Photo 1 : Lundi matin, vers 9 h 30, nous allions reconduire notre visite en bateau jusqu'au quai où ils avaient laissé leur voiture. Ils devaient reprendre la route vers St-Jérôme après une fin de semaine de festivités (des noces au Témiscamingue) et un petit séjour en forêt en Abitibi (à notre camp) . De loin, nous avons vu un animal traverser à la nage. Un castor? Non. Une loutre? Non plus. Un lynx??? Oui, un tout petit lynx!
Photo 2 : Par la mauvaise qualité de la photo, vous voyez que j'ai dû la recadrer et l'agrandir. Nous n'étions pas aussi près que ça du p'tit lynx!
Photo 3 : Pauvre ti chou, on lui a tellement fait peur! On ne l'a pas fait exprès, il croisait notre route. Il nageait vite vite, il lui tardait de regagner le rivage où il s'est engouffré sous les arbres sans se retourner. Il fuyait le danger...
On a fait peur au p'tit lynx
On pense que la maman lynx ne devait pas être bien loin et qu'il a voulu aller la rejoindre. On présume que le petit manquait d'expérience pour se lancer ainsi à la nage et changer de rivage au moment où nous passions par là. Parce qu'il a sûrement entendu de loin le bruit de notre petit moteur de bateau et que normalement, il aurait dû se camoufler et attendre pour traverser.
J'imagine la formidable séance d'élevage, le sermon sur la montagne que lui a servi sa maman après cet incident : « Veux-tu bien me dire à quoi t'as pensé, mon p'tit téméraire? ». Et lui, comme tous les enfants qui ne connaissent pas le danger a dû lui répondre : « Ben voyons, M'man, capote pas, ils avaient pas l'air ben ben dangereux, ce monde-là, y avait pas de danger ! »
32 commentaires:
Nouvelle fable de Lafontaine :
"Zoreille et le petit lynx"
à moins que ce soit un conte de Disney ,
chose certaine,cette aventure est très bien raconté
comme à l'accotumé.
Merci zoreille d'être là,
Bonne fin de semaine à toi et tous les tiens.
Était-ce le genre d'ado avec des clous dans le nez et des culottes trop grandes ? Si oui, ça ne devait pas être facile pour lui de traverser, il devait se sentir tirer par le fond :-)
@ Barbe blanche : Dans cette fable, je ne joue aucun rôle, je changerais donc ton titre pour celui-ci : « Le petit lynx téméraire! » C'est le genre de truc que je vais raconter à Félixe quand elle grandira. Bien sûr, j'y ajouterai beaucoup de dentelle pour faire durer le suspense! Dans chaque fable, il y a une morale, toujours très pratico-pratique dans l'éducation d'un enfant!
@ Henri : Je sais pas, j'ai pas vu ses culottes mais à la vitesse qu'il nageait, apeuré de s'être fait prendre « les culottes à terre », je pense qu'il était tout nu même pas de bas!
Beaucoup de vie animale dans ton coin de paradis.
quelle chance que tu as d'avoir de si beaux "chats" dans ta région....moi aussi je me sens en visite dans un pays étranger...;)...pas vu de tels chatons par ici...
bisous
ly..xx
@ Gaétan : Comme de raison, Gaétan, je sens le besoin de spécifier ici que le « campe », c'est pas un chalet, c'est vraiment un « campe » dans le bois, et que le plus proche voisin se trouve à plus d'un kilomètre et c'est mon frère!
@ Lady : Des lynx? J'ai l'impression qu'il y en a dans toutes les régions du Québec. Ces mignons minous fuient la civilisation, je pense qu'ils ont raison... dans leur cas!
Chère Zoreilles,
Je choisis ton espace pour répondre à ta question posée sur le mien.
Sans être un secret d'état, j'ai intentionnellement choisi d'être discrète sur ma nouvelle ville d'adoption. Enfin pour l'instant.
Mais à toi, j'ai envie de le dévoiler: ce sera St-Sauveur. Et oui, j'ai l'intention de poursuivre la vocation de gite du logement du haut (qui comprend 3 chambres). Il se libérera en février et, après une petite cure de beauté, il pourra accueillir des vacanciers (triés sur le volet).
C'est un projet qui m'enthousiasme beaucoup et qui arrive à point dans ma vie.
Vivement que je me rebranche! J'ai tout un retard à rattraper dans mes lectures!
:O)
Quel dialogue savoureux !
Quelles belles photos Zoreilles! Je suis certaine que tu sauras régaler petite Félixe de cette anecdote, lorsqu'elle aura l'âge de comprendre.
Et quel beau chat ce bébé lynx!
@Anonyme,
:-)
@ Anonyme : J'aurais dû deviner que si tu n'identifiais pas cet endroit, ce n'était pas un oubli... Tu as là un projet emballant et je comprends très bien ton besoin de discrétion. Merci pour cette « confidence », cette confiance dont je saurai me montrer digne, tu verras!
@ Crocomickey : Ça te rappelle des affaires, hein? Tu t'identifies au rôle du parent qui fait de l'élevage ou au p'tit téméraire? ;o)
@ Lise : Je savais bien que ces photos, aussi imparfaites soient-elles, allaient quand même te plaire! Tu sais qu'Isabelle se souvient encore de toutes les histoires mettant en vedette des animaux de la forêt que nous lui racontions pour lui faire comprendre des comportements à privilégier ou à éviter? Crocodile Dundee excellait en ce domaine, il savait imiter les cris de tous les animaux, il plaçait ses mains d'une certaine manière pour imiter le vol d'un hibou, etc. même moi, j'étais fascinée!
Bravo pour les photos. En espérant que ce petit saura survivre aux hommes. Il doit y avoir pas mal de chasseurs qui rêvent d'avoir sa «peau» (légal ou non).
Accent Grave
@ Accent Grave : Mes photos, je les partage quand même à cause de la chance que j'ai eue d'être là avec mon vieux numérique pas du tout performant mais un vrai photographe animalier (comme Luc Farrell que j'ai mis en lien à droite de mon blogue) sait capter des images nature de grande qualité qu'il vaut la peine de voir. Le lynx n'est pas du tout chassé, c'est pourquoi il abonde à notre camp. Il mange tellement de lièvres et de perdrix qu'on voit des traces de ses attaques un peu partout chez nous. C'est un grand prédateur. Pour un trappeur, prendre un lynx par année, au collet, ça vient équilibrer les choses. Cet été, nous avons assisté à des scènes très tristes, deux petits orignaux, à un mois d'intervalle, morts parce qu'attaqués par des ours, des loups... Un bon trappeur, c'est un gestionnaire de territoire, un allié des animaux de la forêt. Je sais que c'est difficile à croire, que je ne convaincrai personne, je risque même d'en scandaliser plusieurs, c'est pourquoi je n'en parle pas plus longuement. La fourrure a très mauvaise presse, comme le piégeage d'ailleurs, où les mythes ont la vie dure et sont tellement loin de la réalité...
Ah, ma belle Zoreilles d'amour, quelles superbes photos et divine anecdote que tu partages encore avec nous ! :-) Tu as de la chance d'être entourée de si beaux minous dans ton merveilleux coin de pays !
Et comme le dit si bien notre Lise, il s'agit d'une histoire charmante que tu pourras raconter à ta jolie petite Félixe quand elle aura l'âge de comprendre de telles perles ! :D
Et bien que je n'aie aucune idée de l'idendité d'Anonyme, bravo pour ce grand projet qui me semble digne d'admiration ! ;)
Je t'embrasse fort Zoreilles et te fais un énorme câlin.
Ta Rosie
xoxoxo
@ Rosie : Oui, j'ai de la chance, j'en suis consciente, de vivre ici. Il me semble que j'ai le meilleur des deux mondes. Je vis au bord d'un grand lac, tout près d'une ville où il y a un bouillon de culture incroyable et je peux, à une heure de route, me retrouver dans les grands espaces de forêt et de rivières du « campe » où le cellulaire ne se rend pas, l'électricité non plus et où je peux jouer à l'ermite quand j'en ai envie. J'aime beaucoup ces minous mais mes vrais chouchous, ce sont les orignaux peut-être parce qu'ils ne sont les prédateurs d'aucune espèce.
En effet, je ne croirai jamais que l'homme puisse être «un bon trappeur», dans le sens où vous l'entendez!
Je n'ai rien contre les tueurs d'animaux, ma famille étant du Témiscamingue, ma belle famille de la Gaspésie et nombre de mes collègues ne ratent pas une occasion pour sortir leurs diverses machines à explosions (camions, 4 roues, motoneiges, bateaux, carabines, etc.) pour chasser, trapper, et pêcher tout ce qui bouge dans les bois ou dans un plan d'eau, bref, pour gérer la faune.
En vérité, tous n'ont qu'un objectif: abattre la bête, lui placer une balle là où ça fait mal ou pire, une flèche là où se sera mortel. Chacun a maintenant son arbalète, pour gérer le territoire! Que ferait la nature s'ils n'étaient pas là pour en prendre soin!
À chaque fois que je parle de la chose à mon Daniel Boone de beau-père ou aux autres, ces gens s'imaginent que je m'oppose à la chasse, à la pêche.
C'est faux, je m'amuse à leur faire avouer leur vrai motif. Sans plus.
Qu'on soit Amérindien, informaticien ou simple humain, ça ne change absolument rien. C'est une question animale rrrrrr.
Accent Grave
@ Accent Grave : Je vous remercie infiniment pour la franchise de votre commentaire. Vous exposez votre point de vue de façon claire, imagée, très logique et plus nuancée que la plupart des gens. En général, l'émotivité prend le dessus sur les arguments plus sérieux, ce qui n'est pas votre cas.
Juste pour mettre les choses au clair, je ne chasse pas, sauf avec ma caméra, je ne trappe pas non plus mais je vais très souvent en forêt, je côtoie beaucoup de chasseurs et quelques trappeurs. Je fais une très grande différence entre le chasseur, tel que vous le décrivez, comme on en trouve hélas beaucoup, c'est un fait, et un trappeur qui vit beaucoup dans sa forêt, sur un territoire donné, et ce, tout au long des saisons. Ce dernier connaît très bien le comportement animal, l'importance de protéger leur environnement et le cycle de la vie et de la mort prend pour lui un tout autre sens, ses motivations sont tellement autres. Autrement dit, le trappeur fait partie de ce cycle-là qui n'est pas extérieur à lui. J'en connais qui achèvent les souffrances d'un animal blessé par un autre animal, qui nourrissent les martres vers la fin de l'hiver, aménagent des sentiers et des ponts loin des barrages des castors pour que les petits aient le temps de grandir et fonder d'autres familles plus loin, peuvent prendre un loup au collet quand la meute se fait trop agressive avec les petits orignaux, régularisent le nombre des ours pour les mêmes raisons, etc. Ce sont ceux-là que j'appelle des gestionnaires de territoires... et vous ne les verrez jamais dans des revues comme le Sentier Chasse et Pêche!
Quant aux chasseurs qui recherchent un trophée, qui rentrent dans le bois comme à la guerre, qui se croient supérieurs parce qu'ils vont dans le bois une fois par année, je les ai en horreur. En général, ils manquent de respect pour tout, la nature, l'environnement, les humains comme les animaux.
Vous remarquez peut-être qu'entre le dernier commentaire d'Accent Grave et le mien, il y a un commentaire supprimé? On n'aime jamais voir ça, je le sais...
N'ayez crainte, nous savons discuter de façon mature et respectueuse, qu'on soit d'accord ou pas ou juste en partie d'accord, mais il s'était glissé ici ce maudit commentaire, la bizarre de patente signée Nina, au sujet de Sarkozy, dans un langage haineux et blablabla, alors, j'ai appuyé sur le bouton du siège éjectable pour ce pourriel.
Au cas où l'on se poserait la question...
Zoreilles,
sais-tu ce qui me choque de la chasse? Je comprends très bien tes explications en ce qui concerne l'équilibre de la nature, mais les chasseurs décrits par Accent, ça me dépasse. Et il n'y a rien qui me révolte davantage que voir une tête d'orignal sur un capot de voiture, exhibée comme un trophée.
À montréal c'est rare tu diras, mais j'en ai tout de même vu...
@ Lise : Non seulement c'est rare à Montréal mais ici aussi, on ne voit plus ça et pourtant, on est dans une région où se pratique la chasse à l'orignal, comme on le serait en Gaspésie, sur la Côte-Nord, au Saguenay Lac St-Jean ou au nord de la Mauricie. Ce « folklore » de mauvais goût n'est plus toléré.
Je me souviens qu'il y a à peine 20 ans, on en voyait encore. Dans notre région, c'était l'orignal, ailleurs, c'était le chevreuil. Je crois qu'un illuminé qui exhiberait un animal mort sur son véhicule risquerait maintenant de se faire faire du vandalisme.
Zoreilles,
et je me souviens d'un voyage dans le Bas-du-Fleuve, avec mon père et sa conjointe, où au retour il nous avait fallu suivre un camion, sur une étroite route. À l'arrière dudit camion, il avait un animal mort, tenu debout empalé sur un pieu tu sais où. Le cauchemar pour moi...et mon père, même s'il n'osait pas le dire.
Et tu as raison Zoreilles, il y a des années que je n'ai vu une tête d'orignal sur un capot de voiture, maintenant que j'y réfléchis mais pour moi c'est comme si c'était hier.
Il n'y a rien qui me révolte le plus que de voir un crétin exhiber sa "proie" sur son véhicule... Ou encore, sur les murs de son séjour ! Je me souviens d'un ami de mon papa qui "agrémentait" sa maison dans les Laurentides de toutes sortes de têtes et de peaux d'animaux. Je n'aimais ni ce monsieur, ni son épouse ni ses enfants, mais je devais accompagner mes parents quand il rendaient visite à cette famille de sauvages. Cet abruti est décédé il y a belle lurette, mais je me demande toujours si ses enfants ont suspendu sa tête au mur du salon et étendu sa peau devant le foyer...
Ciel de cornemuse, je ne me croyais pas si méchante !... Mais quand il s'agit de cruauté envers les animaux (ou les enfants, les femmes, les marginaux, ettc.), ma rage ne connaît pas de limite...
Zoreilles,
tu es la bienvenue si tu veux supprimer mes derniers commentaires. Ce sont des souvenirs peu édifiants qui auraient dû rester dans les limbes. Idéalement j'aurais du m'en tenir au petit lynx, ne pas gâcher la belle mosaĩque des autres commentaires...
@ Lise : Nenon, pas question de rien supprimer ici! Ton mauvais souvenir, c'est celui de pas mal de monde qui vont s'y reconnaître, on a tous été un jour ou l'autre confronté à « ÇA » et tu as bien fait de le raconter. D'ailleurs, tu t'exprimes toujours avec beaucoup de respect alors t'as le droit de tout dire!
@ Rosie : J'imagine la scène... La petite Rosie qui prend sur elle pour ne pas exploser de rage devant l'abruti et sa famille! Ouais, quand on y pense, c'est vrai, exposer des animaux morts dans un salon, c'est weird en Simonac!
;)..non je ne m'y connais pas en champignons...de toute manière depuis que j'en photographie, je n'ai plus le goût d'en déguster...;)
merci pour ta belle visite....charmante dame au pays des lynxs...;)
bisous
ly xx
@ Lady : Ne me remercie pas, tes photos valent vraiment le détour, ça fait depuis que je te « connais » que ton blogue figure dans ma liste des incontournables!
Je n'ai jamais vu un lynx réel, tu es chanceuse d'être en communion avec la nature. Un jour pourtant j'irai par chez vous.
@ Solange : La région est grande, tu verras et l'accueil y est chaleureux. Pas sûre que tu verras un lynx par exemple! Des gens qui ont vécu ici toute leur vie n'en ont jamais vu non plus...
Bonjour même pas peur
Bonjour je découuvre votre blog et si la nature est chez vous j'en suis ravie
@ Sandra et @ France : Bonjour et bienvenue à vous deux, c'est la première fois qu'on se « rencontre », non? En fait, je vous ai déjà croisées chez mon amie Rosie et peut-être chez Solange aussi, il me semble.
Effectivement, il ne faut pas avoir peur, ce sont les lynx qui ont peur de nous, avec raison d'ailleurs, l'homme est le seul prédateur qu'ils ont, ils le comprennent en venant au monde...
La nature est assez souvent chez nous, je vis en Abitibi-Témiscamingue, au nord-ouest du Québec, un pays de grands espaces et de liberté. Vous reviendrez?
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