joce : T'es pas sérieux là? Maman l'a jetée, tu crois, ta fameuse carte géante du p'tit Léo de course? En tout cas, dans le coeur de Papa et dans son rire d'enfant, comme dans mon souvenir, elle est restée gravée à tout jamais... ♥

@ Lise : Je crois aussi que nos relations père-fille influencent grandement nos vies. Il y a l'attitude que notre père a eue envers nous mais aussi celle qu'on a eue envers lui... Mon père ne m'a jamais dit qu'il m'aimait et pourtant je n'en doute pas une seconde, je n'en souffre pas du tout, ce n'était pas de sa génération de dire ces choses-là. Les sentiments qu'il éprouvait pour notre mère, pour nous, ses enfants, ensuite nos conjoints(es) et plus tard nos enfants, les autres proches, il n'avait pas besoin de nommer ça. Je suis consciente de la chance que j'ai eue, que j'ai encore et je trouve tellement dommage que toutes, nous n'ayons pas eu le même bagage...

@ Jacks : Si tu retrouves une « parenté » dans nos sourires, je le prends comme un grand compliment. Parce que dans le sourire de Papa, il y avait effectivement quelque chose de très contagieux (en personne du moins). Je dirais même qu'il avait un sourire communicatif. Comme il était bon public et qu'il avait beaucoup d'humour, il riait souvent, il avait un rire d'enfant, c'est ce qui me manque le plus... Si nous avons des affinités bien souvent dans nos manières de voir la vie et le monde, c'est peut-être que ta relation mère-fils a été aussi belle que ma relation père-fille. La bonne étoile, t'sais?

crocomickey a dit…

Avec cette luminosité sur sa figure, on sait d'avance que c'est un être humain dans tout le bon sens de ce terme ...

Anonyme a dit…

Hommage à qui apporte du bonheur dans sa vie, du partage et à ce que je constate aussi, de l'éducation, des valeurs qui balisent notre manière d'aimer.

Les oranges ont certainement un gout de fierté et de chaleur pour toi!

Zed ¦D

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : Ah oui? T'as vu ça, toi? La luminosité sur son visage... C'est un fait, Papa était un être lumineux, tant de sincérité, d'amour et d'humour émanaient de sa personne! J'ai toujours trouvé que ses yeux souriaient autant que sa bouche, ça diffusait toute la lumière qu'il y avait en lui...

@ Zed : Il nous a transmis de belles valeurs, c'est vrai, et si les oranges qu'ils nous rapportaient de la Floride avaient un goût de soleil et de joie des retrouvailles, entre mon père et moi, c'est encore la pomme qui goûte le plus la tendresse et la complicité qu'il y avait entre nous. J'ai déjà écrit pour sa fête un texte qui s'intitulait « Le ti dodo, la tranche de pomme, le sublet et le cheval blanc » mais je n'ai publié ici que « Le cheval blanc ». Peut-être qu'un jour, je publierai le reste? J'hésite toujours parce que c'est tout plein d'amour dedans et tout le monde n'a pas eu la même chance que moi. Comment partager tant de joie de mon enfance quand d'autres ont eu tant de peine, tant de manque? Ce serait presque de l'indécence de ma part.

Guy Vandal a dit…

Ça fait déjà quelques jours que j'ai lu ton billet...

Et je commente aujourd'hui.

J'ai rien à rajouter, excepté qu'en lisant ton billet, j'ai pensé à ma très chère maman.

Pis chaque fois que j'y pense, à ma maman, depuis 8 ans, y'a une douceur qui m'envahit.

Faque, merci. :o)

Anonyme a dit…

Zoreilles,

il ne faut pas hésiter à publier tes souvenirs heureux (ceux que tu veux partager) car tu es tellement bonne conteuse que c'est comme si on y était! Et tout le monde a son lot de chagrins, de non-dits, de squelettes dans le garde-robe; tes lecteurs savent que tu ne publieras jamais ce qui est difficile dans ta vie, parce que ton blogue n'est pas un journal intime.

Si on savait ce qui se passe dans la vie des autres parfois...

Lise ♥

Anonyme a dit…

Le bonheur, où qu'il se trouve, donne de la joie et de l'espoir à qui constate que cela peut exister. Il me semble.

Zed ¦D

Zoreilles a dit…

@ Guy : Que j'aime cette phrase que tu viens d'écrire et je te reconnais là-dedans, ça te ressemble, tu te laisses atteindre ♥

@ Lise : Parce que j'ai un ton intimiste, (on me le dit souvent) j'ai toujours peur de tomber dans le journal intime! Pourtant, j'estime aussi que nos moments heureux pourraient être partagés sans fausse pudeur parce que le bonheur génère du bonheur, comme l'amour génère de l'amour. Mais je ne peux jamais oublier que les blogues restent des espaces publics et qu'on ne sait jamais qui peut nous lire éventuellement. Tu serais surprise des critiques que j'ai déjà eues ici (en coulisses, bien sûr, en personne, au téléphone ou par courriel). Disons que ça me met des limites plus que je m'en mettrais moi-même! ♥

@ Zed : Je sais que tu dis vrai. C'est l'effet que ça me fait à moi aussi mais tout le monde n'a pas cette ouverture aux autres ♥

Barbe blanche a dit…

Comme disait le poète des poètes, le bonheur, ça se partage en se multipliant...
Je suis venu plusieurs fois lire ce billet plein de tendresse et d'amour, les sourires, celui du père et celui de la fille en disent long sur la complicité qu'il y avait entre vous et j'ose ajouter qui existe toujours.
Un billet qui met du soleil partout, partout...

Anonyme a dit…

Ou à soi, peut-être? C'est difficile de croire que l'on peut être heureux/se quand on nous a fait croire le contraire dans notre enfance. Les beaux témoignages comme les tiens participent à s'ouvrir, justement.

♥ aussi!
Zed ¦D

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : « Le bonheur, ça se partage en se multipliant » j'ai toujours pensé ça mais qui a dit cette phrase? On est p't'être pas forts en maths mais on comprend ben des affaires quand même! Ton commentaire m'a beaucoup touchée, je pense que c'est toi, le poète des poètes...

@ Zed : Comme c'est pertinent, ce que tu dis là. C'est la réalité pour des enfants qui essaieront toute leur vie de devenir grands. Ça me brise le coeur, pour ces enfants d'hier et ceux d'aujourd'hui. C'est épouvantable d'hypothéquer ainsi le présent et l'avenir d'un enfant.

Anonyme a dit…

Ça me chicote trop...

Je veux terminer en disant que l'enfance ne détermine pas tout. Génétique, environnement global, alimentation, même, bien de l'extérieur, mais aussi la responsabilité de se prendre en main. Sans juger celles ou ceux qui n'y arrivent pas, nous ne sommes pas que des victimes, pas même de notre enfance. Ce qui ne veut pas dire que tout le monde s'en sort non plus et en comprenant que parfois, c'est si terrible, que c'est peut-être impossible.

Je m'esquive. Ça me grattouillait le cerveau.

Zed ¦)

lady a dit…

Quel beau témoignage d'amour...un papa extra...qui vit toujours dans ton coeur...il t'accompagne au fil des jours , c'est certain...!

ly xxx

Zoreilles a dit…

@ Zed : Même si « l'enfance est un bagage que l'on transporte toute sa vie » (disait Gilles Vigneault) il appartient à chacun et chacune d'élaguer, d'ajouter, de diversifier, de relativiser, de faire le ménage dans ce bagage pour continuer d'avancer aussi légèrement que possible, bref, de se prendre en main et vivre sa vie en se réparant soi-même avec les outils dont on dispose et ceux qu'on ira se chercher. Comment certains y arrivent et d'autres pas? Refuser d'être une victime impuissante et rebondir, c'est peut-être ça, la résilience? Dans ma vision des choses, je n'aime pas croire au destin, à ce qui est coulé dans le ciment, figé d'avance, sans qu'on puisse y faire quoi que ce soit. Ce serait m'emprisonner dans ma propre vie et j'ai trop soif de liberté, d'indépendance, d'espoir. On pourrait s'en parler longtemps!

@ Lady : Non seulement je le pense mais je le vis! Tout ce qui reste à la fin d'une vie, c'est l'amour qu'on a donné et qu'on a reçu. En ce sens, les premiers mots de cette chanson dont on entonne le refrain aux anniversaires, « Ma chère Lady/ c'est à ton tour/De te laisser parler d'amour » commence par une grande vérité : « Le temps qu'on a pris/Pour dire je t'aime/C'est le seul qui reste/Au bout de nos jours ».

Le factotum a dit…

" Ce serait m'emprisonner dans ma propre vie et j'ai trop soif de liberté, d'indépendance, d'espoir."

Voilà aussi le leitmotiv de la vie ...

de tous et chacun...

Yes

Le factotum a dit…

Oups, citation de Zoreilles.

Excuzate ...

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Peut-être parce que nous avons eu la chance d'avoir une relation privilégiée avec nos pères, nous avons la même conception de la vie? Ça peut construire ou déconstruire une existence, les parents qu'on a, la famille dans laquelle on a grandi, ce sont les fondations qui permettent d'ériger sa maison après avec les matériaux qu'on a sous la main. Ceux qui ont une brèche dedans ou un solage craqué à la grandeur doivent travailler plus fort, parfois même creuser pour planter des pieux de soutien...

Mijo a dit…

Un très bel hommage.

voyageuse du monde a dit…

Des parents, c'est tellement important et souvent on s'en aperçoit quand ils ne sont plus là. J'ai bien connu l'homme extraordirnaire qu'était ton père. Et le souvenir que j'en garde, c'est son sourire.
Comme ton père, mon père aussi ne m'a jamais dit qu'il nous aimait sauf quand il était en phase terminale avant les soins palliatifs et que j'ai justement eu à discuter avec lui de la non réanimation. Moi je pleurais comme une madeleine et lui qui me disait que c'était correct, c'était sa décisiion et qu'il m'aimait. Et il m'a demandé de le dire aux autres aussi. Nos pères, cette génération avait une façon différente de nous le dire dans la vie de tous les jours. Pour moi, ce sont les valeurs qu'il nous a transmis, son amour de la lecture, de la culture, du respect des autres. Bref on a été chanceuse d'avoir des pères comme ça.
bonne fête à ton père où qu'il soit. Peut-être qu'il a rencontré le mien et qu'ils sont en train de faire la fête là haut.

Zoreilles a dit…

@ Mijo : Et pendant que tu m'écrivais ton commentaire, j'étais en train de retranscrire un autre texte que j'avais écrit en 1996. Un autre hommage... qu'il a lu de son vivant, celui-là.

@ Voyageuse : Au moins je m'en apercevais alors qu'il était encore là! Toi aussi, pendant que tu m'écrivais ton commentaire, j'étais dans les coulisses de mon blogue, en train de retranscrire l'intégrale d'un texte que j'avais écrit en 1996 et dont il a pu prendre connaissance lui-même, le jour de ses 69 ans. Peut-être l'avais-tu déjà lu, toi? J'aime imaginer nos papas sur le même nuage, s'entendant aussi bien que toi et moi quand on refait le monde! On a eu de la chance, c'est pourquoi il faut partager avec celles et ceux qui n'en ont pas eu autant que nous.