Photo : Vendredi 5 juin 2009, midi trente environ, photo prise par Dominic Leclerc. Cette fois-ci, plus que jamais, je vous rappelle que vous pouvez cliquer sur la photo pour l'agrandir.
Pauvre ti chou...
On n'a pas vu ça souvent, un orignal traverser à la nage le lac Osisko pour s'en venir au centre-ville de Rouyn-Noranda... Moi, j'étais chez Isa et Dom, en train de jouer avec Félixe et comme Dominic a son atelier de travail à la maison, avec vue sur le lac Osisko, tout à coup nous avons été interrompues, Félixe et moi, dans nos risettes et ti-galops :
« Y a un orignal qui traverse le lac Osisko! » qu'il a dit, Dominic, les yeux grands comme des trente sous, avant de partir à la course en direction du quai, avec son appareil photo toujours prêt.
J'ai suivi de loin avec la petite dans les bras. C'est là que je l'ai vu, le pauvre ti chou...
Pour ceux et celles qui sont familiers avec Rouyn-Noranda, vous reconnaissez une partie de notre centre-ville : la promenade, la fontaine lumineuse, le pavillon Youville, le Centre hospitalier Rouyn-Noranda. Vous réalisez donc que notre ti chou était complètement perdu et affolé parce que peu importe dans quelle direction il nageait, tous les rivages à proximité le menaient au centre-ville...
Ce que je crois et que j'espère
J'ai hâte de savoir la fin de l'histoire du pauvre ti chou mais ce que je crois qui s'est passé, c'est qu'en cette saison, les mamans orignal ont leur nouveau bébé. C'est à ce moment qu'elles doivent faire comprendre au petit de l'année dernière qu'il est temps qu'il soit autonome. Souvent, on voit des petits d'un an être complètement perdus sans leur maman les premiers temps. Ils errent, ils se cherchent un territoire, de quoi manger, un peu de sécurité. L'eau, ça les sécurise, c'est leur élément, du connu pour eux. Je regarde le pauvre ti chou et il me semble qu'il n'a pas plus d'un an.
Il a dû arriver à la nage à partir du bout du lac Osisko qui n'est pas habité et c'est là qu'il fallait qu'il retourne pour retrouver un boisé et continuer son chemin vers la forêt plus loin mais comment faire comprendre ça à un si petit orignal affolé qui ne parle pas français?
Les agents de la faune, dans des cas comme ça, peuvent tirer une dose de somnifère (j'ignore comment ça s'appelle) sur l'animal pour l'endormir et ensuite le transporter en forêt où il se réveillera quelques heures plus tard mais ils ne pouvaient pas faire ça alors qu'il nageait et qu'il zigzaguait dans toutes les directions pour tomber toujours sur... du monde et un centre-ville. Que faire?
Prendre un bateau-moteur, bien connaître ses habitudes et son comportement, le suivre de loin, l'amener à nager dans une direction précise, fuir dans une voie sécuritaire pour retrouver un rivage plus sauvage et plus accueillant pour lui, à l'autre bout du lac, de l'autre côté de la Maison des soins palliatifs, sur le « chemin de la McDonald » comme le chantait Richard Desjardins dans « Un beau grand slow » : « Mais comme y a rien de plus plate/Qu'un film d'horreur dans une ville fantôme/Un peu plus tard ils sont allés/ Sur le chemin de la McDonald/C'était un de ces soirs si doux/Où tout va jusqu'au bout... » .
J'espère que c'est ce qu'ils ont fait mais j'ai hâte d'avoir des nouvelles!
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Mise à jour le 8 juin :
J'ignore qui est cette personne mais je la remercie d'avoir laissé un commentaire anonyme à la suite de ce billet, en nous donnant le lien pour aller lire la fin de l'histoire telle qu'elle sera publiée dans notre hebdo local La Frontière de vendredi prochain, une histoire encore plus rocambolesque que je croyais avec une belle fin comme je les aime, à la Walt Disney!
Avec l'article de La Frontière, ne manquez pas toutes les photos du journaliste Patrick Rodrigue. Là aussi, vous pouvez cliquer sur les photos pour les voir de plus près, ça illustre très bien toute l'histoire!
Finalement, notre pauvre ti chou, il était pas mal sociable! Il s'est payé comme une tournée des grands ducs, il s'est même rendu à l'avance pour les retrouvailles du Bronx puisqu'on l'a aperçu sur la 4e Rue dans le Vieux-Noranda... Sont pas tenables, les ados, des fois!
17 commentaires:
Hé ben c'est la fin de semaine pour les animaux sauvages ecartés,
Croco photographie un chevreuil en plein stationnement à Tremblant et Zoreille nous présente un orignal à Rouyn-Noranda;
la faune se cherche une place devant l'invasion humaine...
je souhaite aussi que le ti-chou reçoive tout l'aide nécessaite....mais c'est quand même une belle photo..ça te prendrait mon 24X...;)
bise
ly
Comme le souligne si bien Barbe blanche, c'est le week-end des animaux perdus ! Hon.... Pauvre petite bête et je souhaite également qu'elle reçoive toute l'aide dont elle a besoin. Et de plus, c'est bien vrai que les animaux ne savent plus où donner de la tête (ou des cornes) devant l'invasion humaine.
Ton histoire me fait penser à celle du chevreuil qui s'est égaré sur la rue principale de mon patelin. Il a pris panique devant les voitures qui fonçaient vers lui et s'est lancé à travers la fenêtre du studio de musique où ma fille prenait tout justement ses cours de piano !... Son enseignante a dû appeler les secours et comme le chevreuil était gravement blessé, ils ont été dans l'obligation de l'abattre après avoir demandé aux gens d'évacuer les lieux. Même si cet incident s'est déroulé en octobre 2005, ma fille, son enseignante de piano et moi-même nous en souvenons comme si c'était hier... Il y a décidément des choses qu'il est impossible d'oublier.
Tiens-nous au courant du sort de ce bel orignal, ma tendre Zoreilles !
Bein oui il se passe de drôles de coïncidences avec les z'animaux sauvages ces temps ci....
Le ti chou a du avoir une grosse frayeur en amont et s'est trouvé sur une voie qui correspond pas vraiment à son univers.
Doit être fatigué là....
Couverture médiatique :
http://lafrontiere.canoe.ca/webapp/sitepages/content.asp?contentid=98053&id=162&classif=Nouvelles
@ Barbe blanche : Pourtant, ici, contrairement à Tremblant, il y a de la forêt partout (malgré l'acharnement des grandes forestières) et l'invasion humaine n'est pas un problème en Abitibi-Témiscamingue. Mais la faune se cherche, comme tu dis!
@ Ly : Dominic a un appareil photo très performant avec un puissant zoom. Si j'avais pris la photo moi-même à partir de son quai, le pauvre ti chou, il aurait eu l'air d'un maringouin!
@ Rosie : Ces histoires d'animaux en ville sont inoubliables. Est-ce que Genilou a tout vu? Impressionnant en effet! Pour la fin de l'histoire du pauvre ti chou, je vous reviendrai avec une mise à jour de ce billet dès que j'aurai confirmation de ce qui s'est passé, promis juré!
@ Michel : T'aurais dû le voir zigzaguer dans le lac, essayant de nager dans toutes les directions, se butant chaque fois à un rivage inhospitalier pour lui. C'est là que je l'ai appelé « pauvre ti chou ». Oui, il devait être fatigué et traumatisé après ça...
wow,quelle fin de semaine,
le pauvre ti chou a visité le Bronx pour s'assurer que tout était prêt pour les retrouvailles, par la même occasion il s'est offert un tour de ville, a paradé s'est offert une baignade, fait le beau pour finalement retourner chez lui sous bonne escorte.
Tout un spectacle pour les spectateurs debouts au premières loges...
@ Barbe blanche : Finalement, il est juste venu bambocher en ville pour commencer en beauté sa fin de semaine! Il est, comme tu le dis si bien, « retourné chez lui sous bonne escorte »!
Tu as raison, pas tenables parfois ces ados! En tout cas, il a de l'endurance le ti-chou, et bravo aux agents de la faune qui l'ont ramené avec patience vers des lieux plus accueillants qu'un centre-ville pour un jeune orignal!
Je me demande à quoi peut penser un animal dans ces situations? L'inquiétude doit être grande.
Salut
Il feellait "party" celui là!
Dis donc Desjardins dans la chanson.....j'ai beau me la fredonner dans ma tête, j'arrive toujours su'l chemin d'la dump, et non d';a Mcdonald. Même si dans les faits c'est le même chemin.
@ Renée : C'est ce qui m'impressionne aussi, l'endurance du pauvre ti chou. Tout un athlète!
@ Solange : En tout cas, il semblait vraiment affolé. Il n'avait plus aucun repère.
@ Joce : C'est sûr que Desjardins lui-même (et Eric Lapointe ensuite) l'ont popularisée avec « le chemin de la dump » mais dans la version originale, il chantait « le chemin de la McDonald », c'était dans le temps du groupe Abbittibbi, qu'on allait voir des shows à la Maison aux Quatre Vents (aujourd'hui la Coop funéraire!...) n'oublies pas que je suis plus vieille que toi, mon p'tit frère! Justement, samedi, je vais voir le show (intimiste) de Desjardins au P'tit Théâtre du Vieux-Noranda, une activité de financement pour le P'tit Théâtre... Tra la li la laire youpi dou ;o)
@ Modotcom : Cher tourbillon, t'es bien gentille d'être passée nous saluer et nous dire que t'avais vu la pub de l'ATRAT sur un grand réseau. Nous aussi, nous l'avons vue et entendue hier soir à deux reprises, alors qu'on synthonisait Radio-Canada sans vraiment être à l'écoute. Dès les premières notes, on se sent interpelés, on se garroche dans le salon, on regarde les images de Dominic et on chante avec Isabelle!!!
alors le pôvre ti chou sest barré?...et a repris la clé des champs..? avantage pour lui alors...;)
bisous
ly
Comme je suis heureuse d'apprendre que le pauvre petit chou d'amour s'est comporté comme un ado qui se respecte ! :-)
Et quant à Genilou et notre histoire de chevreuil "on the run" (oui, même nos bêtes sont anglos, par ici ;)...), oui, elle a été témoin de toute la scène. Mais Dieu merci, les lieux ont été évacués avant que cette pauvre bête ait été abattue... :-(
@ Ly : Hé oui, une belle finale à la Walt Disney! ;o)
@ Rosie : Y a quand même des histoires qui finissent bien... mais pas toutes. Les chevreuils se méfient beaucoup moins de la « civilisation » que les orignaux et c'est bien dommage pour eux!
Quelle histoire !!
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