Je vous le dis d'entrée de jeu, c'est le dernier billet de cette « trilogie » sur les Iles de la Madeleine même si je ne sais pas encore au moment de vous écrire de quoi exactement je vais vous entretenir. Non pas que je n'ai plus rien à dire sur le sujet ni que je n'ai plus de photos à partager, bien au contraire, il me faut faire des choix déchirants dans ces moments que j'y ai vécus, dans mes enthousiasmes débordants, des rencontres exceptionnelles, mes coups de coeur émus, ces paysages... Un jour, il faut bien revenir chez soi, dans sa réalité, même si grâce à ce voyage au pays de tous les miens, ma vie s'est enrichie à tout jamais de quelque chose de précieux comme un trésor qui m'attendait là...
Photo 1 : La brise du soir se fait douce et caressante à la butte chez Mounette, avec vue sur la lagune de Hâvre-aux-Maisons, que Papa appelait la « Baie d'en d'dans ».
Photo 2 : À partir du sommet du cap qui a donné son nom à Cap-aux-Meules où il y a maintenant un grand escalier, je suis montée le coeur battant comme quand j'avais 15 ans, pour apercevoir dans la splendeur ensoleillée les diamants de la Baie de Plaisance et la merveilleuse, la mystérieuse Île d'Entrée que je n'ai pas encore pu découvrir de plus près, ce qui me place dans la situation suivante, comme disait mon frère : « T'as pas le choix, faudra que tu y retournes aux Iles! »
Photo 3 : En m'en allant ce jour-là à la plage de Gros-Cap, j'avais la tête ailleurs, comme recueillie, je pensais très fort à mon père. J'ai arrêté la voiture pour faire une marche sur la plage et qui c'est qui m'attendait là? Ce petit renardeau qui n'a pas eu peur de moi, que j'ai pu prendre en photo à deux reprises. Je ne savais même pas qu'il pouvait y avoir des renards aux Iles. Comment sont-ils arrivés là?
Photo 4 : Sur le bateau des Croisières de la Lagune, propriété de trois de mes cousins/cousines, on nous explique des choses fascinantes sur la faune, la flore, les fonds marins et l'environnement des Iles. Alain, celui de droite, est un grand communicateur, il partage ses connaissances et son expérience d'ancien pêcheur avec une telle passion... avant de remettre à la mer, chaque fois, le contenu de la cage.
Les pêcheurs de homards
Le homard des Iles est reconnu comme étant le meilleur, en tout cas, sa réputation n'est plus à faire de par le monde! C'est Fred à mon oncle Will, mon grand ami et presque frère, pêcheur lui-même, qui m'expliquait que cette vocation économique très importante là-bas est soumise à une réglementation très stricte de Pêches et Océans Canada. C'est au hâvre de pêche de Grande-Entrée que sont ancrés chaque soir la moitié des homardiers de l'ensemble de l'archipel, c'est là aussi que se capturent à l'aube de chaque jour la moitié des homards des Iles, pendant la courte saison, dans des cages très lourdes qu'on remonte des fonds rocheux pour récolter leur précieux contenu et qu'on retourne au fond de l'eau, après avoir remis de l'appât bien sûr, jusqu'au lendemain. Cette pêche s'étend sur neuf semaines, cette année du 5 mai au 3 juillet. Les homards de taille inférieure à celle réglementaire et les femelles oeuvées doivent être remis à la mer. Les prises totales atteignent annuellement environ 2,25 millions de kilogrammes.
Aux Iles, 325 permis sont autorisés depuis de nombreuses années. Pas un de plus, pas un de moins. Assez souvent, un homardier possède son propre bateau, qui vient avec son grément, son permis et tout ce qu'il faut pour faire rouler son entreprise. Très sensibles à la préservation de la ressource, tous s'entendent pour baisser chaque année le nombre des cages qu'ils mettent à l'eau, pour ne pas qu'il y ait de transition trop brutale entre les revenus générés d'une année à l'autre. Cette année, ils avaient droit à 290 cages chacun, l'an prochain, ce sera 287. On prévoit poursuivre à ce rythme jusqu'à atteindre 270 cages par homardier. J'ai eu l'occasion d'en rencontrer quelques-uns, des amis de Fred, qui discutaient au retour d'une grosse journée, ils ont leurs préoccupations, leur langage d'initiés, leurs courages, leurs difficultés, leur esprit d'équipe, d'entraide, et une science absolument précise et étonnante de la mer, des vents, des courants, des brumes, des vagues, des fonds marins, un respect sans limite pour la mer nourricière et parfois meurtrière, cette mer qui les berce mais qui peut aussi leur ravir leur santé et leur vie.
Par ordre d'importance, les pêches commerciales aux Iles sont le homard, le pétoncle, le crabe des neiges, les poissons (morue, plie, maquereau, hareng, sébaste, requin, éperlan) les coquillages (moules, coques, palourdes), c'est ce qu'on m'a donné comme informations.
Message aux touristes
Le tourisme représente aux Iles de la Madeleine la deuxième vocation économique en importance. L'archipel est situé au coeur du golfe Saint-Laurent, au Québec, plus exactement à 215 km de la péninsule gaspésienne, à 105 km de l'Île du Prince Edouard et à 95 km de l'île du Cap Breton, Nouvelle-Écosse. Certains sont étonnés mais contents de faire partie du Québec et les Iles, comme beaucoup de régions, sont en majorité peuplées d'indépendantistes farouches! L'ensemble forme un croissant allongé (en forme d'hameçon) sur une distance de 65 km orienté sud-ouest/nord-est. On y vit à l'heure de l'Atlantique (comme dans l'expression une heure plus tard dans les Maritimes) soit une heure de décalage avec le Québec continental. L'archipel des Iles de la Madeleine comprend une douzaine d'îles, dont six sont reliées entre elles par d'étroites dunes de sable. Plus de 300 km de plages...
La population des Iles se situe autour de 13 000 habitants. Durant l'été, haute saison touristique, ce nombre quadruple... Vous imaginez la pression qui est induite sur les infrastructures telles que l'eau potable, l'environnement, la gestion des déchets, etc. Les Madelinots nous donnent tout ce qu'ils ont, ils nous accueillent avec ce qu'ils ont de meilleur et de plus beau à nous offrir. Ils possèdent ces dons incroyables, l'accueil et la chaleur légendaires qui savent nous faire sentir chez nous chez eux. N'abusons pas de leur hospitalité.
J'ai vu l'hiver dernier un film de l'ONF intitulé « Le temps des Madelinots » qui décrit leur réalité à eux, ces insulaires qu'on envahit durant les mois d'été sans se soucier de ce qu'on peut leur imposer si on ne fait pas attention. Par exemple, prendre une douche de 15 minutes aux Iles, gaspiller l'eau, c'est priver quelqu'un d'autre d'eau potable pour une partie de la journée. Je conseille à tout le monde de voir ce film avant d'aller séjourner aux Iles pour être ensuite des visiteurs attentifs à nos hôtes, respectueux de leur réalité, ce serait la moindre des générosités qu'on pourrait avoir à leur égard. Ils sont tellement conscients de l'environnement qu'ils m'ont réconciliée avec le reste de notre société : eux, ça fait longtemps qu'ils recyclent et qu'ils compostent, c'est une question d'environnement et de survie très immédiate!
Message à Brigitte Bardot, Paul Watson, Paul McCartney et son ex
Les valeurs qui m'ont été inculquées par mes parents, ma famille, je les ai retrouvées intactes et toujours bien vivantes aux Iles, au pays de tous les miens. Par exemple, ma grand-mère a habité avec nous autres lorsqu'elle a cassé maison au décès de mon grand-père. Dans le quartier, nous étions les seuls à vivre ainsi. Notre Grand-Maman a été une vraie bénédiction dans nos vies, à mes frères et à moi, et nous avons développé avec elle des liens si forts qu'ils ont survécu même à sa mort. Aux Iles, on s'occupe de nos vieux, on les chouchoute, on les chérit, on fait tout pour leur agrémenter la vie et on les entoure de tendresse. C'est une manière d'être et d'aimer que je ne retrouve plus ailleurs. J'ai vu comment on traitait là-bas ma tante Irma, Adèle et tous les autres vieux qu'on ne se gêne pas d'appeler des vieux, parce qu'il s'agit d'un titre de noblesse bien mérité qui signifie amour et attachement, qui donne droit à tous les égards. Les enfants, c'est pareil, on les amène partout, on les considère, on met à leur disposition tout ce qu'il y a de plus merveilleux et de plus constructif, ça se voit dans des milliers de petits gestes quotidiens. Et ça m'émeut que ça existe encore.
D'un autre côté, j'ignore pourquoi, les extrémistes de Green Peace et toutes les Brigitte Bardot de ce monde se sont acharnés et ont propagé la rumeur à la grandeur de la planète que les chasseurs de loups marins madelinots étaient des êtres sanguinaires au coeur durci qui tiraient des avantages onéreux à tuer des pauvres petits bébés phoques aux yeux larmoyants, avec des images spectaculaires montrant du sang rouge vif sur la banquise immaculée. Foutaise, c'est de la grande mise en scène, comme savent en faire les gens du show business.
On ne tue jamais un bébé phoque. Par contre, les phoques (loups marins) se ramassent par centaines de milliers dans cette partie du golfe à la fonte des glaces. Chacun d'eux consomme au moins 12 livres de poisson par jour (principalement de la morue). Pour les chasseurs de loups marins (dont les membres de l'équipage de l'Acadien II qui a sombré ce printemps) cette activité pratiquée dans les règles de l'art est une tradition de longue date, nécessaire, strictement réglementée, qui peut amener quelques petits dollars mais surtout qui aide à protéger la ressource principale, le poisson de fonds. Comme beaucoup d'autres, je suis outrée des mensonges éhontés qu'on colporte à grands renforts de documentaires biaisés et « stagés » d'un bout à l'autre, des nouvelles sensationnalistes qu'on diffuse partout où l'on veut voir vieillir en direct la Bardot, quitte pour cela à se taper ses élucubrations hystériques, qui s'ajoutent à des pages complètes qu'on achète dans les grands magazines américains sans rien comprendre du point de vue des scientifiques, des biologistes et des Madelinots.
Alors, quand les Brigitte Bardot, Paul Watson, Paul McCartney et son ex auront démontré qu'ils ont un minimum de respect pour les humains, les vieux, les enfants et les destinées de la race humaine, là et seulement là, ils pourront se payer des gros hélicoptères, des bateaux, des caméramen et des équipes de tournage pour venir faire la leçon aux Madelinots et les faire passer pour des êtres sans scrupules. Point.
L'histoire des Iles, celle des Acadiens
Parce que j'aime l'histoire et qu'au fil des années, j'ai fouillé les généalogies de mes parents, de mes quatre grands-parents, tous originaires de Hâvre-aux-Maisons, j'ai trouvé des histoires incroyables, invraisemblables, qui sont arrivées à mes ancêtres qui se sont toujours suivis, depuis 1604, partis du Poitou en France pour aller en Acadie, à Beaubassin et à Louisbourg, avant même que Champlain fonde Québec. Les histoires de l'Acadie, comme celles de la Nouvelle-France ont eu des développements différents mais parallèles.
Ils étaient pêcheurs bien avant de s'établir de ce côté-ci de l'Atlantique. Ils venaient tendre leurs filets au large des côtes de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve et des Iles de la Madeleine. Ils cultivaient la terre aussi, les aboîteaux étant les symboles de leur esprit inventif et de leurs connaissances en agriculture. Les autochtones Micmacs étaient leurs alliés, leurs amis, chacun faisant profiter l'autre de ce qu'il savait de la Terre et de la Mer, de la Vie tout simplement.
Puis les Anglais sont arrivés. Le drame s'est joué à l'église de Grand Pré, entre autres. Ces Acadiens étaient d'une nation fière et pacifique. Ils n'ont pas voulu prêter serment d'allégeance à l'Angleterre, le roi de France les a abandonnés aussi, ils n'étaient que des Acadiens. En 1755, on les a déportés, déchirant les couples, séparant les familles, tuant et violant les insoumis, hommes, femmes et enfants, s'appropriant et brûlant leurs biens, les maisons, le bétail, les embarcations. L'histoire du Canada en a traité un peu mais pas assez à mon goût. Aujourd'hui, la diaspora acadienne est partout présente dans le monde et parmi tous les descendants, certains se cherchent encore, leur destin reste marqué par ce drame de la Déportation, ce que ma grand-mère appelait Le Grand Dérangement. Quand je vois l'extraordinaire émotion qu'on a toujours à se retrouver, dans nos ressemblances, nos parentés, nos accents et nos musiques, je ne peux m'empêcher de penser que ça doit venir de ce qu'on a vécu comme peuple, de ce qu'on transporte d'eau salée dans nos veines à se chercher de la famille depuis Le Grand Dérangement.
Mes ancêtres ont donc été déportés. En Angleterre, en Louisianne, en France, alors que quelques-uns se sont enfuis avec l'aide des Micmacs pour gagner le Québec. Je les retrouve, mes quatre familles, aux îles Saint-Pierre et Miquelon en 1790, alors que mon ancêtre Turbide épouse la veuve d'un de mes trois ancêtres Poirier, cette femme s'appelle Anne Boudreau, dame veuve Jean Poirier, et elle figure dans deux de mes quatre arbres généalogiques, j'ai le certificat de mariage du Ministère d'état aux affaires culturelles, direction des archives de France, section outre-mer, des îles Saint-Pierre et Miquelon, pour le prouver.
Peu après, en 1793, suite à la Révolution française, des familles acadiennes de Saint-Pierre et Miquelon, sous la gouverne de l'abbé Jean-Baptiste Alain, viennent s'établir aux Iles de la Madeleine. C'est avec eux que commence la véritable colonisation des Iles. Tous mes ancêtres étaient du nombre de ce contingent des pionniers des Iles, arrivés avec l'abbé Alain. Ils se sont établis depuis ce temps toujours à Hâvre-aux-Maisons, avec quelques exceptions à Hâvre Aubert.
Au fil du temps, la vie difficile des insulaires a amené plusieurs contingents à quitter leurs chères îles pour aller s'établir ailleurs, trouver du travail et assurer leur subsistance. Ils vont ainsi fonder plusieurs villages sur la Côte Nord dont Blanc-Sablon (1854) Hâvre-Saint-Pierre, Natashquan (1855) et Sept-Iles (1872). Un autre contingent partira plus tard pour fonder Lac-au-Saumon en Gaspésie, mon père a de la famille dans ce groupe-là. Vers 1930, on partira encore un gros contingent pour aller s'établir dans la région de Jonquière, au Saguenay Lac St-Jean et la dernière grande mouvance, le dernier contingent, celui qui n'est pas documenté, celui dont l'histoire reste encore à écrire, comprenait de nombreuses familles de Hâvre-aux-Maisons, dont mes quatre grands-parents venus s'établir en Abitibi, en 1941 à l'Ile Nepawa pour mon père, en 1942, à Roquemaure, pour ma mère. Ça vous explique l'inscription qui figure depuis toujours dans le haut de mon blogue...
Un hameçon ancré au large de mon coeur
Vous voyez bien que je ne sais plus comment terminer ce billet, cet adieu à mes îles, celles que m'ont légué mes chers disparus qui m'ont accompagnée dans ces paysages jusqu'à me faire pleurer de joie à certains moments. J'ai la certitude et la conviction que je devrai y retourner encore, des gens que j'aime et qui m'aiment m'y attendent avec leurs charmes, leurs histoires, qui sont les miennes, leur parlure et leur musique, et je n'ai pas encore tout vu, tout vécu de ce que j'avais à y vivre.
Alors, pour revenir sur terre en douceur, je laisserai la parole à Sylvain Rivière, un Madelinot d'adoption, écrivain de talent que j'ai rencontré en 2002 mais dont je viens de découvrir les derniers ouvrages :
C'est un paradis échoué
Entre Bretagne et Acadie
Un archipel dégolfé
Au beau mitan du jour d'ici
C'est un hameçon sur la carte
Ancré au large de mon coeur
Un tout petit point sur la mappe
Qui m'attend à demain d'ailleurs
Elles sont marquises et souveraines
Ces îles d'or de ma chanson
Ces îles-de-la-Madeleine
Filles de buttes et de sillons
C'est un chapelet d'îlots frileux
Qui fait la vie dure aux agrès
Quand l'été se fait généreux
Que l'aube cale ses filets
C'est un pays où la parlure
Sait tenir le langage qu'il faut
Quand la nuit parle d'aventures
Dedans les yeux des matelots
Elles sont marquises et souveraines
Ces îles d'or de ma chanson
Ces Îles-de-la-Madeleine
Filles de buttes et de sillons
C'est familles, arrivées, partances
C'est lui que je porte en ma voix
C'est corps et âmes autant qu'errances
Vaillance, jargon et patois
C'est un frisson qui me nourrit
De sa rime parfois faraude
C'est mon pays, c'est ma chanson
Que je vous chante en moi qui rôde
45 commentaires:
Je me reprends...
Chère Zoreilles,
Je prends souvent deux ou trois visites pour tout lire, mais là, c'est tout d'une traite. C'est si fluide, une belle vague de la mer et si rempli de sagesse, autour d'une butte de colère.
Tu le sais, je crois, je suis végétarienne. Comme les autres de mon espèce, le gout de la viande est génétique et a longtemps servi à notre espèce à se nourrir, se fabriquer et même, dit-on, à faire grossir la taille du cerveau.
C'est par principe et parce qu'il y a moyen, de nos jours de faire autrement, que je me refuse à manger de la viande. Peut-être deux ou trois fois dans l'année, une conserve de saumon ou de thon dans l'eau...
Il y a la manière dont on traite nos gens, mais aussi celle dont on traite les animaux et l'environnement en général, pour moi, qui est importante. Je ne me considère pas au-dessus, reine et maitresse de la nature, mise à ma disposition comme un buffet ou un comptoir de produits à consommer. Je fais partie intégrante de la nature. J'aime donc quand tu parles de respect.
Je ne saurais me prononcer sur ta colère, mais ce que je sais, c'est que la manière dont le bétail d'élevage est traité presque tout le temps, m'horripile. Je trouve dégradant pour un peuple de traiter ainsi ses animaux, qui on souvent peine à bouger ou se marchent les uns sur les autres. Il faut voir comment la volaille, notamment, est traitée, les oiseaux empilés les uns sur les autres. ne dit-on pas « comme du bétail ».
Alors en plus d'être de plus en plus mauvaise au gout et pour la santé, l'habitude de consommer de cette sorte de viande devrait être poison pour notre conscience et notre é(las)thique. C'est drôle comme nos lunettes sont épaisses (dans les deux sens) quand ça fait notre affaire. Je me demande si ces gens que tu nommes sont végétariens ou si, à tout le moins, ils consomment des animaux qui ont eu une certaine qualité de vie. Chez certains éleveurs, cela redevient important. Nonobstant cela, je préfère de beaucoup euh... je dirais... ne pas manger mes amis (ce n'est pas de moi). Parce que certains autres animaux ne peuvent, eux, se passer de viande. Mes chats, par exemple.
Pour toute la vague (ça, c'était au sujet de la butte), je ne peux que te remercier mille fois de m'apprendre tant de notre Québec. Mieux qu'un livre froid d'histoire et de géographie et pourtant pas sur un ton pleurnichard ou émotif.
Je l'ai tout lu, mais je pense que je vais quand même venir le relire tellement les informations y foisonnent et tellement l'écriture coule de ta sagesse et de tout toi.
Zed ¦)
Zoreilles, ma douce et tendre poétesse,
Tout comme Zed, je me suis imbibée de ton texte et de tes superbes photos d'un seul coup et je reviendrai relire ce troisième tome à maintes reprises, puisque tes écrits sont comme un baume pour l'âme et un plaisir pour les sens.
En passant, je suis également végétarienne (encore comme Zed, décidément ! ;), bien que mais je consomme du poisson de temps à autre...
Je reçois ton billet comme un cadeau ....je te remercie d'écrire si généreusement notre histoire.
Joce xx
@ Zed : Je suis ravie que tu aies aimé ces petits bouts d'histoires des régions « extrêmes » du Québec, que je parle de l'Abitibi-Témiscamingue ou des Iles de la Madeleine qui sont si loin et à l'opposé sur une carte géographique mais si proches dans mon coeur. Je n'arrête pas de le dire, c'est si beau et si grand, le Québec! Je ne suis pas végétarienne mais je n'aime pas beaucoup la viande, en tout cas, pas celle qui provient des gros élevages qui ne sont plus... « à échelle humaine », ce que tu décris très bien. Pour notre santé, les scientifiques se tuent à nous le dire, (!) il est préférable de consommer des sources de protéines variées, le plus près possible de la nature. C'est peut-être sous les mots « nature » et « respect » qu'on se rejoint le plus, toi et moi.
@ Rosie : Si tu consommes du poisson de temps en temps, achète celui des Iles, c'est le meilleur! T'es vraiment chouette, Rosie...
@ Jocelyn : Ah, mon frère, c'est ton commentaire qui est un vrai cadeau. Ça me touche beaucoup que tu penses ça. T'as vu, je t'ai pris au sérieux quand tu m'as dit l'autre jour qu'il faudrait que j'y retourne? Comme ils disent aux Iles, « ça va me faire une déblâme » pour y retourner!
De retour de la Gaspésie, je "tombe" sur ce texte magnifique qui parle de Lac-au saumon... J'étais à quelques kilomètres de là. C'est un endroit que je connais bien pour y être allé à de nombreuses reprises...
Ainsi, ton aïeul devait être Pierre-Olivier Turbide qui, je crois, a fondé la première école ou quelque chose du genre. L'endroit est situé "l'autre côté de la track" qui sépare vraiment le village de Lac-au-saumon de la route 132. Il n'y a que deux endroits où il est possible de traverser la "track" et de se retrouver, ainsi, à proximité du lac et du village.
C'est beau et aussi plein de légendes...
J'aime tes textes et j'en lirais trois ou quatre par jour! ;-)
Tu n'es pas à court d'inspiration, Zoreilles!
J'ai jeté un coup d'oeil rapide. Je me prépare à sortir. Mais je vais revenir pour accorder au texte toute l'attention qu'il mérite.
Tes textes sont riches, Zoreilles. Je me souviens t'avoir entendu parler de la réaction d'auteurs de Salons de livre qui te demandaient si tu écrivais. Entendre que tu écrivais dans un blogue provoquait une réaction qu'on peut facilement comprendre.
Mais, je crois que tu as le talent et la matière pour un très grand succès de librairie. Tu as tout pour toi. Tes racines sont de plus un atout précieux. Elles sont pleine d'histoires, de leçons de vie, des germes de valeurs enviables.
J'aimerais bien dire que je suis un Acadien qui vient des Iles de la Madeleine et vit au pays de Richard Desjardins. En passant, Gaële a la même agente que lui et donne des premières partie de son spectacle dans certaines ville.
Bravo pour ce que tu es, Zoreilles. Et merci de nous faire partager aussi habilement ton petit monde sympathique.
Soisig a raison. Tes écrits sont meilleurs qu'un livre d'histoire. Ils pourraient un jour réhabiliter cette réputation. Photos en prime, comme pour le livre Le pays dans le pays.
C'est un vrai roman ce matin, j'en suis toute retournée. J'ai l'impression d'avoir fait ce beau voyage et peut-être que j'en ai appris plus que si j'y étais allée vraiment. C'est toujours enrageant d'entendre critiquer des personnes qui ne connaissent rien de la vie sur les Îles. Et le poème à la fin c'est une pure merveille. Merci pour ce beau cadeau aujourd'hui.
Je suis revenu cette fois en prenant mon temps pour mieux savourer ce récit.
Quelle belle histoire! Il est facile de comprendre ta fierté et ton enthousiasme. Tout ça n'a rien de banal et je ne vois pourquoi tu devrait t'arrêter. C'est un peu comme si tu nous avais permis de rencontrer ces gens si vrais, si sympathiques. De vrais personnages plus grand que nature.
Je suis passé par toute une gamme d'émotions. Et beaucoup de questions. Comment se fait-il que les Acadiens soient de nos jours plus près du Canada ("anglais")que du Québec ? J'ai toujours eu l'impression, peut-être à tord, qu'il y avait plus de rivalités que de solidarité entre l'Acadie et le Québec. Il y rarement d'alliances stratégiques.
L'érosion des rives des Iles est-elle exagérée? Les Madelinots sont inquiêts?
Quant à Brigite Bardot et Cie, j'aurais beaucoup à dire. Ils font partie, à mon avis, d'une catégorie de bien pensants qui ne font jamais les bonnes guerres. Et je me demande toujours à qui profitent leurs guerres.
Quand je regarde le téléjournal et les Grands reportages, je trouve qu'il y a des situations très scandaleuses qui mériteraient des levés massifs de boucliers. Mais il n'en est rien. Ça demeure au niveau du spectacle.
@ Esperanza : Allo, t'es revenu? Là, c'est toi qui m'en apprend sur ce coin de pays (Lac-au-Saumon) que je ne connais pas encore et sur ma parenté (de loin). J'ignore qui ils sont et les prénoms qu'ils portent, ce Pierre-Olivier devait être parent avec nous, je suppose, je sais que Papa nous parlait souvent de sa tante Ernestine. Merci pour ta visite, Esperanza!
@ Jacks : Ces auteurs sont des amis(es) et leurs réactions face aux blogues est représentative de l'ensemble du monde. Je ne le dis même plus d'ailleurs et je continue de penser que c'est la diffusion qui me convient sur mesure parce qu'elle me permet d'échanger, de communiquer vraiment avec ceux et celles qui me lisent. Et parfois même de m'en faire des amis(es)!
@ Solange : Moi, c'est pareil, les critiqueux, ils m'enragent un peu parce que souvent, ils ne sont pas capables d'être à l'écoute des autres, de leurs réalités. Ils jugent sans connaître. Ils se privent de tellement de choses, de belles rencontres surtout. Toi aussi, tu as aimé ces mots de Sylvain Rivière? J'avais mis des notocollants à chaque page que j'aimais et à la fin, il y en avait partout, partout. J'ai rapporté trois bouquins de lui et celui que je viens de finir de lire, qui est plein de notocollants, c'est « Chanter sans en avoir l'air » aux éditions Humanitas. Chaque texte est un tableau, pour toi qui aimes peindre, ce serait une belle lecture d'été...
@ Jacks : Ah oui, des personnages plus grands que nature, c'est sûr. C'est rien ça, je ne vous ai pas parlé de ma tante Irma qui a eu 19 enfants, et qui, à 85 ans, continue de semer, de donner, de rayonner, de voir du bonheur dans tout. On ne pouvait plus se lâcher, elle et moi! Et Michel, son violon qui s'envole avec lui, et Fred à mon oncle Will, pêcheur de homard, jadis mineur en Abitibi, travailleur de la forêt sur la Côte Nord, globe trotter et merveilleux curieux, amoureux du monde. Aldège et Jeannette, mes anciens voisins du temps de Matagami, qui passent tous les étés aux Iles, se sont construits la plus originale baraque du monde entier... Hilaire, mon cousin, capitaine de bateau, grand et costaud, et si sensible, le sourire aux dents si blanches, le visage buriné par les vents, on a tellement ri et presque pleuré ensemble, à se raconter nos histoires qui s'emboîtaient et se complétaient comme les morceaux d'un puzzle qu'on a fait ensemble, on a chanté aussi, il voulait absolument que j'aille voir sa mère, et j'ai rencontré sa famille, j'ai tout compris... Ah, il y a Jocelyne, on s'est retrouvées, ce fut magique et instantané, comme à nos 15 ans, elle n'est pas écriveuse qu'elle dit mais elle m'a toujours aimée depuis ce temps-là, les yeux pleins d'eau, sacrée Jocelyne, je m'ennuie d'elle et de ses chantonnages, de sa parlure, nos fous rires à propos de tout et de rien... et nos yeux pleins d'eau! C'est la fille la plus drôle au monde, la plus aimante aussi. Et Roberte. Et Stanis, un vrai conteur, comme Fred Pellerin, il a une tronche si attachante, une gueule de cinéma, il a connu tous mes grands-parents, mon père, ma mère, même mes grands-grands-pères et surtout Nérée à Minique, le héros local de Hâvre-aux-Maisons. C'est plein de héros et d'héroïnes, là-bas comme ici, il suffit d'ouvrir l'oeil.
Quant à tes questions, elles demandent des réponses plus longues, peut-être que finalement, j'aborderai ces sujets dans un autre billet mais ce sera à cause de toi, ce n'est pas de ma faute, je n'y serai pour rien! Juste pour ton 3e paragraphe, j'ai plein de réponses et ton impression est la même que beaucoup de Québécois. N'oublions pas que nos informations proviennent du Québec, que nous n'avons qu'une version de l'histoire et que la plaque tournante des médias des provinces de l'Est, c'est Montréal... C'est complexe, très complexe.
L'érosion des rives et l'inquiétude des Madelinots n'est pas exagérée du tout, c'est une menace constante. Ils font beaucoup d'enrochement, de travaux de toutes sortes mais comme me disait Fred à mon oncle Will, la mer vient à bout de tout, tout, tout.
Brigitte Bardot et cie... tout ce battage médiatique autour de quelques phoques, moi aussi je me demande à qui ça sert, tout ça, qui profiterait de l'interdiction de cette chasse réglementée, de la trop grande prolifération des phoques, qui finance tout ce battage médiatique?
Zoreilles,
comme toujours tes textes viennent me chercher, et tes photos aussi, spécialement celle du petit renard. Comme Zed, j'aime absolument tous les animaux, et tu as eu de la chance je crois, de capter ce moment fugitif.
Mais ce qui me touche le plus, toujours, ce sont tes mots et ta manière de raconter. Tu nous emmènes ailleurs, et on a juste envie de te suivre, peu importe où tu vas.
L'histoire de la déportation des Acadiens, j'ai lu plusieurs livres sur le sujet ( car j'aime l'histoire en général ), la plupart romancés mais certains m'ont laissé un goût de cendre et de désolation.
Ton récit est particulièrement touchant car, te connaissant virtuellement, on a l'impression de l'entendre de la bouche d'une amie, ce qui rend l'oreille (virtuelle) plus attentive. L'histoire humaine est faite de tant de souffrances, la plupart aujourd'hui oubliées. Nous sommes tellement éphémères !
Tu as une belle famille Zoreilles, et je sais que tu n'aurais pas publié de photos sans autorisation. Je comprends tout à fait que ton coeur soit resté un peu aux Iles. Il n'y a rien de tel que se savoir apprécié/é, et bienvenue, enveloppé/é de tendresse. Dur dur de repartir !
Je ne suis pas végétarienne, mais je l'ai été durant deux ans, après avoir vu des reportages horrifiques à propos des animaux élevés "en batteries". Je mange du poisson, du poulet, de temps à autres mais n'aime pas la viande rouge. Je mangerais des pâtes aux tomates tous les jours ! Je ne critique rien, ni personne, mais comme Zed je crois que le respect des humains passe aussi par le respect de la vie animale. L'un ne va pas sans l'autre.
Pour finir, le documentaire que tu mentionnes, je l'ai emprunté à la bibliothèque il y a quelques mois, par curiosité. Du moins je crois que c'est le même, tourné principalement en hiver (magnifique !), et j'ai tellement aimé cet accent, à nul autre pareil.
J'espère que les touristes respectent les Madelinots, et les contraintes (pas de douches qui durent 20 minutes)dûes à l'isolation. Qui sait combien de temps ce petit paradis pourra accueillir autant de visiteurs !
Et, le plus beau c'est qu'au retour tu as de nouveau été entourée de ta famille, de gens qui t'aiment. Un beau cadeau de la vie !
Désolée pour le long commentaire, j'avais besoin de dire tout ça !
Lise xx
Ici le Normand à Solange.
En lisant votre « trilogie » sur les Îles de la Madeleine, j’ai ressenti un grand vertige. Ce foisonnement touffu de réminiscences de votre enfance, de poésie, de grand vent du large, de mer, de sable, d’échoueries, d’eau salée dans les veines, de gens du pays et de parlure… je l’ai éprouvé comme un feu, dans ma chair et dans mon cœur, grâce à vous.
Ce peuple dont vous êtes issue et dont vous êtes si fière, vous le portez dans toutes les fibres de votre être. Ces gens de paroles, de sentiments ardents, d’attachements indéfectibles, vous nous les faites aimer par delà les distances, les âges et le temps.
Que vous avez une belle âme, chère Zoreilles ! Que vous êtes belle ! Oui, que vous êtes belle ! Je vais vous dire quelque chose que vous allez trouver gros, mais je vous le dis quand même : vous me réconciliez avec le genre humain.
Votre blogue est un bijou, un trésor. J’y reviendrai, j’y reviendrai.
Je vous lirai toujours, toujours.
Normand
@ Zed,
je sais de qui est la citation "je ne mange pas mes amis", et je ne l'ai jamais oubliée. Une très belle phrase !
De mes deux années de végétarismes, j'ai gardé l'habitude de boire du "lait" de soja ( je n'aime plus celui de vaches ), mais je suis incapable de me passer de fromage, ou de yogourt.
Pour le reste, je t'admire car je crois que tu es végétalienne, ce qui est encore plus absolu. J'en serais incapable !
Zoreilles,
je viens de re-relire ton texte, et mon commentaire. Si j'ai écrit quoi que ce soit d'offensant, c'est dû à mon ignorance, et j'en suis désolée...
Bonne journée belle toi !!!
Lu devant la mer, tandis que le soleil doucement émerge, ton billet m'a mis un arc-en-ciel d'émotions au coeur ...
@ Lise : Ne t'inquiète pas de la longueur de ton commentaire, il est juste proportionnel à mes billets! Et maintenant, je ne m'en excuse plus! Je n'écris pas si souvent de billets, un par semaine environ, mais je ne m'oblige plus à aucune contrainte d'espace ou de temps (je le fais tellement dans mon travail qu'ici, je m'éclate) et j'assume à 100 % que j'ai toujours tellement de misère à me résumer, j'encourage tout le monde à faire comme moi, on se sentira tout à fait libre ici... Je suis sensible mais pas susceptible du tout, Lise, alors, n'aie aucune crainte non plus de m'offusquer, jamais, jamais! Tu as vu Le temps des Madelinots? Oui, c'est tourné l'hiver et ça ne fait pas la promo de la destination touristique comme telle, c'est pourquoi ce film s'intitule ainsi. C'est « leur temps à eux », leur point de vue à eux, celui qu'on n'entend jamais, sans doute parce qu'on n'écoute pas assez... On y apprend entre autre qu'ils ne peuvent plus se payer de maison chez eux, les jeunes ne peuvent plus acheter la propriété de leurs vieux parents, ce sont les « étranges » qui se les paient, ça pourrait finir par dénaturer les Iles à la longue... Ils se battent contre des gros promoteurs qui veulent y construire des condos, etc. Jusqu'à maintenant, ils résistent, il n'y a aucun Wal-Mart, aucun McDo aux Iles mais ce sont des batailles épiques qui se mènent dans l'ombre, loin des touristes ou des caméras. Déjà, les Madelinots trouvent que rien n'est plus comme avant même si, moi, j'ai constaté qu'ils avaient gardé l'essentiel de leurs particularités, il faut admettre que je n'ai pas fait un voyage de touriste, je suis consciente de ma chance.
@ Normand : Ce sont ces mots-là que je cherchais, vous me les offrez sur un plateau d'argent : « un grand vertige... un foisonnement... comme un feu dans ma chair et dans mon coeur » alors, c'est que j'ai su vous partager ces sentiments et ces émotions que je ressentais avec une telle force. Merci d'avoir si bien compris. Et pour le reste de votre commentaire, ce sont des mots d'amour d'âme à âme qui m'ont touchée... autant que le pays de tous les miens, ce qui n'est pas peu dire. Je ne peux vous dire autrement... Merci Normand.
@ En direct des îles : Tout un bonheur pour moi, que tu me lises devant la mer alors que le soleil se lève... Le plus beau décor possible. Ton arc-en-ciel, il est dans mon coeur en ce moment!
Oui on se sent tout à fait libre chez-toi, et il est impossible de ne pas y revenir. J'ai tellement aimé le commentaire de " Normand à Solange ". son émotion était presque palpable, et c'est toujours ce que je ressens ici. On t'aime Zoreilles, si tant tellement beaucoup, et tu mérites de te le faire dire et redire, même si tu as du mal à accepter les compliments !
"C'est un chapelet d'îlots frileux
Qui fait la vie dure aux agrès
Quand l'été se fait généreux
Que l'aube cale ses filets
C'est un pays où la parlure
Sait tenir le langage qu'il faut
Quand la nuit parle d'aventures
Dedans les yeux des matelots"
Tu sais, tous les marins et les immigrants de toutes les côtes du monde doivent se reconnaître dans ces paroles qui parlent en même temps de traditions, d'errance et d'appartenance...
Tu nous ramènes aux épopées légendaires, aux grandes tragédies humaines: tu es vraie sirène qui nous entraine dans ton sillage ma belle Zoreilles...
L'empreinte que les tiens ont laissée, tant dans ton coeur que dans ton corps transparaît toujours dans tes propos et nous incitent à la réflexion.
Merci d'être ce que tu es, merci d'être toujours toi!
@ Lise : Comprends-tu que je n'aie pas le goût ou l'ambition de publier, de me faire éditer? Jamais je ne pourrais recevoir autant à la suite de la publication d'un bouquin, échanger si simplement, si joliment, si librement...
@ Soisig : J'aurais cru que tu aurais été accrochée par le début... « C'est un paradis échoué/Entre Bretagne et Acadie/ Un archipel dégolfé... » connaissant tes origines et ton attachement au pays de tous les tiens. Tu as raison, ces sentiments sont sûrement universels chez les insulaires, ceux qui vivent près des côtes, ceux que la mer a bercés, nourris, accompagnés et façonnés. Les épopées légendaires... Les Acadiens, comme d'autres peuples sans pays ni frontières mais avec une forte identité qu'on n'a jamais pu leur enlever, ont su rester debout, pacifiques, libres et fiers, attachés à leurs traditions, leurs valeurs, leurs convictions, leur langue et leur culture. Après plus de 250 ans, ils ne sont toujours pas assimilés à cette mer d'anglophones qui les submerge mais ne les a pas noyés, sauf peut-être en Louisianne. Au Québec, aurions-nous la force de résister aussi longtemps? Il faudrait d'abord être fiers et conscients de qui nous sommes, d'où nous venons et vers où nous voulons aller, comme peuple, même sans pays ni frontières mais avec une forte identité...
Oui j'ai accroché à ces beaux mots du début mais c'est surtout leur fierté, la force de caractère et le courage inébranlable dont ils font preuve dans leur vie tout à la fois rude et empreinte de poésie qui me les rend si proches.
Cette ascendance que nous avons fait de nous ce que nous sommes... Et j'ai les même craintes que toi sur notre avenir... Heureusemeent, nos enfants aussi sont aussi porteurs de nos espoirs, n'est-ce pas? Mais ceux des autres... Espérons...
Bonsoir, un petit mot pour te dire mon enthousiasme et mon émotion...
Il est 23 h 30 et je reviens du merveilleux spectacle "LE Paradis du Nord"... C'est ma 2e année. L'an dernier,n je n'ai pu y assister car je voguais sous d'autres cieux, hihihi!
Quelle belle leçon d'histoire de l'Abitibi-Témiscamingue à faire voir et entendre aux enfants...
Leur rappeler d'où ils viennent: tout y passe, les premières nations, les curés, les bonnes soeurs, les gardes malades, les colons, les mineurs...
Et quels beaux moments de vie pour nos aînés. Ma mère (89 ans) en était toute remuée. Un voyage émouvant dans le temps, dans ce qui nous a façonné... Je sais que tu comprends ce que je ressens!
Il faut le recommander à tous ceux qui viennent en Abitibi, c'est notre histoire qui se déroule devant nos yeux émerveillés... Ne manquez pas ça!
@ Soisig : Tu dis « nos enfants sont aussi porteurs de nos espoirs », tu boucles la boucle de tout ce que je ressens quand j'assiste à ces histoires racontées dans des productions comme Le Paradis du Nord, que j'ai déjà vu et qui m'avait fait le même effet qu'à toi, qu'à ta mère. C'est notre histoire qui défile sous nos yeux, elle prend vie et s'illustre dans ces innombrables personnages qui viennent la raconter avec coeur, donnant leur temps, leur talent, leur implication presque toujours bénévole.
La Fabuleuse raconte l'histoire de la région du Saguenay Lac St-Jean. Je n'y ai pas assisté mais j'en ai beaucoup entendu parler.
Aux Iles, j'ai vu « Mes îles, mon pays », et comme cette histoire était aussi la mienne, j'ai eu les yeux embués de peine et de rage dans les scènes déchirantes de la Déportation, aussi quand plus tard, avec l'abbé Alain, les Madelinots revenaient de leur exil pour s'établir aux Iles, leurs espoirs, leur sens de l'entraide, quand les Anglais sous la gouverne du seigneur Coffin et ses intendants leur ont tout pris à nouveau, les exploitant, les méprisant, etc. Et eux qui résistaient pacifiquement, dignement, avec tout ce qu'ils étaient, tout ce qu'ils croyaient. Fervents catholiques, c'est autour de leurs prêtres qui leur tenaient lieu d'ami, d'avocat, de défenseur et de leader politique que leur résistance, leur résilience pouvait se concerter et mieux agir. Aux Iles, les églises sont encore pleines aujourd'hui, ça chante, ça prie ensemble, ça s'entraide, on y sent l'esprit de communauté. Pour une fois, je suis allée à la messe, à Hâvre-aux-Maisons, le matin de mon départ. J'y ai reçu une grande vague d'amour encore une fois.
Toutes les régions ont leur saga légendaire, leur épopée et nos gens du temps de l'enpremier étaient tous des héros, des héroïnes. Aujourd'hui encore, quand je regarde autour de moi, mes héros, mes héroïnes sont des gens qui ne feront jamais l'histoire, dont on n'écrira pas les noms dans des livres mais ce sont ceux et celles qui assureront bien discrètement que nous gardions vivantes nos traditions, notre culture, notre langue... Mine de rien... Notre pays...
Quand j'étais écrivain public, qu'on me demandait d'écrire un texte hommage à quelqu'un dont on soulignait le travail, l'apport, l'implication ou simplement l'anniversaire, je me sentais parfois investie d'une mission d'amener au soleil cette personne qui avait toujours agi dans l'ombre.
Crois-tu que je pourrais me procurer les livres de Sylvain Rivière à Montréal? Et pourrais-tu me dire les titres des livres et le nom de l'éditeur? Merci.
Zoreilles,
Tu as de la misère à accepter les compliments? Au risque de te causer du trouble, voici une citation qui te va à merveille:
Quand on possède le goût des gens exceptionnels, on finit toujours par en rencontrer partout.
[Pierre Mac Orlan]
Bonjour Zoreilles,
Comment aimes-tu mon nouveau look?
Pris le temps de lire 2 fois avant de laisser un commentaire à une guide touristique, historienne, politicienne (dans le bon sens ;-)) mais surtout une grande voyageuse sensible aux territoires et aux habitants qu'elle visite. En plus une excellente conteuse. Et puis un poème de Sylvain Rivières en conclusion....
@ Solange : Tu peux te procurer les livres de Sylvain Rivière dans n'importe quelle librairie mais parfois il faut commander. Dans les bibliothèques, tu pourrais sûrement les emprunter, Sylvain Rivière est un auteur très prolifique. Voici celui qui m'a littéralement subjuguée : Chanter sans en avoir l'air, Sylvain Rivière, aux éditions Humanitas. Celui duquel j'ai tiré l'extrait à la fin de mon billet, Filles de buttes et de sillons, Aquarelles de Arthure, Textes de Sylvain Rivière, aux éditions du Flâneur. Pour ceux qui aiment aussi la photographie : Têtes de violon, 64 violoneux des Iles de la Madeleine, Photos de Maude Jomphe, Textes de Sylvain Rivière. Les palabres de Procule à Désiré, Sylvain Rivière, aux éditions Humanitas. Ce dernier, je ne le conseille pas à tout le monde, il faut avoir l'oreille faite à l'accent madelinot. Mais quand on regarde la page « Du même auteur », on peut voir une foule de titres des ouvrages publiés par Sylvain Rivière. Je le répète, c'est un poète, écrivain, romancier, auteur de chansons, de pièces de théâtre et de monologues, journaliste et dramaturge. Il cumule les honneurs et les prix, dont celui de France-Acadie pour son roman « La belle embarquée » et il est traduit en plusieurs langues. Il a un talent indéniable mais il est d'une telle humilité, d'une grande simplicité, comme le sont tous les grands!
@ Jacks : Voilà bien un compliment que j'accepte volontiers... Oui, j'ai le goût des gens exceptionnels, voilà pourquoi je suis entourée de ces gens-là! Ton nouveau look? Euh... Franchement là? Euh... J'aimais mieux l'ancien, soit le Petit Roi ou le Mage, à ta guise, les deux te vont à ravir. Parlant de Mage, t'as vu que j'ai répondu à ta « demande spéciale »? Je ne pensais pas que ça pouvait arriver aux blogueurs/euses!!! Je ne savais pas non plus que cette histoire t'avait touché autant, je l'ai révécue en te la racontant.
@ Gaétan : Imagine tout ce que je pourrai trouver de merveilleux lorsque je visiterai TA Côte Nord! Ta région, il me semble qu'elle doit comprendre tout le merveilleux des Iles de la Madeleine (la mer, les îles, l'accent) conjugué avec ce qu'il y a d'aussi merveilleux dans MON Abitibi-Témiscamingue, de la forêt, des lacs et des rivières... Oh tu sais, je ne suis ni guide touristique, ni historienne, ni politicienne, mais tout simplement une grande amoureuse du Québec!
J'ai tellement ri en changeant de look,
et le plus drôle, c'est que c'est le hasard qui en a décidé ainsi. Je voulais remettre ma photo BD de personnage virtuelle, j'avais un message d'erreur interne qui disait. J'ai voulu remettre celle du petit roi: même message à 3 reprises. À tout hasard, j'ai voulu mettre une photo jamais utilisée pour moi: le singe génial. Le Blogger l'a acceptée. Connaissant ton bon jugement, j'ai voulu savoir ce que tu en pensais. Et j'ai tellement ri. Ça coûte pas cher se faire des jokes soi-même et avoir le plaisir de rire autant. Mon père était comme ça.
Maintenant, les choses sérieuses
Ton histoire de Mage, c'est vai qu'elle m'a beaucoup marqué. Je te jure, elle a déclenché toute une réfexion, je dirais même un cheminement. L'histoire n'est pas banale. Ta façon d'en parler lui donne du panache, un horizon qui m'a entrainé vers un vrai cheminement.
J'aime la solitude lorsque des idées vont me chercher. Et ton histoire m'en a donné le goût un bon moment.
"Une seule chose est nécessaire : la solitude. La grande solitude intérieure. Aller en soi-même et ne rencontrer pendant des heures personne, c'est à cela qu'il faut parvenir. Etre seul, comme l'enfant est seul.."
[Rainer Maria Rilke]
Je crois que grâce à la campagne (absolument malhonnête) de Green Peace et à la sensiblerie médiatisée de BB, les conditions de chasse se sont améliorées, un peu comme les conditions d'élevages s'améliorent chez quelques éleveurs (très peu nombreux sur le plan mondial).
L'argument selon lequel ces bêtes mangent trop de poisson ne tient pas. Que feraient donc nos poissons si l'espèce humaine n'était pas là pour les protéger (sic)? La seule raison pour laquelle on veut augmenter le stock de poisson c'est pour en pêcher plus et en vendre plus. Soyons honnêtes, c'est une question de fric.
D'un autre côté je ne vois aucun rapport entre manger de la viande et «aimer» les animaux. Si on mange des huitres ou des carottes, je ne vois pas pourquoi on interdirait la chasse aux loups marins, en autant que ça se fasse «naturellement». Le respect de la vie existait déjà à l'âge de pierre mais vaut mieux encadrer leur pratique.
Accent Grave
Me suis levé en repensant à ton billet. Pédalé jusqu'à la boucherie m'acheter du homard pour souper. ;-))))
Zoreilles,
si tu visites la Côte-Nord l'été prochain, tu vas adorer. Ta perception est tout à fait exacte, mais l'accent Nord-Côtier est différent de celui des Madelinots ( j'ai perdu le mien depuis belle-lurette ), et tu as oublié les montagnes. Elles me mamquent tellement, de même que la forêt, constituée en majorité d'épinette noire, arbre disgracieux à voir l'été mais qui a une odeur merveilleuse, surtout après la pluie.
L'hiver avec la neige ils deviennent un décor de carte de Noël. Et le fleuve gelé avec ses reflets miroitants, absolument inoubliable. Bon je me laisse embarquer par mes souvenirs...
Lise et Gaétan, pour une fille de l'Abitibi,elles sont tellement belles et ... abruptes, les montagnes dans votre beau coin!
"Plonger dans le décor" me semble même une expression appropriée lorsqu'on descend une côte avec un lac à ses pieds, hihihi! Magnifique!!!!!
Dis-moi Zoreilles, y a-t-il des tites fraises des bois aux Îles? Avec l'air salin et le vent, est-ce que ça pousse par là? Je viens d'en trier encore, j'aurai finalement 2 ti-pots à déguster. Désolée, je n'en offre pas, hihihi!
@ Jacks : Alors, quand je t'imaginerai, je verrai maintenant le petit roi, le mage et... le singe génial! J'aime beaucoup cette pensée de Rainer Maria Rilke.
@ Accent Grave : Moi non plus, je ne vois pas le rapport entre aimer manger de la viande ou pas et notre attachement aux animaux. Si j'aime la viande sauvage, c'est une question de santé, une viande délicieuse, sans gras, donc sans cholestérol. Par exemple, je suis littéralement amoureuse des orignaux, incapable de leur faire le moindre mal mais j'aime apprêter et déguster de l'orignal. Et pour moi, ça n'est pas incompatible du tout. Mon petit code d'éthique personnel (!) n'approuve pas les grands élevages qui ne sont pas à « échelle humaine », les méga porcheries, les poulets qui sont produits à coup de millions, etc.
Votre argument sur la chasse aux loups marins versus les stocks de poisson qui diminuent et que tout ça ne serait qu'une question de fric, permettez-moi d'apporter un complément d'information que j'ai trouvé dans les brochures rapportées du Centre d'interprétation du phoque situé sur l'Île de Grande Entrée, aux Iles de la Madeleine.
La Commission royale sur les phoques et l'industrie de la chasse aux phoques au Canada était présidée d'un juge de la Cour d'appel du Québec et composée d'experts provenant de quatre pays, l'Australie, le Canada, le Royaume-Uni et les États-Unis. Il y a eu ensuite des consultations publiques dans divers pays et le rapport présenté comprenait 45 recommandations. Seulement pour le phoque du Groenland (90 % de ceux qui se retrouvent dans le golfe St-Laurent) on estimait la population de cette espèce en particulier à 3 millions en 1986 et ça ne cesse d'augmenter depuis, ces phoques ayant peu de prédateurs naturels, à part les requins, les épaulards et les ours polaires. La chasse aux phoques fortement réglementée ici interdit la chasse menée à partir de grands navires mais permet d'en capturer une petite quantité, selon la nouvelle politique, par les Inuits et d'autres populations côtières, comme à Terre-Neuve et aux Iles de la Madeleine. La chasse aux phoques constitue la base économique de ces petites agglomérations bordant l'Atlantique pour ces pêcheurs n'ayant pas d'autre gagne-pain. Elle fait partie de leur mode de vie depuis des siècles. « L'estimation du revenu annuel moyen des pêcheurs qui chassent le phoque est assez basse, soit moins de la moitié du revenu annuel moyen des ouvriers travaillant dans les industries de fabrication. Pour certains pêcheurs, la chasse peut contribuer le tiers ou plus des revenus annuels. Fait tout aussi important, cet argent est touché juste avant le début des saisons de pêche du printemps et de l'été et à une période vide de toute autre possibilité d'emploi. »
Donc, si c'est une question de fric, ça demeure du très petit fric, non pas un gros lobbying puissant d'intérêts économiques mondiaux. Le phoque, surtout celui du Groenland, est loin d'être une espèce le moindrement menacée. Par contre, un phoque adulte consomme 1 à 1,6 tonnes de poissons par année.
Merci pour votre commentaire qui m'a permis d'expliquer la situation de la chasse aux loups marins telle que je l'ai comprise lors de mon séjour aux Iles, en visitant le Centre d'interprétation et en jasant avec les Madelinots.
Entre vous et moi, Paul McCartney, je l'aime vraiment mieux quand il chante!
@ Gaétan : Toute une traite que tu te payes là! Tu l'as acheté frais? Tu l'apprêtes comment, toi?
@ Lise : Je sais bien que l'accent nord-côtier est différent de celui des Madelinots, tout à fait unique! C'est seulement qu'il y a beaucoup beaucoup beaucoup de Madelinots établis sur la Côte Nord, principalement à Sept-Iles, en Minganie, Blanc Sablon, Natashquan, etc. J'avais oublié les montagnes, vraiment, il ne manque rien à cette région. T'aurais pas une petite nostalgie, toi, là? Notre région et la Côte Nord ont toujours eu beaucoup en commun, je parle des gens qui y habitent bien sûr!
@ Soisig : Oui, ma chère, il y a des « tites fraises » aux Iles. Et des berris et des plaquebières et bien d'autres cadeaux de la nature. Deux pots de tites fraises? Les as-tu mis dans un coffre-fort? Moi, j'en ai rien qu'un, c'est pas moi qui l'ai ramassé, on me l'a donné. Peux-tu comprendre mon émotion? Je l'ai congelé. Je vais commencer par le regarder longtemps, après, je vais le décongeler et le « sniffer ». Durant l'automne, peut-être qu'après trois jours de pluie, j'en mettrai une cueillèrée sur ma toast!
D'abord, sais-tu quoi? Nature et respect, hé!!! c'est un méchant beau gros lot!!! Merci!!! ¦) Tout ce que je tente d'y rajouter rejoint... ça.
Je repensais à ça, tu sais, c'est tellement vrai que c'est le bout du monde, des Iles à l'Abitibi! As-tu jamais su pourquoi ils avaient décidé de s'installer là plutôt qu'ailleurs, tes grands-parents? Comment avaient-ils fait ce long voyage, à l'époque?
Et je me demandais, tu en as déjà parlé, peut--être, mais je ne m'en souviens pas. Je prends une chance avant de tout relire ce billet... ta grande fille, est-elle déjà allée là-bas?
Bises Zed ¦)
Ma belle Zoreilles,
je n'ai pas une petite nostalgie, mais le mal de l'âme au maximum ces jours-ci. Ça arrive à tout le monde un jour où l'autre j'imagine. Faut pas faire attention !
Lise xx
Ben là tu as piqué ma curiosité avec ce beau mot "plaquebière"! Et voilà ce que j'ai trouvé et savouré... , hihihi!
"La ronce petit-mûrier est le seul « fruitage » à la disposition de nos populations de la Côte-Nord et, d'Anticosti. Complètement mûr, le fruit est d'une belle couleur ambrée. Comme il n'est pas sucré, il doit se manger frais, ou confit dans beaucoup de sucre. Dans l'est du Québec, où il abonde, on désigne ce fruit sous les noms de blackbière (ou plaquebière) et de chicouté. Chicouté est un mot montagnais qui signifie « feu », allusion à la couleur rouge du fruit avant maturation complète. Blackbière semble à première vue un anglicisme et une corruption de blackberry, mais comme le fruit n'est pas noir, cela n'aurait aucun sens. La clef de l'énigme est plutôt dans ce passage de DUHAMEL DU MONCEAU (1755) : « M. GAULTIER, médecin du Roi à Québec, m'écrit que ce qu'on appelle en Canada : Plat-de-bierre est un véritable framboisier nain qui croît sur les rochers du nord, à Merigan (sans doute Mingan), côte de Labrador ». Il semble donc s'agir d'un vieux mot français et plat-de-bierre est probablement une variante de plat-de-bièvre, c'est-à-dire : nourriture du castor." Flore laurentienne
:)
Je passe par une fenêtre entrouverte de chez Zoreilles, pour dire à...
Lise,
pour les moments trop durs, il y a deux types de professionnels de l'âme. Le premier ronronne et le second, c'est sa profession. Pourquoi est-ce moins difficile de faire soigner une entorse de la cheville qu'une entorse de l'âme? Parce qu'il y a des moments, dans la vie, où les personnes qui nous aiment, virtuelles ou pas, ne suffisent pas à calmer la douleur. Et pour ne pas se faire un cancer. Et parce que plus on attend, plus il est difficile d'en revenir et moins on s'en sort indemne.
Ne glisse pas entre les commentaires comme si de rien n'était. Ce n'est pas rien, tu es NOTRE Lise, celle qui a un blogue invisible, une bien jolie, bien jolie plume, et des mots doux comme du duvet. Et quand ça fait mal pour toi, on ne peut pas rester indifférents. En même temps, c'est sûr qu'on est limités dans nos moyens!
xox Zed
Et Zoreilles, je remercie Soisig d'avoir éclairé ma lanterne. Que c'est passionnant, hein?
Je remets la moustiquaire,Zoreilles, afin de te laisser le clapotis du lac, ton lac. xox
Zed ¦)
Merci Zed et Jackss,
Zed,
j'ai répondu à ton commentaire chez-toi, de manière privée. Vive la modération des commentaires !
Jackss,
merci aussi à vous. Comme Zoreilles, vous êtes un grand communicateur, et vous avez besoin d'échanger les idées, les pensées avec les autres. J'aime passer chez vous, au hasard d "Un détour improvisé". Le vague à l'âme oui je sais ce que c'est, mais dans ce cas il s'agit d'un événement hors de mon contrôle, et j'ai du mal à faire face.
Et vous avez raison à propos de l'humour. Ça aide à porter un masque en société, car les gens ( la plupart ) ne veulent pas savoir que ça ne va pas bien. Et une chance que l'humour existe ( et croyez-le ou non j'ai un bon sens de l'humour ) sinon la vie serait infernale.
Je n'aurais pas dû laisser ce commentaire à propos de mon " mal de l'âme " car chacun a ses souffrances ", Zoreilles aussi, et je devine que si elle ne répond pas, c'est qu'elle est allée ( sans doute ) se ressourcer avec Crocodile Dundee, à leur camp pour quelques jours...
Lise,
Tu as senti le besoin de dire que ça n'allait pas. Tu l'as fait. Alors, tu as bien fait.
Tu dis que nous avons tous nos pépins. C'est vrai. Alors, raison de plus pour comprendre et te souhaiter "Bon courage".
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