lundi 23 avril 2007

Rencontre du 3e type (passer du virtuel au réel)

J'ai pris cette photo vendredi soir dernier, en direction de notre camp et vous n'imaginez pas comme j'ai été rassurée de voir que Môman orignal qui a passé l'hiver sur notre territoire est toujours accompagnée de... Ti-Caramel. Vous voyez clairement vous aussi qu'ils sont deux. D'autres indices nous ont permis de constater en fin de semaine que Ti-Caramel a bien grandi au cours de l'hiver et là, je vais vous apprendre qu'il y avait erreur sur la « personne » parce que le petit prématuré qu'elle nous a présenté l'été dernier, j'aurais dû l'appeler plutôt Tite-Caramelle. Oui, c'est une petite femelle qui avait vu le jour près de chez nous et qui ne lâchait pas sa Môman d'un sabot!

Pendant ce moment où nous nous dirigions vers notre camp dans le soleil couchant, blottie dans le dos de mon Crocodile Dundee et profitant de ce printemps qui nous éblouissait le paysage depuis la veille, mon esprit vagabondait librement dans les dernières 24 heures que je venais de vivre, où j'étais passée du virtuel au réel, en rencontrant Guy, un carnetier au franc-parler légendaire que j'aime lire depuis ma toute première rencontre avec lui, dans « Qu'on se le dise en rose! ».

Si je dis qu'il s'agit de la rencontre du 3e type, c'est que le premier type, c'est mon ami bien réel quoique très virtuel aussi, le vieux Henri. Le 2e type, c'est moi, qui aime tellement les rencontres. Alors, le 3e type, c'était ce cher Guy Vandal, qui nous arrivait directement chez nous, comme par magie, livré dans notre cour quasiment, à Rouyn-Noranda. Nous avions rendez-vous dans un café-bar et il s'est produit ce jeudi soir-là des choses étonnantes mais merveilleuses aussi!

Curieux quand même combien j'avais la certitude de le reconnaître en le voyant. J'ai cette naïveté-là, moi! Guy a vu une photo de moi dans ce carnet et c'est notre seul repère. Mais voilà, je suis assise dos à lui quand il arrive, je jase avec le vieux Henri. Ne vous inquiétez pas, c'est un fichu débrouillard, il a vite fait de nous repérer dans ce café bondé. Alors, quand il nous dit bonjour, ça y est, je le reconnais. Bisous, accolade, explosion de joie, c'est toujours comme ça dans les moments de retrouvailles avec des vieux chums et Guy est tout à fait comme je l'imaginais.

Tellement... ah, si tant tellement de choses à se dire qu'on est parfaitement indisciplinés, lui et moi. Mais pas le vieux Henri, qui lui, est beaucoup plus sage! Je pense qu'on a réussi à l'étourdir comme il faut...

Après avoir reconduit chez lui celui qui nous avait rassemblés au départ (c'est à travers le vieux Henri que j'ai connu les carnets de gens formidables qui écrivent à merveille et qui m'accueillent toujours de si jolie façon) on a résolu, Guy et moi, qu'on ne pouvait pas se quitter comme ça et on a pris un verre ensemble, histoire de faire connaissance pour vrai. C'était fabuleux pour moi de constater qu'il est tout à fait comme il écrit et ça, c'est un compliment, vous vous en doutez bien. Ouais, un vieux chum, ça fait bizarre quand même de faire connaissance avec un vieux chum!

Guy, c'est un vendeur dans l'âme. Il vend de tout : des idées, des projets, des points de vue, des concepts, des aventures, des expériences, bref, de la vie qui bat. De l'énergie, il en a à revendre, c'est donc aussi un revendeur! Mais il donne beaucoup et ça, c'est tout à fait gratuit. J'ai donc acheté quelques-unes de ses idées mais j'ai reçu beaucoup plus parce qu'il donne tellement de lui-même!

Nous aurions pu jaser pendant encore longtemps mais il se faisait tard. Je sais qu'il est un gars de La Tuque, il porte ça en lui où qu'il aille, qu'il vive à Montréal ou à Tombouctou. Je garderai de Guy l'image d'un vieux chum apparu comme un arc-en-ciel dans ce café. Il me fait penser à ces petits tannants sympathiques qu'on avait dans chacune de nos classes, vous savez, ceux qui étaient assis près de la porte, en avant de la classe, parce que les professeurs les avaient à l'oeil? Ceux qu'il fallait garder occupés en permanence parce que sinon, ils savaient trop bien comment s'occuper, eux? Ceux qui se faisaient des amis juste en apparaissant et en étant eux-mêmes? Ceux qui ne suivent pas les mouvements mais qui les créent? Ceux qui peuvent vous convaincre de n'importe quoi juste parce qu'ils y croient tellement fort, ceux dont le charme opère avec les gars, les filles, les p'tits bébés, les gens âgés, les p'tits chiens, les p'tits chats... Vous voyez, je le connaissais déjà, Guy Vandal, mais Simonac que c'était bon de le voir!

6 commentaires:

Guy Vandal a dit…

Chère Zoreilles,

Tu permets que je te refasse un câlin?

C'est franchement bon pour le moral de lire ce billet. Merci beaucoup.

Criss que tu tombes pile en écrivant que nous sommes de vieux chums. C'est vraiment tout à fait vrai. C'est fascinant!

Tu fais ma journée aujourd'hui Zoreilles. C'est comme si un ange m'avait pris dans ses bras...

Merci d'être ce que tu es. Le monde a tellement besoin de toi.

Anonyme a dit…

Zoreilles, je la connais peu, mais l'image que j'ai d'elle, c'est un gros câlin qui réfléchit.

:)

Zoreilles a dit…

Qui réfléchit... Oui, qui réfléchit votre image, comme un miroir!

Si j'avais à me définir moi-même (à mon tour) je dirais que je suis comme un révélateur de qui vous êtes. Un miroir qui vous renvoie votre image intérieure, ce que vous projetez...

On me demandait souvent quand j'écrivais pour les autres « comment t'as fait pour savoir ce que je voulais quand je n'étais pas capable de le dire moi-même? » et ma réponse était toujours : « J'écoute ce que vous dites mais encore bien plus ce que vous ne dites pas! »

Ce n'est pas de l'ésotérisme, un art divinatoire ou une quelconque magie mais plutôt une hypersensibilité avec laquelle il n'est pas toujours facile de composer (pour moi)!

Anonyme a dit…

Mais tu réfléchis aussi aux questions sociales, politiques, environnementales; tu t'y intéresses.

;-)

Zoreilles a dit…

Ah ça, oui, pour réfléchir, je réfléchis! Même trop... Des fois, si je pouvais trouver l'interrupteur dans mon cerveau, je me ferais un plaisir de le mettre à off. Ça me reposerait... pis vous autres aussi. ;o)

Anonyme a dit…

Il y a déjà pas mal de monde à off. Tu trouves ça reposant, toi? ;-)