vendredi 4 juillet 2008

Au pays de tous les miens, prise 2




Photo 1 : Coucher de soleil à Belle Anse, sur l'île du Cap-aux-Meules, le soir du 27 juin, en compagnie de Fred et Rollande, de mon père aussi, parce que mon phare, c'est lui...

Photo 2 : À marée haute, jeudi dernier, les vagues de la Baie de Plaisance frappaient doucement sur les caps comme pour me traiter avec tous les égards, dans toutes mes fragilités... Quand j'avais 15 ans, cet endroit était plutôt une grotte et la mer a fait son oeuvre depuis, pour me faire prendre conscience du temps qui passe, qui efface presque tout mais jamais la mémoire du coeur. J'avais besoin de retourner à cet endroit toute seule, sur les plages de Gros Cap et de La Martinique. Mon 15e anniversaire, on me l'avait fêté là, devant ces grottes où on allait se cacher chaque fois qu'il en arrivait des nouveaux, sur la plage où ils avaient ramassé du bois de grève depuis une semaine et quand on connaît la valeur et la rareté du bois là-bas, c'était très émouvant qu'ils avaient fait tout ça pour moi, « la cousine de l'Abitibi ». Ce feu immense, il brûle encore en moi, parce que c'est la fois de ma vie où je m'étais sentie le plus aimée, on avait été si nombreux à chanter toutes nos chansons jusque tard dans la nuit...

Photo 3 : Le 22 juin, 12 h 30, j'étais émue de retrouver mes Iles. Je n'ai pas pu l'apercevoir au complet, cet archipel en forme d'hameçon, mais quand l'avion est descendu sous les nuages, qu'il approchait de l'aéroport de Hâvre-aux-Maisons, j'ai « ressenti » ce paysage, la Dune-du-Sud... avec une telle force... Le voyage était tout neuf, j'avais une semaine de rêve devant moi et tellement de choses à vivre...

Au gré du vent

Je vous ai raconté dans mon dernier billet comment j'avais été accueillie, entourée, aimée, émerveillée et charmée par tous ces gens qui sont de ma parenté, ces personnes chères à mon coeur qui m'ont tout donné, qui me rappelaient ici et là, à tout moment, dans leur parlure, leur façon d'être, d'autres que j'ai tant aimés et qui sont disparus. C'était chaud et douillet, tellement bienfaisant que sous mes rires aux larmes, au fil des histoires et des rencontres, je cachais souvent des vagues d'émotion qui me prenaient toute entière.

Alors, il m'arrivait de refuser des invitations, des sorties, des visites qu'on me proposait si gentiment, en leur disant : « ce matin, je pars au gré du vent » et j'avais besoin de le faire de temps en temps, je vous assure. Là, je partais avec ma petite voiture et j'allais vraiment au gré du vent, m'échouer où mon âme m'amenait. J'ai sillonné tous les chemins les moins fréquentés en écoutant ma musique des Iles, du Havre-Aubert jusqu'à la Grande Entrée, m'arrêtant partout où mes grands-pères avaient pêché (la petite Sheg) où ils ont construit des jetées avec seulement la force des chevaux et leur courage (vers la Pointe-aux-loups) où Papa courait si vite avec ses petites pattes pour aller voir la Baie d'en Dedans (la butte chez Mounette) où Grand-Maman a fait l'école, les plus belles années de sa vie qu'elle disait, (Verrerie La Méduse, La Petite École, Hâvre-aux-Maisons) l'église construite avec du bois de naufrage à Lavernière ou celle de Grande-Entrée, où mon arrière grand-père Poirier a fait les clochers, entre autre. Je pourrais en nommer jusqu'à demain matin de ces lieux significatifs et évocateurs pour eux, pour moi aussi.

Des fois, j'en oubliais de manger!

De la musique et des mots

J'en profitais aussi pour découvrir des artistes et des artisans des Iles, des lieux historiques qui m'apportaient des éléments nouveaux du temps de l'empremier, parce que si je suis Francine à Léo à Avila à Julien à Jos à Dominique, du côté de Papa, la tradition orale ne s'est pas rendue jusqu'à moi plus loin qu'à partir de Julien. J'en savais des bouts, entre autre qu'ils avaient toujours été pêcheurs de homard, de morue et autres poissons de fond, chasseurs de loups marins aussi en saison, qu'ils habitaient Hâvre-aux-Maisons. J'ai retrouvé des bouts qui me manquaient. J'ai même vu une photo de mes arrière grands-parents, Julien et Julie. Ils portaient le même nom que moi. C'était du monde fier, au regard qui portait loin. J'ai compris plein de choses en les voyant.

Du côté de Maman, je suis Francine à Rita à Aubin à Emmanuel à Léon à Jean-Hyppolite à Jean et plus encore et pour ce côté-là, ma généalogie se rend jusqu'à Joseph, né en 1640 dans le Poitou, en France, marié en 1662 à Beaubassin, Nouvelle-Écosse. Du côté de Maman, on sait peu de choses, pourtant, ils en auraient eu long à raconter. Tous mes ancêtres ont connu la déportation des Acadiens et je sais tout le parcours douloureux qu'ils ont affronté à partir de 1755, les familles déchirées, qui se cherchaient pendant toute une vie, passant de la Louisianne à la France à St-Pierre et Miquelon, pour revenir dans leur Acadie, s'établir pour toujours aux Iles de la Madeleine.

Étant habituellement une adepte de la simplicité volontaire, vous ne m'auriez pas reconnue aux Iles. Pour les livres et pour la musique, j'étais boulimique. J'en ramène beaucoup dans mes bagages, ça va prolonger mon voyage, au moins aussi longtemps que je paierai ma carte de crédit. Je vous le dis, je ne me reconnaissais plus!

Des CD, on m'en a fait de merveilleux cadeaux, à commencer par ceux qui ne s'achètent pas dans les magasins, les enregistrements maison de ma parenté, ces voix chaudes et familières, ces airs d'harmonica comme ceux que mon père jouait le dimanche, en revenant de la messe, ou quand il était heureux tout simplement, en faisant son sourire dans l'oeil que j'aimais tant, d'autres chansons du coeur aux musiques qui me rentrent dedans, qui racontent nos partances, nos fêtes, nos errances, nos histoires d'amour et de famille, nos échoueries, nos misères, nos dérives, nos naufrages et nos retrouvailles. Dans les boutiques, j'ai acheté aussi Alain Poirier, Didier Turbide, Bertrand Deraspe, Georges Langford et plusieurs autres, dont des compilations d'artistes variés. En vous écrivant, j'écoute l'une de mes chansons préférées, L'île d'Entrée, par Daniel Léger, interprétée par un cousin, Alain Poirier. Ah, c'est tellement beau, écoutez ça, je vous en chante un p'tit bout...

Je respire à pleins poumons
Le vent du Suroît
Qui glace les moissons
Et le souffle des chevaux
Je descends de la montagne
Prends le dernier bateau
Et c'est contre mon gré
Lorsque je m'éloigne...
De L'île d'Entrée

Je reviendrai un jour au large de Terre-Neuve
J'achèterai le chalutier d'un vieux capitaine
Les filets sont toujours pleins dans le lit du fleuve
La tradition de mon père coulera dans mes veines

Et Alain, il a une belle voix forte qui s'adoucit en devenant plus grave à certains moments, ça me vire à l'envers! Le violon part en grande à la fin de chaque couplet et refrain, on dirait que ça résonne dans mon ventre! En tout cas, ça coule dans mes veines. Ça me fait penser qu'il faudra que je vous raconte le violon de Michel, la veille de mon départ, alors que je chantais et dansais avec ma gang « Su'l'débaris » à Cap-aux-Meules, l'endroit où il fallait aller absolument selon Jocelyne à mon oncle Will, sinon je manquais mon voyage. Vous savez quoi? Elle avait raison!

Les bouquins. Je n'ai pas pu résister. De l'histoire avec un grand H. Mais d'histoires à nous autres, avec nos héros à nous autres. Des gardiens de phare parents avec moi. De solitude et de mer. De buttes et de sillons. De capitaines et de matelots. Tellement de gens ont été inspirés par les Iles, des Madelinots, bien sûr, mais des « étranges » aussi. J'ai un recueil des plus beaux textes de Georges Langford, je ramène de la poésie et des personnages de Sylvain Rivière, les photos de Georges Fisher, le documentaire sur les 64 violonneux des Iles, dont Michel et plusieurs autres. J'ai même le Dictionnaire des régionalismes du français parlé des Iles de la Madeleine. J'en lisais des bouts dans l'avion, au retour, et je riais sous cape, parce que les exemples me venaient en tête où l'on utilise ces mots colorés et riches de sens et ces expressions dans ma famille. Ça m'évitait d'être trop nostalgique de quitter les Iles... Et je rapportais tout ça dans mon bagage à main, parce que c'était trop précieux et aussi pour ne pas payer le supplément pour excédent de bagage! Depuis mon retour, j'ai très mal à l'épaule, j'aurais dû payer le surplus mais je ne regrette absolument rien!

Des artistes et une culture distincte

J'aurais aimé vous parler aussi des artistes que j'ai rencontrés, dans leur atelier ou leur boutique, avec lesquels j'ai vécu de beaux moments. Me viennent à l'esprit les Artisans du Sable, à Havre-Aubert, la Maison du Héron, à la Pointe-aux-loups, la Verrerie La Méduse, où le souffleur de verre, François Turbide, exerce son art qu'il est en train de transmettre à son fils, Guillaume. Eux, ils sont des descendants d'Octave à Lisime, parents de loin avec nous. Et Marie Marto, à Grande-Entrée, créative et imaginative, généreuse et originale, elle fait de tout avec rien, récupère les vieilles cages à homards, le bois échoué, elle travaille avec le sable, les coquillages qu'elle broie, elle peint, dessine, écrit, crée sans cesse et voit la vie avec tant d'émerveillement. Nous sommes devenues amies instantanément. Elle m'a raconté son histoire...

Marie Marto, c'était un nom que je connaissais. Ma mère et ma grand-mère m'en avaient déjà parlé. Elle a existé pour vrai. C'est sa maison, un lieu historique resté intact, qui sert de lieu de création, de maison et de boutique à celle que j'ai rencontrée. C'est son nom d'artiste, Marie Marto. Au risque d'enlever un peu de magie au personnage, elle est originaire de... Notre-Dame-du-Nord, au Témiscamingue, dans ma région, ça doit être pour ça qu'on s'est comme reconnues! Elle a fait à peu près le tour du monde, c'est le genre de fille très capable de le faire, croyez-moi. Puis un jour, par curiosité, elle est venue aux Iles. C'était il y a 20 ans. Elle n'est plus jamais repartie... Je dois dire que pour un instant... elle m'a fait jongler...

42 commentaires:

Guy Vandal a dit…

Ici on lit la vie
Avec les mots du coeur
Celle qui a ici son nid
A connu le bonheur

Il est à l'intérieur de chacun
Il dégage un tel parfum
Qu'elle ne voudrait pas s'en passer
Qu'elle va toujours le trouver

Tu es d'une générosité incroyable, chère Zoreilles. Je te souhaite de rever longtemps.

Anonyme a dit…

C'est bien de retrouver ici ton voyage en mots et en images. Ça me semble assez difficile de rater une photo dans ce paysage de carte postale :)

Le papa du mini

Anonyme a dit…

Tellement d'émotions dans ce texte, comme des vagues déferlantes
qui envahissent tout. C'est à briser le coeur ! Et les photos sont à faire rêver !

Que dire d'autre !

Anonyme a dit…

Quelle généreuse manière d'étirer et d'ancrer au fond de toi ce voyage magique, que de le partager avec nous. C'est plein de petits bouts de soleil, mélangés avec des grains de sable et de sel, ces deux billets. Celui-ci qui rit beaucoup, peut-être encore plus!

Un voyage, mais c'est peut-être l'inverse, quand c'est là qu'on a nos racines. Mais connaissant un peu les dimensions de ton coeur, je crois que les racines s'étendent ici aussi... Sous l'océan, tiens.

Échouerie... J'aime ce mot, qui signfie là où on se retrouve, où on échoue ou alors, ma première idée, nos gaffes, ce qu'on n'a pas réussi? Dis-moi, que je l'utilise!

Pourquoi n'a-t-on pas gardé l'habitude de créer avec la structuree et la logique du français, d'aussi beaux mots du quotidien... Parce que l'anglais est là à notre portée, si convainquant. Dommage......

Combien de temps ça prend pour aller là de... d'où partais-tu? Avion comment, privé? Je suis allée chercher des infos sans succès.

Mais j'ai par contre trouvé ceci, sans le chercher. ;-)))

Roger, c'est parent avec Georges? Sûrement!

Wow, Zoreilles. Tu en as pour des années à remplir ton coeur des énergies de ce voyage-là, mais il me semble qu'il faudra y retourner encore dans pas trop longtemps.

Zed :)

gaétan a dit…

À mon seul voyage aux îles, sur le ctma j'avais amené dans mes bagages un livre de sylvain rivière. J'avais quand même une certaine connaissance des îles puisque qu'une cousine du havre st-^pierre est mariée avec un madelinot.

Anonyme a dit…

Des photos à couper le souffle. Wow !

Anonyme a dit…

WoW !
Merci, encore un beau voyage.
Ouf ! Ouf !

Soisig a dit…

Très chère Zoreilles

Merci de nous amener avec toi dans ton "retour" de ce beau voyage d'amour à l'état pur que tu as fait...

Tes racines sont profondes, bien ancrées doublement dans ta belle île. Ce n'est pas donné à tout le monde de faire partie d'une famille unie, de générations en générations... Peut-être la souffrance du peuple acadien y a-t-elle joué un rôle? Il y a tant de conflits parfois... que c'est très émouvant de t'entendre parler des tiens, des anciens comme de leurs descendants dont tu fais partie!

De beaux spécimens d'humanité... comme toi!

C'est un plaisir de partager tes bonheurs...

crocomickey a dit…

Du bois de naufrage pour l'église (si belle) de Lavernière. Quelle belle expression ...

Anonyme a dit…

Comme j'ai dormi chez toi,aujourd'hui je ne laisserai pas de commentaires. Je vais plutôt monter en haut pour prendre le petit café avec toi en se parlant des îles,des voyages, des gens, des lieux et on va se dire qu'on s'est couchés trop tard pis on va recommencer à parler ...en ne regrettant absolument rien.

crocomickey a dit…

Y a-t-il quelque chose de plus ancré sur le continent que l'Abitibi-Témiscamingue ?

Y a-t-il quelque chose de plus maritime que les Iles-de-la-Madeleine ?

Tu en es la parfaite symbiose ma chère Francine ...

Solange a dit…

Comme ce doit être agréable de revoir tout ce monde. Des gens chaleureux et attachants. Quand on voit des reportages parfois à la télé, on aimerait les rencontrés et toi ils sont de ta famille. Je comprends que tu sois ennivrée de tant d'amour. Tes photos sont magnifiques. Un autre endroit que je devrai visiter si Dieu me prête vie.

Jackss a dit…

Les phtotos sont sublimes, Zoreilles

Et le récit, un cadeau. J'ai refait le voyage avec d'autant plus de plaisir que le 4 juillet, c'est une date mémorable pour moi. C'est mon anniversaire.

C'est un cadeau ce récit plein de vibrations. On sent toute la fierté qui résonne en toi, tout cet univers qui te ressemble tellement. On comprend mieux pourquoi tu es comme tu es. Pas surprenant que rapidement tant de monde veuillent t'adopter. En même temps, on sent en toi un goût de la liberté. Tu es un peu comme une mouette qui se moule dans le décor tout en se réservant le droit de s'envoler au gré du vent.

C'est ainsi qu'on t'aime et qu'on te suit de l'oeil.

Anonyme a dit…

Avant de partir travailler, je fais un petit saut ici car aujourd'hui est une journée spéciale pour celle qui partage avec nous les fragments de notre pays, de ses paysages, de ses gens, de ses us et coutumes, de ses mots, traversés pas les yeux de son coeur.

Un très heureux anniversaire, chère Zoreilles!

Tendresse, Zed xxx

Anonyme a dit…

C'est vrai, bonne fête Agent Secret 07/07/57 ! Zed a une mémoire infaillible ! Comme ta tête et ton coeur sont probablement encore dans les Îles, c'est un peu comme si tu avais de nouveau quinze ans...

Jackss a dit…

Bonne fête, Zoreilles

Le soleil est de la partie. C'est magnifique. C'est ce que tu méritais. Je suis sûr que tu vas être bien entourée et que tu sauras en profiter. Tu sembles avoir de très bon capteur de bohneur. Et tu sais nous en faire profiter!

Zoreilles a dit…

@ Guy : Merci pour ce poème, ton souhait va se réaliser, c'est sûr que je vais rêver longtemps, longtemps!

@ Dominic : Wow, belle surprise de te trouver ici. Je reconnais bien dans ton commentaire ton « oeil » de cinéaste, vidéaste, réalisateur, photographe, bref, TON regard à toi, unique et amoureux de la vie. C'est un cadeau que tu me fais... Merci pour ta présence, ces ambiances que tu sais créer autour de toi, de nous...

@ Lise : T'as encore tout saisi, tu sais lire entre les lignes... Des vagues déferlantes d'émotions, un ressourcement incroyable, c'est vraiment ce qu'a été chaque minute de ce voyage. Et je surfe encore sur ces vagues-là, tu sais!

@ Zed : Toi aussi, tu aimes ce mot « échouerie »? Ils ont là-bas des milliers de mots du même genre, qu'ils ont créés par amour de la langue, nés du besoin de dire et de chanter. Dans mon Dictionnaire des régionalismes du français parlé des Iles de la Madeleine, voici la définition qu'on en donne, en résumé : Autrefois, site d'échouage des troupeaux de vaches-marines et de loups marins qui venaient y mettre bas. Un espace de terrain ayant de 100 à 600 pieds de superficie sur un banc d'une hauteur de 10 à 60 pieds qui forme une pente naturelle. Aux Iles, on retrouve la Grande Échouerie, à Old Harry, la plage préférée de beaucoup de touristes, la Petite Échouerie, à Gros-Cap, le chemin de l'Échouerie à la Dune-du-Sud. Mais chez les chantres et les poètes des Iles, une échouerie, c'est simplement un endroit où l'on va s'échouer. Utilise ce mot comme il t'inspire!

Combien de temps ça prend et d'où je partais? Air Canada Jazz m'a fait voyager de Rouyn à Montréal (vol de 75 minutes environ) où je changeais de vol pour faire directement de Montréal aux Iles (2 heures de vol environ). Partie de chez moi à 6 h 05 le matin du 22 juin, arrivée aux Iles à 12 h 37, heure des Maritimes. Pour le retour, c'était à peu près la même chose en sens inverse. Je n'ai pas eu à payer mes billets d'avion, je les ai obtenus gratuitement avec ces points bonis en milles aériens que je collectionnais depuis... 1988! Beaucoup d'autres prennent aussi le bateau, le CTMA, une croisière s'offre à partir de Montréal, 2 jours sur le fleuve et le golfe, 3 jours aux Iles, 2 jours pour le retour mais moi, je trouvais ça trop court. Tu trouveras une mine de renseignements sur le site de Tourisme Iles de la Madeleine.

Zoreilles a dit…

@ Gaétan : J'aimerais un jour refaire ce voyage mais sur le CTMA, comme t'as fait, ça doit être enivrant d'arriver par les eaux également. Sylvain Rivière, je n'en reviens toujours pas du talent de ce gars-là, que j'ai rencontré pour la première fois ici, chez nous, alors que je travaillais à la coordination du Salon du livre de notre région. Tout un poète, un écrivain plein de talent!

@ Henri : Mes plus belles photos ne sont même pas publiées, j'en ai pris plus de 300. Impossible de rater une photo aux Iles. Je n'ai aucun mérite. Vraiment.

@ Michèle : C'est à moi de vous dire à tous et à toutes merci. Si vous saviez le bonheur que vous me faites en m'accompagnant dans ce voyage!

@ Soisig : ... racines profondes, bien ancrées dans ces îles... comme dans le pays... souffrance du peuple acadien... Tu touches là à quelque chose de tout à fait vrai. Ça explique toute la culture, l'appartenance, l'attachement à la langue française, les comportements et les valeurs des Madelinots, qui sont Acadiens même s'ils sont du Québec. Encore aujourd'hui, plus de 250 ans après la Déportation de 1755, on se cherche encore de la famille, des racines, une terre, un pays, on veut retrouver nos chansons, on se reconnaît dans notre musique, c'est ancré en nous, comme une patrie sans frontière, une identité forte, comme une prière...

Anonyme a dit…

Et puis Zoreilles, 51 ans inversé ça donne 15 ans ! Les nombres ne veulent rien dire, et tu es jeune dans ton coeur c'est l'important !

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : Ce n'est pas une expression, Croco, l'église de Lavernière, elle a vraiment été construite avec du bois de naufrage! Tu vas la trouver encore plus belle, hein?

@ Joce : T'as tellement raison, on s'est encore couché trop tard vendredi soir, on ne pouvait plus se résoudre à se dire bonne nuit et à aller se coucher mais on ne regrette rien du tout, c'était trop le fun. Et moi qui croyais que tu roupillais plus longtemps pendant que je faisais le café!!! Ben non, t'étais sur mon ordi... Sacré p'tit frère!

@ Modotcom : Pas très atterri encore, je trouve. Pas pressée d'atterrir non plus, tu me comprends, n'est-ce pas? Merci de faire partie du voyage...

@ Crocomickey : C'est drôle, ce paradoxe, quand on regarde la carte géographique du Québec, des Iles jusqu'à l'Abitibi-Témiscamingue, on parle de deux territoires extrêmes, complètement à l'opposé, l'un en pleine mer, l'autre en forêt. Ces deux régions, aussi éloignées l'une que l'autre, ont chacune leur identité très particulière...

Zoreilles a dit…

@ Solange : Ah oui, je connais ma chance, t'en fais pas. Je suis consciente aussi que je n'ai pas fait ce voyage dans une destination touristique ordinaire. Malgré tout, chacun et chacune peut trouver là de quoi l'inspirer, et pas seulement à cause des paysages, parce que l'accueil, la chaleur et la générosité des Madelinots est proverbiale. Je te souhaite vivement de faire ce voyage!

@ Jacks : Ah, t'es trop chouette, Jacks... Et bon anniversaire à toi aussi, même avec quelques jours de retard. Merci pour tes voeux également, je viens de me rappeler que toi et moi, on célébrait nos anniversaires à peu près en même temps! La liberté, oui, que j'aime cette sensation, je l'ai retrouvée aux Iles, à l'état pur...

@ Zed : Merci pour ces voeux si tendres et chaleureux. Comme tu es délicate, tu n'oublies rien du tout. Je suis toute rouge, là... Merci pour la tendresse x x

@ Lise : Merci Lise. Toi aussi, tu es toujours si sensible aux autres, cherchant à faire plaisir, créer des moments de tendresse et de bonheur. Aujourd'hui, c'est vrai, j'ai 15 ans, comme la première fois où je suis allée aux Iles. Tu m'as fait remarquer que si j'inverse 51, ça donne 15. En fait, je me sens quelque chose comme entre les deux... 33 ans, ouais, c'est ça, j'ai 33 ans aujourd'hui! Merci d'être là, Lise.

Soisig a dit…

"Chère Zoreilles, c'est à ton tour de te laisser parler d'amour"...

Bon anniversaire Francine!

L'âge du corps n'a aucune importance,c'est l'âge de l'âme qui en a pour moi. Tu es une âme à la fois jeune (si vivante!) et si sage (si sensée) en même temps... Un plaisir sans cesse renouvelé de te lire et de "voir" ce que tu nous racontes si bien!

Continue à m'amener dans ton sillage, j'aime ce que je vois, j'aime ce que j'entends...

Bisous

Soisig a dit…

"Chère Zoreilles, c'est à ton tour de te laisser parler d'amour"...

Bon anniversaire Francine!

L'âge du corps n'a aucune importance,c'est l'âge de l'âme qui en a pour moi. Tu es une âme à la fois jeune (si vivante!) et si sage (si sensée) en même temps... Un plaisir sans cesse renouvelé de te lire et de "voir" ce que tu nous racontes si bien!

Continue à m'amener dans ton sillage, j'aime ce que je vois, j'aime ce que j'entends...

Bisous

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Bonne fête tendre et douce Zoreilles qui sait me faire vivre de merveilleux moments par le biais de ses textes sublimes et de ses photos belles à couper le souffle!

Bonne fête mon amie virtuelle qui ensoleille mes journées par ses billets touchants et ses mots mélodieux!

Bonne fête, bonne fête, bonne fête... ;)

Zoreilles a dit…

@ Soisig : Merci, merci (deux fois!...) c'est tellement touchant, ce que tu m'écris. Je rougis encore, là...

@ Rosie : Merci, merci, merci. T'es tellement amoureuse de la vie, tu me fais le même effet, tu sais. Je n'arrête pas de rougir, ce matin!

@ Tous : J'ai été tellement choyée hier. Il n'y a que du monde extraordinaire dans ma vie, si vous saviez : des messages courriel et sur mon répondeur, des coups de fil, des invitations, un dîner de tantes et de cousines, vraiment très animé, un souper surprise chez Isa et Dom, elle a cuisiné tout ce que j'aime, des cartes de voeux, des bisous, des câlins, des sourires, des mots qui vont droit au coeur et à la fin du souper d'hier, ce qui m'a fait verser des larmes de joie, c'est cette carte adressée à « Mamie » signée Petit Mini, qui me demandait de lui apprendre à autant aimer la vie et le monde... J'ai craqué! ;o)

voyageuse du monde a dit…

Quel merveilleux texte pour nous décrire le voyage de tes rêves, ton cadeau de fête. Je comprend tellement ce que tu as vécu et surtout le retour à la vraie vie. C'est comme si on restait accroché, une partie de nous demeure à jamais dans ces endroits tant aimés.
tu y as trouvé une partie de ce que tu cherchais, tu as fait des rencontres extraordinaires et en plus tu y a retrouvé tes racines et des gens que tu aimais. Que demander de plus.
Tes photos sont magnifiques et elles nous transportent là bas.
J'ai été en pensée avec toi une partie de ton voyage, tu connais mon imaginaire...
merci de partager ces merveilleux moments avec nous, nous sommes privilégiés.

crocomickey a dit…

J'ai de la grosse peine : t'es pas allé voir mon billet du 5 juillet.

:-)

Zoreilles a dit…

@ Voyageuse du monde : Bien sûr qu'une partie de nous reste là où l'on a été aussi heureux(se) mais je crois aussi qu'on amène ces paysages avec nous, en nous, qu'ils font partie de nous ensuite pour toujours. Je comprends tellement ton amour des voyages et tout ce que tu y trouves...

@ Crocomickey : Skuze-moi Croco, je suis tellement moins zen que j'étais aux Iles. Je cours après mon temps depuis mon retour. Je suis très en retard dans mes lectures, je suis pourtant fidèle à mes blogueurs favoris, tu sais. J'y cours de ce pas, je commencerai par toi. Le 5 juillet, tu dis? De toute manière, je n'en sauterai aucun! ;o)

Jackss a dit…

Bonjour Zoreille,

je ne veux pas profaner ce milieu qui est un peu ton palais, ton royaume, ton oasis.

Aussi, c'est en toute humilité que, le genou au sol et la main sur le coeur, j'ose t'inviter à voir mon dernier billet sur l'avenir. Comme tu as de la place dans ton "truck", tu peux venir en gang. Après tout, on est presque voisin, cancer tous les deux.

Tu crois que nos signes astrologiques peuvent influencer notre avenir ?

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Écoute, le genou au sol et la main sur le coeur... J'y cours, mon cher ami! Le travail attendra, il y a tout de même des priorités dans la vie!

Je ne roule plus en truck depuis 2001, Jacks. Mais Crocodile Dundee en a toujours un, lui. Ma petite brouette super économique peut contenir pas mal de monde, même plus qu'un truck!

Jackss a dit…

Zoreilles,

Le genou au sol et la main sur le coeur, c'était juste pour m'excuser de profiter de la popularité de ton blogue pour faire de la publicité sur le mien.

Merci tout de même d'avoir bouleversé ton agenda de travail pour faire un tour. J'en ai été honoré.

Anonyme a dit…

Ne vous en faites pas Jackss, Zoreilles est la générosité personnifiée. Il suffit de lire les réponses qu'elle prend le temps d'écrire à chacun, n'ignorant personne, et sachant exactement quels mots feront du bien, selon celui/celle à qui elle s'adresse.

C'est pourquoi on l'aime tant, elle en est consciente et le rend bien. Elle nous réconforte, et nous essayons de faire de même avec elle. Et vous ne "profitez" pas car je crois que Zoreilles est enchantée d'avoir retrouvé un ami du temps des "forums".

Bon, je parle pour elle. Ici aussi je commence à être un peu trop à l'aise !

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Mais quelle classe, Jacks. Tu auras toujours l'esprit chevaleresque!

@ Lise : Encore une fois, t'as lu dans mes pensées et entre les lignes... Je suis effectivement ravie d'avoir retrouvé mon vieil ami Jacks. Mais tu me fais rougir avec tes mots d'amitié pleins de tendresse... Il y a une belle communauté virtuelle ici, je le constate souvent. Là-dessus, il faut en attribuer le crédit... à mes lecteurs/trices, commentateurs/trices.

Anonyme a dit…

Zoreilles,

je ne voulais pas te faire rougir avec mes mots d'amitié, mais je comprends très bien. J'ignore si c'est le cas avec toi, mais j'ai du mal à accepter les compliments.

Est-ce parce que nous vivons dans un monde où l'indifférence est la règle, du moins en général, ou parce que l'on s'attend à recevoir une "claque en pleine face", plutôt qu'un mot gentil, difficile à dire.

Après-midi, je suis allée à l'épicerie, et attendant mon tour à la caisse, un peu dans la lune, j'ai été réveillée par la cliente devant moi, qui s'est retournée brusquement et m'a dit de me reculer ( avec un geste de la main, comme pour repousser un déchet, et l'oeil meurtrier ), d'un ton qui à surpris même la jeune caissière, car elle n'aimait pas avoir quelqu'un derrière elle lorsqu'elle se servait de sa carte, et terminant son discours par "Faut se protéger !". J'étais morte de honte, et n'ai rien répliqué, me contentant de reculer et regarder ailleurs.

Une chance qu'il y a des petites filles qui offrent des pissenlits à des inconnues pour contrebalancer !

Soisig a dit…

Message à Lise

Chère Lise, fais comme avec la petite fille - souviens-toi du bouquet reçu et jeté après coup... "jette" ces paroles désagréables hors de ton chemin et ne conserve que les bons souvenirs...

Tu n'as pas à avoir honte; c'est sûr que c'est dérangeant quelqu'un derrière nous mais cette personne aurait dû te demander poliment de te retirer tout simplement... et voir que cela te gênait de ne pas y avoir pensé...


Et continue d'accepter les pissenlits qu'on t'offre si gentiment... malgré le désagrément des doigts collés ensuite, hihihi!

Anonyme a dit…

Merci Soizig,

je sais que j'ai tendance à m'en faire avec des choses que la plupart des gens ignoreraient, ou auxquelles elle seraient capables de répondre du tac-au-tac (question de préserver sa dignité), mais je suis ainsi...

Anonyme a dit…

SoiSig, et non Soizig, désolée...

Zoreilles a dit…

@ Lise : Oui, j'ai du mal à accepter les compliments, je souffre du syndrôme de l'imposteur! Il me semble toujours ne pas les mériter même s'ils sont faits avec toute la sincérité du monde. Mais ça se soigne et je fais des pas, j'ai déjà été pire que ça! L'anecdote que tu racontes et je te suis reconnaissante de nous l'avoir racontée, montre bien que nous en sommes à cette société d'individualisme où le souci des autres, la politesse de l'âme, font grandement défaut. Il y a de plus en plus de gens blessés, meurtris, concentrés sur leur nombril, qui ne savent plus être en lien avec les autres dans l'harmonie, des gens pour qui la méfiance a pris trop de place, où l'insécurité et la peur dictent la ligne de conduite en société. C'est dommage pour eux autant que pour nous mais il faut se concentrer sur les autres, ceux qui croient encore à la simplicité des choses, à la bonté du monde, comme la petite fille aux pissenlits qui t'avait tant fait plaisir...

@ Soisig : Que de sagesse, de sensibilité et de saine philosophie dans ton commentaire. Je te reconnais tellement dans cette manière de vivre et de penser.

Soisig a dit…

Bonjour Zoreilles

Je pense qu'on est plusieurs à souffrir de ce complexe, hihihi. En vieillissant ça se soigne, peut-être parce qu'on en reçoit moins (des compliments ou de l'attention!), hum...

J'aime bien le commentaire de Guy Vandal :
"Il est à l'intérieur de chacun
Il dégage un tel parfum
Qu'elle ne voudrait pas s'en passer
Qu'elle va toujours le trouver"


On fête le 14 juillet en famille aujourd'hui (fête des français)! Le drapeau du Québec + le drapeau français, tout pour fêter quoi, hihihi! Bonne fête à tous les français et à leurs descendants...

Lise, ce n'est pas grave pour Soisig, Soizig, Soisik ou Soasig même... Ce sont des variantes de régions tout simplement.

alp

Anonyme a dit…

He bien, une bien belle histoire que vous racontez ! Je suis tombé sur votre site par hasard en essayant de trouver un site où je pourrais trouver des chansons à écouter de George Langford .. ma préférée est la belle écossaise. Et vous parlez de Alain Poirier, eh oui j'avoue qu'il a une belle voix. Je le sais puisque je l'entend chaque soir de l'été et ce, depuis deux étés. Je travaille au même endroit que lui et je ne cesse de lui demander de me jouer la belle écossaise ! Ça le fait rire à chaque fois ! Cher Alain, j'espère qu'il revient encore cette année sinon les soirées seraient bien longues.

Mijo a dit…

Je viens de lire que du côté de ta mère, tu as un ancêtre poitevin.

Je suis poitevine des deux côtés de mes parents.
On a peut-être des ancêtres en commun.

Zoreilles a dit…

Bonjour Mijo,

C'est tranquille, hein, dans les vieux billets? J'ai de la chance, je suis avisée des commentaires automatiquement dans ma boîte de courriels, sinon, je ne le saurais jamais!

Donc, si tu repasses par ici, tu sauras que je t'ai lue. Effectivement, nous aurions des ancêtres communs que je n'en serais pas étonnée, ça expliquerait nos affinités naturelles...

Mon ancêtre du Poitou s'appelait Joseph Poirier, je me souviens avoir lu qu'ils étaient trois frères Poirier qui sont partis en même temps du Poitou, leur terre natale, pour venir s'établir en Acadie, ce qui s'appelle aujourd'hui la Nouvelle-Écosse, au Canada.