vendredi 18 septembre 2009

En direct des îles... n'est plus



Photo : Juin 2008, l'avion s'apprêtait à atterrir aux Iles de la Madeleine, à l'aéroport de Havre-aux-Maisons. Ce qu'on voit, c'est une partie de la Dune-du-Sud.

Je viens de l'apprendre, je suis sous le choc. C'est Mijo, une amie virtuelle que nous avons en commun, qui vient de m'informer et de m'envoyer un lien qui mène à un article de journal écrit en espagnol où j'aurais voulu comprendre quelque chose... Mais il n'y a rien à comprendre...

En direct des îles, c'était Renée Wathelet, une blogueuse que j'ai eu le bonheur de « connaître » en arrivant dans la blogosphère, en janvier 2007. La première fois que j'ai vu l'un de ses commentaires, je me souviens, quand j'ai cliqué sur son pseudo pour aller chez elle, je croyais qu'elle nous écrivait « En direct des îles... » de la Madeleine! Mais plutôt, elle faisait la navette entre l'île de Montréal et celle de Isla Mujeres, au Mexique. Comme travailleuse autonome, son bureau était partout où elle pouvait brancher son portable et elle se réjouissait de cette vie de nomade qu'elle appelait, toujours charmée par ces îles du nord et du sud qu'elle considérait comme des paradis. Dernièrement, elle avait choisi Isla Mujeres comme port d'attache. Dorénavant, elle reviendrait à Montréal souvent mais en touriste.

J'aimais sa plume, ses photos, ses réflexions, sa personnalité, son humour, ses prises de position, ses coups de coeur et son amour de la vie, des animaux, de la nature. Même quand elle dénonçait une situation qui la dérangeait, elle le faisait avec classe, avec une grande douceur. Elle m'avait fait découvrir un bouquin qui a marqué ma vie, L'Éloge de la lenteur, de Carl Honoré. On revenait souvent là-dessus, elle et moi, tout en clins d'oeil...

Elle me rendait visite aussi, parfois sous le pseudo de Renée, parfois sous En direct des îles. Mon dernier commentaire chez elle sur son dernier billet (au fait, son dernier billet était-il prémonitoire?...) sera resté pris en coulisse, en attente d'une approbation qui ne viendra jamais.

Renée a été assassinée hier matin, 17 septembre, dans son appartement, sur son île de Isla Mujeres. De 35 coups de couteau. Son assassin, José, avait 24 ans. On ne connaît pas le mobile de son crime. Pouvez-vous lire l'espagnol, le comprendre et me dire si l'article en lien amène une quelconque explication?

J'aimais cette fille. Je me sentais proche d'elle. Nous avons tellement échangé au fil des dernières années. Dans son blogue actuel comme dans son précédent. Et je réalise avec tellement de chagrin ce matin que nos amis virtuels, on les connaît souvent mieux et avec plus de profondeur parce qu'on les devine par ce qu'ils écrivent, illustrent et partagent avec nous. Ils prennent le temps de dire. Ils sont si près... même si loin.

Dans son avant-dernier billet, elle nous parle des contes de José, elle veut en faire une série. Moi, j'ai applaudi. Je me demande si ce José est le même homme que dans l'article de journal, celui qui...

J'ai de la peine. Beaucoup. J'imagine tous ceux et toutes celles qui en auront encore plus que moi. Ses proches, ses enfants... Je retiendrai d'elle son amour de la vie et du monde, un livre qui aura changé ma vie, des photos d'îles, de mer, de tortues, de pêcheurs, de bateaux, de soleil éblouissant, de sable blanc, de minous dont elle prenait soin pour aider le vétérinaire du coin, de couchers de soleil et des mots. De si beaux mots pleins d'images qu'elle nous offrait de toute son âme.

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Mise à jour - vendredi soir

J'arrive de l'épicerie, il me manquait deux ou trois petites choses. Dans la section des fruits et légumes, il y avait exceptionnellement ce soir des chariots de roses de toutes les couleurs. Trop belles pour être vraies, il m'a fallu les toucher pour m'assurer de leur authenticité, tellement elles étaient... parfaites. J'ai pensé à Renée en cet instant-là comme depuis ce matin. Je les lui aurais toutes offertes à elle si j'avais pu.

J'en ai choisi trois. Une rouge pour l'amour inconditionnel qu'elle savait semer partout autour d'elle. Une rose pour l'amitié instantanée qu'elle m'avait offerte comme à beaucoup d'autres qui la pleurent aujourd'hui. Une blanche pour la pureté de son esprit, de ses mots, pour la paix qu'elle a prônée et propagée dans chacun de ses gestes, tant dans sa vie réelle que dans son monde virtuel.

Plusieurs de mes amis ont rapporté dans leurs commentaires des liens qui mènent à des articles publiés aujourd'hui au sujet de ce qui est arrivé à Renée Wathelet. Je vous en remercie. Je les ai consultés avec intérêt et tout le monde peut le faire également. Chez les blogueurs québécois, j'ai lu des hommages chez Dominic Arpin et chez Michelle Blanc. Je viens de refaire l'exercice d'aller lire ses deux derniers billets chez En direct des îles. Comme si je la cherchais. Dans son dernier écrit, très peu de temps avant son décès, elle nous fait vivre avec elle son petit matin dans une vidéo qu'elle a réalisée, un lever de soleil sur la mer, les vagues qui se brisent doucement sur le rivage, on a l'impression d'être avec elle à respirer Isla Mujeres. Son dernier billet, je le reçois maintenant comme son testament spirituel. C'est ce qu'elle nous lègue. L'amour de la vie et une partie d'elle-même. Nous ne l'oublierons jamais. Elle nous manque déjà...


64 commentaires:

Evelyne a dit…

Comme c'est étrange, je viens de lire l'article sur le décès de Madame Wathelet sur http://actualites.ca.msn.com
et je vais sur ton blog et tu en parles.....
Je ne connais pas cette dame mais j'ai de la famille qui habite le Mexique et je suis au courant de la violence et la corruption de ce pays donc ça me touche lorsque je vois ces articles.

Je vais parcourir son blog....

Bonne journée ! Evelyne




http://actualites.ca.msn.com/international/rc-article.aspx?cp-documentid=21786841

Mijo a dit…

Une fin affreuse pour une si belle personne.

C'est chez toi, Zoreilles que j'ai fait connaissance de Renée.

Humaniste et nomade.
Nomade, un mot que j'aime. A travers les écrits sur son blogue, elle en faisait la plus belle des définitions.

Je ne pense pas que ce soit le même José. L'article parle d'un José originaire d'une province autre que celle de la péninsule et de isla mujeres.

Mijo a dit…

Même si ça ne change rien, c'est rassurant que ce ne soit pas le même José.

http://montreal.yulbiz.org/2009/09/18/en-direct-du-ciel/

Zoreilles a dit…

Merci à mon amie Soisig... qui a attiré mon attention sur cet article d'Hugo Meunier dans Cyberpresse :

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/200909/18/01-903187-une-blogueuse-quebecoise-assassinee-au-mexique.php

Pour tout vous dire, je suis un peu enterrée d'ouvrage aujourd'hui, j'aurais aimé prendre le temps de répondre à tous, je vous reviendrai plutôt ce soir. Promis.

C'était déjà dans mes plans cet après-midi de passer du bon temps avec ma p'tite Félixe...

Henri a dit…

Sur SRC : http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2009/09/18/004-Wathelet-meurtre.shtml

Lise a dit…

Que c'est triste Zoreilles! Quand j'ai lu ton billet, j'ai d'abord crû qu'elle était décédée dans un accident d'avion. Et j'ai compris que la réalité était bien pire; attaquée et assassinée chez-elle par ce jeune homme de 24 ans.

Ses blogues, l'un uniquement pour les chats qu'elle sauvait, je les visitais parfois, et j'aimais la sérénité qui s'en dégageait. Dans quel monde vivons-nous? J'espère que tu trouveras un peu de paix et de réconfort en berçant petite Félixe.

Je t'ai souvent lue chez-elle, et je sais que tu l'aimais beaucoup cette belle dame, avec raisons d'ailleurs...

Lise a dit…

Zoreilles,

le peu d'espagnol que je comprends dit que le jeune homme n'a offert aucune résistance aux policiers, et que la raison pour laquelle il a fait une telle chose est "personnelle". J'espère que ce n'est pas le José qu'elle appréciait tant..

Lise encore a dit…

Zoreilles,

après relecture, le jeune homme a affirmé qu'il n'avait aucune raison personnelle d'avoir agi ainsi. Comme quoi mes notions d'espagnol sont loins.

Désolée...

Nanou La Terre a dit…

Bonsoir Zoreille,
j'arrive ici à cause d'un coup de coeur de Jackss qui semble vous apprécier beaucoup.
J'ai lu ce billet avec toutes vos émotions. Du sourire aux larmes.Des larmes instantanées.je suis déchirée, vraiment... Je pense alors à ce qu'il y a de plus merveilleux dans la blogosphère et que vous exprimez si bien: certaines personnes, même inconnues peuvent, par leur grande bonté, changer le cour de notre vie et, nous rendre meilleur, oui, meilleur. Cette personne vous a procuré un réel bonheur. Elle est disparue d'une façon horrible. Je souriais là, et, je me suis mise à pleurer et, le croiriez-vous, parce que je connais la peine, lorsqu'une personne qu'on aime nous est enlevée de cette façon. je l'ai vécu. J'ai été témoin auditive du meurtre de quelqu'un que j'aimais beaucoup...
Je sais que cette personne virtuelle était votre amie, il n'y a aucun doute, alors, laissez-moi portez mes mains autour de votre cou, même si je ne vous connais pas.
Je pense que vous êtes une personne de grande valeur Voilà...

Je reviendrai

Tendresses xxx

Solange a dit…

Ici Normand,

Chère et douce Zoreilles,

Je suis très chagriné pour toi et pour cette pauvre amie que tu perds aussi tragiquement.

Je lis l'espagnol et on dit dans l'article que l'assassin est probablement un dérangé mental. Les voisins qui habitent le même édifice à logements que la victime sont des canadiens qui sont là pour des motifs humanitaires. Ils ont entendu des cris de détresse et quand ils sont arrivés à l'apartement de la victime, ils l'ont trouvée gisant ensanglantée. Ils ont tout de suite appelé la police.

Le meurtrier a dit aux policiers que la femme voulait le tuer et qu'il s'est simplement défendu. Son discours était incohérent et les policiers soupçonnent avoir affaire à un homme mentalement dérangé, car après avoir analysé son sang, les médecins de l'hôpital où les policiers l'avaient amené, ont déclaré à ceux-ci qu'il n'était sous l'influence ni de l'alcool, ni de la drogue.

Excuse mon récit un peu touffu, j'écris à la hâte.

Mes condoléances les plus sincères, mon amie.

Normand

Lise a dit…

@ Nanou,

oui Zoreilles est une très belle personne, avec un coeur généreux et sensible. Et d'après vos écrits (je vous ai lu chez vous, sans commenter, et ailleurs), vous avez aussi une belle sensibilité, à l'écoute des autres.

Lise a dit…

@Normand,

vous êtes génial! Comme quoi mon peu d'espagnol n'est qu'un lointain souvenir. J'aime beaucoup lire vos rares commentaires chez Zoreilles. Décidément, il n'y a que du beau monde ici!

Lise a dit…

Zoreilles,

là je me tais. Je sais que tu es bouleversée au-delà des mots. Mes excuses pour avoir répondu aux derniers commentaires, même si tu le fera beaucoup mieux que moi à ton retour...

Anonyme a dit…

Zoreilles, je ne trouve pas d'autres mots que ceux-ci qui me bombardent la tête : dégueulasse, infiniment triste, injuste, bouleversant.

J'aurais voulu t'écrire un mot personnellement mais je crois que je n'ai plus ton adresse courrielle. Peu importe. Je voulais que tu saches combien je suis sincèrement triste pour toi, tandis que des images d'horreur défilent malgré moi dans ma tête.
Mes condoléances à toi et celles et ceux ici qui sont touchées par cette mort tragique, ce sordide événement.

Zed

Zoreilles a dit…

Parce que son blogue était fait ainsi, il fallait qu'elle autorise la publication des commentaires qu'on lui laissait avant qu'ils n'apparaissent. Le mien, sur son dernier billet, vous ne pouvez pas le voir mais à moi, il apparaît quand je clique sur la section « commentaires ».

J'en ai fait un copié-collé que je partage avec vous à défaut de l'avoir partagé avec elle... qui n'a pas eu le temps de l'autoriser.

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J’ai eu grand plaisir à lire ce billet ainsi que celui écrit par ta copine Marie-Julie. On a l’impression d'encore mieux te connaître même si ça révèle tout ce qu’on pressentait déjà quand on te lit depuis un moment!

Votre commentaire est en attente de modération

Soisig a dit…

Quel choc pauvre Zoreilles , quelle tristesse quand on voit partir de cette horrible façon une amie très chère. Incompréhension aussi...

De mes quelques visites sur son blogue je retiens qu'elle semblait avoir une telle énergie et être une belle passionnée de la vie!

La vie est souvent injuste...

Jackss a dit…

Bien triste nouvelle en effet!

Je me souviens parfaitement de cette internaute souvent présente ici.

Avant de voir le billet de Zoreilles, j'ai vu le reportage à RDI. J'ai ressenti de la tristesse, bien sûr. Et en même temps, j'y ai vu un appel à la prudence.

On pêche souvent par effet de confiance. Sur le blogue de la dame, elle signalait ses moindres faits et gestes. Elle venait d'annoncer qu'elle se dirigeait prendre une marche près de la mer.

Zoreilles a dit…

@ Evelyne : Merci pour ce lien. Renée en avait déjà parlé dans ses billets de ces histoires de violence, de corruption et du narco-trafic qui sévissait là-bas. Elle dénonçait cela comme elle se désolait aussi de ce qu'on causait comme dommages à l'environnement pour y établir des complexes hôteliers de luxe. Une sorte d'activiste au coeur tendre...

@ Mijo : Merci encore de m'avoir informée de la triste nouvelle. Tu avais bien senti que je l'aimais et tu me l'as annoncé avec toute la délicatesse possible. Merci aussi pour ce lien que tu apportes sur Yulbiz. Et ce José, ça pourrait être le même que dans son avant-dernier billet. Rien n'est confirmé ou infirmé à ce sujet.

@ Soisig : Merci pour ce lien sur cet article de Hugo Meunier sur Cyberpresse. Nous savons bien, toi et moi, que nos amis virtuels peuvent prendre une grande importance dans nos vies réelles...

@ Henri : Merci à toi pour ce lien sur Radio-Canada.

@ Lise : Elle aurait été plus à risque, en effet, de mourir d'un accident d'avion. Au moins, on aurait pu mettre ça sur le compte de la triste fatalité. Tu as bien saisi, grâce à ton écoute toujours si sensible, quel était l'essence de sa personnalité. Ton espagnol? Il est tout de même mieux que le mien!

Lise a dit…

Zoreilles,

je viens de passer un long moment à lire ses blogues. Quelle belle femme, généreuse, attachante elle était! Et très aimée de tous, on parle d'elle partout ce matin! Je repense à ce livre qu'elle aimait tant (Éloge de la lenteur), et je me dis qu'elle aimait la vie avec passion. Quel dommage!Incompréhensible qu'une telle chose lui soit arrivé...

Zoreilles a dit…

@ Modotcom : Plusieurs, comme toi, l'ont connue ici et ça me touche beaucoup. Tu dis « Le virtuel, étant public, peut vraiment nous jouer de sales tours ». Je ne crois pas que son assassinat puisse avoir quelque chose à voir avec ce qu'elle écrivait sur son blogue et ailleurs, tellement elle était pacifique et généreuse. C'est un meurtre gratuit. Bête et méchant.

@ Nanou La Terre : Bonjour et bienvenue chez moi. J'espère aussi que vous reviendrez. Quelqu'un que j'aimais m'a aussi été enlevé de cette façon et ça vient réveiller de douloureux souvenirs. Est-on plus vulnérable, plus à risque, quand on est sans défense, trop bon?

@ Normand : Merci pour la tendresse... et pour ta traduction dans laquelle j'ai appris quelles étaient les circonstances entourant le décès de Renée. Solange et toi, vous représentez très bien dans mon coeur les liens qu'on peut tisser avec des gens qu'on ne connaît que virtuellement.

@ Lise : Encore une fois, tu as tout compris! Oui, j'étais triste et bouleversée au-delà des mots et tu as pris la relève...

@ Zed : Tu permets que je t'appelle toujours Zed? Merci pour ta visite et ce mot touchant. Ces images horribles que j'ai imaginées aussi malgré moi, elles m'ont empêchée de bien dormir cette nuit. Te souviens-tu de la légende amérindienne que j'avais déjà racontée ici dans un de mes vieux billets? Un jeune autochtone demande à un vieux sage de la réserve de résoudre son tourment : « Il y a deux loups qui se battent en moi, un qui est pacifique, l'autre plein de révolte, lequel des deux va vivre? » et le vieux lui a répondu : « Celui que tu vas nourrir ». Dans l'histoire de la fin tragique de Renée, j'ai choisi de nourrir le loup pacifique...

@ Soisig : C'est ce qu'elle dégageait toujours, Renée et c'était tout à fait ça, crois-moi. Merci pour ton commentaire, il me va droit au coeur.

@ Jacks : Tu ne vas pas croire ce qu'on raconte dans les médias, n'est-ce pas? Je ne comprends pas qu'on puisse faire ce lien-là à RDI ou ailleurs parce que j'ai lu ça ailleurs aussi. Renée parlait de sa vie de nomade, de travailleuse autonome, des coups de coeur qu'elle avait, des paysages qui l'entouraient, des voyages et rencontres qu'elle faisait, assez librement, c'est vrai mais elle n'avait rien à cacher, tout à partager. Je fais la même chose souvent. Ses longues marches du matin, au bord de la mer, au lever du soleil, à harmoniser sa respiration avec les vagues qui viennent s'échouer sur le rivage, c'est toujours bien pas un secret d'état, ça? Quand on sera rendu à se barricader derrière des portes verrouillées à double tour en aseptisant tout ce qu'on écrit, en ajoutant des options de contrôle à n'en plus finir sur nos blogues et nos maisons virtuelles, on dépersonnalisera complètement cet univers qui n'aura plus rien d'humain. Nous serons devenus des statistiques de fréquentation de chambres froides, insipides, inodores, incolores et sans saveur. Je t'ai connu, Jacks, grâce au côté humain, amical et dégagé que je percevais dans tes propos. Puis, on s'est connu en vrai et tout ça a évolué en une belle amitié qui s'enrichit de nos échanges virtuels...

Nicole a dit…

Toute cette histoire me bouleverse moi aussi...elle me rapelle quelqu'un de très proche qui a été victime de sa bonté et de sa grande confiance en l'Être humain et qui a été tué de cette facon. Je suis peinée pour tous ces gens qui connaissait cette femme qui m'apparait bien extraordinaire.

Zoreilles a dit…

@ Nicole : Elle était tout aussi extraordinaire que l'était notre oncle, ma chère Nicole. Tu as fait le même rapprochement que moi... Comment pouvons-nous chasser ces images horribles? Je ne sais pas. Personne de nous n'a assisté au procès, c'est tout de même une indication que dans notre famille tellement pacifique, on a préféré s'attarder à la vie et aux qualités exceptionnelles de la personne disparue. C'est paradoxal qu'une personne si pacifique et si confiante en l'humain puisse mourir de tant de violence...

Barbe blanche a dit…

Souvent les personnes pacifiques, les personnes humaines, au coeur aussi grand que l'univers,
dérangent,bousculent, agacent, sans le savoir.
Des personnes dérangées dans leur tête se croient autorisée à les fairent disparaitre,
ici j'ose faire le rapprchement avec le
Mahatma Gandhi
Toute ma sympathie t'accompagne toi zoreille ainsi que toutes les personnes touchées par la disparition de dame Renée.

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : J'ai bien peur que tu aies raison. Dans la société actuelle, les gens les plus mal foutus sont ceux qui croient que tout le monde est aussi bon, aussi pur qu'ils le sont eux-mêmes. Je ne veux pas dire qu'il faut se méfier des autres mais à tout le moins, tâcher d'être vigilant tout en restant ouvert aux autres. C'est difficile d'atteindre le juste milieu. Dans ce temps-là, je pense à mon père qui disait qu'il avait eu « kek badlucks » mais qu'au total, ça lui avait toujours mieux servi de faire confiance.

Jackss a dit…

J'endosse ta mise au point, Zoreilles.

@Barbe Blanche,
J'aime bien ton commentaire aussi. C'est une réaction qui me frappe souvent, également.

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Laquelle de mes mises au point? J'en fais tellement!

T'as vu? Je viens de prendre une photo des roses pour Renée que j'ai achetées hier soir, une rouge, une rose, une blanche. Je les ai mises quelques minutes sur le bout du quai, pour qu'on voit bien les îles en arrière-plan. « En direct des îles »...

J'avais besoin de les lui offrir pour la remercier... Ensuite, je vais tourner cette page mais je ne vais jamais l'oublier. C'est Isabelle qui avait écrit dans son livre, à la première page : « Écrire, c'est une manière de se dire toutes les histoires qu'on voudrait se rappeler pour toujours ».

Les enfants ont toujours raison...

Soisig a dit…

Personne n'est à l'abri malheureusement et je crains que cela ne s'améliore pas... Avec la désinstitualisation qu'on connaît au Québec et le peu d'attention qu'on accorde à ses malheureux, on vit avec des bombes à retardement...

Jeudi, sur le 4-voies, un grand jeune homme et quelques compagnons ont traversé sans souci des feux: 3 ont détallé à toute vitesse, mais un a ralenti expressément et m'a dévisagé d'un air supérieur (Va chier la ch... de bonne femme! ) et a continué très, très lentement, bloquant tout le trafic! Pour reprendre Deschamps, "si ses yeux avait été des pistolets", je ne serais plus là! Dans son regard, il était superman et moi une nobody! Il ne manquait que le dogt d'honneur! Je précise que j'ai arrêté et n'ai absolument rien fait pour augmenter son agressivité! Je n'aimerais pas le rencontrer seule, dans un endroit sombre...

Tout ça pour dire que notre sort ne dépend pas que de nous mais de "l'autre" parfois.

J'aime trop la vie pour m'empêcher pas de la vivre!

Soisig a dit…

désinstitutionnalisation, zut!
Et doigt d'honneur, rezut!
lol

Jackss a dit…

J'ai retiré mon dernier billet. Compte tenu des circonstances, j'ai pensé qu'il pouvait avoir une connotation sensible que je ne souhaitais pas.

J'ai donc préféré mettre un autre billet plus léger.

Jackss a dit…

C'est très touchant cette photo de roses dans un pot sur le bord de la mer.

Je loue ta sensibilité toute empreinte de générosité.

Zoreilles a dit…

@ Soisig : Pas rassurant de rencontrer ces gars-là... Des mal élevés qu'on dit. Mais parfois on ignore que ces gens sont désinstitutionnalisés et laissés libres à eux-mêmes, avec des médications prises à peu près, qui s'auto-médiquent sur la rue bien souvent, qui n'ont pas l'encadrement qu'il leur faudrait... Pas drôle pour eux, ni leur famille, ni la société non plus. Il semblerait que Renée ait été assassinée par quelqu'un qui souffrait de maladie mentale. Ça arrive chez nous, comme au Mexique, comme partout dans le monde. Malgré tout, moi aussi, j'aime trop la vie pour m'empêcher de la vivre.

@ Jacks : T'as retiré ton dernier billet? Celui dans lequel tu disais « J'parle pu »? Ah bon, ça veut tu dire que tu nous parles encore? J'aime ça quand tu nous parles! Les trois roses, je les ai posées tout à l'heure sur le quai, chez nous. J'en parlais dans mon ajout (écrit en bleu sur mon billet) d'hier soir. C'est pas la mer mais c'est mon lac et mes îles... Et puis, toi, t'es trop fin, tu devrais jamais arrêter de nous parler!!!

Barbe blanche a dit…

Dans la vie, on s'imagine que tout le monde est comme nous-même et on ne se méfie pas suffisamment.Sans devenir paranoïaque,il nous faut être en peu plus vigilants(tes) tout en continuant à semer la joie et l'amour autour de chacun de nous.
Tes roses qui parlent au iles sont maginfiques et ton geste est tout plein d'amour et de tendresse.
À bien y penser, les sculptures de Marcel Gagnon à Ste Flavie, c'est tout un peuple qui sort de la mer pour se rendre sur le continent, ils sortent les uns derrière les autres à la queu leu leu, ils viennent surement des iles, les iles de zoreille ou les iles de Renée?
Surement de vos iles à toute les deux.

gaétan a dit…

J'avais lu la nouvelle qui ne donnait pas le nom du blogue. J'ai pensé que ça pouvait être elle malgré qu'on n.échangeait plus beaucoup ensemble. C'est triste.

Anonyme a dit…

Triste nouvelle en effet... J'arrive tard ici mais j'avais été "frappé" de plein fouet ce matin. Je ne l'avais pas su avant.

Malgré son érudition, Renée savait toujours me "ramener" sur le plancher par sa simplicité. Nous ne nous connaissions pas si ce n'est qu'un ou deux échanges mais je la trouvais toujours sympathique et, à la limite, je l'enviais de ses choix d'engagement.

Tes roses sont belles et je trouve ce geste touchant.

Heille Renée! Nous, ici, on est "En direct de la vieille terre" et on te dit à la prochaine!

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Mon Dieu, Zoreilles, je viens d'apprendre cette horrible nouvelles et les mots me manquent...

Bien que je n'aie jamais laissé de commentaires chez Renée, j'ai toujours lu ceux qu'elle laissait chez toi et sa tendresse, sa grande chaleur humaine et sa générosité étaient réflétés dans tous ses écrits.

Je viens de parcourir son blogue et m'en veux de ne pas l'avoir "virtuellement" connue en la lisant !... Quelle belle âme que nous venons de perdre !

Et elle est décédée dans des circonstances si tragiques... Incompréhensible, ce monde dans lequel nous vivons...

Mais toi, ma belle, douce, tendre, chaleureuse et bien-aimée Zoreilles, tu as pris le temps de la connaître, de la lire et de la toucher par des propos toujours si justes et si apaisants. Je t'adresse donc mes condoléances les plus sincères, puisque ce choc doit terriblement t'attrister.

Sache que tout ce beau monde qui vient te lire et t'aimer tous les jours sont à tes côtés, ma belle, pour t'aider à traverser cette bien triste et terrible étape.

Je te serre très fort dans mes bras, ma Zoreilles et vais maintenant pleurer un bon coup...

En passant, je me joins à Pierre Lafontaine pour lever mon verre à Renée et lui dire qu'En direct de la Terre, on l'aime, on pense à elle et on lui demande humblement de nous faire une petite place à ses côtés, quand notre heure viendra...

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Et je viens de lire qu'elle avait trois enfants... C'est tout simplement épouvantable.

Mes sympathies à sa famille qui doit être des plus ébranlées.

Il est si difficile de faire la paix avec la mort et il m'est impossible d'imaginer comment on fait la paix avec une fin si tragique...

En passant, les roses que tu offres à Renée sont superbes, Zoreilles et ton geste est des plus émouvants.

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Je viens de visionner sa petite crique... Et de lire son billet portant sur José...
Je ne comprends plus...
Quelle atrocité...

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

J'ai ajouté une vidéo sur mon propre blogue, Zoreilles...
Je t'aime,
Rosie
xoxo

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Tu me donnes tellement le goût de voir cette sculpture de Marcel Gagnon à Ste-Flavie, en Gaspésie! Je ne sais pas si c'est grâce à ta barbe blanche mais tes propos sont remplis de sagesse... Ce n'est pas parce qu'il y a des humains « brisés » qu'on va arrêter de carburer à l'amour.

@ Gaétan : J'ai pensé que tu pouvais la connaître. Elle aimait les voyages, les découvertes, comme toi, vous aviez des points communs. Elle a touché vraiment beaucoup de monde dans la blogosphère québécoise, entre autre.

@ Pierre : Moi aussi, j'enviais ses choix, ses engagements. Comme travailleuse autonome, comme femme, comme citoyenne du monde. Moi qui suis une amoureuse de la liberté et de la vie, j'ai fait quelques pas bien timides dans cette direction mais elle était toute une inspiration. C'est délicat de s'autoproclamer l'amie d'une femme comme Renée. À partir de quel moment une amitié virtuelle devient réelle? J'ai eu envie d'ancrer sa présence dans ma vie avec ces roses, bien réelles, sur mon quai, près de mon lac et de mes îles. Ça m'a consolée... Et ce mouvement de solidarité spontanée dans la blogosphère, ça m'a réconciliée un peu avec ce monde dont les limites m'exaspèrent trop souvent.

@ Rosie : Je suis allée voir le clip que tu mets en lien sur ton blogue. Je te remercie. Je n'avais pas vu ce reportage de Félix Séguin comme je n'en ai vu aucun à la télé. J'ai, par contre, lu beaucoup de choses comme des articles de journaux, des hommages qu'on lui rendait, sur des blogues surtout, avec des commentaires de son fils, au nom de ses trois enfants, de son frère, au nom de sa famille, Ils étaient touchés de ça mais n'en étaient pas étonnés. Si Renée savait nous toucher, nous, des étrangers, imagine ce qu'elle représentait dans la vie de ses proches.

Joce a dit…

Que de tristesse...la mort et la violence... on dirait que quand ça se produit sur une personne qui ne faisait que vivre paisiblement ça nous chavire au plus haut point.

Zoreilles a dit…

@ Joce : Salut mon frère! Oui, tout ça nous chavire et pour les mêmes raisons... On a jasé pas mal au téléphone mais je voulais quand même te faire un clin d'oeil ici. C'était plus fort que moi! ;o)

Jackss a dit…

Zoreilles,

Mon dernier billet, ce n'est pas celui qui s'intitule J'parle pu. Il est encore là. Par un drôle de hasard, mon billet portait sur la violence faite aux femmes.

Je parlais de certains faits troublants dont on parle peu, laissant plus de place à d'autres sujets montés en épingle.

Je le remettrai peut-être à sa place une fois l'émotion passée. Je ne veux pas paraître opportuniste en voulant profiter de la situation pour susciter de l'intérêt. Pourtant le billet avait été écrit le matin du drame que je ne connaissais pas encore.

canneberge14 a dit…

C'est très émouvant et très révoltant de relire ses derniers billets quand on connaît la suite atroce...
Ces roses, en direct de vos îles, un geste sensible et signifiant...
pour la "poursuite du monde" , pour la foi en la grandeur et la beauté des êtres humains.

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Je n'avais même pas eu le temps de le voir, celui que t'as enlevé. T'es vraiment prolifique!

@ Canneberge : Mon petit fruit préféré semble lire dans mon coeur : « pour la poursuite du monde, la foi en la grandeur et la beauté des êtres humains ». Voilà. C'est mon credo et mon ancrage, ma force et ma fragilité. Si je ne prenais pas soin de ça...

GELISA LISE a dit…

Je suis touchée par vos commentaires. C'est un grand drame, une très grande perte, liés à la folie humaine.
Cette dame, que je connaissais pas, était très appréciée par sa famille, son entourage, le monde virtuel et toutes mes pensées vous accompagne dans cette épreuve, seul le temps adoucira votre peine.

Gelisa

Anonyme a dit…

Il y a confusion entre les Jose. Le tueur n'aurait rien à voir avec le Jose de ses textes.

Accent Grave

Jackss a dit…

En est-on sûr?

voyageuse du monde a dit…

oh my god, je reviens de voyage ce midi et je m'empresse de lire tes dernieres publications et je tombe là dessus.Quelle horreur! je n'ai aucun mot pour exprimer toute la peine et la sympathie que j'ai pour les gens qui ont connu et cotoyé cette personne.
et je réalise encore plus comment la vie ne se déroule pas toujours comme on le voudrait et surtout qu'il faut profiter de chaque moment.
à toi Zoreilles ainsi qu'à toutes les peronnes qui ont connu et aimé Renée, j'offre mes sympathies.

Zoreilles a dit…

@ Gelisa : Bonjour et bienvenue ici. C'est la première fois qu'on se « rencontre » et vous arrivez au moment où il y a un grand chagrin vécu par tout le monde qui connaissait Renée. Et j'en suis. J'espère que vous reviendrez. Vous savez, ma peine... J'ai voulu lui rendre hommage surtout, parce que cette femme était extraordinaire, ça se lisait dans tout ce qu'elle écrivait, je ne m'autorise pas à m'approprier un si gros chagrin, après tout, je n'étais pas de sa famille, de son entourage proche. Mais je l'admirais beaucoup et je l'aimais.

@ Accent Grave : Ah bon, vous avez lu ça? L'idée m'avait effleuré l'esprit au début qu'il pouvait s'agir du même homme et les médias l'ont laissé entendre également. J'aurais dû me méfier pourtant. Un demi mensonge, un doute, une rumeur, souventes fois répétée, finit par devenir une presque vérité... On en a la preuve encore une fois. Vous la connaissiez aussi, je vous ai souvent croisé chez elle dans son ancien blogue.

@ Jacks : Je me pose la même question. Ça se passe au Mexique, dans une autre langue, peut-être que nous n'en saurons pas plus long.

@ Voyageuse du monde : T'es revenue? Il me semblait aussi que c'était ces jours-ci. Et puis, l'Italie? On s'en reparle! Si t'avais connu Renée, tu l'aurais tellement aimée, j'en suis certaine. Ton pseudo aurait pu être le sien, elle était aussi une voyageuse du monde...

Anonyme a dit…

Je la connaissais, mais pas plus que vous tous.

À la radio, lors d'un entrevue avec un proche de Renée, le type a insisté avec une assurance qui ne mentait pas que le José ayant avoué son méfait était un jeune de 24 ans ayant l'allure d'un déséquilibré et qu'il n'avait absolument rien, mais rien à voir avec le José dont Renée faisait mention sur son blogue.

Cela m'a frappé car le type connaissait très bien Renée et était conscient que bien des gens confondaient les deux Jose. Il tenait rétablir les faits. Il a ensuite parlé du Jose dont parlait Renée, il connaissait bien le type.

Bon, peut-être ais-je été trompé mais je n'ai pas l'impression que ce soit le cas.

Accent Grave

Michel a dit…

Consternant et écoeurant cette histoire.
Toute ma symphatie.

Zoreilles a dit…

@ Accent Grave : Merci beaucoup pour cette précision. Votre point de vue me suffit, je vous crois sur parole et je fais confiance à votre jugement. Je comprends l'empressement de ce proche de Renée de rétablir les faits. Parce que les médias avaient sauté à pieds joints sur l'équivoque pour laisser planer un doute sur l'identité de l'assassin, comme quoi elle le connaissait probablement et qu'elle avait même parlé de lui dans son blogue. (On montrait son blogue, ça m'est rentré dedans comme une tonne de brique...) Évidemment, ça devenait encore bien plus sensationnel et horrible. Certains sont même allés jusqu'à écrire qu'elle n'avait pas été prudente en divulguant où elle allait marcher le matin, etc... Ce qui me désole maintenant, c'est de constater comme cette nouvelle est déjà tombée dans l'oubli. On n'a même pas jugé bon de corriger le tir après avoir diffusé quelque chose qui n'était pas vrai. Je devrais pourtant le savoir, dans mon métier, on dit qu'une nouvelle, ça se conserve moins longtemps que du poisson frais. Je ne suis pas journaliste, je tiens à le préciser, mais quand on travaille en communication, les relations de presse et la vigie médiatique sont du quotidien. Un jour, je ne serai plus capable de faire ce métier-là...

@ Michel : Comme vous dites...

Barbe blanche a dit…

"Ce qui me désole maintenant, c'est de constater comme cette nouvelle est déjà tombée dans l'oubli."
Comme tu as raison,et les médias sont de véritables charognards,
gratter les plaies jusqu'au sang et la jeter ensuite aux oubliettes.

Mais dans le coeur de chacun de nous tous, vivent à jamais tous ceux et celles que nous avons connus (es) et qui nous ont quittés,
même après de longues années.
Renée fait parti de ces personnes qui nous accompagneront pour le reste de notre vie
si longue soit-elle.

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Tout comme Barbe blanche, je suis d'avis que Renée vivra dans nos coeurs pour le restant de nos jours.

Et comme tu le dis si bien Zoreilles, une nouvelle, ça se conserve moins longtemps que du poisson frais et je sais bien qu'un jour, tu ne seras plus capable d'exercer ton métier... On n'a qu'à regarder ta grandeur d'âme, ton coeur chaleureux, ta sensibilité envers les autres, l'amour inconditionnel que tu donnes autour de toi et ta générosité qui ne connaît pas de limites pour constater que tu es incapable de rester de glace devant les événements qui se produisent dans ta vie (et dans celle des autres) comme ces journalistes...
Je t'embrasse bien fort, ma tendre et douce Zoreilles !

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Je sais bien que tu as raison mais sur le web comme dans la plupart des blogues, il y a eu un mouvement spontané ce jour-là et le lendemain peut-être mais tous sont passés à autre chose avec une telle rapidité, sans même rétablir certains faits, que tout ça m'a laissé un goût amer. J'ai presque trouvé ça indécent. Il me semble qu'on lui a manqué de respect, à notre Renée... Dans le monde virtuel, malgré ma chance d'y « rencontrer » des personnes de grande qualité, je réalise qu'on est si peu de choses dans ce royaume du superficiel, de l'anonymat et de l'indifférence. Ça me questionne beaucoup ces temps-ci.

@ Rosie : Tu vois, cette chaleur, ce contact « humain » que je ressens souvent ici et ailleurs, mais trop rarement dans mon travail, c'est ce qui finira par m'user complètement si je ne fais pas attention. Par contre, il y a des aspects tellement formidables dans mon travail. Hier, par exemple, je présentais le bilan des communications externes de la dernière année à mon client, une trentaine de gestionnaires, et je terminais par une mini formation de porte-parole, les comportements facilitateurs et attitudes gagnantes avec les médias. Je me sentais tellement vivante, animée, à ma place, et leur réaction a été au-delà de tout ce que je pouvais espérer, j'étais comblée! Enfin, je travaillais avec des êtres humains!!! L'ordinateur, ça isole beaucoup, tu sais...

Lise a dit…

Chère Zoreilles,

je me souviens de l'un des derniers commentaires de Renée, chez-toi, où elle parlait de la naissance de petites tortues, et tu lui avait répondu que tu aimerais bien voir des photos.

Si je retournais en arrière je pourrais trouver exactement les mots, mais je préfère écrire spontanément ce dont je me souviens; alors mes excuses si je me trompe plus ou moins.

J'allais lire son blogue tous les jours ensuite, pour voir ces photos, car j'avais déjà écouté un reportage à Télé-Québec à propos de ces centaines de mini-tortues se dirigeant vers la mer à peine écloses de leur oeuf, et je n'ai pas été déçue par le reportage de ton amie.

Renée ne t'avait pas oubliée, et je sais que l'affection que tu avais pour elle était totalement réciproque. Tu sais Zoreilles, même si l'ordinateur isole (et c'est vrai), il peut aussi permettre de rencontrer virtuellement de belles personnes, et vous avez eu l'occasion de vous connaître peut-être mieux que certains qui se côtoient quotidiennement dans le réel.

Tout va vite aujourd'hui, une nouvelle chasse l'autre, demain est un autre jour, faut pas s'en faire et soyons positifs! Cette mentalité-là est partout, comme si on n'avait pas le droit d'avoir du chagrin, de se désoler "trop longtemps" de la disparition d'une personne aimée, c'est "malsain".

Notre société est superficielle, mais tu ne l'es pas, et c'est l'une des raisons pour laquelle nous t'aimons ici, et revenons toujours. Désolée pour le trop long commentaire, mais j'avais besoin de l'écrire et de le dire...

Lise xxx

Soisig a dit…
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Soisig a dit…

Oups! Je reprends ce que je viens d'effacer par mégarde!

Je suis d'accord avec Lise, on tourne la page vite maintenant, du moins en public. Ce qui ne veut pas dire qu'on fait table rase des beaux moments qu'on a vécus avec la personne. Je pense plutôt qu'on garde ça pour nous, qu'on chérit dans l'intimité ces petits trésors accumulés tout au long de nos belles rencontres avec la personne disparue.
Du moins c'est ce que je fais: des retours en pensée, des sourires, une odeur ou la vue d'un souvenir commun, de la tristesse aussi à son évocation, je garde "tout ", non pas en moi mais avec moi...

Tendres carresses à toi Zoreilles

Zoreilles a dit…

@ Lise : Ta mémoire ne te joue pas de tour, à la suite d'un billet ici, Renée avait écrit qu'elle préparait quelque chose au sujet des tortues, la manière dont elles venaient au monde, ce qu'elle trouvait fascinant, et moi, je voulais tellement qu'elle me raconte cette histoire. Elle avait tenu parole, en ajoutant même des photos. C'était Renée, ça!

Que les médias passent tout de suite à autre chose, passe encore, on les connaît, on sait comment ils fonctionnent, mais j'ai lu sur plusieurs blogues ce même « jeter-après-usage » à la même vitesse, une sorte de froideur, d'indifférence, d'individualisme qui s'appropriait le chagrin, de manque de respect et de tendresse pour tout ce qu'elle a écrit, partagé et offert au cours des années, etc. Pour des gens qui se disaient tellllllement éplorés parce qu'ils la croisaient sur Facebook et Twitter, il m'a semblé qu'ils agissaient comme des médias. J'ai de la misère à expliquer ce que je veux dire mais à la limite, ils aimaient bien plus l'image qu'elle leur renvoyait d'eux-mêmes que tout ce qu'elle était vraiment et qu'ils ne soupçonnent même pas.

@ Soisig : Ah que c'est beau, ça... Tu gardes tout, non pas en toi mais avec toi. Voilà toute la différence du monde. Oui, bien sûr, l'intimité pour les souvenirs des beaux moments partagés, les petits trésors, une belle finale pour se rappeler ceux et celles qui nous ont quittés.

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Tout comme toi ma Zoreilles bien-aimée, je suis presque toujours en contact avec d'autres et je me sens à la fois comblée et épanouie par toutes les merveilles que ces gens m'apportent. Cependant, il y des moments où mes rencontres sont moins agréables, o;u je dois faire face à un certain cynisme ou à de l'amertume qui détruisent certaines vies... C'est pas toujours rose et c'est pourquoi je dois faire parfois usage de mes petites épines. Et c'est pourquoi il faut faire attention, comme tu le soulignes si bien, car sinon, on peut s'user assez rapidement...

Oui, l'ordinateur, ça isole pas mal beaucoup, mais parfois, on a tous un peu besoin de ce type d'isolation, ne crois-tu pas ?
M'enfin ; il ne s'agit que de l'humble opinion de petite moi...

Gros câlins, ma Zoreilles que j'aime !
Ta Rosie aux épines dormantes... :-)

Zoreilles a dit…

@ Rosie : Je t'imagine assez mal avec des épines! Mais si tu le dis, je te crois. Bien sûr que l'ordi isole davantage si on est déjà isolé. Mais il sert à communiquer si on aime le faire. Dans mon bureau, je suis toujours seule, c'est le lot des travailleurs autonomes. En fait, je suis toujours en contact avec des gens dans mon travail mais par téléphone et par courriel, alors vient un moment où de les voir en vrai, c'est tellement plus agréable. Depuis deux semaines, j'ai beaucoup plus travaillé sur le terrain, avec plusieurs personnes et ça, je dois dire que ça fait du bien pour une fille comme moi qui aime le monde! Ton travail, au fond, il doit être comme le mien, y a des jours où ça m'use tellement sous plusieurs aspects et d'autres où je me dis que j'y vis de grands bonheurs.

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Ma parole, ai-je bien lu ? Isolation, que j'ai écrit plus haut, au lieu d'isolement ?
J'ai besoin de vacances, Zoreilles... :-0

Oui, tu as raison, ma belle : ton travail et le mien se ressemblent beaucoup et pour le moment, compte tenu du paragraphe ci-dessus, je suis usée jusqu'à la corde...

Zoreilles a dit…

@ Rosie : T'es drôle! J'avais lu ça et je te trouvais très subtile parce que l'isolation, au moins, ça amène une douce chaleur! Take care, Rosie. Prends-en, des vacances, si tu trouves que t'es usée à la corde, n'attends pas que ça adonne ou que ça dérange pas trop, tu risquerais ta santé et ça, c'est vraiment ce qu'il y a de plus important. J'ai l'air « matante » en te disant ça mais je serai peut-être la seule à te mettre en garde contre cette spirale infernale dans laquelle on pourrait s'enfoncer facilement quand on est si responsable, si autonome, si sensible aux besoins des autres qu'on en vient à étouffer les nôtres et croire qu'on n'a besoin de rien. Notre société et notre bagage d'idées reçues sont tellement axés sur la performance qu'on oublie l'essentiel : la personne qu'on est et qui vaut la peine qu'on se traite au moins comme notre meilleure amie. Bisous x x.

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

J'aime ça quand tu fais matante, ma chouette, parce que j'ai besoin de tous les conseils que tu sais si judicieusement me donner ! :D

Peux pas prendre de vacances tout de suite... D'ailleurs, je suis rentrée du chalet le 17 août, alors je dois attendre encore un peu débordée comme je le suis...

Je t'aime GROS et si je me décide d'en prendre des vacances, j'irai te rendre une petite visite dans ton beau coin de pays ! :-0