Sur cette photo, je devais avoir 8 ans, d'après l'âge de mon p'tit frère Jocelyn qui a l'air d'avoir autour d'un an. Je reconnais notre roulotte de la rue Rupert, à Matagami, nous y habitions depuis à peine 6 mois. Cette petite ville minière de la région Nord-du-Québec prenait vie avec une telle effervescence que l'on n'arrivait pas à construire assez rapidement de maisons pour loger les familles des mineurs qui venaient s'y établir en provenance de partout, pour quelques mois, pour plus longtemps ou pour toujours. Les mines Orchan Mines, Matagami Lake Mines et New Hosco Mines employaient tous nos pères et nous, comme enfants, on avait juste à y être heureux. C'était facile. Matagami est un mot autochtone qui signifie « la rencontre des eaux » et lors des retrouvailles du 25e anniversaire de fondation de cette ville, on a intitulé l'album souvenir de la plus jolie façon qui soit : « La rencontre des eaux... tres »
Ici, je veux faire un clin d'oeil à Claire, mon amie d'enfance, avec qui j'ai eu la chance de passer un si bel après-midi aujourd'hui, ma très chère Claire de Matagami, que je retrouve toujours avec le même bonheur, comme si nous nous étions quittées la veille, avec nos mêmes éclats de rire, nos confidences, nos souvenirs, nos projets et nos rêves qui ne vieilliront jamais. Claire, je t'offre un petit bout de notre enfance, dans ce vieux texte retrouvé dans un de mes fonds de tiroirs ce soir...
Le printemps de mes 10 ans
J'allais avoir bientôt 10 ans. C'était le printemps. La neige qui fondait laissait bien voir que beaucoup de roulottes de la rue Rupert n'étaient pas cédoppées. À Matagami, quand on isolait le dessous des roulottes et qu'on recouvrait ensuite toute la base avec des panneaux de contreplaqué, cela s'appelait « se cédopper ».
Dans le parc des roulottes de la Orchan Mines, nous n'étions pas riches mais tous égaux. Pas riches mais heureux. C'est juste qu'on le savait pas... Enfin, pas encore.
À partir du moment où Papa avait cédoppé notre roulotte, deux ans plus tôt, mes amis de passage étaient devenus de vrais amis. Juste parce qu'on était cédoppés! Même qu'avec les restes de deux par quatre, Papa avait fabriqué des échasses pour mes amis et moi. À cause de ça, pour quelques jours, il était devenu le héros de toute la rue Rupert.
Daniel Rochette, lui, venait juste d'arriver. Sa roulotte n'était pas cédoppée. Comme nous tous, il arrivait d'un autre ailleurs. En classe, nous étions toujours, lui et moi, les finalistes au combat de vocabulaire. Mais je le battais en rédaction. Il se reprenait en calcul mental où il m'écrasait très facilement mais il me choisissait toujours en premier dans son équipe de ballon-chasseur.
Un jour, la maîtresse l'avait repris parce qu'il m'avait écrit « Nous allons peut-être nous cédopper. » C-É-D-O-P-P-E-R.
Elle avait écrit au tableau, en grosses lettres carrées
TO SET UP
et mes zoreilles se refusaient à entendre son affreuse explication. Pour moi, il était inadmissible que ce mot si important, peut-être même vital pour nous, ne fasse pas partie de notre langue, ne trouve pas d'équivalent pour se dire dans toute sa force dans notre réalité de tous les jours. Il me semblait que de la manière qu'elle écrivait « to set up » elle salissait ce mot qui m'apparaissait maintenant fade, vide de sens, irréel et méconnaissable. Une absurdité vraiment grave... Cédopper n'était pas français!
À la récré, Daniel Rochette m'en avait reparlé. Il n'en revenait pas lui non plus. D'ailleurs, m'avait-il dit, le mari de la maîtresse était anglophone et elle pouvait avoir confondu les deux langues. Pour clore le sujet, il m'avait invitée au cinéma du samedi après-midi. Au centre civique, à Matagami, la mine faisait venir des films. Presque toujours en anglais mais cette fois-là, c'était parfait, parce qu'on allait voir les Beatles. « Yellow Submarine ». On n'aurait pas voulu manquer ça.
Daniel Rochette et moi étions entrés chacun notre tour dans la salle de cinéma pour ne pas que nos amis sachent que nous y allions ensemble. C'était notre secret à nous. Un de plus, parce que nous en partagions déjà plusieurs et si la grande Thisdale l'avait su, qu'elle nous avait vus, elle se serait fait un malin plaisir d'interpréter tout de travers et raconter ça à sa manière dans la cour d'école.
On regardait le film ensemble mais à travers les yeux de l'autre. Tout naturellement, il m'avait pris la main. La sienne était plus grande. Je me sentais protégée jusqu'à l'âme. Alors, j'ai eu peur qu'on s'embrasse, comme les Beatles avec les filles, dans le film. Ça aurait pu rompre le charme. Daniel Rochette était admirable, avec son regard intelligent et profond, n'empêche que... c'était quand même un garçon. Et là, c'est sûr, la maudite grande Thisdale nous aurait traités de niochons.
Vers la fin du film, sans que je m'en rende compte tout à fait, il a appuyé sa tête sur mon épaule, puis dans mes cheveux et doucement, ses lèvres ont effleuré ma joue droite pendant longtemps, longtemps. C'était doux, immensément doux. Je sentais que je me rappellerais ce moment-là toute ma vie, comme quand on sent dans toutes les pores de sa peau et dans ses veines que la vie ne sera plus jamais pareille. Daniel Rochette n'était pas niochon, ça, j'en était sûre et dans un moment pareil, je me foutais pas mal de la grande Thisdale... Il flottait dans l'air une odeur de pommes, parce que chez lui, dans sa roulotte pas cédoppée, j'y allais souvent et ça sentait toujours les pommes.
Le lundi matin, sur le chemin de l'école, j'avais hâte de le revoir, d'autant plus qu'on avait un combat de vocabulaire à l'ordre du jour. En équipe, on allait faire un malheur. Où était-il? Est-ce que j'avais rêvé pendant la projection de Yellow Submarine?
Quand on a fait les équipes, la grande Thisdale, qui riait toujours de mon accent madelinot, avait lancé :
- On a peut-être une chance, Rochette est déménagé!
- QUOI?
- Ben oui, tu le savais pas? Sont partis hier!
- HEIN?
- Rochette, y était pas cédoppé!
Peu m'importait de savoir comment ça s'écrivait et si ça faisait partie de notre langue, je savais tellement trop ce que ça voulait dire...
Ce jour-là, j'avais compris deux choses. Premièrement, que les mots qu'on invente sont souvent plus efficaces et diaboliquement plus explicites que ceux qui existent dans les dictionnaires et deuxièmement, qu'à partir de là, mon père, malgré le fait qu'il savait fabriquer des échasses, ne serait plus jamais le seul homme de ma vie.
21 commentaires:
Un beau souvenir ça! Est-ce que tu as revu ce Daniel Rochette?
C'est drôle d'imaginer ce que nos amours d'enfants ont pu devenir.
Moi j'en ai revu quelques uns, juste de quoi me confirmer que ça n'aurait pas passer le cap du primaire :-)
C'est une très belle histoire racontée de façon magnifique par une amie aux grands talents.
Moi j'aime tellement tes histoires,en fait c'est la mienne aussi que tu raconte...Matagami j'y étais de 0 à 5 ans et c'était merveilleux.
Je n'ai que de beaux souvenirs et j'y retourne toujours avec ce regard d'enfant de 5 ans...Matagami c'était l'espoir, l'immensité, la richesse, les nouvelles familles.
Aujourd'hui c'est la PERSÉVÉRENCE, Mine de rien Matagami a fait son chemin.
Persévérance...Merci Robert Larousse!
En passant Zoreilles, New Hosko...c'est tellement rare que je peux te faire une petite correction!
Ma famille est arrivée à Matagami en 1973, environ une douzaine d'années après toi. Moi c'était l'année de mes 17 ans, donc je devais quitter mon patelin dans le coin de Québec pour m'en aller à un endroit au bout d'une carte géographique, que personne ne connaissait. Ça me brisait le coeur, à 17 ans, tu ne quittes pas tes amis pour aller te cédoper ailleurs surtout quand tu as toujours vécu dans le même village, sur la même rue, dans la même maison. Que tu as eu les mêmes amies dans ta classe de la première à la 9ìème année. Bref à la place, tu quittes ta famille, tu reste derrière pour étudier au cegep. Un choix difficile pour mes parents et pour moi Matagami, est devenu ma destination vacances, j'y allais travailler et quand j'ai fini mes études, le coeur brisé, je suis allée y vivre, retour chez la famille mais surtout, il y avait du travail. C'était l'âge d'or de la ville, du monde en masse, une vie différente de la ville, 2 postes de télé, radio canada am pour la radio. Des mélanges de cultures (inuit, anglais et français) qui se côtoient. Bref un univers fascinant que j'ai appris à aimer. J'y ai d'ailleurs aussi trouvé l'amour. Alors ce que tu racontes, pour moi ce sont des souvenirs, de belles tranches de vie. J'étais là au 25ième anniversaire de la ville, ce fut d'ailleurs ma dernière visite à Matagami, mais j'en garderai toujours un souvenir mémorable.
merci pour cette merveille histoire qui m'a fait voyagé dans le temps.
Ta des beaux souvenir Zoreilles.
Matagami j’étais là de 1971 à 1973. Matagami a ce moment s’étais l’effervescence, le boum minier, l’industrie forestière à ''planche'' et le développement de la Baie James. Quand je fais un recul aujourd’hui, j’ai comme l’impression d’avoir vécu une espèce de Klondike.
L’atmosphère qui régnait au Yukon au moment de la rué vers l’or devait bien être semblable à celle de Matagami, un gros boum économique en tout cas.. Je me compte un peu privilégier d’avoir pu y participé et avoir vécu ces moments forts de l’histoire du Québec. Ces instants demeureront toujours un doux souvenir dans ma mémoire. Nous logions dans des roulottes aussi et ils étaient cédoppés… Il est vrai que dans nos mots terrains ont se comprend bien, ils ont un sens. Une musique.
Début de la vingtaine, un peu insouciant, le désir de travailler et de vivre à 100 à l’heure, mon souvenir d’amour le plus intense, le plus éphémère, je l’ai vécu là aussi. Une fille de Cadillac nommé Gabrielle….Ont voulaient se marier, avoir des enfants mais le destin en a décidé autrement. Je ne suis pas retourné à Matagami depuis 1974. Peut-être bientôt, revoir la rivière Bell et le lac Matagami et ces merveilleux couchés de soleil.
Désolé pour la chasse infructueuse, l’important ces de ce reposer une peu aussi.
Désolé....c'est New Hosco....non mais on vas-tu finir par ,'écrire comme il faut?
Mais là je suis sûr.
Il ne faut pas revoir ses amis d'enfance, cela brise le charme.
Cela fut chanté mille fois et ce n'est pour rien, les premiers amours sont les seuls à survivre.
Accent Grave
Que ces souvenirs sont bien cédoppés par tes mots. J'y étais presque.
Faudrait que tu me glisses quelques mots sur tes origines madeliniennes ... je suis tout surpris. J'imagine que t'en a pas beaucoup de souvenirs vu que tu étais à Matagami à 10 ans.
En échange, je te conterai une anecdote sur mon unique séjour à Matagami en 1982. Une affaire incroyable ...
Et moi qui cherchait ton mot dans le dico... Je me suis contreplaquée!
Hihihihihi! Trop mignon, cette histoire. Mais quelle tristesse ça a dû être pour toi, juste au moment de tes premiers émois sexuels, sensuels, et tout le fracas...
Et c'est bien la suite de ce que tu disais avant, laissant entendre que les enfants n'ont qu'à suivre et se trouver du bonheur. Quand même, il fallait le faire, comme on dit!
Accent,
Je ne sais pas s'il faut être aussi catégorique. Il doit bien y avoir des petites fois, échappées...
Zed :)
@ Bibco : Non, jamais revu Daniel Rochette. J'ignore d'où il venait et vers où il est reparti. Ce sont des situations qui se produisaient souvent à Matagami dans ces années-là. J'ai souvent imaginé ce qu'il avait pu devenir, lui, si gentil, si brillant. J'aime penser qu'il est sûrement heureux en amour!
@ Henri : Merci. Tant mieux si tu l'aimes parce que, comme je t'ai souvent dit avant de plonger comme blogueuse, je n'ai qu'une façon d'écrire, la mienne, intime et personnelle, même que je nomme des noms, ce qui n'est pas très souhaitable. Là-dessus, ou bien je publie sans me censurer ou bien je publie rien et là, malheureusement ou heureusement, je viens de tomber sur un paquets de vieux textes qui parlent de Matagami, de mon enfance : Le concours de rédaction, le truck à mouches, mon éducation sexuelle par la grande Thisdale (on va rire), le cheval blanc, le jour où j'ai découvert les différences de classes sociales et bien d'autres dont je me rappelais vaguement mais que je viens de retrouver. Ce n'est pas dans les prochaines semaines que mon blogue va devenir politique et traiter de l'actualité!
@ Jocelyn/Joce : Mon histoire est aussi la tienne, bien sûr, et on l'a perçue de la même manière. Toi, de 0 à 5 ans et moi, de 7 à 12 ans. Papa a commencé à travailler là en 1964, tu venais de naître. Matagami aussi, fondée en 1963. Pour la New Hosco, t'as raison, j'ai vérifié dans mon album souvenir du 25e. Mais pour le mot cédopper, j'y tiens, même si c'est pas dans le dictionnaire!
@ Voyageuse du monde : Nous y étions de 1964 à 1969. Vous autres, en 1973, vous aviez deux postes de télé? C'était déjà le double de nous autres : Un seul, Radio-Canada, avec ben de la neige! T'étais là au 25e? Il y avait tellement de monde!
@ Macamic : De 1971 à 1973... Deux ans, donc, assez longtemps pour y être cédoppé! Le Klondike, la ruée vers l'or au Yukon, ouais, c'est pas fou, ça. La rivière Bell, le lac Matagami, on a de belles photos de ça, je les cherche présentement!
@ Accent Grave : Sûrement que ça pourrait briser le charme. « Les mains comme les âmes se souviennent de ce qu'elles ont connu de pur »... Mais peut-être que ces amours non consommées étaient les fondements de nos amours d'adulte? Pour les amis d'enfance, par contre, je n'ai jamais été déçue, bien au contraire. Pas vous?
@ Crocomickey : Mes racines madeliniennes? Je suis née ici, à l'Hôtel-Dieu d'Amos, plus exactement. Mes parents sont natifs de Hâvre-aux-Maisons, aux Iles de la Madeleine. Mes deux familles y étaient depuis toujours. Mes grands-parents paternels sont venus s'établir ici en 1941. Du côté de ma mère, c'était en 1942. Donc, dans mon univers d'enfant, parents, grands-parents, oncles, tantes, cousins, cousines, on parlait tous avec ce bel accent chantant des Iles, du vieux français avec plein de termes marins. Et de la musique, toujours beaucoup de musique. Nous restons très attachés à nos racines madeliniennes et nous y avons encore beaucoup de parenté, c'est notre destination vacances favorite... Maintenant, tu nous racontes cette anecdote de 1982?
@ Zed : Ben non, voyons, pas de peine tant que ça, juste un peu étonnée, c'est tout, j'aurais dû le savoir, Rochette n'était pas cédoppé! Son invitation au cinéma, c'était comme un adieu... sans paroles? Les premiers émois, oui, mais pas sexuels, non... Sensuels, à la limite, d'une telle pureté. Je crois que ça a construit quelque chose quand même, t'sais comme un idéal, une complicité, de l'admiration, de la douceur, t'sais?
Quelle belle histoire Zoreilles ! Et le mot "cédopper" est tellement poétique, même s'il n'est pas dans le dictionnaire, tellement plus imagé que la froide réalité de SET UP.
Étrange comme les souvenirs d'enfance demeurent précis et vivaces, tout au long de notre vie. Et j'imagine que l'invitation au cinéma était, pour Daniel Rochette, une manière de te faire ses adieux avant son départ. Il voulait peut-être l'annoncer ce soir-là, mais n'a pas osé le faire, pour ne pas te faire de peine, parce que lui-même en avait trop.
Depuis une semaine, j'ai relu attentivement chacun de tes textes (ce que j'avais fait rapidement la première fois, je l'avoue, car je venais de découvrir ton blogue, et j'avais beaucoup de rattrapage à faire), et si j'ai beaucoup ri (la recette du sirop de sapin, et la maudite énarvée qui était pressée d'avoir sa Presse), d'autres textes m'ont touchée droit au coeur. Celui en hommage à ton père par exemple, et l'histoire du client au bout du rouleau moralement (et le très beau poème qui accompagne le texte), parmi d'autres, sont vraiment bouleversants.
Je sais que je suis hors sujet, mais je voulais le dire tout de même. J'ai un peu-beaucoup l'impression d'être une intruse, peut-être parce que je n'ai pas de blogue, comme si j'essayais de m'approprier quelque chose auquel je n'ai pas droit. Mais ça fait tellement du bien de lire des textes qui nous amènent ailleurs, qui font rêver!
Zopreilles,
Devinette pour toi ou les curieux/ses.
C'est quoi un bédignesoute?
Zed ;-)
Je dirais que c'est un maillot de bain...un costume de bain comme on dit.
Devinette 2:qu'est-ce que de la frannefroute?
@ Lise : Ton commentaire est celui que tout blogueur/blogueuse rêverait de trouver un jour à la suite d'un billet. Un cadeau immense et généreux de la part de quelqu'un qui a pris la peine de nous lire et d'aller jusqu'au bout. Merci, Lise, du fond du coeur, je ne trouve pas d'autres mots. Tu sais, beaucoup de gens lisent sans jamais laisser de commentaire, ils en ont le droit, je respecte ça au coton. D'autres, comme toi, ont besoin de donner quand ils ont reçu, ce sont des êtres généreux qui ont besoin de communiquer et chanceuse comme je suis, tu fais maintenant partie de mon « entourage »...
@ Zed : Un bédignesoute? Facile. C'est un bedding. Comme dans l'expression « Oublie pas ton bedding », « as-tu ton bedding en dessous? » ou « Mômaannnnnn, y est où mon bedding? ». Pour vrai, c'est un bathing suit!
@ Jocelyn : Je le sais, je le sais c'est quoi de la frannefroute! Mais je le dis pas! Ça vient de la région du Coeur du Québec, là où a grandi Guylaine, « ton plus beau souvenir de voyage ».
Et celui ou celle qui trouve la réponse, je lui offre « un verre de drigne »!
Moi aussi je sais c'est quoi de la frannefroute! J'ai assez entendu mon père rire de ça!! Si je le dit, j'ai le droit à un "verre de drigne" moi aussi? ;P
Pas juste.
Caliméro.
:DDD
et oui, j'étais là au 25ième, on demeurait chez Solange. Je venais de déménager à Montréal peu de temps avant. J'étais monté avec Luc et mes parents. Vous y étiez Crocodile Dundee et toi, vous ne demeuriez pas chez Lise par hasard... C'est la dernière fois que j'ai vu Matagami, je n'y suis jamais retournée après. Mes enfants y sont allés pour connaître le lieu où leur père a vécu presque toute son enfance et son adolescence d'autant plus qu'eux on encore de la parenté là bas. Ma fille a trouvé ça à l'autre bout de monde et perdu, mon fils a adoré, les grands espaces. la nature. Ils y ont fait des sports d'hiver, genre randonnée de skidoo. Tu sais quoi, moi qui ai toujours rêvé demeurer près d'une rivière, j'ai réalisé que la maison de mes parents était sur le bord de la rivière à Matagami, puisque c'était la dernière au bout de la rue des rapides, en face de la légion. Du salon, on voyait les rapides de la rivère Bell et l'été lorsque les fenêtres étaient ouvertes, on les entendait. Mais je n'étais pas à l'âge de comprendre et de profiter de la chance que j'avais.
@ Noémie : Mais oui, je t'offre un verre de drigne, quand tu veux à part ça, t'as même pas besoin de donner la réponse, sauf que ton père, lui, il devrait la donner, par exemple, c'est SA devinette!
@ Caliméro : J'ai horreur de l'injustice... C'est le verre de drigne que tu veux ou la réponse sur le sens de la frannefroute?
@ Voyageuse du monde : Tes parents habitaient au bout de la rue des Rapides? Tu me l'apprends. Quel bel endroit, je suis allée souvent. On pouvait pêcher là, du brochet et du doré. T'as raison, on a dormi chez Lise et Michel aux retrouvailles du 25e et le gros rassemblement familial a eu lieu chez tes beaux-parents... Y avait des guitares ce soir-là comme j'en avais jamais vues autant. Je pense qu'on s'était pas tellement couchés finalement, en tout cas, j'ai un souvenir... Mon oncle Raymond nous a chanté une version drôle et très passionnée du mexicain bazané qui est passée à l'histoire et aux petites heures du matin, tu sais comme ils sont fous, ils étaient tous assis dans le bateau à ton beau-père, tous les mononcles, et ils chantaient « Partons la mer est belle », c'est la plus... folle version que j'avais jamais entendue!!!
Moi je me souviens qu'avec les cousins on avaient fêtés pas mal fort...et que le lendemain, mon oncle Edwin avait eu cette réflexion en voyant sa descendance à moitié morte empilés sur son divan.......ah! c'te belle jeunesse!
@ Jocelyn : Ha ha ha, je l'avais oubliée, celle-là. Ça faisait image, mettons!
Heille, la réponse à ta devinette, c'est pour quand? Si tu ne la donnes pas, je vais être obligée de la donner...
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