mardi 13 mai 2008

Fuir pour comprendre?



Ces deux photos, parmi celles que j'ai prises en fin de semaine dernière à notre camp de Rapide Deux, ne seraient normalement pas publiables. Un vrai photographe en serait gêné parce qu'elles sont un peu floues mais que voulez-vous, je suis une amateure, j'ai une vieille caméra numérique et seulement de la bonne volonté mais surtout, ces animaux-là qui sont comme mes amis(es) en forêt, ils sont vivants, libres et sauvages, et c'est comme ça que je les aime. Pire encore, ils bougent sans arrêt, surtout si je les approche d'un peu trop près!

Mon tétras mâle (perdrix) est en pleine saison des amours. Donc, de la séduction. Je le savais pourtant mais chaque année, ça m'amuse de le voir se pavaner, plumes exposées, torse gonflé, devant toutes les poulettes qu'il cherche à conquérir autour du camp, son territoire de prédilection, son baisodrome, sa garçonnière, son cruising bar. Il semble toujours croire, en plus, que je suis très sensible à ses charmes qu'il déploie à longueur de journée, grimpant même sur son petit monticule devant moi, d'un air tellement sûr de lui qu'il en devient arrogant. S'il savait que moi, les beaux gars de l'école ne m'ont jamais fait le moindre effet. J'aimais mieux les comiques sympathiques qui cachaient leur grand coeur...

Mon petit lièvre, lui, dont la fourrure arbore encore un peu de blanc, est venu me rappeler que l'hiver dernier n'est pas si loin qu'on voudrait le croire. En marchant en forêt, j'ai vu quelques plaques de neige qui subsistaient, à l'ombre des grandes épinettes.

En me sauvant dans le bois, vendredi dernier, j'allais jouer à l'ermite jusqu'à dimanche midi. Les tétras, lièvres, pies, écureuils, castors et rats musqués nous ont accompagnés pendant ces journées de calme et de repos. J'aurais tant aimé voir un orignal mais non, je n'en ai vu aucun. Me sauver en forêt m'a souvent été salutaire. J'y trouve souvent des réponses aux questions que je me pose, sans rien forcer, sans trop chercher, sans me casser la tête, on dirait que c'est la nature, dans sa splendeur et sa simplicité qui m'amène sa vérité.

En fin de semaine, je cherchais à comprendre comment il se faisait qu'après avoir tant cherché une vie plus simple, plus calme, plus riche, et plus belle, je me retrouvais tout le temps au milieu d'un éternel tourbillon, avec des obligations de toutes sortes, un agenda de premier ministre, une course effrénée contre la montre, un sentiment d'urgence et la sensation de n'avoir que très rarement la sérénité du devoir accompli, du repos bien mérité...

Fuir pour essayer de comprendre... Des fois, ça marche mais pas tout le temps. Je ne ramène cette fois-ci aucune réponse, la nature était trop occupée à faire la transition entre l'hiver, le printemps et l'été et la saison des amours chez plusieurs animaux a pris toute la place. On le sait bien, l'amour, c'est plus fort que la police!

Comme cette question me trotte toujours dans la tête, j'observe autour de moi comment vivent les autres. Je vous raconte un petit fait très anodin qui s'est produit hier matin. Ça m'a laissée perplexe... J'ignore quelles conclusions vous allez pouvoir en tirer mais j'aimerais toutes les connaître. Je sens qu'il y a là un élément de la réponse que je cherche à ma question : Pourquoi courons-nous notre vie?

Voici. J'avais rendez-vous très tôt, là où ils vendent des « pneus canadiens » pour changer les pneus et l'huile de ma petite brouette. Dans la salle d'attente vitrée où j'allais profiter d'une heure trente d'attente en compagnie d'un fameux bouquin, la vue donne sur le comptoir de service où les messieurs se dévouent au service à la clientèle. En général, les gens vont magasiner pendant qu'ils attendent leur voiture. Moi pas. Je déteste magasiner. Donc, j'ai hâte de continuer ma lecture, je suis seule dans la salle d'attente vitrée. D'ailleurs, cet aquarium me fait penser à ma maison!

Au bout d'une couple de minutes, le charmant jeune homme qui m'avait reçue, rempli le formulaire et pris mes clés, voulant bien faire sûrement, est entré dans mon aquarium, a ouvert la télé, sur le canal RDS, mis le son assez fort, m'a regardée, avec son plus grand sourire, a tourné les talons, satisfait, et il est retourné derrière son comptoir. Je croyais qu'il voulait savoir les résultats d'un match mais non, il n'avait pas le temps, avec tous les clients qui se succédaient. J'avais de la misère à me concentrer pour lire avec les sons tellement changeants, saccadés et spectaculaires de RDS... Il avait voulu me faire plaisir... Il devait penser que je faisais pitié toute seule avec mon bouquin...

J'ai attendu en vain qu'il se libère, je voulais lui demander de baisser le volume (la télé était bien fixée au plafond, il fallait être grand) mais les clients défilaient l'un après l'autre à son comptoir, je n'ai pas eu ma chance. Je suis sortie dehors, j'ai été en griller une, au soleil, avec mon bouquin, bien tranquille, en me disant que notre société ne tolère ni le temps libre, ni la réflexion, ni la solitude et que le silence est trop souvent perçu comme une tare, une source d'anxiété, une chose rare et étrange qu'il faut s'empresser de meubler de n'importe quelle façon.

27 commentaires:

Anonyme a dit…

La nature est dont ben mal faite : les animaux n'arrêtent pas de bouger, pas moyen de les prendre en photo. C'est pareil chez moi. J'ai essayé avec des oiseaux et c'est très difficile. J'avais beau leur dire "Cheeze", ça ne fonctionnait pas. :-)

Sérieusement, tu as bien raison. Une société de fou qui doit constamment meubler son temps, avec une activité, du bruit, des images. La solitude, le calme, c'est ben trop freakant. Imagine maintenant à Montréal. C'est le bordel total !

P.-É. Larivière a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
voyageuse du monde a dit…

une anecdote très drôle mais tellement vraie et ce dans tous les garages du monde. Moi c'est une des raisons pourquoi je n'attends jamais mon auto dans la salle d'attente, RDS, j'en peux juste pus....Alors soit je retourne chez moi, soit je fais comme les autres et je vais faire du lèche vitrine.
en réponse à ta grande question, je crois sincèrement qu'on se souvent des pressions dont on n'a pas besoin, on a bien assez de celles dont on ne peut s'échapper. Et je pense que c'est à nous de choisir notre course dans la vie, soit la F1 ou la trottinette. Moi j'ai fait de la formule 1 longtemps jusqu'à me rendre compte que je n'en pouvais plus et que la vie passait trop vite pour que moi j'aille plus vite qu'elle. Alors maintenant, je suis en trottinette...et la vie va moins vite et moi aussi.

Zoreilles a dit…

@ Henri : C'est vrai ce que tu dis, la solitude, le calme, ça peut sembler freakant pour pas mal de monde. J'oublie tout le temps ça... Une fois, un jeune prof. d'université m'avait dit : « Juste d'y penser au silence de la forêt, ça me fait déclencher une crise d'angoisse ». J'avais ri aux larmes mais je crois qu'il était sérieux...

@ P-E. Larivière : J'ai supprimé votre commentaire parce qu'il contenait votre adresse courriel mais je vous remercie pour tout.

@ Voyageuse du monde : Moi, c'est pas de RDS nécessairement que j'en peux pus, c'est du bruit inutile, ça aurait été SRC, TVA, TQS ou Much Music que ça aurait été pareil. Comment tu fais pour retourner chez toi... pas d'auto? En trottinette? Une voyageuse du monde en trottinette, c'est original, je trouve! ;o)

Anonyme a dit…

Quel dé-lire!

Le silence. Le silence est si plein. tellement que souvent je ne remarque pas qu'il m'accompagne depuis des heures.

L'espace, tu sais l'espace, sans pubs, sans images ajoutées, petites décorations, lumières, guirlandes, ornements... Je frigorifie quand je vois toutes ces cochonneries que l'on vend pour domestiquer le jardin, la cour, ce déjà microscopique espace qui pourrait, aurait pu rappeler l'autre.

Je n'ai qu'une chance par rapport à ta question. C'est que je sais que j'ai clairement trop, vraiment trop de choses à faire. Pour écrire ou créer, je fous tout en l'air. Ma forêt toujours disponible. Avec des chats dedans.

Tout de même, quelle joie, retrouver ta forêt, non?

Zed :)

Solange a dit…

Le silence est apeurant pour bien du monde, tout comme la noirceur de la campagne pour les gens de la ville. On ne peut faire l'épicerie sans avoir la musique énervante de la radio, même l'attente au téléphone nous bombarde de musique ou d'annonces. J'ai enseigné le yoga longtemps et plusieurs personnes avaient beaucoup de difficulté à se détendre sans bouger pendant 10 minutes. C'est souvent après une crise cardiaque ou un burnout que les personnes pensent à ralentir.

Zoreilles a dit…

@ Zed : Oui, c'est ça, t'as raison, le temps, c'est comme l'espace. Dans les deux cas, on se sent obligé de tout meubler, tant les agendas que les espaces libres. T'es capable de tout foutre en l'air pour écrire ou créer? T'es mon idole!

@ Solange : Quelles belles pistes de réflexions et d'exemples frappants dans ton commentaire. Et ta conclusion si pertinente : faut-il attendre une crise cardiaque ou un burnout avant de prendre le temps de vivre?

Anonyme a dit…

Ah tu rappelle une anecdote!
Après mûre réflexion et ma blonde qui achève de me convaincre.On s'achète une tondeuse a bras (il y a 2 ans).
Écologique,pas de bruit, toute sur béring, laisse la pelouse sur place.
Mes enfants sont fiers de moi et moi aussi.
Fier comme ta perdrix, je sors mon "engin" (la tondeuse)
Ma voisine me crit de l'autre bord d'la rue.
JOCELYN, TU FAIS PITIÉ M'AS TE PASSER LA MIENNE!
Une grosse Lawnboy qui fait a peu près 3 strip au gallon!
Mumu est ben fine,mais a l'aura jamais le Nobel de l'environnement!

Soisig a dit…

J'aime bien tous les animaux de notre belle nature, mais de ce temps-ci, comme l'an dernier d'ailleurs, j'ai un visiteur désagréable (un merle) qui prend ma voiture pour un rival et y fait ses besoins à coeur de jour. Il n'aime pas le rouge cuivré, ça a l'air! Cellui-là, je n'ai aucune envie de le photographier! J'ai déménagé le véhicule!

Tu sais, j'étais super active avant ma retraite et je le suis encore. Mais ça ne m'empêche pas du tout à l'occasion de taquiner la truite patiemment sur le bord d'un creek, dans le silence total! Ce sont mes plus beaux moments, poisson ou pas au bout de la ligne! Ou de lire sur mon balcon, avec le bruit de la fontaine de la voisine et les ptits oiseaux qui piaillent...
La trottinette viendra j'imagine mais pas encore, hihihi! Je ne suis pas prête!

Le silence, c'est au gym quand il y a quelqu'un d'autre, qu'il me manque le plus... La musique au "boute", ça me tape sur les nerfs. Sur l'heure du midi, il n'y a personne et j'y vais à mon rhytme, en ... silence!

Et pas capable moi non plus d'attendre dans un garage où se trouve une télé tonitruante!

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Floues, dis-tu ? Moi, je les vois très bien ces photos et j'y entends le silence, la paix et tout l'amour qu'une belle Zoreille éprouve pour les merveilles de la nature. Tu as bien raison, cependant... On ne sait plus respecter les bienfaits qu'apportent la tranquillité et le silence. Il faudrait pourtant prendre la peine d'écouter car sinon, on ne pourra pas nous enseigner... Je me dis que l'esprit silencieux ne lutte pas ; il se repose tout simplement. Il est comme un brise qui nous ravive quand on laisse la fenêtre ouverte... Ou encore quand on sort en "griller une, au soleil" (sic)... Je t'aime gros, toi ! :-)

Zoreilles a dit…

@ Joce : Oui, ta tondeuse à bras, elle t'a coûtée... un bras... Ah, j'ai ben de l'admiration pour ta tondeuse! Depuis ce temps-là que j'en veux une de même et tu sais que je suis si peu consommatrice. Ça me tente de t'imiter, tu m'as montré si souvent la voie... Écologique, pas de bruit, toujours prête, je me demande comment il se fait que ça se vend pas davantage, ces trucs-là, pendant que ton maire se promène en Hummer! Ta Mumu d'en face, ton maire, mon gars de garage illustrent assez bien toute l'absurdité qui se joue dans ces simples scènes de la vie quotidienne... Et tu m'as fait rire comme toujours, je te donne le Nobel de l'humour intelligent!

@ Soisig : Taquiner la truite dans le silence, avec juste une petite brise dans les feuilles, le clapotis de l'eau... T'as de la chance et tu sais l'apprécier. Ton merle te cause des soucis? Il devrait s'occuper de ses amours, lui, ça améliorerait ses humeurs.

@ Rosie : Le manque de silence, d'espace, de temps en dit long sur la direction que prend notre société, c'est-à-dire nulle part. On est quand même beaucoup de monde à lutter contre ça, chacun à notre manière. Pour moi, c'est la simplicité volontaire et l'éloge de la lenteur, deux courants à l'échelle planétaire qui sont très proches quand on y pense et qui font des merveilles pour l'environnement, la santé, le bonheur. Tout est relié. Et pour le reste... moi aussi! ;o)

voyageuse du monde a dit…

et oui, voyageuse du monde en trottinette, tu as bien plus le temps de tout voir...
Je demande toujours au garage de me payer un taxi pour retourner à la maison et ils acceptent, surtout que quand je vais au garage, je suis obligée de prendre une journée de congé maladie, alors je suis pas très d'équerre pour perdre ma journée là.
sérieusement, il y a certains bruits qui me dérange mais j'avoue que personnellement, je déteste le silence, trop longtemps en tout cas. J'ai besoin de sons autour de moi, les bruits normaux de la vie, les autos qui passent, mais pas sur une autoroute, le vent dans les feuilles, les enfants qui jouent dans la rue, le son du frigo ou de l'horloge. Je suis incapable de dormir dans le silence. ça me stresse. Souvent j'ouvre la radio ou la télé, pour avoir un bruit de fond dans la maison, dans mon bureau, la radio joue toute la journée en sourdine. C'est un paradoxe pour moi qui préfère la solitude mais qui aime certains bruits.

Anonyme a dit…

Zoreilles,

Tes photos sont très belle tu sais. Pour moi il y a belle lurette que je n’ai pas vu un tétras des savanes. Alors je te trouves très choyé d’en avoir comme ça à ta disposition pour te faire de beau spectacles amoureux du printemps en pleine nature dans le silence de ta forêt boréal. Par ici, bien, il y a trop de monde, les animaux sauvages se font chasser à part les oiseaux et les ratons. J’ai bien eu la visite d’un beau petit renard cette hiver. Il en avait après les écureuils du coin.

Ce matin je suis aller m’entraîner au gym histoire de garder la forme. Endroit ou il y a beaucoup de bruit. Bien que la musique est forte, il s’en trouve toujours pour en remettre avec les ipods dans les oreilles. Ces bien dire que nos contemporains affectionne le bruit. Difficile de faire le silence et de se retrouver seul avec soi même pour la majorité des gens de nos jours.

Je trouve aussi souvent des réponses à mes questions après une période de solitude. Comme disait Bécaud si tu as un problèmes pose le là sur la table et laisse couler, laisse couler, le temps arrangera tous. Nous courons toujours après quelque choses et pendant ce temps là, le temps lui même nous échappe.

Anonyme a dit…

Tu sais, comme je dis souvent, c'est comme une envie de faire pipi. Aucun mérite. Zed :)

Anonyme a dit…

Après relecture de ta réponse, si j'ai du mérite, c'est maintenant de mettre des noms de personnes dans mon agenda. Ça, oui, ce fut un ostensoir de long travail. Et de bien vivre tout ça. Pour le reste, je ne suis pas la tendance « meubler »... Rezed :)

Zoreilles a dit…

@ Voyageuse du monde : Je connais quelques personnes qui disent comme toi, que le silence les stresse!

@ Macamic : Tu parles du silence de la forêt boréale, et je me demande si c'est vraiment le silence... En fin de compte, c'est encore mieux, c'est un silence habité. Au gym, je me souviens quand j'y allais, les télés étaient toutes allumées, la musique jouait trop fort ou bien, c'était une station de radio qui m'écorche les zoreilles, et en plus, il fallait s'agiter continuellement, réserver son temps sur les machines, ça me stressait tellement que je n'y vais plus! Pour moi, après 5 mois, ça s'appelait ramer à contre-courant! En plus, je trouvais que les gens qui fréquentaient ce gym n'étaient pas du tout souriants, ils avaient l'air pressés et préoccuppés... Un bon matin, j'ai décidé que ce n'était pas bon pour ma santé!

@ Zed : Bon truc de mettre des noms de personnes dans mon agenda. Peut-être même le mien, histoire de m'accorder un peu de temps??? ;o)

Anonyme a dit…

Ça fait quelques années que je vais au gym et j’en ai essayé plusieurs. Il se ressemblent tous un peu. Les gens ne se parlent pas beaucoup ou pas du tout et ils ont l’air dans leur bulle avec un visage qui affiche une mine basse. Trop sérieux comme si ont avait peur de communiquer. Ce n’est pas vraiment une belle atmosphère. Mais pour moi ça me donne de l’énergie et cela contribue à éliminer un petit début d’arthrose…Présentement je vais à celui de Ste-Agathe et le climat y est plus amicale, une des rares place de ce genre.

crocomickey a dit…

Me semble-t-il que je reconnais là ta grande patience et ton immense tolérance des gens. Pour te dire que je n'aurais pas attendu que le gentil jeune homme soit libre de client(e)s pour aller l'interrompre (gentiment, si,si, ça se fait) et lui demander tout aussi gentiment de baisser le volume pour que je puisse lire un paragraphe additionnel de mon livre. Question de lui apprendre la vie un peu ...

Dans le flou de tes photos se cache aussi le mystère ...

Zoreilles a dit…

@ Macamic : Comme tu es raisonnable, tu t'entraînes quand même, malgré ce que tu constates comme ambiance. Je crois que tous les gyms se ressemblent... et ne me ressemblent en rien! Pour compenser, je marche, jardine, travaille dehors, pellete, nage, rame, fais du vélo, en fin de compte, je suis incapable d'intégrer dans ma vie le sens du « une deux, une deux », de l'effort improductif, pédaler sans jamais changer de paysage, sans aller nulle part, de l'énergie gaspillée sur un tapis roulant alors qu'il y a tant à faire... et si peu de temps! Ma fille qui était entraîneure privée (pendant ses études collégiales) chez Énergie Cardio était découragée de moi. Quand même, elle me laissait toujours des messages d'amour et d'encouragement sur ma feuille d'entraînement, elle disait qu'elle n'avait jamais vu une feuille d'entraînement aussi bien écrite et à l'ordre!!!

@ Crocomickey : C'est vrai, on me dit très patiente et tolérante. Et je n'aime tellement pas déranger ou interrompre quelqu'un. Je suis la cliente la plus facile à servir, très autonome, je ne demande rien, je paie comptant, je m'arrange toute seule, je pose pas de questions, je dis merci, je souris, je chiâle jamais, je ne crois pas aux garanties ni au service après vente. Une vraie carpette!

Soisig a dit…

Zoreilles, halte-là! Je ne pense pas qu'on soit carpette quand on réagit comme ça! C'est être autonome et ... zen! Je suis sûre que tu ne retournes pas si tu n'a pas eu de bons services. Je suis comme toi dans ce cas-là!
Polie, gentille, souriante mais on ne m'y reprendra pas si ça ne fait pas mon affaire. Sans explication, mais sans retour!

Ben tu aimerais mon gym! Ça placote un peu, c'est souriant et... tu choisis tes heures, juste pour avoir un petit 10 min de social et après, pffffffff!
Moi aussi, c'est l'arthrose qui m'y amène. Fini le jardinage à pleines mains dans la terre, le dos courbé dans les plates-bandes, mes belles pivoines, sniffffffff.

Il y a des jours où je ne pense même pas à ouvrir radio-télé-musique tellement ce n'est pas vital pour moi!

Là, je m'en vais peindre quelques épinglettes, par pur plaisir, avant de plonger dans le dernier tit-journal! Le "Vrai Citoyen" qu'il se nomme! C'est le plus vieux journal communautaire de la région (A-T). Connais-tu? alp

Anonyme a dit…

Zoreilles,

là je viens seconder Soizig. Tu n'as absolument rien d'une carpette! Tu es très capable de prendre position pour défendre les idées qui te tiennent à coeur, d'exprimer ta colère lorsque c'est nécessaire.

Une carpette c'est quelqu'un qui a peur de donner son opinion, qui accepte n'importe quoi pour éviter les ennuis ( et pour acheter la paix ), qui se cache pour éviter les chicanes , les controverses, qui n'est respecté par personne parce que trop malléable. Donc, ce n'est pas toi ! Ce serait plutôt mon style, mais au moins j'en suis consciente.

En terminant j'aime beaucoup tes photos car elles ont le naturel du "pris sur le vif". Je me suis bien amusée en lisant ta description du tétras mâle et ses tentatives de séduction. Tu as un merveilleux talent de conteuse, et c'est toujours comme si j'y étais.

Tu es apaisante, et tes textes me font toujours tellement de bien !

Merci Zoreilles !

Lise

Zoreilles a dit…

@ Soisig et @ Lise : D'accord, je ne suis pas une carpette. C'était une façon de parler, une boutade, d'ailleurs, j'avais mis un point d'exclamation après cette affirmation. Je ne crois pas non plus que je suis une carpette mais c'est difficile de faire de l'humour virtuel... En personne, vous auriez vu tout de suite que je n'étais pas sérieuse! Je vous remercie d'avoir pris ma défense... contre mes propres attaques, vous êtes touchantes et tellement attachantes!

Anonyme a dit…

Tu sais ce que tu as dit à Crocomickey me ressemble pas mal et je ne me sens pas du tout une carpette...Ces plutôt le monde de la consommation pour consommer qui me dérange !!!!

Anonyme a dit…

Zoreilles,

fuir pour comprendre. Il serait tellement plaisant de pouvoir fuir, et de trouver la solution au bout du chemin. Ce qui est rarement le cas.

En te relisant, je devine une grande fatigue, qui s'exprime en filigrane à travers tes mots.

Vivement les vacances, et ce voyage tant mérité, retour aux sources, qui te permettra de retrouver tes racines, et de renaître.

C'est ce que je te souhaite, et tu le mérite pleinement !

Zoreilles a dit…

@ Macamic : Mais non, on n'est pas des carpettes, seulement des clients faciles à servir, polis, zen, très zen même, qui n'aiment pas trop consommer!

@ Modotcom : Hé oui, figure-toi que je suis fumeuse! C'est à peu près la pire chose qu'on puisse avouer mais je m'assume. Je prends pas de dope, très peu d'alcool (un verre de rouge, un porto à l'occasion, un scotch sur glace à Noël)je m'alimente sainement, je bouge aussi, je mène une vie saine mais... je suis fumeuse, environ 8 à 10 cigarettes par jour, et je respecte au coton l'environnement des non-fumeurs.

@ Lise : Fuir pour comprendre, ça m'est arrivé souvent. J'appelle ça des voyages au bout de moi-même. Je comprends toujours quelque chose même si c'est pas nécessairement ce que je voudrais! Tu sais lire entre les lignes, j'en reviens jamais comme tu possèdes ce talent d'écouter au-delà des mots. J'ai hâte à ces vacances, tu as tout compris! Mais demain, je pars en forêt avec mon frère Yves, on s'en va rejoindre Crocodile Dundee qui est parti ce matin. C'est l'ouverture de la pêche, on nous annonce de la pluie, je nous vois déjà avec nos impers, dans le bateau, le calme, la paix et peut-être quelques dorés. Il tentera de percevoir le silence et s'il n'y arrive pas, je lui raconterai des histoires pour que ma voix enterre ses acouphènes...

Amourable a dit…

Bonjour Zoreilles. Ça fait un bail.

Ton comis avec son poste RDS me fait penser...
Tard l'automne, un petit oiseau, faible et gelé se meurt au sol. Une vache passant par là, pour l'aider, lui dépose une immense bouse chaude et le pousse dedans. L'oiseau sentant la vie le rehabité se mis à chanter. Un ranard de passage non loin l'entendit et de donna à manger à ses petits.
La morale?
Celui qui te met dans la merde ne te veut pas nécessairement du mal et celui qui t'en sort ne te veut pas nécessairement du bien.

Ton comis pensait surement bien faire.
à plus.

Zoreilles a dit…

@ Amourable : Ah quelle belle surprise! Les sucres sont bel et bien terminés depuis un bout et tu as du temps pour jouer du clavier? Vraiment, il y avait longtemps, en effet...

Mais oui, ce commis ne me voulait que du bien, t'imagines que je m'en suis rendue compte. D'ailleurs, j'y retourne demain, je dois remplacer mes deux pneus avant qui sont usés dangereux, à ce qu'il m'a dit. Alors, demain, s'il vient m'organiser mon temps d'attente avec la télé et le son trop fort, et que je suis seule dans la salle d'attente, je vais lui dire gentiment, avec mon plus grand sourire, que j'aime mieux lire bien tranquille!!!

Tu reviendras, là, on n'est pas sorteux!