mercredi 20 février 2013

Tout dort et je veille


Samedi dernier, fuyant la civilisation, nous sentions le besoin de nous isoler en forêt profonde pour panser nos blessures, comme deux ermites, au camp Fra-Gilles, à deux kilomètres plus loin que le P'tit Château, (nom comique et affectueux que nous donnons à notre camp sur le bord de la rivière que nous utilisons l'été) dans le secteur de Rapide Deux. 


Le camp Fra-Gilles, une perle dans son écrin de forêt boréale, avec le petit atelier qui se réchauffe en 15 minutes à peine, le temps que l'autre diffuse sa chaleur suffisamment pour qu'on puisse défaire nos pack sacs, enlever nos vêtements d'hiver et réchauffer la soupe. 


Vue arrière du camp, avec sa shed à bois. C'est fou comme la marotte de Crocodile Dundee, « À force de manquer de toutttt, on manque de rien » prend ici tout son sens. Les bâtiments sont tout petits mais fonctionnels, éclairés, bien pensés, construits de matériaux récupérés, réutilisés ou recyclés sur divers chantiers de construction où il travaille. J'ai toujours admiré ce talent naturel qu'il a, mon menuisier-débrouillard-homme-des-bois-respectueux-de-la-nature-et-de-tout-ce-qui-vit. 


Une arcade enneigée... 


Une dentelle fine... Tiens, des lièvres sont passés dessous!


Une invitation subtile à voir la lumière... au bout du tunnel. 


Crocodile Dundee est heureux comme un roi dans son royaume de liberté, il distribue ce qu'il appelle « du lunch gratisssss » à ses martres, pékans, écureuils, dans les cabanes qu'il a disséminées au fil des années à la grandeur du territoire. Est-il besoin de préciser que ses cabanes ne comportent aucun piège ni collet. C'est sa tournée! Ces animaux survivent difficilement à l'hiver rigoureux, alors on les aide un peu, avec les surplus non compostables de nos cuisines (par exemple les restes d'un poulet désossé) surtout que les martres auto-régulent les naissances en fonction de la nourriture qu'elles trouvent, en abondance ou pas. Elles ne vivent qu'en forêt boréale mature, cette ressource qu'on viendra piller prochainement chez nous, les forestières ayant obtenu toutes les autorisations dont elles avaient besoin. 


Comme dans ce jeu d'ombres et de lumières, nous allons vivre le mieux possible chaque étape du chemin de croix qu'on nous a balancé au visage lors du verdict de culpabilité rendu par Madame la juge, le 12 février dernier. Nous avons la conscience en paix, malgré la rage au coeur qui nous envahit, et foi de Zoreilles, nous retrouverons notre légèreté, en dépit de l'acharnement, du manque de jugement et d'humanité dont ont fait preuve depuis le soir du 12 juin 2010 des hommes en uniforme qui n'ont jamais cru un seul instant qu'on pouvait avoir un code d'éthique plus élevé et plus juste que leurs lois sur papier. 

Tout dort et je veille

J'ai bien essayé d'écrire autre chose ou de ne pas écrire du tout. Mais je suis habitée d'un sentiment de rage et de révolte depuis la semaine dernière. Je ne me reconnais pas. Et je n'aime pas ça. 

J'étais là, j'ai tout vu, tout entendu, tout vécu depuis le début de cette sordide histoire d'horreur où l'on nous a traités comme des criminels. Jusqu'à la fin, j'avais cru (naïvement) que la vérité et la justice allaient  finir par émerger de ce chaos. Je dois avoir trop vu de films de Walt Disney dans ma vie. J'avais pris pour acquis qu'au Québec, on était présumés innocents jusqu'à preuve du contraire dans notre système de justice. Mais non. J'errais. Je n'avais pas compté sur le fait que des fonctionnaires mal intentionnés, avec des obligations de résultats coûte que coûte, pouvaient interpréter leurs lois et certains faits isolés sans aucun rapport entre eux, s'en faire des preuves bien étayées dans la menace et leur bêtise sans limite, les soumettre aux autorités de justice en mal de gain de cause, avec l'aide d'un Procureur de la Couronne zélé comme un jeune loup s'acharnant sur une proie facile et sans défense, en train de jouer sa carrière, et que Madame la juge en étant impressionnée, n'y verrait que du feu.

C'est dans cette société-là qu'on vit mais ça, on le découvre seulement le jour où l'on y est confronté. Les faits réels, les circonstances, personne ne s'en soucie, tout le monde joue sa « game » pour la gagner, tous les coups sont permis et chacun veut ses petites étoiles dans son cahier à la fin. 

J'ai perdu toutes mes dernières illusions sur l'intégrité de nos institutions quelles qu'elles soient. Toutes. Il ne m'en reste plus aucune. Je n'en dirai pas davantage sur les détails de la cause ni sur les conséquences coûteuses et terribles qu'elles entraînent dans nos vies. 

Pourtant, depuis plus de six ans que vous me lisez et partagez mes photos, vous le savez parce que je n'arrête pas de vous le dire sur tous les tons, qu'il est possible et merveilleux de passer du temps en forêt, sur une watch (un mirador qu'on dit en français) ou dans les sentiers qu'on défriche et entretient, sans nécessairement chasser ni en avoir la moindre intention, avec des jumelles, un appareil photo et de la lecture pour seules armes, en étant contemplatif et heureux d'y être, pour se fondre quelques heures au décor, au milieu de cette faune, cette vie-qui-bat, cette nature qui s'offre à nous, comme un baume sur une plaie vive, en toutes circonstances. 

Pendant ce temps, les braconniers courent librement en forêt et les bandits en ville. On trouve ça normal, on ne sait rien, donc on ne dit rien, on essaie de se construire ou de se reconstruire, dans le silence, le calme, la paix, un univers épargné de cette civilisation de béton et de tape-à-l'oeil qu'on a besoin de fuir plus que jamais. Ah ils auront beaucoup de petites étoiles dans leur cahier, les vainqueurs qui savouraient la victoire sans ménagement lorsque la juge a tranché :  « Coupable ». Ils sont sûrs d'avoir bien travaillé, que la justice a triomphé. Tout le monde est content. 

Et moi, je fais de l'insomnie. Tout dort et je veille... 

34 commentaires:

Anne-Marie a dit…

Kikou...comme tu m'écris souvent!!!

Je viens de lire.
Je comprends.
Tu sais que je comprends.
Que je compatis.
Que je suis d'accord avec toi.

Mais NOUS on sait LA VÉRITÉ!
Et c'est ça qui est le plus important!

Merci pour les belles photos!
Je m'ennuie de ce lieu magique où j'adore me retrouver pour faire la paix avec ce monde qui va trop vite!

:0)
xxx

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : Oui, je sais que tu sais et que tu comprends, ma belle!

La vérité et la justice, on doit bien être quelques-un encore pour qui ça a une certaine valeur... pour ne pas dire une valeur certaine.

Ce billet m'a fait du bien à écrire. Je veux passer à autre chose, tu me crois, hein?

Il se peut que j'aie à regretter d'avoir publié ça même si je n'ai nommé personne, ni aucune institution précise. Mais si ça indispose le moindrement quelqu'un, je vais tout simplement supprimer ce billet de mon blogue, ce serait un jeu d'enfant pour moi de le faire.

Il y a eu assez de dommage de fait comme ça...

Merci d'être là. De partager ces bonheurs... et mêmes les peines et injustices qui vont avec.

Barbe blanche a dit…

Tout ce que je comprend de cette histoire, c'est que tu es allé
au pas laid d'injustice.
C'est le genre de place, que je fréquente le moins possible, malgré que des fois, ils sont inévitables.
Ces fardoches, qui virevoltent de tous bords, et de tous les côtés, qu'ils finissent, à la fin, par s'étourdirent et par étourdirent tous ceux et celles qui ont le malheur d'être dans leur entourage.
Ce que tu raconte, donne le gout, de botter le postérieur de ces marionnettes.

Anne-Marie a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anne-Marie a dit…

J'ADORE le commentaire de Barbe blanche!

Le PAS LAID D'INJUSTICE!!!

Merci pour les marionnettes! C'est une image qui fait beaucoup de sens!

:0)

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Si je le pouvais, je te raconterais l'histoire, tu n'aurais pas besoin de lire entre les lignes. Je sais que tu en as vu d'autres et que plus rien ne t'étonnerait.

Depuis que je te lis et que je m'émerveille de tes photos, de tes paysages et de tes récits, je sais que nous partageons le même amour du territoire, le même respect pour la faune, la flore, les rivières, les lacs, les forêts, la mer, le ciel, la Vie.

Plus on a de grands idéaux, plus on tombe de haut... C'est ce qui m'arrive en ce moment.

Mais je vais me relever. Je te le promets.

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : Moi aussi j'adore. Barbe blanche, c'est un poète, un poète photographe et justicier! En plus, il sait lire entre les lignes. C'est mon ami blogueur de la Gaspésie. Il a un campe lui aussi, près de chez lui. Il voit plein d'orignaux, d'ours, de castors et d'oiseaux, il les photographie et il les filme. Il peut passer des heures près d'un ruisseau qui cascade ou d'une mer en furie qui vient s'échouer sur le rivage. Pour nous faire partager son univers.

Peut-être qu'un jour, on le traduira en justice pour ça. Il est conostamment « à l'affût » de toute cette nature fabuleuse qui l'entoure.

Anne-Marie a dit…

Et on sait que c'est dangeureux être "à l'affût"!!!!!

Comment je fais pour voir le blogue de ce poète?

:)

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : Être à l'affût, c'est considéré comme chasser, tout le monde sait ça, voyons!

Pour lire Barbe blanche sur son blogue, deux façons :

Tu cliques sur son pseudo, tu vois, il est souligné en bleu?

ou bien

Tu vas dans ma liste des blogues-amis, en ordre alphabétique inversé, il se retrouve le dernier en bas de ma liste. Le dernier mais non le moindre!

Barbe blanche a dit…

Merci pour la publicité Zoreilles, j'aime ça avoir de la visite,ça fait plaisir et ça donne un sens au publications que nous lançons dans le néant...

Noémie Turbide a dit…

Ca me manque la forêt, la vraie, celle qu'on peut pas traverser à pied et qui se trouve pas entre 2 autoroutes. Merci pour les belles photos, quand je me sens étouffée par ma jungle de béton, je vais toujours me rincer l'oeil sur ton blog :)

Oh et les marionnettes (pour reprendre l'expression de Barbe Blanche), laisse les s'étouffer avec leurs cravates ;)

xxxxxxxx

Zoreilles a dit…

@ Noémie : Je comprends que ça te manque, la vraie forêt boréale... Et tes visites ici pour te rincer l'oeil (ici et chez nous et partout où nous sommes) me font chaud au coeur.

Les forestières s'en viennent raser sur notre territoire mais on a réussi à se négocier quelques « patches » qu'ils vont laisser là, pour les martres entre autres, et les aires de nidification de la piguargue à tête blanche qu'on a réussi à documenter, en tout cas, j'ignore si tu le savais mais seulement les trappeurs du secteur avaient voix au chapitre dans ces négociations avec les forestières et le MRN qui duraient depuis plusieurs d'années.

Autre bonne nouvelle : Malgré les condamnations du 12 février, nous ne perdrons pas le camp Fra-Gilles, ni le territoire de piégeage qui y est rattaché, malgré les suspensions de permis pour 2 ans de ton parrain et de ton oncle. Comment on va faire ça? Isa, Dom et moi, on s'est inscrit au cours de piégeage ainsi qu'à l'examen écrit, tout va être transféré à mon nom quand j'aurai mes papiers en règle. Isa et Dom seront mes aide trappeurs et nous capturerons le quota minimum, comme toujours, juste pour être en loi. On étudie ensemble, on va suivre notre cours ensemble et faire l'examen les 4-5 mai. On a pris le parti de souffrir le moins possible dans le processus. Voilà!

Si on ne s'organisait pas, on perdait tout : le camp, le territoire qui y est rattaché, nos droits. C'était probablement l'objectif ultime des marionnettes en cravates. Ils ont gagné une bataille mais pas la guerre!

Tu reviens quand tu veux, hein? Ici et dans notre forêt!

xxxxxxxx

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Oui, mon cher ami, je suis bien placée pour comprendre que la visite, ça fait plaisir! C'est même juste ça qui vient donner du sens à nos photos et à nos mots...

;o)

gaétan a dit…

Bon j'attendais des commentaires pour comprendre un peu mieux. Plus facile de lire entre les lignes maintenant.

Vraiment belles photos comme toujours.

Zoreilles a dit…

@ Gaétan : Je suis désolée de « parler en paraboles » mais je ne peux pas faire autrement, je t'assure. Je souhaite que plusieurs pourront lire entre les lignes.

Merci pour le compliment sur mes photos.

Anonyme a dit…

Bonjour Zoreilles ..
Ne connaissant pas toute
l `histoire ..... en te lisant
j `au ressenti tellement de déception de ta part ... et je suis certaine qu `elle est justifiée ...
La justice est celle des riches ... des plus forts ..... c`est malheureux mais c`est ainsi ...
Si tu le peux écoute la chanson de Michel Sardou .... " Selon que vous serez puissant ou misérables ... " elle sera toujours d`actualité ....
Toi qui est honnête ... vraie ... et croyant en la justice .... tu as reçu ce verdict avec beaucoup de rage et de frustration ...
Comme je te comprend ..... nous regardons autour de nous et nous ne comprenons pas toujours ce qui arrive à notre société ....
Souviens toi Zoreilles .... autrefois les criminels étaient les marginaux .... aujourd `hui être honnête et respecter les loi .... c`est être marginal .....
Prend une bonne respiration .... écoute tes petits oiseaux ...... regarde bien tes paysages de ton beau coin de pays .... et reprend vie malgré cette profonde blessure ... C `est comme cela que l `on avance pas à pas et que malgré tout à notre façon ..... nous réussissons à changer un peu de ce monde perturbé ....
Sans faire de morale .... je crois profondément que les personnes comme toi parviennent à changer le monde et à faire bouger les choses .....
Je t`envoi des roses rouges empreintes de mon amitié et de toute ma tendresse ...
Prend bien soin de toi .
Amitié
Capucine .

Zoreilles a dit…

@ Capucine : Tu dis « Toi qui est honnête... vraie... et croyant en la justice... », je te remercie pour ces mots-là qui me font grand bien à « entendre », pour moi et pour deux hommes que j'aime énormément, mon mari et mon frère, qu'on vient de trouver coupables de quelque chose qu'ils n'ont pas fait.

Ce qui ne changera pas, c'est que je resterai honnête et vraie mais je ne crois plus du tout en la justice. Ni maintenant ni jamais.

Oui, je vais prendre de grandes respirations, écouter les oiseaux, bien regarder les paysages, voir à l'oeuvre toute cette nature qui m'enchante. Ça prend des permis pour ça et je les aurai, sinon je serai en infraction et on perdra tout ce qu'on a là-bas. On nous surveillera de près, on nous l'a dit qu'on installerait des caméras et qu'on serait traqués. Ils nous ont traités comme des criminels alors on les croit capables de tout. Nous n'aurons plus la paix de l'esprit lorsque nous irons en forêt.

Je devrai me qualifier, suivre des cours, passer des examens théoriques et pratiques et rendre des comptes. Je serai irréprochable dans tous mes comportements selon leurs lois. Avant j'étais irréprochable selon MES lois, beaucoup plus éthiques et humanitaires que les leurs. C'est tout ce que je peux faire et je suis la seule à pouvoir le faire actuellement.

Sur cette question, comme sur tant d'autres, je voudrais bien parfois contribuer à changer les choses pour qu'elles tournent plus rondement, mais hélas, je ne me suis jamais sentie aussi impuissante. Je n'ai aucun pouvoir. Même pas celui de nous défendre contre l'injustice.

Merci pour tes roses rouges si tant tellement empreintes de tout ce dont notre monde a besoin... et moi aussi.

Amitiés ♥

canneberge14 a dit…

Bonjour Zoreilles!

Je venais te parler du pays de mon enfance, de souvenirs, de jeux, de bonbons et de relations d'amitié qui durent depuis tant d'années...mais je me reprendrai.

"Tout dort et je veille" ainsi que les photos exceptionnelles qui l'accompagnent pourrait être le titre d'un magnifique billet auquel tu nous as si généreusement habitués. J'imagine... la nuit, les étoiles,la lune, la nature et la respiration profonde de ceux que tu aimes... tout ça qui t'appartient pendant que tu écris des poèmes en buvant un "tité"...

Mais ce n'est pas le cas, il s'agit de toute autre chose...la désillusion, ce sentiment qui nous dépossède, qui nous ramène à ce qu'il y a de laid et de mal chez l'être humain!

Toi, amante de la nature...toi qui aime les tiens plus que tout au monde...toi qui ne ferais pas de mal à une mouche...toi qui crois en la beauté de l'être humain...toi qui croyAIS en la justice...

Je dis merde à l'injustice et à la loi du plus fort.

Moi aussi je me sens impuissante face à ce que tu vis...mais les ondes positives voyagent loin et je t'en envoie en quantité.

Je t'embrasse fort.

Amitié loyale.

À bientôt Zoreilles!

Zoreilles a dit…

@ Canneberge : Je reprends l'une de tes phrases : « la désillusion, ce sentiment qui nous dépossède, qui nous ramène à ce qu'il y a de laid et de mal chez l'être humain! », tu comprends les sentiments qui m'ont atteinte et bouleversée... et ça me fait chaud au coeur d'être entendue et comprise. Mais je n'abuserai pas, promis juré!

Dès que j'ai un moment de libre, je vais écrire un autre billet pour enterrer celui-ci, j'ai des photos magnifiques à partager et des choses plus belles à raconter! Vous allez me retrouver comme avant. J'ai le goût de me reconnaître à nouveau, de passer à l'action, d'aller vers l'avant, de construire des ponts au lieu d'ériger des barrières. L'abcès est crevé, mes amis(es) en sont témoin et on passera à autre chose... Mais je suis vraie, vous l'avez remarqué et j'ai eu confiance que vous alliez me prendre telle que je suis. Je le regrette un peu mais pas tant que ça!

Tu vois comme tes ondes positives voyagent loin? Nous sommes si près au fond, c'est ce que je comprends.

Amitié fidèle,

Francine xx

Anne-Marie a dit…

Allô Belle-Sops!

Le présent billet est peut-être "moins" ou "plus" à la limite "pas assez" ou "trop" par rapport à ce que tu écris en temps "NORMAL".
Mais il parle de ce que tu es, de ce que tu vis!
Faut pas t'excuser! OH QUE NON!
Faut surtout pas regretter!
Ceux qui te lisent régulièrement et/ou qui te connaissent savent que ce billet à le droit d'"ÊTRE".

Les gens passionnés, comme tu l'es, sont passionnés PARTOUT! Dans le positif COMME dans le négatif!

Et comme tu es passionnée, intègre, mais surtout VRAIE, ben ce billet a SA PLACE!!!

Je sais que tu ne tomberas pas dans le piège de rester accrochée à ce sentiment! Tu vas te relever, retrousser tes manches et AVANCER parce que tu crois en la vie (la vraie!), mais surtout aux gens que tu aimes et qui te sont si chers...

;)

Le factotum a dit…

Un petit bonjour en passant!
On se reparle bientòt!♥

crocomickey a dit…

Je suis pas très bon pour lire entre les lignes. Désolé ! Peut-être un jour auras-tu la liberté de détailler ta rage et cette injustice. En attendant, je te souhaite de décompresser le plus possible. Sincèrement ...

Zoreilles a dit…

@ Anne-Marie : Exactement ce que j'avais le goût « d'entendre »!!! Comment t'as fait pour savoir? On dirait que je me suis payée une thérapie de groupe... à moi toute seule!

Écrire, c'est thérapeutique, tout le monde dit ça. Ce billet et vos commentaires m'ont regaillardie, je me relève, je mesure 7 pieds et 4, et là, je me sens capable de soulever des montagnes, tu vas voir qu'ils ne nous aurons pas de même. Regarde-nous ben aller!

J'ai confiance aux gens que j'aime et je crois en la Vie. Je vais toujours continuer d'aimer le monde, même sans mes illusions. Ceux que j'aime ne m'ont jamais déçue ou désillusionnée, bien au contraire, ils m'émerveillent sans arrêt.

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Un petit bonjour... du Pérou? Tu revenais pas avant le mois de mars, il me semble? J'espère que tu fais bon voyage ainsi que Ipso et Fiston? J'ai hâte que tu me racontes...

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : Pas besoin de détailler, au fond, t'as compris l'essentiel : ma déception, j'ai en horreur l'injustice.

Décompresser, c'est toujours bon. Et pour ça, rien de mieux que d'aller à la pêche, hihihi. Ce sera mon prochain billet, j'avais trop le goût d'aller à la pêche!

Et puis, ça va nous reposer de ce dur hiver ♥

Joce en crisse! a dit…

Je suis sans mot....j'ai tellement de peine. T'sé les éternels optimiste que nous sommes, on veux tout le temps que tout soit agréable, plaisant ...Pis quand des coups de la sorte arrivent, on comprends pas ça, alors on rage,on crie on ne tolère pas ça.NOUS on veut que ça alle bien!
Voilà ce que nous sommes DES IDÉALISTES indécrottable,fini et c'est de même que ça va marcher,

Zoreilles a dit…

@ Joce : Je sais comment tu te sens... comme moi et pour les mêmes raisons, ça, j'en suis sûre. Si tu savais comment on a traité notre frère et Crocodile Dundee...

On est quand même mieux de rester des idéalistes indécrottables finis, c'est ce qu'on est, et l'ensemble de notre vie en profitera en bout de ligne. C'est déjà commencé d'ailleurs.

La plus belle revanche qu'on aura sera de surmonter ces injustices et leurs conséquences en créant ensemble quelque chose de mieux, de plus fort, de plus vrai, de plus merveilleux... Naviguer au-dessus de ça.

T'es fin d'être passé me dire ce que tu me dis ♥

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

Ouf! Ça a brassé par chez-vous! Tout ce que je peux te dire c'est de continuer à profiter du calme de la nature pour faire le plein de zénitude...
Remède sans conteste, le plus efficace...
Je pense à vous xoxoxo

Zoreilles a dit…

@ Fitzsou : Oui, ça a brassé pas mal. On se relève, par exemple, on se retrousse les manches et on a décidé de prendre notre revanche sur l'injustice par des actions constructives, pacifiques, solidaires et semeuses d'espoir.

Nous profiterons encore du calme de la nature (autant que possible) pour se refaire des forces.

Merci d'être passée, Fitzsou xx

Anonyme a dit…

C'est insensé!

Avec tout le soin que vous prenez à protéger Dame nature, je n'en reviens tout simplement pas!

"Avant j'étais irréprochable selon MES lois, beaucoup plus éthiques et humanitaires que les leurs. "
Et tu ne changeras pas, vous ne changerez pas, vous êtes tout simplement viscéralement inaptes à poser de mauvaises actions sur votre environnement!

De tout coeur avec vous ma Francine!
xx Soisig

Zoreilles a dit…

@ Soisig : Ta confiance en nous me touche beaucoup. Je le prends comme un appui inconditionnel à ce que nous sommes, à ce que nous vivons. J'aurais bien voulu que les agents de la faune, le Procureur de la Couronne et Madame la juge pensent comme toi rien qu'un tout petit peu mais non, ils nous avaient condamnés d'avance depuis le début et se sont acharnés à avoir raison et gagner leur match à tout prix. Ils ont réussi.

Non, tu as raison, tu nous connais bien, on ne changera pas. On va rester qui nous sommes. Mais pour ne pas perdre le camp Fra-Gilles, et le territoire qui va avec, je vais devoir suivre des cours de piégeage, devenir une trappeuse, Isa et Dom feront comme moi, à trois, on va faire le quota minimum pour les prochains trois ans, le temps que Crocodile Dundee purge sa sentence (suspension de tous ses permis pour deux ans et la troisième année, refaire tous ses cours, re-payer et re-passer tous ses examens).

Les amendes sont très salées aussi, ils nous donnent 6 mois pour les payer, tant mon frère que mon homme.

Une injustice que je ne croyais pas possible dans notre société. On n'a jamais pu avoir l'espace pour se défendre ni s'expliquer. Et pourtant, on avait un avocat mais il n'a jamais pris ce dossier-là à coeur. Lui aussi, il nous a coûté cher.

L'argent n'est pas la pire des conséquences dans cette histoire, c'est plutôt la suspension de tous leurs permis pour 2 ans, la perte de tous leurs droits et la révolte d'avoir été pris pour des braconniers, des criminels.

Là, j'en reviens un peu mais sur le coup, j'étais dans un état... comme tu as pu lire dans mon billet.

Merci d'être passée me lire, ma chère amie, et de me dire ce que tu me dis. Ça fait très chaud à mon petit coeur malmené!

Zoreilles a dit…

@ Soisig : Et je m'empresse de te rassurer pour le reste, ma vie va très bien. Très vite mais très bien!

Notre maison est peut-être vendue... On le saura avant 20 heures ce soir... Croisons-nous les doigts. Si ça se confirme, on pourra se réjouir, parce que ça se fait dans les conditions qu'on espérait le plus : prix et date.

Mijo a dit…

Un combat inégal, un avocat qui ne croit pas à son dossier, et à la fin, ce sont les gentils qui trinquent ...

Zoreilles a dit…

@ Mijo : On veut très vite passer par-dessus, Mijo, pour ne pas rester dans un ressentiment qui nous serait très nocif à la suite de cette injustice.

Et déjà, on est retombés sur nos pattes, comme un chat... mais on n'oubliera pas de sitôt, on sera dorénavant plus méfiant, on ne fera plus confiance à tout le monde aveuglément.