Photo 1 : En cette fin d'hiver, il y a deux ans, j'avais voulu photographier ces pistes d'orignal dans le sable et la neige. Je n'avais pas tenu compte de la lumière et finalement, on voit plus mon ombre que les pistes de l'animal dont je suis amoureuse. Le travail de l'écrivain public pourrait s'illustrer ainsi, rester dans l'ombre pour que les autres soient dans la lumière...
Photo 2 : Ce même jour, me revoilà, mais dans la lumière aveuglante qui brille sur la neige. Crocodile Dundee avait pris cette photo en disant qu'il y avait juste moi qui pouvait ainsi lire dans toutes sortes de conditions et de température. C'est vrai, je suis boulimique de lecture... et d'écriture!
Mémoires de l'écrivain public
Le sujet a été effleuré dernièrement dans les commentaires qui suivent mes billets et j'avais promis à Jacks que je partagerais avec vous quelques souvenirs de ma clientèle du temps où j'étais écrivain public, un métier formidable, méconnu, oublié, plus du tout à la mode dans nos sociétés. Il reste encore des écrivains publics ailleurs dans le monde, Isabelle m'a rapporté une photo du Maroc où elle séjournait en mai dernier, on pouvait y voir une affiche d'un collègue avec qui j'aurais tellement aimé échanger. Cette photo m'a émue!
Comment étais-je arrivée à ce métier? Quelle était ma motivation profonde? Comment je procédais pour me faire connaître, pour qu'on fasse appel à mes services? Comment je pouvais quantifier le travail, l'inspiration, la créativité? Jusqu'où je m'impliquais dans les projets, les histoires, les réalisations, qui s'incarnaient avec mes mots mais qui ne portaient jamais ma signature? Est-ce qu'on peut vendre des mots? Une fois qu'ils sont écrits, donnés, livrés, nous appartiennent-ils toujours? Chacune de ces questions et bien d'autres pourraient faire l'objet de dizaines de billets mais je vous dirai seulement que c'était la plus extraordinaire expérience professionnelle et humaine de toute ma vie, que j'ai aimé passionnément ce métier et chacun de mes clients avec qui j'ai eu une relation privilégiée.
Une clientèle diversifiée
La plupart du temps, on m'abordait avec une idée très floue de ce qu'on voulait. Mon rôle consistait à bien écouter la demande pour saisir les attentes souhaitées et les résultats escomptés. J'écoutais beaucoup ce qu'on ne formulait pas, ça en disait beaucoup plus que ce qu'on me racontait. Parfois, le client était une seule personne mais d'autres fois, le client était un groupe de personnes, une famille par exemple.
J'ai fait beaucoup de travail auprès des familles qui célébraient des cinquantièmes anniversaires de mariage de leurs parents. Je me retrouvais bien souvent à faire aussi de l'organisation d'événement, ce qui devenait inévitable. Autour d'un thème choisi sur mesure pour ce couple, cette famille, je préparais les textes des invitations, cartes-réponses, hommages aux parents, cartes de remerciement après la fête, etc. Il pouvait y avoir une chanson créée spécialement pour ce couple, interprétée par les membres de la famille ou les petits-enfants, par exemple. Chaque famille avait son histoire particulière et chacune méritait d'être racontée, célébrée, lors de ces événements qui rassemblaient des gens qui s'aimaient mais qui avaient besoin de mots pour se le dire ou pour le vivre.
Des entreprises ou des organismes voulaient rendre hommage à une personne dans toutes sortes de circonstances. Il pouvait s'agir d'un bénévole qui s'était impliqué depuis de nombreuses années, d'une personne qui allait prendre sa retraite après une vie de labeur ou d'autres réalisations qui méritaient d'être soulignées. On faisait appel à moi pour écrire ces hommages. Je réalisais une ou plusieurs entrevues avec la personne ciblée et j'écrivais le texte qui devait être approuvé par ceux et celles qui me l'avaient demandé. Je n'avais aucune difficulté à tomber en admiration avec le sujet, la nature humaine me fascine, vous le savez, et j'ai connu ainsi des gens qui font toujours partie de ma vie, même si ces textes n'ont jamais porté ma signature!
Les biographies en édition limitée... Si l'on est une personnalité connue, qu'on veut rédiger et publier ses mémoires, aucun problème, un biographe et une maison d'édition vont s'en charger avec plaisir. Mais lorsqu'on est une personne ordinaire, il faut le faire soi-même ou alors faire appel à un ou une écrivain public. Le plus souvent, la demande originait de la famille qui voulait que leur père, leur mère, laisse un souvenir tangible, un héritage écrit de ce qu'avait été leur vie, leurs rêves, leurs aspirations, leurs réalisations, leurs réflexions. Je plongeais dans chacune de ces biographies sur la pointe des pieds, avec délicatesse et discrétion mais toujours dans un pur ravissement, comme un prospecteur qui sait qu'il va trouver de l'or. Des heures, des jours, des semaines d'entrevues, de recherche, de retranscription pour en arriver au manuscrit final, original, riche du récit de cette vie toujours extraordinaire parce que unique, illuminée de son essence à nulle autre pareille... que je remettais à la personne qui m'avait tout donné, de qui j'avais tellement... reçu... et un nombre d'exemplaires qui pouvait varier autour d'une quarantaine, cinquantaine, pour les membres de cette famille. Je regrettais toujours une seule chose, c'était moi qui recevait toutes ces confidences, qui vivait ces moments d'une rare intensité avec une personne si chère à d'autres encore plus qu'à moi.
Les petites entreprises
Des projets d'entreprises avaient de la difficulté à voir le jour parce que les promoteurs qui voulaient les mettre de l'avant excellaient dans leur domaine mais pas tellement dans la manière de le présenter aux instances décisionnelles concernées. J'ai repris plusieurs plans d'affaires refusés en rencontrant le promoteur déçu, avec lequel je passais quelques heures pour qu'il m'explique son projet dans ses mots à lui. Je refaisais complètement le document en insistant sur certains aspects, en illuminant des points que je jugeais importants, en allant chercher de l'information supplémentaire, etc. J'ai eu le bonheur de voir la joie revenir sur les visages de tous ces clients lorsque « mon » plan d'affaires de « leur » entreprise était accepté pour une subvention qui leur avait d'abord été refusée.
D'autres petites entreprises en démarrage ou des travailleurs autonomes n'avaient pas les moyens d'embaucher un ou une consultante en communication (c'est le métier que je pratique maintenant). Toutefois, on sait que pour qu'une entreprise puisse vivre et prospérer, il faut d'abord qu'on la connaisse, qu'on sache ce qu'elle offre comme service. Je rédigeais beaucoup de dépliants de promotion, de documents publicitaires ou administratifs, des profils d'entreprises, etc. Je me souviens avec sourire et tendresse de cette travailleuse sociale, massothérapeute, à son compte, qui ne pouvait pas se payer mes services qui n'étaient pourtant pas chers du tout. Rencontrée à une réunion de l'Association des femmes d'affaires, ça avait cliqué entre nous et elle m'avait proposé de faire du troc : la rédaction de son dépliant promotionnel contre deux massages. J'ai dit oui, je ne savais pas dire non! Je lui ai produit un dépliant qu'elle utilise encore, j'ai pris un massage pour moi, ça m'a énergisée, j'en ai eu pour mon argent, je vous assure, et l'autre, je l'avais offert à ma mère pour son anniversaire, ça tombait bien, je n'avais pas de sous pour lui acheter un cadeau!
Non, je ne regrette rien
Des clients, tant chez les particuliers que dans les petites entreprises, j'en ai vu défiler dans mon bureau pendant ces années où j'ai été écrivain public. J'arrivais à peine à gagner un salaire honnête et décent, pourtant je travaillais énormément et je nageais en plein bonheur. À la fin, je faisais tout juste mes frais, parce que je disais oui à tout ce qui m'était proposé, même bénévolement. Chaque projet m'emballait. J'y mettais la même ardeur, la même passion, seul le résultat me motivait, c'était comme si j'avais eu une mission. Grave erreur. Je sais maintenant tout à fait dans quelles circonstances et comment j'avais oublié que je devais aussi gagner ma vie. Non, rien de rien, non, je ne regrette rien, comme chantait Piaf, ce furent les plus belles années de ma vie et rien ne me fait plus plaisir que lorsqu'on m'appelle encore maintenant l'écrivain public...
47 commentaires:
Dernièrement, je me trouvais pas pire, mes billets étaient moins longs... mais là, aujourd'hui, j'ai flanché, que voulez-vous, quand on aime, on ne compte pas, c'est ma marotte!
Comment pouvais-je résumer cette expérience, vous parler de mes clients que j'ai tant aimés? Vous allez rire mais j'ai quand même fait de gros efforts, ça aurait pu être pire que ça... En me relisant pour éliminer les coquilles, à la dernière ligne, j'ai eu les yeux pleins d'eau, je crois que je n'ai pas encore fait mon deuil de ce métier formidable qui m'a rendue heureuse.
Vous allez me pardonner, je le sais!
;o)
Tu es toute pardonnée. Quel beau métier qu'écrivain public... il y en a encore ici au Mexique tu sais.
En ce qui me concerne Zoreilles, tes textes ne seront jamais trop longs. Je n'ai pas commenté le précédent, peut-être parce que j'aurais eu trop à dire, mais il m'a touchée en plein coeur.
Écrivain public, je suis sûre que ce métier te rendait pleinement heureuse. Avec ton écoute, aussi importante que l'écriture, lorsqu'il s'agit de mettre les autres en lumière ( du moins j'imagine ), je comprends que tes clients aient eu une telle confiance en toi, et que des amitiés se soint nouées, de part et d'autre.
En tout cas, ici tu n'es pas dans l'ombre. Et j'aimerais bien un jour lire un livre ayant pour titre "Lettres délivrées", ça intéresserait bien des lecteurs il me semble...
@ Renée : Ouiiiiiiiii, il paraît qu'il y en a encore au Mexique, en Amérique du Sud, au Maroc, en France, peut-être ailleurs. À l'origine, l'écrivain public venait en aide aux analphabètes. Tu en connais des écrivains publics? Comment travaillent-ils aujourd'hui? J'aurais mille questions!
@ Lise : Quelle mémoire, quelle écoute exceptionnelle tu as, tu te souviens de « Lettres délivrées »...? J'ai parlé de ça il y a longtemps il me semble, tu aurais pu être écrivain public toi aussi! La relation de confiance entre mes clients et moi, tu vois, je n'avais même pas remarqué ma chance mais c'était instantané et inconditionnel. J'aimais bien le travail dans l'ombre aussi.
Zoreilles,
dernièrement nous avons reçu des amis distingués. Ce sont tous des québecois, mais d'origines diverses: Suisse, Nouvelle-Zélande, Uruguay en passant par le Portugal.
Durant la soirée, la docteure origniaire de Suisse était impressionnée d'avoir rencontré une écrivaine publique. Elle trouvait l'idée originale et la profession sublime.
Alors, c'est avec émotion que nous leur avons parlé de la seule grande vraie écrivaine publique. C'est un rôle qui te va à merveille.
Personnellement, quand tu commentes ce que je dis, c'est là que je comprends vraiment ce que je viens de dire.
Tu es uniques, Zoreilles. Tu ne regrettes rien. Moi je regrette que tu aies eu un coeur trop grand pour être payée en conséquence. Tu aurais méritée de gagner ta vie avec ce talent, cette intuition, cette sensibilité.
tout un honneur que d'avoir à mettre en mots tous ces événements de vie...d'être dans la confiance des gens....voilà une bien belle carrière...!!!
bonne semaine
j'aime beaucoup tes sentiers de randonnées et tes...pistes d'orignaux....j'en ai déjà vu un à Banf, en pleine ville...!!!
bise
ly
Wow! C'est très agréable de te lire ce matin. Un rayon de lumière dans ce temps gris. Aussi rayonnant que toi sur la 2ième photo!
Ta passion pour ce métier d'écrivain public et ta grande sensibilité face aux autres n'ont pu que t'apporter bonheur et réussite.
Ce n'est jamais trop long quand c'est intéressant. Je ne savais même pas que ce métier existait, j'imagine facilement la satisfaction de faire un travail qu'on aime et la récompense de donner du bonheur au gens. Tes billets devaient être très beaux parce que tu sais si bien raconter la vie.
@ Jacks : Tu m'as tellement fait rire avec ton avant-dernier paragraphe! Tu sais, je gagne toujours ma vie avec ce que j'écris, c'est seulement qu'en changeant le titre du métier et ma clientèle, j'ai quadruplé mon tarif horaire (c'est plus respecté) et je n'accepte pas tous les mandats qui me sont proposés. Une question d'offre et de demande, finalement. Je ne m'implique plus dans la Chambre de commerce ni dans l'Association des femmes d'affaires, ces réseaux-là ne m'ont pas été profitables du tout, et puis, je manque de temps, je fais mon bénévolat auprès des proches qui ont besoin de moi!!! Je dis ça mais il m'arrive encore parfois de rédiger des documents pour des causes sociales auxquelles je crois, la dernière fois, c'était un Bottin des ressources très complet pour la Maison des soins palliatifs de Rouyn-Noranda. Beaucoup de recherche et de rédaction. J'étais fière de l'avoir fait.
@ Ly : C'était en effet un travail enrichissant (humainement) puisqu'il me mettait en lien avec des personnes de tous les horizons. Et je me sentais utile. T'as vu un orignal à Banff? Quelle chance! T'as pris des photos?
@ Gaétan : T'es gentil. M'apporter bonheur et réussite? Bonheur, aucun doute! Réussite? Ça dépend du point de vue, le jour où j'ai mis la clé dans la porte de ma petite entreprise, comme écrivain public, je te jure que je le voyais comme un échec cuisant, moi... Je n'avais pas fait faillite, j'avais juste fermé l'entreprise. Aujourd'hui, je peux considérer ça comme une expérience inoubliable où j'ai beaucoup appris, tant sur moi-même que sur la nature humaine.
@ Solange : J'avais raison, n'est-ce pas, de dire que c'est un métier méconnu, oublié? D'ailleurs, même pour une femme, on dit UNE écrivain public, peut-être qu'au Moyen Âge, ce métier n'était pratiqué que par des hommes? Un peu comme on dit un médecin même pour une femme... Mon métier fascinait à l'époque les gens des médias, les journalistes, j'ai donné beaucoup d'entrevues pour l'expliquer, je le faisais avec beaucoup de passion!
salut l'écrivaine....;)
quel beau métier....c'est comme photographier, mais avec des mots...!
j'ai l'occasion de lire de très beaux trextes de vie composé par un curé-résident dans un foyer où je vais faire de la lecture.....
je me trouve bien chanceuse de participer à cette relecture de vie....
bonne journée
bise
ly
Depuis quelques années, je fais un peu ce que tu faisais mais sur une plus petite échelle. Et j'aime bien rencontrer ces gens qui se racontent. C'est une partie de mon travail que j'adore. Rencontrer des gens pour leur faire sortir les "choses". Ou aider une petite compagnie à réaliser leur dépliant sans se faire égorger par la facture finale. J'aime beaucoup ce que je fais et ... j'aimerais en faire plus mais ... la demande n'est pas là. :-(
@ Ly : Photographier mais avec des mots? Quelle belle image!
@ Crocomickey : Dans mes bras, cher collègue! J'ai toujours rêvé d'une bonne jasette avec un ou une écrivain public. J'ai correspondu un bout de temps avec Evelyne Gélin, une Française qui s'affiche comme écrivain public sur Internet, elle a un site très complet mais elle pratique le métier bien différemment que toi et moi. J'ai souvent eu cette impression qu'on faisait un peu le même travail. Ah, si on était indépendant de fortune, hein?
Bonjour Zoreilles,
Pendant que tu avais le dos tourné, j'ai fait une petite publicité sur mon blogue pour le tien.
Comme je ne peux mettre de photos sur ton blogue et bien j'en ai mis dand mon dernier billet où il est question également d'Isa.
Si tu préfères que le billet s'auto-détruise une fois que tu l'auras vu, tu n'as qu'à me le dire.
Bonne journée à mon écrivaine publique préférée.
Je lis toujours tous tes billets mais je ne commente presque plus. Peut-être suis-je ingrat, ou peut-être que les autres le font mieux que moi...
Moi non plus je ne trouve jamais tes billets trop longs. Et celui-là je l'ai particulièrement aimé parce qu'il nous permet de te connaitre un peu plus.
Je sais que tu ne seras pas d'accord avec moi mais, tu es un ange Zoreilles.
C'est sûr!
Oui, c'est ça un ange
Un ange qui a beaucoup de plumes dans ses ailes...
Mon Dieu ! Te voilà béatifiée !
Sainte-Zoreilles, priez-pour nous !
:-)
Les gars, que dites-vous là? Il était temps que je vienne prendre ma pause!
@ Jacks : Je viens d'aller voir, t'auras pas besoin de le détruire, ton dernier billet, c'est correct, ça m'a rappelé de beaux souvenirs de revoir tout ça... Moi, je n'aurais pas osé ici, tu comprends, ce sujet me touchait de beaucoup trop près... J'avais écrit un billet là-dessus au début de mon blogue, j'avais traité de ce sujet complètement sous un autre angle, j'avais mis une photo d'elle lors du lancement mais pas de son livre!
@ Guy Vandal : Heureuse de te revoir ici, j'ignorais que tu me lisais toujours, je ne te croise plus beaucoup effectivement ailleurs que chez toi... Un ange? T'es pas sérieux, là? Tu fais rire les copains, tu devrais revenir plus souvent!
@ Jacks : Un ange bien dodu!
@ Crocomickey : Ça me tentait de te frapper à grands coups d'ailes mais finalement, je vais te laisser une chance, t'es un bon yâbe dans le fond!
Ma chère Zoreilles, t'apprendras que je peux être sérieux de temps en temps. :o)
Ton billet me dit trop. Je ne peux vraiment le commenter.
Ce que je sais cependant, c'est que tu es très précieuse pour ce que tu fais et ce que tu es.
Ces gens qui n'avaient pas de mots pour dire et auxquels tu as su donner tribune sont certainement fiers. Ça n'a pas de prix.
C'est ça avoir de la fierté... à revendre!
@ Guy : Oh oui, je sais, tu es toujours très sérieux, toi, même quand t'es drôle...
@ Esperanza : Ta première phrase m'intrigue, sans doute parce que nous sommes collègues, quel que soit le nom que porte le métier qui nous fait gagner notre vie ou le cadre dans lequel nous l'exerçons. C'est dans nos convictions, nos intentions, nos missions, autant que dans nos outils de travail (les mots, les stratégies) que nous nous rejoindrons toujours. Nous avons probablement de la fierté... à redonner bien plus qu'à revendre!
Alors, ma chère écrivaine publique,
Par les grandes froidures de l'hiver, il fera bon de penser à ce texte, comme un feu ardent dans une cheminée de pierres des champs.
Qu'il est ...poétique et magnifique, ce titre proposé par Lise.
Patience infinie, écoute imbue d'humilité et de compétence, je comprends parfaitement que tu aies tant aimé cette profession : c'est TOI!
Tu fus toutes ces années une écrivaine pudique, mais tu le sais, jamais tes écrits n'auront été vains.
Je penserai très fort à toi jusqu'au 5 janvier. Je t'embrasse et te fais un câlin aussi chaleureux que toi, oups! peut-être juste un peu moins, j'ai peur de te bruler...
Zed xox
Oui, quelle mémoire, moi j'avais oublié! C'est donc ton titre à toi, ma belle Zoreilles?
Je dois filer...
Zed ¦)
Tabarnouche Zed,
Te voilà rendue aussi vite que Zoreilles pour disparaître. Tu arrives en grande trompe. Puis, zwwipppp! Plus de Zed.
Coudonc! Avais-tu un rendez-vous urgent avec Jean Chrétien et Jacques Parizeau en même temps?
Mieux que ça, cher Jackss... Un rendez-vous avec moi-même et mes chats!
Si tu veux venir me taquiner, va falloir que tu t'amènes chez moi pour un bout. Mais le ciel saura te reconnaitre ce sacrifi-ciel sacrifice surtout si tu apportes des pétards à la farine. Je n'en ai plus. ;)
Je ferai des petits coucous le jour de Noël.
Zed ¦D
Salut
De bien beau souvenir, l'époque que tu écrivais publiquement,tu écris toujours et ton public grandit toujours...y a rien qui a changé dans le fond.
Tu vas dire ..ouais mais je ne suis pas payer pour le blogue......tu ne l'étais pas non plus à l'poque, tu travaillais tout le temps gratis!
Et puis ta vrai paye, n'est-ce pas les beaux messages et commentaires que tu reçois à la pelle.
Pour moi c'est clair tu es écrivain public plus que jamais.
En fait tu es la "poune" version virtuelle. La Web poune"
Tu aimes ton public et ton public t'aime!
@ Zed : Effectivement, tous mes écrits n'auront pas été vains même si certains auront atteints des objectifs autres que ceux qui étaient attendus au départ! On n'écrit jamais pour rien, ça, j'en suis certaine. D'ailleurs, sur ma carte d'affaires de l'époque où j'étais écrivain public, il y avait cette phrase toute simple « Prendre le temps de dire parce que les écrits restent ». Un magnifique décembre à toi aussi, tu nous manques déjà...
@ Jacks : Tu lui en apporteras des pétards à la farine? Elle ne demande pas beaucoup dans sa lettre au Père Noël, elle doit pratiquer la simplicité volontaire!
@ Joce : T'as tout compris, les commentaires, c'est ma paye et je n'ai jamais été aussi bien payée qu'ici... La Webpoune, tu ne l'aurais pas signée cellle-là que je t'aurais reconnu, mon p'tit frère!
Je te reconnais bien là: à l'écoute avec tant d'empathie! Une fille au grand coeur mais en même temps assez lucide pour ne pas se laisser manger tout rond par les autres... Avoir conscience de sa valeur, c'est heureusement devenu "correct" pour les femmes maintenant... Ça a pris du temps!
Gros gros bisous...
@ Soisig : Avoir conscience de ses forces et de ses faiblesses? Avoir confiance en soi? On n'a pas été élevées de même, hein? Même si la ligne est parfois mince entre trop et juste assez de confiance en soi, je ne risque pas de tomber en hyper, j'ai été tellement trop en hypo! Ça reste un phénomène nouveau et très fragile pour moi de me respecter un minimum, ça m'est arrivé sur la pointe des pieds dans la quarantaine. Et c'est toujours pas gagné, je t'assure. Bises solidaires!
Hello,
pétard à la farine
T'es meilleure que moi, j'ai attendu au début de la cinquantaine, hihihi! C'est là que j'ai fait du ménage (c'est pas mon fort, le ménage!) dans ma vie, partout, partout!!!
J'envie les jeunes qui n'ont pas été élevés avec tous ces interdits! Mais moins ceux qui n'en n'ont eu aucun!!! Déformation professionnelle, lol!
Et non, ce n'est toujours pas gagné... mais on est des femmes fortes, hihihi!
bisous
@ Jacks : Trop drôle, j'espère que Zed pourra recevoir ton cadeau à temps. Bobino n'aurait pas pu faire mieux pour sa p'tite soeur Bobinette!
@ Soisig : Tout est question de dosage finalement... Pour celles et ceux qui nous suivent, je crois que nous avons fait du beau travail. C'est l'heure des tapes dans le dos, je t'en donne toute une! Je NOUS en donne toute une...
Bonjour Zoreilles,
J'imagine qu'on doit encore faire appel à toi comme écrivain public. Il y a longtemps que tu as prêté ta plume?
Laure et moi, nous irons probablement nous magasiner un cadeau de Noël. Toi, tu te fais des cadeaux pour Noël?
@ Modotcom : À bientôt, oui, j'ai cru comprendre que la vie non virtuelle, bien réelle, te prenait beaucoup d'énergies? J'en apprécie d'autant plus ta visite!
@ Jacks : Oui, on m'emprunte encore ma plume, comme dans « Au clair de la lune », je suis un peu l'ami Pierrot. Mais parfois, ma chandelle est morte et je n'ai plus de feu, tu veux m'ouvrir ta porte, pour l'amour de... qui tu sais? ;o)
Pour la première fois cette année, je me suis fait un cadeau à moi-même de moi-même avec tout mon amour! J'ignore ce qui m'a pris, une p'tite folie, j'étais hier dans un magasin de disques pour un cadeau à quelqu'un d'autre. Le jeune homme m'a demandé s'il pouvait m'aider, j'ai dit oui, j'ai écouté mon coeur, on a fait une recherche ensemble dans son ordinateur, il était aussi content que moi, il a trouvé qu'il existait même un DVD d'un show d'un groupe folk que j'aimais beaucoup dans les années 70 : Peter, Paul and Mary. Quand j'ai vu ça... Je l'ai commandé! Je devrais le recevoir avant Noël. Et vous deux, qu'avez-vous trouvé pour vous faire plaisir?
Chère Zoreilles,
Le monde virtuel, sans tes écrits ( jamais vains ), serait un endroit bien froid. Il fait bon se réchauffer chez-toi ! Mille merci d'être là !
@ Lise : Ah que t'es fine, t'es mon cadeau de Noël... avant Noël! Vous me réchauffez le coeur aussi, tous et chacun d'entre vous... ;o) (Sourire attendri)...
Bonjour Zoreilles,
C'est une télé plate. Laure écoute présentement la soirée des élections. Je ne suis pas maso, alors, je ne l'écoute pas.
LORSQUE Dieu créa le monde, Il décida de concéder 2 vertus aux hommes de chaque peuple afin qu'ils prospèrent.
Par exemple, il rendit :
les Suisses ordonnés et respectueux de la loi;
les Anglais opiniâtres et flegmatiques;
les Japonais travailleurs et patients;
les Italiens joyeux et romantiques;
etc.
Quant aux Canadiens, Dieu dit:
"Les Canadiens seront intelligents, honnêtes et libéraux."
Lorsque le monde fut achevé, l'ange qui avait été chargé de la distribution des vertus demanda à Dieu :
- Seigneur, Tu as dit que Tu octroyais à chaque peuple 2 vertus, et les Canadiens en ont eu 3.
Est-ce pour qu'ils se placent au-dessus du reste?
- En vérité, Je te le dis, chaque peuple a 2 vertus y compris les Canadiens car chacun d'entre eux ne pourra en posséder que 2 à la fois.
Ce qui veut dire que :
- si un Canadien est libéral et honnête, il ne sera pas intelligent.
- s'il est libéral et intelligent, il ne sera pas honnête.
- s'il est intelligent et honnête, il ne sera pas libéral.
Jamais, au grand jamais, tes commentaires ne seront trop longs, ma belle Zoreilles ! J'ai tout simplement adoré ce dernier billet rempli de bonheur, de tendresse et d'un soupçon de mélancolie pour un métier dont tu ne dois pas en faire le deuil. Un beau rayon de soleil dans mon petit coeur qui en avait bien besoin ! Je t'embrasse bien fort et surtout, n'abandonne pas ta marotte ! :-)
@ Jacks : Ça m'a pris toute la journée à me déchoquer... Pas à cause des résultats des élections qui étaient assez prévisibles mais plutôt à cause de la couverture médiatique de l'Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec par les réseaux nationaux, comme Radio-Canada : inexistante. Pas un mot, pas une tite ligne au bas de l'écran, rien. Niet. Sweet nothing jusqu'à 22 h 30. Faisons-nous toujours partie du Québec? Si oui, il faudrait que quelqu'un soit assez charitable pour « informer les gens de l'information » des grands réseaux qu'au nord de Mont Tremblant, ce n'est pas le grand néant... T'es gentil d'essayer de me faire rire, Jacks! ;o)
@ Rosie : T'inquiète pas, je n'abandonne pas ma marotte, même que je la radote à tout bout de champ, pour être bien sûre! T'es un rayon de soleil pour moi aussi, charmante Rosie.
Zoreilles,
Je t'ai déjà surprise en te disant que tu étais une fonceuse. Je ne sais pas si tu l'es ou pas. Il faudrait que je parle à Crocodile. J'aurais dû parler de caractère.
Ça tu en as. Dommage que ça ne soit pas contagieux car je trouve que plusieurs de nos concitoyens en manque.
Les médias sont concentrés, contrôlés. Et personne ne rouspète. Tous les jours de la campagne, à Radio-Canada, on donnait les résultats des couvertures médiatiques des chefs. Jean Charet en avait autant que tous les autres réunis.
Je te comprends d'être en furie. Il en faudrait beaucoup comme toi. Comme j'aime bien joindre le geste à la parole, aujourd'hui j'ai annulé mon abonnement à La Presse.
@ Jacks : J'ai fait l'exercice pour toi, j'ai demandé carrément à Crocodile Dundee au déjeuner s'il croyait que j'étais fonceuse, que j'avais du caractère. Sais-tu ce qu'il a répondu? « À ta manière, oui! » et puis, il m'a donné un bec et il est parti travailler. Tire tes propres conclusions, je vais faire de même! Tu as annulé ton abonnement à La Presse? Pourquoi? Parce que tu pouvais la lire sur cyberpresse? Je suis déchoquée ce matin mais je n'en pense pas moins au sujet des médias qui nous ignorent. En fait, c'est l'Abitibi-Témiscamingue qui n'a peut-être pas encore trouvé le tour de se positionner dans l'ensemble du Québec. Tellement de préjugés et d'ignorance subsistent encore sur notre région, ça me décourage...
bonjour à toi ma belle zoreilles,
je me souviens de ta belle période d'écrivain publique, c'est vrai que tu adorais ça et tu étais excellente. Et même si tu pratiques différemment dans le médium de la communication, grâce à ton blog, tu nous enchantes encore.
Pour ce qui est de la couverture médiatique des élections, à TVA, et bien ils ne vous ont pas oublié, moi j'ai suivi avec intérêt les résultats de votre région qui jadis fut la mienne.
bon début d'hiver, je sais pas chez vous mais ici ce matin, l'enfer était sur la route. Et comme il faut travailler, alors on ne peut pas s'enfermer dans la maison et regarder la neige tomber en se disant que c'est très beau...
@ Voyageuse du monde : Tiens, je pensais justement à toi cet avant-midi en faisant des achats pour mon travail... Tu as regardé la soirée des élections à TVA? C'est ce que j'aurais dû faire mais je me disais que Radio-Canada étant la télé d'état, en principe... et puis, ici, la SRC nous promettait un reporter sur place. Où était-il? Perdu quelque part dans le parc La Vérendrye, entre Mont Tremblant et Val-d'Or? De 19 h 30 à 22 h 30, aucun résultat des 4 comtés ici, j'ai dû aller sur Internet pour savoir ce qui se passait chez nous avant d'aller me coucher. En tout cas, je vais en revenir là... Évidemment, on connaît tous les moindres soubresauts de la température chez vous, ça ne devait pas être drôle hier soir et ce matin. Ici, c'est froid et ensoleillé mais ça, on s'en fout, c'est le secret le mieux gardé de la province! (Je vais en revenir, je te le promets!...)
merci pour ton chaleureux commentaire....ça fait plaisir....et moi je suis contente de partager une passion..;)
bonne journée
bisous
ly
merci zoreilles pour tes chaleureuses visites...ça réchauffe le coeur...;)
bisous
ly
je suis venue te lire. jécris juste de la main droite. désolée.
cest que jai félixou dans la main gauche...
isaxx
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