mardi 30 octobre 2007

MON Festival du cinéma


L'image que je vous présente ici est l'oeuvre de Patrick Gauvin qui vient illustrer la 26e édition du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. Dans cette métaphore entre le mineur et le projectionniste, « la vision du monde et de sa création se grave sur pellicule, mais dans les deux cas, l'individu est porté par sa recherche. Dans la même veine, le cinéaste devient mineur d'images, travaillant dans le noir, utilisant la lumière dans une perspective de découverte. »

MON Festival est débuté depuis samedi dernier et il se poursuit jusqu'à jeudi prochain. En soirée d'ouverture, Desjardins/Monderie présentaient le documentaire Le peuple invisible, où l'on raconte l'histoire des Algonquins, cette nation qu'on ne connaît pas, qui habite le territoire depuis plus de 5 000 ans. J'ai vu le film, je pourrais vous en parler pendant des heures mais je m'abstiendrai. Vous pourrez le voir sur vos écrans dès le 23 novembre prochain, partout au Québec. Je vous dirai seulement que ce film est percutant mais qu'il ne verse à aucun moment dans le sensationnalisme. L'histoire est vraie, bien documentée, difficile à croire mais elle a été racontée avec un grand respect pour les Algonquins. Vous vous ferez votre propre idée, je ne veux pas vous influencer, juste vous mettre en garde que ce film dérangera, qu'on ne voudra pas croire ce qu'on verra, qu'on en dira du mal aussi mais d'une façon très civilisée parce qu'on voudra se donner bonne conscience. Surtout chez les politiciens.

Mais revenons à MON Festival. Je l'écrivais à un ami dernièrement, MON Festival du cinéma, c'est ma fête, ma chasse, mon Halloween et mon Noël tout à la fois. Chaque année, à cette période, je suis prise d'une fièvre. Je n'achète pas mon passeport pour tout voir mais ça viendra un jour, je vous l'assure, quand j'aurai plus de temps. Avec ma gang de festivaleux, depuis 2001, on a notre tradition, on se paie le luxe de 4 blocs d'après-midi, du lundi au jeudi. Il y a mille façons de vivre ce Festival du cinéma international chez nous mais je vous parlerai de MON Festival à moi.

D'abord, on se donne rendez-vous dans un resto différent chaque jour, à 11 h 30. Là, on se commande un verre de rouge, un petit gueuleton, il faut manger léger, il n'est pas question qu'on s'endorme pendant les projections!

Le premier jour, on s'organise un peu, on est énervés, fébriles, on s'échange les anecdotes, les potins, on se met dans l'ambiance, on partage nos impressions et nos coups de coeur. Comme hier, c'était le jour 1. Jean me voit arriver avec ma programmation du jour toute détaillée, bien découpée, pliée soigneusement, il dit : « Bon, là v'là qu'elle fait encore sa première de classe, elle! » et je lui réponds du tac au tac qu'il sera bien content que je sois si organisée et que je réponde à ses questions parce qu'il passe son temps à m'en poser entre chaque film. Ça donne le ton à cette 26e édition. Mais on s'adore! Jolyne en avait long à raconter sur sa soirée d'ouverture, elle a pris une semaine de vacances, déjà vu d'excellents films de partout dans le monde et vu les yeux éblouis des enfants, dimanche matin, lors du Ciné-muffins, où elle était en support, avec d'autres bénévoles. On a des choses à se raconter à profusion mais on a hâte aussi de retrouver les autres. Alors, à 12 h 45, on paie l'addition et on s'en va à la hâte au Théâtre du Cuivre. On fume en s'en allant. Pas question d'arriver en retard, même qu'il faut être en avance pour trouver des places assises ensemble. Nos noms ne sont pas sur nos bancs mais presque. On retrouve Fernand, bisou, bisou, Gisèle, toute discrète qui nous sourit, bisou bisou, France, l'inconditionnelle, avec sa soeur et bien d'autres. De vraies retrouvailles!

13 heures. Le réalisateur/trice viendra parfois nous présenter son film, ou un acteur, une actrice, le producteur, la productrice. Le Festival est convivial, tout le monde le reconnaît, les vedettes, ici, ce sont autant les cinéphiles, les bénévoles que les réalisateurs, acteurs, chroniqueurs culturels et gens des médias. Tous sont reçus avec la même chaleur, le même respect, la simplicité et la passion sont au rendez-vous. Les réalisateurs sont nerveux, ils nous livrent le fruit de leur travail, dans une primeur qu'ils présenteront plus tard ailleurs. Le public d'ici est passionné de cinéma, un excellent public fidèle, discipliné, respectueux mais connaisseur. Après tout, nous sommes dans la ville où sont nés Gilles Carles, André Mélançon, Richard Desjardins, Robert Monderie et voulez-vous que je vous nomme les prochains? Je les connais déjà! Mais je leur laisse le temps de faire leur marque, ils sont encore jeunes mais le potentiel est là, le talent aussi, je l'ai reconnu.

Les lumières s'éteignent. On nous passe la bande-annonce du Festival, toujours aussi belle, on ne s'en lasse jamais. Quand l'orignal apparaît, c'est notre drapeau qu'on salue, c'est plus fort que nous, on est bébés lala, on applaudit! Puis, débute la succession des courts et moyens métrages de l'après-midi. Jusqu'à la pause. Bien sûr qu'on sort dehors pendant ces 15 minutes, on ne raterait pas ce moment merveilleux, où l'on discute de ce qu'on vient de voir, avec nos amis et d'autres, ça peut être aussi bien un réalisateur, un acteur, un inconnu, on se pose des questions, on y répond parfois, les gangs se mélangent, on s'offre de la gomme, des bonbons, on se retrouve, on s'embrasse, on se passe le programme, les bulletins de vote, pure folie et passion partagée. J'ai fait là au fil des années de merveilleuses rencontres, inoubliables.

On retourne à nos places pour le long métrage. Pas un mot pendant la projection ou si peu. Mais on respire au même rythme, on réagit aux mêmes endroits, par le rire, l'étonnement ou les silences lourds...

Les lumières se rallument. On applaudit si on a aimé. En général, on aime. Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Certains iront discuter avec les artisans de ce film, dans le hall ou dehors. Nous, on se dépêche à s'en aller chez nous, dans ma gang, je veux dire. C'est la tradition. On se dit à demain, 11 h 30, à tel resto. C'est là qu'on fera ensemble notre bilan de la journée qu'on vient de vivre. Ça prend parfois 24 heures pour bien décanter tout ce qu'on vient de voir. Tout à l'heure, donc, je rejoindrai mes festivaleux, le long métrage d'hier, La Capture, de Carole Laure, m'aura laissé à moi comme aux autres, des sentiments mélangés, des questions sans réponses, des images fortes, mais j'ai aimé. Eux aussi, je crois, parce qu'ils ont applaudi très fort Carole Laure.

Ce sera comme ça jusqu'à jeudi. C'est MON Festival à moi. Cette année, y seront présentés 22 longs métrages, 59 courts et moyens métrages et 37 d'animation, en provenance de 23 pays, dont 24 films primés, 12 premières à saveur internationale dont 7 mondiales et 5 nord-américaines. Je pourrais vous parler aussi de l'équipe des 3 fondateurs qui y sont depuis le début, de l'équipe de l'organisation de l'événement, dont j'ai déjà fait partie, de l'équipe des bénévoles, soudés dans une amitié véritable depuis les débuts, ils prennent leurs vacances pour vivre l'événement en gang, en travaillant, en vivant leur Festival de l'intérieur. Je les connais tous et toutes, ils sont les piliers du Festival.

La 19e édition, en l'an 2000

J'ai toujours eu cet attachement pour le Festival mais depuis l'an 2000, c'est encore plus fort. Je venais de quitter un emploi d'agente de communication où j'étais en train de laisser ma peau, l'organisme tout croche où je bossais allait toujours à l'encontre de mes convictions les plus profondes. On me faisait la vie dure... Ma santé et mon ego n'en menaient pas large, j'avais trop persisté, je crois. Deux semaines plus tard, je n'avais pas eu le temps de me reconstruire, on m'appelle pour me proposer de remplacer à pied levé la personne aux communications du Festival qui s'était trouvé un travail permanent ailleurs. Un contrat de trois mois dont les trois premières semaines étaient déjà passées. Je savais l'ampleur de la tâche, même si je la sous-estimais encore, et surtout, je n'avais plus aucune confiance en moi, en mes possibilités, en mon travail. Mais j'ai dit oui, instinctivement, sans m'occuper du reste.

Puis, je suis entrée dans ce tourbillon et je n'ai plus eu le temps de me poser de questions. Je devais produire les communiqués de presse, les publicités de la presse écrite, la radio, la télé, faire affaire avec 265 médias, oui, vous avez bien lu, 265 médias de partout au Québec, au Canada, dans le monde. Organiser la tournée de notre porte-parole, dans les émissions branchées des principaux réseaux, convaincre des recherchistes, planifier des journées complètes d'entrevues à Montréal, en Outaouais, dans le Nord-Est Ontarien et dans notre région aussi, évidemment. Pendant deux mois et demi, il me semble que je n'ai presque pas dormi ni mangé. En tout cas, je n'avais plus aucune vie de famille. Je fonctionnais à l'instinct mais je n'étais pas une automate, loin de là, chaque rencontre me demandait une écoute et une attention bienveillante pour bien traiter tout le monde. Palpitant mais infernal. J'étais en survie. Encore aujourd'hui, il y a des gens qui m'en racontent des bouts que j'avais échappés mais dans lesquels ils gardent un bon souvenir de moi et ça m'étonne toujours!

Pendant cette 19e édition, dans la salle de presse, j'avais élu domicile de jour comme de nuit. Le quartier général des opérations, c'est là que ça se passe. J'ai côtoyé des grands et des grandes, que je regrettais de ne pas avoir le temps de mieux connaître, répondant à leurs questions, leur offrant une bière ou un verre de vin entre quatre appels téléphoniques, huit entrevues et mille bonheurs. Il fallait tout superviser. Du jeune journaliste d'une radio communautaire montréalaise qu'il faut rassurer constamment et materner dans ses premiers pas jusqu'à celui qui arrive d'un autre pays et qui croit tout connaître, auquel il faut tenir les mains baladeuses en faisant semblant de rien, parce qu'il est rattaché à un gros réalisateur de renommée mondiale, en passant par ceux qui ont un reportage à faire mais qui se fient sur nous pour les alimenter parce qu'ils sont sur le party depuis leur arrivée, j'avais relevé le défi mais n'avais vu aucun film cette année-là!

Pendant cette 19e édition, nous avions eu la visite de Stéphan Bureau et l'émission Le Point de Radio-Canada, ils passaient la semaine au Festival, tout en faisant beaucoup de reportages sur notre région. Une équipe solide, structurée, professionnelle, polie mais qui prenait beaucoup de place. Dans un autre coin du hall, passant aussi la semaine au Festival, il y avait Sophie Durocher et toute son équipe des Choix de Sophie, à Télé-Québec. Mêmes qualités et même envergure que ceux de Radio-Canada. Aussi, les émissions habituelles de la radio et de la télé, à diffusion d'un océan à l'autre, tout en traitant très bien aussi nos médias régionaux, ceux sur lesquels on compte en tout temps et avec qui on va continuer à vivre quand les autres nous auront oubliés...

À la fin du Festival, quand tous les invités et journalistes avaient repris leur avion vers chez eux, j'ai eu une semaine pour « wrapper » toutes les communications, diffuser les lauréats, répondre aux oublis des journalistes et fermer le chapitre des communications de cette 19e édition. J'avais perdu 12 livres, j'étais extrêmement fatiguée mais fière, j'avais retrouvé un peu confiance en moi sans m'en rendre compte, on me disait que j'avais relevé un grand défi et que je ne devais plus avoir peur de rien. On n'est pas arrivé à me convaincre, j'aurais toujours des doutes mais c'est vrai qu'après être passée par le Festival, on n'a plus peur de rien. C'est une grosse machine, le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue mais elle est formidable, bien rodée, tenue avec force, simplicité, chaleur et passion. Vous comprenez pourquoi, maintenant, je dis MON Festival, je me l'approprie un peu pour mieux le partager et c'est comme un mot d'amour pour l'événement, le cinéma, les gens qui y oeuvrent et ma région.

19 commentaires:

En direct des îles a dit…

... mais on aura envie d'y venir faire un tour à ce Festival! rien qu'à vous lire, on s'y croirait.
J'aime bien le 24 heures pour décanter ce qu'on a vu la veille, belle stratégie.

Anonyme a dit…

Bien vrai que lorsqu'on se donne à fond pour un tel projet on ne dispose plus du temps pour profiter de l'événment comme tel. Le simple plaisir de visionner un film n'est plus possible même s'il peut être compensé par un tas d'autres choses positives.

Accent Grave

Guy Vandal a dit…

Chapeau d'avoir relevé ce défi.

Je suis bien content de savoir que tu as fait ça comme une "grande". Grâce à cette "histoire", je te connais mieux... et t'apprécie encore plus.

Ce festival a une très bonne réputation... qui se rend jusqu'ici, oui, oui !

gaétan a dit…

Bravo.
J'aime bien le festival du film de 7 iles. Les autres sont trop loin.Hahah.
J'y assiste depuis plusieurs années et j'achète souvent le passeport de 10 ( 5 pour moi+ 5 pour ma femme). J'aime bien aussi l'idée des courts métrages et je me promets bien d'en glisser un mot au prochain festival en janvier prochain.
Je ne sais pas pour toi mais moi je garde l'horaire des festivals que j'ai assisté.Même chose pour les pièces de théâtre...

Anonyme a dit…

Ouais! c'est vraiment cool comme festival,je me souviens toujours de Serge Gainsbourg qui avait accepter de venir à Rouyn...en déclinant Cannes, Namur et quelques autres.
Il avait répondu à J.P Coallier (Ad-Lib)que Rouyn-Noranda c'est la classe, c'est tout.
Je pense que ce jour là il avait eu une ou deux secondes de lucidité.

Zoreilles a dit…

@ En direct des îles : C'est toujours à la même date chaque année, que faites-vous fin octobre 2008? Je sais que du cinéma, des festivals, il y en a partout, de tous les genres mais le nôtre se distingue par sa convivialité, sa chaleur, sa diversité... Je vous y invite!

@ Accent Grave : C'est bien pour ça que maintenant, depuis 2001, je veux en profiter pleinement. J'ai hâte au jour où je pourrai voir toute la programmation, ne rien manquer. Pour le moment, je me contente de 4 blocs d'après-midis mais je les savoure!

@ Guy Vandal : J'espère bien que la réputation de MON Festival se rend jusque chez toi, sinon, on aurait tous très mal fait notre travail. Montréal est la plaque tournante des médias et de l'industrie culturelle au Québec, c'est surtout là qu'on cible nos efforts. Dans mon année, j'avais créé une alliance spéciale avec le Festival de poésie de Trois-Rivières et les médias de la Mauricie, du monde charmant.

@ Gaétan : Je suis certaine que celui de la Côte Nord, TON Festival doit ressembler un peu au nôtre, avec la même ambiance. On ne se compétitionne pas, on s'entraide, j'ai remarqué la même chose dans les Salons du livre, où j'ai travaillé également. Comme toi, j'adore les courts et moyens métrages. Je ne garde pas les billets ni les programmes, par contre, je pense que t'es plus maniaque que moi!!!

Zoreilles a dit…

@ Jocelyn : Serge Gainsbourg... Mets en qu'il a laissé sa marque au Festival, lui. Plusieurs anecdotes circulent à son sujet et on dit que cet homme était un génie à certains égards. C'est tout à fait véridique et bien documenté qu'il avait refusé d'aller à Cannes pour venir au FCIAT.

gaétan a dit…

Parlant de festival, s'il y en a un qui me servirait d'excuse pour aller faire du vélo dans ton bout ce serait celui de la musique émergente.
C'est bon ou c'est trop heavy pour un gars de mon âge?

Zoreilles a dit…

@ Gaétan : C'est génial à tout âge, le FME, tu en verras des plus jeunes et des plus vieux, à tous les spectacles. Comme de raison, ce festival est plus éclaté puisque les shows se passent dans plusieurs endroits différents mais il y en a pour tous les goûts. Ici, on dit que le FME est le petit frère du FCIAT, on prend un peu la même formule qu'on adapte. L'engouement est là et la date conviendrait, début septembre, pour une expédition en vélo! Tant qu'à y être, il ne faudrait pas manquer la Cité de l'Or à Val-d'Or (c'est sur ton chemin) de même qu'un petit détour par le Refuge Pageau (Amos). Veux-tu d'autres incitatifs?

gaétan a dit…

D'autres incitatifs? haha. Non. Pour le refuge Pageau j'ai vu un reportage à la télé. La cité de l'Or connait pas.

Quand j'ai planifié ma traversée du Québec le printemps dernier mon point de départ était en Abitibi-Témiscamingue. J,ai changé par la suite pour un départ d'Ottawa. Parti remise puisque ton coin reste l'un des rares que je n'ai pas visité...
Pour revenir au cinéma j'ajouterai qu'en dehors des festivals je vais rarement au cinéma.

En direct des îles a dit…

oh, merci pour l'invitation! ... on va s'en reparler, j'ai bien envie d'accepter moi - et ce sera l'occasion de se rencontrer. C'est donc noté pour octobre 2008, on s'en reparle.

Anonyme a dit…

Les trois derniers mots de ton billet me touchent.

Je sais, c'est réducteur, mais c'est ça: "ET MA RÉGION". Ça m'a juste fait du bien!

T'es inspirante!

gaétan a dit…

Vu hier soir à la télé aux francs-tireurs P.Lagacé interviewant P.Curzi. Ils étaient à Rouyn ou à Val d'Or dans ce qui semblait être un hall de cinéma et parlait du ... projet de loi de mme Marois. Sais-tu si l'équipe de télé-québec en a profité pour faire un topo ou quelque chose en rapport avec ton festival du cinéma?

Anonyme a dit…

Tout un branle bas ton affaire. Ça donne envie d’y aller faire un tour.

J’ai bien hâte d’aller voir le film de Richard Desjardins et de Robert Monderie. J’imagine qu’il doit être assez percutant et réaliste. J’ai vu à la télé dernièrement une entrevue que Richard a accordé à Stéphane Bureau. Dans cette entrevue qui se veut un peu plus personnelle réalisée sur les lieux de son enfance à Rouyn et au lac Vaudray, on peu y discerner d’ou vient l’inspiration qu’il a eu pour l’écriture de ces chansons surtout si l’on est natif du coin ou que l’on y a vécu, mais les années 60 et 70 plus particulièrement.

Ont peut dégager de la suite de ton récit que tu as une grande force de caractère et que tu es capable de te retourner sur un dix sous quand ces le temps, foncer et te prouver à toi même que tu es capable de relever les défis et de réussir. Continue d’aimer la vie, elle te le rend bien je crois. Et n’arrête surtout pas de le partager avec nous.

Jo le grand blond a dit…

Franchement,tu nous mets l'eau à la bouche...ou de l'image à découvrir?

Zoreilles a dit…

@ Gaétan : Oui, comme beaucoup d'autres policitiens, Pierre Curzi était à la soirée d'ouverture du Festival du cinéma, donc, c'est dans le hall du Théâtre du Cuivre à Rouyn-Noranda qu'a été réalisée l'entrevue pour Télé-Québec, celle que tu as vue aux Francs tireurs. Nous avons d'ailleurs un bureau régional de T-Q à Val-d'Or. Mon gendre, un cinéaste réalisateur indépendant, réalise présentement un reportage sur les coulisses du Festival, ça devrait être diffusé à Ça manque à ma culture ou à Méchant contraste.

@ En direct des îles : D'accord! Et si tu t'ennuies de tes îles, tu te réjouiras d'apprendre qu'ici, on nous appelle « la région aux 100 000 lacs », alors, il y a beaucoup d'îles!

@ Modotcom : Oh non, je ne suis pas forte, tellement pas, mais je suis consciente que c'est ce que je projette...

@ Esperanza : Mon amour pour ma région... Si ça t'inspire, moi, ça me nourrit.

@ Macamic : Tu parles de Richard Desjardins, de son coin et c'est vrai qu'on comprend mieux ce qu'il écrit quand on voit où il a grandi. Nous sommes arrivés à Noranda en 1969, à quelques maisons des Desjardins. C'est pourquoi je connaîs bien la famille. Je lui écrivais un jour qu'on avait vu la mine Noranda sous le même angle, au sens propre comme au sens figuré. Ce fut son premier combat, sensibiliser les gens à ce que la mine nous faisait vivre. Ses premiers films, Noranda et Comme des chiens en pacage, ont été aussi percutants que ceux qui ont suivi. Il a déjà eu des menaces de mort, il s'attaquait à une multinationale, il n'avait peur de rien, comme maintenant.

Et moi, je ne crois pas que j'aie une grande force de caractère mais plutôt un instinct de survie qui se réveille parfois quand je me sens en danger!

@ Jo le grand blond : De l'image, des histoires et des personnages à découvrir. Le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, c'est d'abord des gens, je crois, des artistes de partout, des cinéphiles passionnés, des rencontres étonnantes et inspirantes.

voyageuse du monde a dit…

Je savais que ton festival se tenait ces jours ci. et je savais dans quelle état de fébrilité tu serais. Maintenant tout doit être terminé ou sur le point de l'être. J'espère que l'évènement a été à la hauteur de tes attentes et que tu as pu en profiter comme tu le voulais.
Malheureusement, je n'ai pas écouté la télé de la semaine, donc je n'ai pas vu aucun reportage. Mais tiens moi au courant quand le reportage du chum de ta fille passera, je ne veux pas le rater.
Moi en novembre, je vais vivre mon salon du livre en pensant à celui qu'on a vécu ensemble... une petite virée à Montréal, ça te dirait...

Anonyme a dit…

Je ne doute pas que Richard Desjardins ai déjà eu des menaces de mort. Il va jouer dans des plates bandes qui génèrent des gros sous et ça ne doit pas plaire pantoute aux grosses compagnies qu'il brasse.

Il a du cran ce type, mais ça n'en prend comme ça !!!! faut croire.

J'espère que tu as passé un beau festivale

Zoreilles a dit…

@ Voyageuse du monde : Oui, le Festival se terminait hier soir mais pour moi, c'était hier après-midi. Ah que j'ai aimé cette 26e édition même si je n'en ai pas profité autant que j'aurais voulu, je rêve du jour où je le vivrai d'un bout à l'autre, sans contraintes et pas à la sauvette, entre deux obligations! Si j'aurais le goût d'aller à Montréal pour le Salon du livre? Mets-en! Encore là, c'est le temps qui me manque, pas le goût, c'est sûr! Moi là, dans le fond, j'aurais pas le temps de travailler... Si je le sais pour la diffusion du reportage de Dominic, je te tiens au courant, c'est promis.

@ Macamic : Richard Desjardins? Un de nos rares hommes libres. On l'a menacé de mort dans le temps qu'il s'attaquait à cette multinationale qu'était le Groupe Noranda avec ses filiales partout dans le monde. Après, on l'a menacé de poursuites légales sans arrêt mais il était pauvre raide, alors... Aujourd'hui, il est presque devenu inattaquable, légalement je veux dire, à cause de l'ensemble de son oeuvre mais il ne collectionne toujours pas les richesses matérielles, il vit bien, sans plus.