samedi 21 septembre 2019

LA QUESTION SE POSE


C'était il y a quelques années, pour amuser nos petites-filles au camp, on avait eu l'idée de se fabriquer un tipi avec les moyens du bord, c'est-à-dire sans investir d'argent, seulement avec beaucoup de travail et de créativité. Aussitôt, les petites se sont mises à se prendre pour deux petites autochtones qui vivaient en forêt boréale. 


Tout était devenu prétexte à faire les mêmes activités que faisaient les Premières Nations à l'époque où ils vivaient en nomades ici, sur le territoire de tous les possibles.


LA QUESTION SE POSE 

Exaspérée de subir ce qui occupe et préoccupe bien trop les médias et l'actualité politique canadienne ces jours-ci, je me demande si mes deux petites-filles, déguisées en gens des Premières Nations, ne sont pas en train de se tirer dans le pied pour le jour où, devenues adultes, elles auraient l'idée de se lancer en politique et qu'on leur sorte ces squelettes du placard. Ben quoi, la question se pose!

Comprenez-moi bien, je ne suis pas en train de défendre le Premier ministre sortant mais j'aimerais mieux qu'on s'attaque à ses idées et ses politiques plutôt qu'à ses déguisements passés, du temps où il était loin de se douter qu'il allait un jour faire les manchettes pendant plusieurs jours avec ses excès passés de théâtralité et qu'il devrait s'en excuser à plusieurs reprises, sur toutes les tribunes.

Psssst… Ne me prenez pas trop au sérieux, vous aurez compris que je fais du sarcasme!

13 commentaires:

Le factotum a dit…

Ayant passé un peu de temps avec et chez les autochtones, je crois qu'ils rient de la situation qui se déroulent dans cette belle aventure que sont les élections chez nos politiciens.
Tes petites-filles n'ont rien à craindre de ce côté là.
Avec humour, bien sûr.

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : L'humour, bien sûr!

L'idée saugrenue de ce billet m'est venue quand j'ai jumelé dans ma tête l'avenir de mes petites-filles avec la politique. Parce que comme tu le sais, du côté de leur père et de leurs grands-parents paternels, elles sont déjà très impliquées dans la politique québécoise et les mouvements sociaux affiliés à l'environnement. Elles sont aux premières loges! Félixe a déjà des opinions très éclairées au sujet du féminisme, de l'environnement, de la planète et de plein d'autres sujets.

Aux dernières élections provinciales, le soir du vote, elle était de bonne heure en pyjama avec ses macarons bien épinglés, il n'était pas question qu'elle aille se coucher avant de savoir Émilise était élue!

Grand-Langue a dit…

En fin de semaine un chroniqueur de Radio-Canada (Nadeau) affirme avoir contacté ses enfants pour leur demander de détruire les photos d'enfance alors qu'ils utilisaient du rouge à babines pour se transformer en peau rouge et du noir pour se déguiser en... noirs.

À votre place, je détruirais tout ce qui peut porter ombrage à leur future carrière (rire).

Il y a aussi la possibilité de se tenir debout et de répondre aux attaques et commentaires divers ou bien de se foutre du bardas provoqué. Pour cela il faut un peu de substance, pas trop d'araignées au plafond.

Notre PM est faible et vulnérable car il existe un trop grand vide entre ses oreilles. Pour tout dire c'est le néant.

Une question persiste: comment a-t-il pu devenir une vedette internationale? Parce qu'il est beau gosse. Je ne vois rien d'autre.

Anonyme a dit…

Et oui, tu as bien raison de te poser ces questions, on ne sait jamais, les journalistes ont une vraie frénésie d'aller chercher des choses insignifiantes et de les monter en épingle sur ceux qui font l'actualité , c'est lamentable. Chez nous c'est pareil : de vraies langues de p.... et c'est repris en boucle dans les commentaires anonymes pour la plus part pour faire monter la sauce!
Félixe et Blanche auront de merveilleux souvenirs dans leur tipi avec leurs grands parents.
Lors d'une visite dans une réserve indienne qui nous changeait des images stéréotypées que nous pouvions avoir, les commentaires très pointus et pertinents, étant fait par un jeune universitaire "Montagnais" ( je ne suis pas sure de l'orthographe) J'avais écrit sur le livre d'or : " Merci d'être là", aujourd'hui c'est à tes petites filles que je l'écris.
Geneviève sud de France

Zoreilles a dit…

@ Grand-Langue : Tiens, un chroniqueur de Radio-Canada a eu le même flash que moi, je n'étais pas la seule à avoir cette drôle d'idée de protéger mes petits-enfants de leurs dérives enfantines!

Pour notre PM, peut-on mettre la faute uniquement sur le compte de sa faiblesse et de sa vulnérabilité? Quelqu'un de son entourage aurait dû mieux le conseiller pour qu'il arrête de s'excuser avec la larme à l'œil et la babine tremblante, ça devenait gênant sans compter qu'il remettait de l'huile sur le feu au lieu d'expliquer à la population le contexte de l'époque. Parce que plusieurs n'ont pas compris pourquoi on en faisait tout un plat, du blackface, ce n'est pas dans notre culture nécessairement. Bien des choses se faisaient en 1994, en 2001, et ne se font plus maintenant, heureusement, ça veut dire qu'on avance comme société!

Pourquoi est-il une vedette internationale? Vous avez raison, il est beau gosse, jeune, sa Sophie est jolie, souriante, ils sont amoureux et ils ont de beaux enfants… On dirait la finale d'un conte de fée. La petite famille parfaite. La « front page » du catalogue Sears de Noël de l'époque! Une pub du Walt Disney World!



Zoreilles a dit…

@ Geneviève : Les Montagnais, on les appelle maintenant des Innus. Ils sont beaucoup sur la Côte-Nord. Dans ma région, l'Abitibi-Témiscamingue, on retrouve surtout des Anishnabeg, ceux qu'on appelait avant des Algonquins. Tu me fais penser que ça change ça aussi, la façon qu'on a de les nommer.

Nous avons quelques amis Anishnabeg. C'est drôle, ils s'appellent entre eux des Indiens. Ils n'aiment pas se dire « autochtones ». Et dans les médias, maintenant, on dit Premières Nations pour les regrouper sous un vocable plus général. C'est difficile à suivre, surtout de l'autre côté de l'océan, n'est-ce pas?

Quant à nos petites-filles, je suis très touchée de ce que tu me dis. Depuis qu'elles sont au monde, elles ont côtoyé les forêts, les rivières, les lacs, les animaux. Elles ont construit des radeaux, des ponts, des campes, un tipi, cueilli des fraises, des framboises, des bleuets, des canneberges sauvages, du thé du Labrador, du petit thé, elles ont fait du sirop de sapin, donné à manger dans leurs mains à des lièvres, des pies, pêché des dorés, des brochets, des perchaudes et les ont fait cuire sur le feu directement. Elles ont vu des ours, des orignaux, des lynx, des renards, des loutres, des castors, des écureuils…

Quand elles jouent à être des petites des Premières Nations, au fond, ce qu'elles ont retenu de ce peuple, c'est leur proximité avec la nature. Je ne pense pas qu'on pourra leur reprocher, même en 2040!!!

Jackss a dit…

Zoreilles,
Très pertinent ce billet. C’est incroyable de voir comment le plus petit incident peut prendre autant d’importance. Le politiquement correct amène des abus.

Qui n’a pas des photos ou des activités passées dont plusieurs pourraient faire des choux gras. J’ai encore en ma possession des photos où j’étais déguisé et maquillé en indien tel que le folklore nous les représente. C’était un jeu très populaire il y a quelques années, particulièrement dans une colonie de vacances. Et devinez qui en étaient responsables. C’étaient des frères et des pères St-Vincent de Paul. Scandale! Je blague bien sûr. Mais on a le scandale facile.
Quand on parle d’autochtones, il faut reconnaître que nous en avons tous ou presque. Mon premier ancêtre originaire de France a marié une indienne. La grand’mère maternelle de Laure était Mohawks. J’ai connu des Innus sur la Côte-Nord. Nous avons beaucoup à apprendre d’eux. Comme nous, ils ne sont pas parfaits. Ils sont différents et faciles à approcher, particulièrement sur leur territoire. Ailleurs plusieurs ont une certaine réserve. Ils ont souvent l’impression avoir perdu des terres qui leur appartenaient.

Anonyme a dit…

Tes petites filles garderont toujours cet amour, ce respect de la nature et de ses lois, ayant grandi au coeur de la forêt boréale.
Chez nous c'est difficile, depuis la réimplantation des les Hautes Alpes et les Hautes Pyrénées des loups et de quelques ours, c'est le tollé général de la part des éleveurs qui doivent composer avec ces prédateurs disparus depuis près d'un siècle!pmmmmmmpmmmmmmmmmmmmmmm (çà c'est l'oeuvre de la petite chatte, c'est difficile de taper en ayant une petite minette de 4 mois qui découvre l'ordinateur!)
quand à ta réponse à Jackss sur les "origines" tu as bien raison, il y en a certainement plus qu'on ne le pense, avec les légitimes et les illégitimes. C'est partout pareil et depuis toujours et ça fait de belles personnes.
Geneviève sud de France.







Zoreilles a dit…

@ Jacks : Plusieurs d'entre nous se sont déguisés en Indiens plus jeunes et peut-être même plus vieux. C'était le déguisement facile à l'époque et on ne se rendait pas compte qu'on copiait les Indiens des films, c'était tellement cliché, et non pas les Indiens qui étaient plus près de nous.

Mes petits frères ont beaucoup joué aux cowboys et aux Indiens mais si je me souviens bien, il y avait beaucoup plus de cowboys avec des chapeaux de cowboys et des revolvers que d'Indiens avec des plumes, des arcs et des flèches!

Si j'avais dans mes ancêtres des gens des Premières Nations, je ne serais pas gênée de le dire, au contraire, mais tant du côté maternel que paternel, j'ai mes arbres généalogiques bien à jour et on est Acadiens depuis 1604, particulièrement Madelinots depuis 1790 et on a toujours marié des Acadiens et des Madelinots, les patronymes caractéristiques en témoignent de manière éloquente.

Mon conjoint, lui, a une arrière grand-mère montagnaise. Aujourd'hui, on dirait Innue. Et sur de vieilles photos de famille, on reconnaît qu'elle a des traits de figure caractéristiques.

Zoreilles a dit…

@ Geneviève : Ici on n'a pas eu besoin de réimplanter des espèces. Les ours, les loups et les coyotes sont là depuis toujours et ce sont de grands prédateurs, non pas pour les animaux d'élevage mais pour d'autres animaux de la forêt qui deviennent des proies faciles, comme des orignaux, des castors, des perdrix, des lièvres, etc.

Ta petite minette de 4 mois s'amuse à tes dépends, on est témoin!

Tu as raison, les enfants métissés, ça fait de belles personnes. Le mélange des cultures, c'est riche!

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

Zoreilles.... savais-tu d'où origine mon nom de plume? Du Temps du Cegep, un cours de théâtre où je jouais le rôle d'UN noir, Monsieur Fritz et pour les besoins de la pièce, tout mon texte se prononçait sans "r"... Donc j'étais M. Fitz...
Comme c'était l'époque où j'écrivais des poèmes, j'avais eu l'idée d'ajouter "sou" au "Fitz".
Voilà donc de quoi je suis née...
By the way, j'aime bien ton billet!
;-)
p.s. et bien sûr, je portais un maquillage brun foncé...

Zoreilles a dit…

@ Fitzsou : Non, je ne savais pas pour Fitzsou mais pour l'ange-aérien, oui, c'est ton enfance et ta vie en lien avec les avions, les pilotes, qui sont si près de toi. Et puis j'avoue que tu es un ange pour pas mal de gens sûrement!

Elle est belle, ton histoire de pseudo, c'est si joli, Fitzsou, ce nom de plume te va à merveille.

Et toi, tu sais comment et depuis quand je m'appelle Zoreilles?

Depuis le secondaire, on m'appelait de même parce qu'on disait que j'écoutais bien. Eh que j'en ai eu, des confidences de peines d'amour! Mon pseudo a même été officialisé dans le journal des finissants de l'école, où chacun et chacune de nous avait sa photo et un texte composé par quelqu'un de nos amis(es).

À la question « Surnom », on avait inscrit : « Zoreilles, parce qu'elle écoute bien! »

Unknown a dit…

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