Photo prise à partir du barrage de Rapide Deux, sur la rivière Outaouais, la plus longue rivière au Québec, avec ses 1120 kilomètres. Elle suit son cours comme elle a creusé son lit depuis des lunes et des lunes et des lunes, au fil du temps et de la vie, au fil de l'eau surtout, s'adaptant aux climats, aux saisons, à la géographie des lieux qu'elle serpente dans plusieurs régions du Québec jusqu'au St-Laurent, notre fleuve bien-aimé.
Au fil de l'eau
À l'invitation de mon ami Jacks qui me suggérait d'écrire un billet pour raconter à quels exemples je pensais quand il était question de ceux et celles qui étaient capables de rendre notre société meilleure et plus humaine, de redonner du souffle à nos espoirs ou nous faire croire que finalement, le monde continue d'être bon, en dépit de tout ce qui nous est rapporté dans les médias qui nous abreuvent de problèmes, crises, catastrophes, déceptions, abus, crimes, misères, malheurs et drames.
Je n'ai pas eu besoin de chercher bien longtemps pour que des visages, des souvenirs, des situations du passé et du présent me viennent en tête mais j'ai résolu de vous parler de ce qui se présenterait sur mon chemin au cours de la fin de semaine.
La Ressourcerie
Au début, je m'intéressais à l'organisme parce qu'il valorisait la récupération, le recyclage, une seconde vie pour des objets devenus inutiles pour les uns mais si précieux pour d'autres, moins riches ou moins consommateurs. L'homme qui a été l'instigateur du projet il y a longtemps, j'avais eu à faire un papier sur son oeuvre, donc, à le rencontrer. J'étais sortie de cette entrevue bouleversée. Je venais de rencontrer un grand homme, un visionnaire, un passionné. Il se battait avec tellement d'ardeur et d'humanité pour ce en quoi il croyait. L'environnement lui tenait à coeur, bien sûr, mais son véritable cheval de bataille, c'était tous ces laissés-pour-compte de notre société, ceux à qui il voulait offrir du travail rémunéré, une vie meilleure, une fierté retrouvée, une estime d'eux-mêmes qui allait faire toute la différence. Il en parlait avec une telle fougue! Il m'avait fait visiter les installations de l'Éco-centre, toutes ses convictions prenaient vie, avaient des visages, il me présentait les gens qui travaillaient dans les ateliers, ceux qui étaient aux convoyeurs, il était si fier d'eux, d'elles...
Au fil de l'eau... (!), il y a eu la mise sur pied du Centre Bernard-Hamel qui tient lieu chez nous de dernier recours, donner de quoi manger à ceux qui en ont besoin, un organisme communaire qui fonctionne à coup de levées de fond mais surtout de bonne volonté, de dons généreux, de bénévolat, de dévouement, et qui emploie aussi par petits bouts des gens qui ne travailleraient pas autrement. Le Centre Bernard-Hamel récolte les profits générés par La Ressourcerie qui est devenue l'oeuvre humanitaire tant espérée de l'homme que j'avais rencontré alors et qui serait fier aujourd'hui de constater toutes les heureuses conséquences évidentes mais pas nécessairement mesurables de ce qu'il avait cru si fort et mis de l'avant de toute son âme.
S'il était toujours vivant, ça froisserait son humilité d'entrer dans l'Éco-centre Arthur-Gagnon mais il serait ravi de voir qu'il a donné lieu à cet immense magasin pas comme les autres, La Ressourcerie, dont les profits vont au Centre Bernard-Hamel. Chaque fois que je vais à La Ressourcerie, j'y apporte des choses qui ne me sont plus utiles mais qui se vendront très rapidement à petits prix. Tant mieux pour eux! Il m'arrive aussi d'y trouver quelque chose que je m'achète en ayant l'impression d'avoir mis la main sur un trésor pour quelques dollars si bien investis. En prime, je rencontre toujours là des gens merveilleux, tant chez le personnel que la clientèle, souvent du monde que je n'ai pas vu depuis longtemps, on peut jaser de longues minutes entre une pile de vieux disques à 50 cents ou 3 pour 1 $, et une lampe sur pied un peu baroque, avec une étiquette 5 $, c'est comme qui dirait un heureux sort qui m'aurait été jeté par un homme de coeur qui travaillait dans l'ombre pour produire tant de lumière, feu Arthur Gagnon.
P-A et Marie-Claire
J'ai rencontré Marie-Claire à l'épicerie samedi... J'aime cette femme. Autant qu'elle aime le monde. Ce n'est pas peu dire. Je la vois et je repense à P-A. L'un ne va pas sans l'autre.
Il faut que je parte, mes amis, mais je reviendrai, promis promis, il faut que je vous parle d'eux et de d'autres. On a bien besoin, par les temps qui courent, de se rappeler que le monde, finalement, c'est du bon monde...
27 commentaires:
Dommage que les organismes communautaires ne soient pas reconnu à leur juste valeur et plus valorisé au-delà du souper annuel que toutes les bonnes municipalités organisent.
Madame Zoreille,femme de parole,et de coeur.
Quel beau et grand témoignage que celui là.
Oui,il y a du bon monde et ils devraient avoir droit de citer à la une des médiats.Ils et elles seraient le rayon de soleil du bulletin de nouvelles et combien de citoyens et de citoyennes seraient moins anxieux,moins angoissés,moins malades cars ils sauraient que quelque part,quelqu'un trace le chemin de l'amour et de l'entraide.
Yvon.
quels beaux exemples d'humanité que tu nous donnes là....il y a aussi des personnes qui font du bien autour d'eux...c'est bon de le souligner parfois et de leur rendre hommage..!!
Impressionnante la rivière Outaouais...une force de la nature..!!!
bisous
ly
C'est encourageant de voir des actions positives qui transforment le monde dans lequel on vit. Merci !
T'ai-je déjà dit que je suis né sur les bords de l'Outaouais et que j'y ai passé mon enfance, y pêchant barbottes, brochets, dorés et crapets-soleils. Mais c'était pas mal loin du Rapide Deux dont tu parles. C'était à Thurso. Comme quoi ce cours d'eau a de ces longueurs !
C'est vrai qu'il y a des gens remarquables et qu'on n'en parle pas assez, mais c'est plus vendeur de parler de ce qui va mal. C'est bien de leur rendre hommage et de nous les faire connaître.
@ Gaétan : On ne s'arrête pas souvent à l'apport exceptionnel des gens ordinaires dans notre société, j'ai toujours trouvé ça injuste. Mais ce sont eux, ces héros et héroïnes du quotidien, qui font que c'est vivable. Ils n'agissent pas pour se faire du capital politique, ils croient en quelque chose de plus grand que ça.
@ Barbe blanche : Et j'ai l'intention d'en faire une petite série de billets de ces spécimens de bon monde-là! Le pire, c'est qu'ils ne voudraient tellement pas qu'on parle d'eux dans les médias mais je crois que la vie, la vraie vie, se passe en dehors des médias justement. Ceux qui devraient nous informer ne sèment bien souvent que de l'anxiété, de la peur, de l'angoisse, du désarroi, etc. Les gens dont je parle, je voudrais que vous les reconnaissiez autour de vous, parce qu'ils existent partout et oui, c'est vrai, ils sont des rayons de soleil, ils tracent le chemin de l'amour et de l'entraide.
@ Ly : Je suis certaine que tu en connais tout plein toi aussi de ces gens-là, tu sais voir la beauté et la bonté où elle se trouve!
@ Henri : C'est toi qui m'a tracé la voie avec ta théorie des petits pas. Je n'ai fait que la transposer sur un autre sujet.
@ Crocomickey : Ce cours d'eau est si rassembleur! Oui, je savais que tu venais de Thurso, j'ai eu une pensée pour le p'tit gars que t'étais (et que t'es toujours!...) quand je suis passée par là. J'ai pensé à Guy Lafleur aussi! La rivière Outaouais ne se ressemble pas tout au long de son parcours, elle est fascinante!
@ Solange : Il faut s'encourager avec quelque chose, hein? Personnellement, je dois prendre du recul avec les médias, d'abord parce que je dois les écouter beaucoup, ça fait partie de mon travail, mais surtout parce qu'ils nous présentent une vision extrême, très faussée de la réalité, des images choc, des déclarations choc, (alors, ça choque!...) nos médias sont axés sur le spectaculaire, l'inédit, le scandale, la course à la cote d'écoute.
Tout a été dit. Que rajouter...
Les plus grands sont les plus humbles.
Y'a plus aucune bonne nouvelle aux infos que j'écoute et regarde de moins en moins, comme pour nous accommoder au négatif.
Cette photo est sauvagement belle et ce bouillonnement de l'eau vive entre roche et glace si bien croché.
Michel
Zoreilles,
ton texte n'est pas terminé, mais tu as raison. Les gens qui aident les autres, de bon coeur et avec générosité, oui il y en a, et dans notre société où le Dieu-Argent est roi, ils sont très précieux. Souvent anonymes, oui! Et TRÈS rares, une espèce en voie de disparition je dirais. Désolée pour le pessimisme.
Et j'aime le commentaire de Barbe blanche (Yvon), qui a tout a fait raison. Mais comme une chanson que tu as écrite le dit si bien:
"À chaque jour suffit sa peine,
y'a-tu quelqu'un qui voit la mienne?"
Une chance qu'il y a des gens comme toi, et ceux mentionnés dans ce texte, qui te ressemblent...
@ Michel : Si vous aimez cette photo de la rivière Outaouais, sachez que dans la suite de la série « Au fil de l'eau », j'en publierai d'autres! Il y sera question aussi de d'autres personnes qui sont pour moi des héros du quotidien!
@ Lise : C'est sûr que ça nous influence d'entendre et de voir toutes ces désolations, on en vient tous à tomber dans le pessimisme. C'est pourquoi je veux lutter contre ça à ma manière, apporter ma petite pierre à l'édifice de l'espoir qui nous reste et présenter des gens inspirants en espérant que vous y verrez des ressemblances avec des gens que vous côtoyez. Tu te souviens des mots d'une de mes chansons? C'est la première fois que ça m'arrive et ça me touche en plein coeur... ;o)
Zoreilles,
je me souviens des paroles de ta chanson pour les avoir lues chez Jacks (un "détour improvisé" qui est devenu quotidien) et parce que tu me les a écrites, de manière privée, après l'un de mes courriels, pas trop nombreux j'espère...
Et à propos de coeur, le mien est toujours touché par ce qe tu écris. Une consolation virtuelle vaut mieux que rien du tout !
Et tu es très précieuse pour moi, ai-je besoin de le dire ?
Franchement touchante, cette petite histoire. Oui, il y a de grands personnages au travers de l'histoire qui ont apporté une grande contribution à l'humanité.
Mais il y a aussi tous ceux-là dont les noms se retrouvent rarement dans les livres d'histoires, mais qui laisse une grande empreinte dans les coeurs.
Et en finale, que l'on soit Gandhi ou Arthur Gagnon, l'important, c'est de faire bien là où nous sommes en mesure de le faire.
@ Lise : Mais quelle mémoire tu as! Je devrais plutôt dire quelle écoute exceptionnelle tu as! Si mes mots peuvent t'apporter un petit réconfort, alors, je n'écris pas pour rien. Lorsque j'arrive à toucher, faire rire, apporter un petit moment de douceur, faire mieux connaître, sensibiliser, débouter un ou deux préjugés, réveiller de l'espoir ou réconforter, je suis la plus heureuse des blogueuses!
@ Omo-Erectus : Ah que vous me faites chaud au coeur en plaçant Gandhi et Arthur Gagnon dans la même phrase! J'aime votre manière de dire, « mais qui laissent une grande empreinte dans les coeurs ». C'est tout à fait ça. Vous reviendrez? Je vous présenterai d'autres Arthur Gagnon... J'ai copié votre idée d'une petite série de trois!!!
@ Lise : Mais quelle mémoire tu as! Je devrais plutôt dire quelle écoute exceptionnelle tu as! Si mes mots peuvent t'apporter un petit réconfort, alors, je n'écris pas pour rien. Lorsque j'arrive à toucher, faire rire, apporter un petit moment de douceur, faire mieux connaître, sensibiliser, débouter un ou deux préjugés, réveiller de l'espoir ou réconforter, je suis la plus heureuse des blogueuses!
@ Omo-Erectus : Ah que vous me faites chaud au coeur en plaçant Gandhi et Arthur Gagnon dans la même phrase! J'aime votre manière de dire, « mais qui laissent une grande empreinte dans les coeurs ». C'est tout à fait ça. Vous reviendrez? Je vous présenterai d'autres Arthur Gagnon... J'ai copié votre idée d'une petite série de trois!!!
Oups, je radote... Skuzez!
;o)
C'est pas grave Zoreilles, si tu radotes, on t'aime en double. Et tu as raison en ce qui concerne le commentaire de Omo-Erectus. Arthur Gagnon, j'en ai connu un pour vrai, et c'était un homme formidable. Ghandi aussi, sans doute, mais je ne l'ai jamais rencontré...
Réconfortante? Oui tu l'es, et te lire faire tellement de bien !
Comme c'est bon de te lire, Zoreilles ! Comme c'est doux, chaleureux, réconfortant et généreux ! Je ne le dirai jamais assez : tu ensoleilles les journées les plus moroses qui soient au moyen de cette plume que tu trempes dans l'encre de ton grand coeur.
C'est merveilleux de te lire, de voir que tu rends hommage aux bonnes personnes qui nous entourent, de nous les faire connaître et de partager avec nous tous leurs exploits qui enrichissent nos vies.
Merci Zoreilles du fond de mon ti-coeur !
Je te fais de gros câlins,
Rosie
xoxo
P.S. : Quelle grande dame que cette rivière ! Tout simplement magnifique !
En prime j'ai écorché le nom de Gandhi (pas Ghandi), qui était pourtant célèbre...
@ Lise : Alors, je peux radoter? ;o) J'aurais pu aussi supprimer ce double commentaire de ma part mais ça fait bizarre de voir « supprimé par l'administrateur du blogue », ce serait comme si j'avais mis quelqu'un dehors!!! J'aime mieux passer pour une vieille radoteuse!
@ Rosie : Je suis certaine que tu en connais toi aussi des gens comme ça, des passionnés, des acharnés, des défenseurs d'idées et d'idéaux. Je te le dis, on est entouré de bon monde, il suffit d'ouvrir l'oeil!
Il vaut mieux dire des bonnes et belles paroles en double (comme n'a pas son pareil Lise pour l'exprimer !) que dire "du mal de son con de voisin"; une boutade de chez nous (à prendre à la rigolade).
Et comme dirait Crocomickey : C'est l'enthousiasme. Allez op ohé !
Michel
Ah ça oui, ma belle Zoreilles, je suis entourée d'une foule de bonnes gens et je me compte très chanceuse d'en connaître autant ! :-)
@ Michel : Je vais continuer à radoter parce que je ne pourrais jamais dire un seul mot de travers contre mes voisins, même à la rigolade, parce que ce sont des gens charmants!!!
@ Rosie : Tu nous en présenterais quelques-uns? ;o) Tiens, toi, je te fais un câlin en chocolat pour Pâques, t'es trop chouette!
Et je t'envoie des grosses bises toutes chocolatées pour Pâques, ma belle Zoreilles d'amour ! :-) xoxoxoxox
Cette 'Zoreille', elle a une capacité d'écriture inconmemsurable,intéressante à part ça!
@ Le gros : Bonjour et bienvenue ici. Merci pour tous ces compliments. On se connaît? Je demande ça parce qu'il y a beaucoup de gars dans mon entourage qui pourraient porter fièrement ton pseudonyme!
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