mercredi 21 mars 2012

La couleur du matin





Photos 1, 2 et 3 : Vers 7 h 15 ce matin, en pyjama sur le patio d'en haut, j'avais même pas froid, pieds nus, à fixer sur pellicule (façon de parler, j'ai tout de même un appareil numérique!...) ce lever de soleil flamboyant qui nous semble toujours aussi époustouflant et plein de promesse. Et pourtant, ça fait plus de 20 ans qu'on voit le soleil se lever là en prenant notre café matinal...



La couleur du matin



Tellement de sujets se bousculent dans mon cerveau bouillonnant sous mes cheveux jaunes en bataille, à l'heure fugitive où je commence ma journée, avant que les médias de ma région et les nationaux publient leurs petits boniments ou officialisent en bulletins de nouvelles ce que je dois entendre et lire, canaliser, traiter, synthétiser et remâcher dans un angle bien précis, que j'ai fini par développer une méthode qui ressemble au crescendo de mes photos pour arriver à me faire une tête et réfléchir de manière globale à cette société dans laquelle j'évolue... ou je régresse, c'est selon.



Je commence par regarder la scène de très près, en zoomant au maximum sur ce qui m'apparaît comme étant l'essentiel. Puis, je prends un léger recul, histoire d'apprécier la couleur du temps et me rendre compte du contexte. Enfin, je regarde la paysage dans son ensemble et j'essaie de me détacher de ce que j'ai pu voir avant. Un recul parfois nécessaire pour éviter que l'arbre ne me cache la forêt.



Ça, c'est quand je travaille!



Mais dans ma vie personnelle, il règne un fouillis indescriptible dans mes réflexions. Parfois, je peux focusser tellement sur une partie d'entrevue ou une phrase dite au hasard d'une discussion.



Je parle rarement de politique ici (veuillez garder cet endroit propre) mais à l'analyse sommaire du budget Bachand d'hier, la phrase qui continue à marteler douloureusement dans ma tête ce matin est celle-ci : « Le gouvernement mise tout sur le Plan Nord ». Ça me met tout à l'envers, ça m'insécurise. Pourtant, vous savez comme la richesse de la nordicité de notre pays me tient à coeur? J'ai vu défiler des images pendant que les experts récitaient leur cassette, des images pas rassurantes du tout en ce qui me concerne.



L'autre jour, à la messe du dimanche soir télévisée, l'émission Tout le monde en parle, la ministre Marguerite Blais, responsable de la condition des Aînés, vantait les nouvelles structures mises en place par son gouvernement pour soutenir les proches aidants. Elle semble avoir compris qu'en s'occupant des aînés, il fallait automatiquement y associer les proches aidants. L'un ne va pas sans l'autre. J'aurais aimé lui poser une question : « Quand on se pète les bretelles en santé publique que l'espérance de vie augmente sans cesse pour atteindre des nouveaux sommets qu'on n'a jamais connus, doit-on vraiment se réjouir? »



Je lui lève mon chapeau, à la ministre Marguerite Blais, j'aurais aimé la voir dans un autre parti mais disons que je ne lui en tiens pas rigueur. La nouvelle structure annnoncée et qui sera mise en place par son Ministère, les Carrefours des proches aidants, en aidera sûrement plusieurs d'entre eux à ne pas sombrer eux-mêmes dans l'épuisement et ils pourront continuer d'oeuvrer de tout leur coeur auprès de ces personnes. Il y au moins reconnaissance de leur apport dans notre société et je veux saluer ça.



Elle a dit une petite phrase dans son entrevue, une petite phrase de rien du tout sur laquelle elle a glissé sans insister, une petite phrase qu'on a probablement oublié de couper au montage, une petite phrase qui aurait pu faire filer du monde tout croche, une sorte d'appel à tous à peine chuchoté, comme si elle marchait sur des oeufs, comme si elle risquait le tout pour le tout : « Allez-y dans les CHSLD, dans les résidences, allez voir vos aînés, ils sont la richesse de notre société, ils ont tant à nous partager ».




Ça ne lui coûtait rien de dire ça, et on sentait que ça venait de son coeur. Oui oui, ça se peut qu'elle en ait tellement vu au cours de sa tournée du Québec, en consultation avec tous les ministères et organismes qui travaillent avec les personnes âgées, qu'elle ait un message plus humain que politique à nous transmettre. J'aurais voulu qu'elle puisse convaincre, qu'on insiste plus sur son message, qu'on le décortique et qu'on le comprenne, qu'on le mette en pratique surtout.



Je me dis depuis ce temps-là que tout ne peut pas se régler en politique ni avec des nouvelles mesures administratives, des lois, des programmes où l'on injecte des sommes, récurrentes ou pas, alors qu'il faudrait encore bien davantage sensibiliser la population, les amener à se responsabiliser face à ce qui touche leur vie au quotidien, leurs proches, leur présent, leur avenir.



J'aurais voulu vous parler de Madame B, une femme âgée d'à peu près 85 ans, une dame extraordinaire que je croise souvent à la résidence où habite ma belle-maman. Au fil du temps, il y a comme une histoire d'amitié discrète qui s'est tissée entre Madame B et moi. Chaque fois que je la croise, elle réussit à me toucher, à m'atteindre, à me donner quelque chose de très précieux. Madame B tape sur les nerfs du monde là-bas. Je le vois très bien. Elle aussi, je crois. Savez-vous pourquoi? J'ai ma petite idée là-dessus, je crois qu'il faudra que je vous parle d'elle prochainement.




55 commentaires:

Barbe blanche a dit…

Le soleil qui se lève, c'est une lueur d'espoir, lancée sur un monde qui ne demande qu'à se réveiller.
Les gouvernementeurs font le contraire, reste à savoir pourquoi.
Inutile, de répondre à ma dernière question, je crois connaitre la réponse.

gaétan a dit…

Ta couleur du matin est pas mal plus inspirante que la saveur du budget Bachand annoncé hier.
Pis en plus y paraît qu'il fait une chaleur inhabituelle par chez vous. Couleur du matin chaude...

Zoreilles a dit…

@ Barbe blanche : Pourquoi? Je savais bien que tu te répondrais toi-même en posant la question!

Le soleil se lève au Nord, ça a tout l'air... As-tu vu les images défiler pendant qu'on en parlait? Ça saute, ça creuse, ça revole, ça explose, ça bulldoze, ça fait des sacrées belles images qui séduisent. On dirait un gros corpo d'une compagnie minière ou pétrolière. Mais c'est du territoire du Québec qu'on parle là... C'est habité, ces places-là, on n'y trouve pas juste du minerai et du pétrole!

C'est tu sérieux, comme projections financières? Les bien élevés diront qu'on vend la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Moi, je pense à ma tante Yvonne, beaucoup plus terre à terre, qui nous mettait en garder de « pas compter l'oeuf dans le cul de la poule ».

Le Plan Nord... Qu'est-ce qui arrive au sud, à l'est et à l'ouest? Le Nord ne nous appartient plus depuis longtemps et ça, personne n'en parle jamais.

Zoreilles a dit…

@ Gaétan : Inspirante, hein, ma couleur du matin... à matin? Je pouvais pas garder ça pour moi toute seule!

Oui, il fait très très chaud chez nous en ce moment. Comme là, je suis en culotte courte, en tite blouse et en sandales. C'est super si on n'intellectualise pas trop l'affaire. C'est peut-être dans ma nature de me poser trop de questions mais moi, me retrouver en été un 20-21 mars, de devoir partir l'air clim dans mon char, ça fait que j'hésite à me réjouir. C'est pas vrai que c'est un cycle, c'est pas normal, du jamais vu de mémoire d'homme... et de femme... par ici.

Les comportements des animaux dans le bois sont étranges, ils sont tout mêlés. Les bouleaux comme les trembles ont des petits renflements au bout des branches, ils sont prêts à bourgeonner, ils ont « compris » que c'était le printemps.

Si ça regèle après ça au lieu d'évoluer dans le processus printanier, ça va faire du dommage, à la faune comme à la flore.

La nature a perdu... le Nord!

Solange a dit…

Quel magnifique lever de soleil, ça compense pour les laideurs du monde. Ici depuis 3 jours nous avons une vraie température d'été, je n'ai jamais vu ça au mois de mars. La nature a perdu le nord tu dis? Elle aussi?

Réjean a dit…

Bonjour Zoreilles,

Ta couleur du matin numéro 3 est devenue mon fond d'écran.

Dans l'éventualité où il y aurait des droits d'auteur, il me fera plaisir d'en discuter les termes avec toi... s'ils ne sont pas trop élevés, évidemment, car mes moyens sont assez limités. :-)

Lise a dit…

Zoreilles,

magnifique lever de soleil en effet, et cette incandescence annonçait la chaleur à venir, vraiment anormale chez-vous. Ici à Montréal, comme le dit Solange la température est anormalement chaude pour la saison, depuis plusieurs jours. J'ai lu ta réponse à Gaétan, et comme toi je ne me réjouis pas; pour moi c'est la signature du réchauffement climatique, même si beaucoup de gens sont ravis de voir la (maudite) chaleur de retour. Désolant!

Pour le plan Nord (ou le plan Naaare, tel que prononcé par J. Charest) je ne suis même plus capable de regarder les publicités télévisées tellement ça me désole d'être impuissante à faire quoi que ce soit pour exprimer mon désaccord. Le Nord ne nous appartient plus comme tu dis. Le Québec ne nous appartient plus; il y en aurait long à dire à ce sujet...

Et je n'ai pas écouté la télé dimanche (ai lu un excellent livre à la place car je suis snob), ai raté l'entrevue avec Marguerite Blais, mais d'après ce que tu dis elle est loin de l'une de ses précédentes idées (clowns dans les résidences) et c'est tant mieux. Comme tu dis, elle a eu l'occasion de voir pas mal de choses, et en femme intelligente a exprimé un très beau commentaire, non coupé au montage.

Pour ce qui est de la longévité de la vie humaine j'en aurais beaucoup à dire aussi, mais mon commentaire est interminable (pour quelqu'un ayant décidé de lire les blogues en silence, ici je fais dur); en tout cas le jour où tous ceux que j'aime seront morts, où je n'aurai plus mes yeux pour lire, je n'aurai qu'un désir, libérer une place sur notre planète surpeuplée.

Pour terminer sur une note positive j'ai aussi une petite idée à propos de la résidente qui tape sur les nerfs du monde...

:)

Merci Zoreilles pour ce billet!

Jackss a dit…

Tu as bien raison, Zoreilles

Nos aînés, ceux qui sont en résidence, il faut les visiter, les voir souvent, leur accorder une présence teintée d'amour et de reconnaissance. Ça ne coûte pas cher et ça leur apporte tellement. Ça méritait d'être souligné.

Y a-t-il un lien entre le Plan Nord et les services que l'on peut accorder aux aînés? Oui, un gros.

Ici, nous sommes tout près. Il faut à peine quelques kilomètres pour voir la Rivière La Romaine.

Il y a un port à Havre-Saint-Pierre, presque en face de l'Hôpital. On voit régulièrement d'immenses bateaux venir ramasser du fer et du titane.

Le problème, c'est que le Plane Nord bouffe à peu pres tout ce qu'il y a de riche en ressources humaines. Presque tout ce qui touche aux services à la populaitions, aux services communautaires s'en ressent. Leurs finances sont précaires. On doit payer de très gros salaires qui menace tout équilibre budgétaire. Et il ne faut pas faire de déficit.

Caboche a dit…

Visiter les aînés, pour moi c’est quelque chose qui semble aller de soi. Mais c’est aussi quelque chose qui relève des valeurs qui ont été transmises par la famille et par la société.
Dans ma famille et dans celle de mon conjoint, on n’aurait jamais pensé « abandonner » nos parents, ne pas leur rendre visite ou les inviter à souper régulièrement. Ils nous avaient tant donné et nous avions encore à apprendre d’eux.
Mais est-ce que notre société transmet encore cette valeur qu’est le respect des aînés?
En espérant que la phrase de la ministre Marguerite Blais nous fasse faire un bout de chemin en ce qui a trait au respect qu’on doit aux aînés sans qu’il soit nécessaire d’en faire une loi.

Zoreilles a dit…

@ Solange : 26 degrés chez nous hier, Solange, la crème solaire était nécessaire, on courait l'ombre mais les arbres n'ont même pas de feuilles! En ville les terrasses étaient pleines, il y avait des files d'attente aux kiosques de crème glacée molle, et pourtant le 21 mars, c'est rien que le printemps, pas supposé qu'on se sente dans les canicules de l'été... Comme le chantait Jean-Pierre Ferland : « Ma mie l'hiver est à l'envers/On gèle au sud on sue au nord »...

Zoreilles a dit…

@ Réjean : Ton grand respect du droit d'auteur et de la propriété intellectuelle t'honore. Ça me fait plaisir de te l'offrir, ma photo, surtout que tu en fais bon usage. Je te la signe avec plaisir : « Couleur du matin, 20120321, lac Dufault, Rouyn-Noranda, par Francine Turbide »

J'entends parler des fois qu'on m'a piqué une photo ou bien je la retrouve moi-même ailleurs, ça me fait quelque chose... Quand c'est offert sur un blogue ou n'importe quel autre espace public, on assume que ça peut arriver. J'aime bien mieux te l'offrir, là je gagne vraiment une juste rétribution ♥

Zoreilles a dit…

@ Lise : Très contente de ta visite, Lise, et ton commentaire n'est jamais trop long, ça passe même trop vite. C'est de ma faute, je donne l'exemple!

La Ministre, ce n'était pas dimanche dernier mais il y a quelques semaines,qu'elle passait à la télé mais il y a quelques semaines, sa phrase m'est donc restée gravée dans la tête et dans le coeur depuis tout ce temps.

Je me demandais comment on en a pu arriver, comme société, à se couper de l'essentiel au point où une chose toute simple et naturelle comme celle-là doit nous être rappelée par la ministre.

Quant à l'histoire de Madame B, je sens que tu as lu entre les lignes, tu n'apprendras peut-être rien de neuf!

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Visiter nos aînés où qu'ils soient, les inclure comme faisant partie de nos vies, prendre soin d'eux, leur offrir écoute, sourire, aide, réconfort et petites douceurs, ça devrait aller de soi, être un bonheur, non pas un sacrifice, une obligation, un poids, surtout si ces personnes ne sont pas trop malades ou en perte d'autonomie. Quand on ostracise nos vieux, qu'on les oublie dans leurs maisons de vieux, ils s'étiolent, meurent parfois de chagrin et nous, on se prive alors de tellement de choses... Aucun budget, aucun programme gouvernemental ne comblera jamais ce vide-là, aussi dommageable pour eux que pour les plus jeunes générations, la nôtre et celle de nos enfants.

Quant au lien que tu fais entre ça et le Plan Nord, la pénurie de ressources humaines qui cause une compétition féroce, toujours gagnée haut la main par ceux qui sont capables de payer, les minières et les pétrolières, ça se fait sentir dans les régions limitrophes qui regardent avec méfiance et impuissance tous ces dommages collatéraux au Plan Nord et dont on ne parle jamais.

Il y aura des profits pour quelques-uns, bien sûr, des compagnies à numéro sans visage et sans âme, on pense à plusieurs pays déjà bien engagés dans l'exploitation de ces ressources non renouvelables sur notre territoire mais les coûts sociaux et environnementaux à court, moyen et long terme, qui c'est qui va en payer le prix?

J'ai l'air comme ça d'être contre le développement et le Plan Nord mais tu sais bien que ce n'est pas le cas, je voudrais seulement qu'on nous présente pas juste un seul côté de la médaille. C'est pourquoi quand je vois les images à la télé de ces grands chantiers pleins de promesse, je me sens leurrée. J'aime pas ça qu'on me prenne pour une carpette...

Jackss a dit…

Zoreilles,

tu parles à juste titre de dommages collatéraux. Il y en a beaucoup et pas des moindres. Imagine des employés, souvent loin de leurs familles, les poches bourrées de gros billets. Il y a des vautours qui rôdent.

Il y a ici qui parlenti ici de la Romaine avec ironie. Il appelle ça le chantier de la Rome and coke . On ne fait pas référence ici à la boisson gazeuse.

On entend parler de beaucoup d'abus. Quoi de mieux pour ceux qui veulent faire du coulage que de se retrouver dans une situation dont l'urgence amène à escamoter plusieurs contrôles pourant essentiels en temps normal?

@Lise,
je commprends ta sensibilité pour ce qui se passe pour la Côte-Nord et j'espère que ta santé prend du mieux.

Zoreilles a dit…

@ Caboche : Je pense tellement 100 % de tout ce que tu dis là, tu lis dans mes pensées!

Va-t-il falloir en faire une loi pour que le monde se réveille? C'est exactement ce que j'ai dit à quelqu'un dernièrement.

Dans ma famille, on a accueilli la mère de ma mère chez nous, au décès de mon grand-père. Je dis pas que c'est l'idéal et qu'il faille aller si loin, mais de grandir avec notre grand-mère si présente dans nos vies a été pour nous, les trois enfants, une vraie bénédiction, un cadeau hors de prix que nous ont fait nos parents. On les en a souvent remerciés d'ailleurs.

Il me reste ma maman, elle a 80 ans, très autonome, elle vieillit bien et je suis fière d'elle. Ma belle-maman, presque 91, c'est autre chose, et ça nous demande énormément de présence et d'accompagnement. Je leur donne tout ce que je peux pendant qu'elles sont là. Mais j'en vois d'autres qui ne sont pas aussi bien entourées, terriblement abandonnées et ça me brise le coeur.

Je vois du monde de mon âge qui se plaignent de tout et de rien, qui chiâlent après des niaiseries comme la température, trop centrés sur leur p'tit nombril. J'aurais le goût de leur dire des fois : « Vous avez pas de vieux, vous autres? »

Zoreilles a dit…

@ Jacks : C'est bien ça, on parle de la même affaire...

Le chantier de la Rome and coke... Si c'était pas aussi triste, j'en rirais. Ousqu'y a de l'homme, y a de l'hommerie, ça change pas, ça.

Mon père disait dans le temps : « L'argent pis le pouvoir, c'est comme la boisson, y en a qui portent pas ça » et ça non plus, ça ne change pas.

Ici, avec les développements miniers à tout prix, on voit les problèmes sociaux exploser violemment, à peu près comme dans les images qui doivent nous vendre le Plan Nord. L'argent roule sur l'or en Abitibi, tu le sais. Et le Plan Nord, c'est ça mais à plus grande échelle.

On ferme les yeux sur pas mal d'affaires quand on est saouls, gelés, qu'on met notre fric dans les machines à poker ou autres gobe-sous qui promettent des paradis artificiels éphémères. Suivent tout de suite après la négligence des enfants, les séparations, la violence sous toutes ses formes.

Il faudra ramasser les dégâts sur le terrain, tu sais. Ça se fera pas à l'Assemblée nationale, ça, ni dans les sièges sociaux des compagnies à numéro qui fusionnent et défusionnent, se diluent et partent au gré du vent.

canneberge14 a dit…

Bonjour Zoreilles!

Je n'ai jamais vu d'aussi beaux levers de soleil. Tes photos sont magnifiques.

Quand je vois de telles beautés de la nature, je pense toujours à ce qui est plus grand que moi, plus fort que moi. C'est très vivifiant! Un appel à la réflexion, à la spiritualité, à ce qui peut nous "élever".

Et dans cette mouvance, je pense à ceux et celles qui nous ont précédé, qui sont toujours là, pas toujours dans les meilleures conditions. J'ai beaucoup de respect pour eux. Un jour, ils ont été l'avenir de ce pays...les côtoyer, même si parfois c'est extrêmement exigeant, nous apprend énormément sur nous-mêmes et sur la condition humaine. Cela nous "élève".

Tous les commentaires sont très signifiants comme toujours.

Merci Zoreilles!

crocomickey a dit…

Moi c'est à partir de la plage de la Martinique, juste avant Havre-Aubert. Voir le soleil qui sort de ... la mer et s'éleve lentement. C'est mon plusss beau.

Réjean a dit…

Bonjour Zoreilles,

Merci pour ton cadeau, j’apprécie énormément. Et quand tu me dis:

«J'aime bien mieux te l'offrir, là je gagne vraiment une juste rétribution ♥», on voit bien là ton grand cœur.

Tu me diras peut-être que je suis un grand rêveur ? Oui, c’est vrai que je le suis, mais quand tu parles de juste rétribution, tu me ramènes à mon rêve d’un éventuel futur où l’argent n’existera plus et où les gens, vivant dans des communautés unies et tissées serré, se rétribueraient les uns, les autres, par leur travail et leur partage, dans une totale unité.

Dans cette communauté, nos ainés en seraient l’âme, de par leur expérience. Et pendant que les plus jeunes s’activeraient à produire se dont le groupe aurait besoin et à voir au bon fonctionnement de leurs cités, nos ainés quant à eux, auraient la responsabilité de veiller sur les enfants en âge de comprendre ce qu'on leur enseigne et de les guider dans leur apprentissage de la vie. Ils seraient à n'en pas douter, d'une très grande importance.

étoile a dit…

Je trouve tes photos magnifiques. J'adore voir les levers de soleil. J'aime beaucoup la solitude du matin quand je vois le soleil se lever. Le petit mot de Barbe Blanche me rejoint.Le soleil qui se lève,c'est une lueur d'espoir,lancée sur un monde qui ne demande qu'à se réveiller... et l'expression " ne pas calculer l'oeuf dans le cul de la poule" je l'ai beaucoup entendu de ma mère et je la dit à mes proches à mon tour. Quand j'ai entendu le budget j'ai eu la "sécoupe à l'envers". Ya des jours où je suis ben tannée d'entendre ce dialogue de sourd. Merci Zoreilles de mettre quand même des lueurs d'espoir dans tes billets. Bonne journée!

Lise a dit…

@Jacks

C'est vrai que toi tu es aux premières loges pour voir les dégâts causés par le Plan Nord. Et ce n'est qu'un début; mais dans mon commentaire je pensais aussi au Nord de Zoreilles. La destruction partout, ni plus ni moins, et c'est désolant!

La Rome and coke; un triste jeu de mots que je ne connaissais pas...Après avoir lu les commentaires et les réponses je me rends compte à quel point je suis ignorante, mais un peu plus éclairée maintenant grâce à vous tous.

Bonne journée (ou soirée) Jacks!

Lise a dit…

@Zoreilles

J'aime beaucoup ta réponse à Caboche. Quand je vais voir ma mère à la résidence ça me fait toujours du bien; ça remet les pendules à l'heure quand j'ai tendance à m'en faire pour des niaiseries, à me regarder le nombril. Avec elle je suis calme, positive, j'essaie de lui faire plaisir, et ce n'est pas difficile. Ma mère m'aide autant que je l'aide, on dirait que je deviens une personne meilleure quand je suis avec elle. Et je voudrais faire plus; toujours ce sentiment d'impuissance quand elle ne va pas bien, et que je n'y peut rien, juste attendre qu'elle aille mieux...

Et ce que tu dis à propos de l'absolue solitude de certains n'est que trop vrai. Je le constate chaque fois.

Le factotum a dit…

Que de belles photos!
Très inspirant au lever du jour!
Et que dire de ton dévouement envers tes mamans.
C'est avec des exemples comme toi que nos ainés auront un meilleur sort!
À nous de montrer à notre belle jeunesse que nous aimons nos aînés et savons nous en occuper.

Zoreilles a dit…

@ Canneberge : Merci, je prends le compliment pour mes photos mais tu sais, le crédit en revient surtout au paysage lui-même qui s'offre à moi depuis plus de 20 ans!

C'est ce qu'on se disait au déjeuner encore ce matin, Crocodile Dundee et moi, puisqu'on avait droit encore au même spectacle. La beauté, celle qui élève l'âme, comme tu l'expliques si bien, on ne s'en lasse jamais. Inévitablement, ça nous amène à penser... « plus haut et plus loin », à du moins concret, disons... Sujet délicat s'il en est un!

Quant à nos personnes âgées, oui, c'est parfois exigeant mais comme tout ce qui demande de l'investissement de soi-même, on en retire tellement d'enseignement et de bienfaits.

Zoreilles a dit…

@ Crocomickey : Ton plussss beau.... Que je te comprends donc! C'est pas vilain non plus à la Dune-du-Sud, avec les homardiers qui sillonnent la côte, les diamants sur la mer, l'Île d'Entrée au milieu... ;o)

Je peux pas croire qu'on va se manquer c't'année... J'irai pendant la semaine au Château Madelinot et je commanderai des galettes de morue que je dégusterai en pensant à toi. À ta santé. Promis.

Zoreilles a dit…

@ Réjean : On se part tu une nouvelle religion? C'est parce que j'ai déjà rêvé de la même chose! Quelle belle utopie! Mais comme il faut rêver d'abord pour que viennent ensuite les pas dans cette direction et qu'on atteigne en partie nos objectifs et qu'on réalise nos rêves, on peut continuer d'entretenir cette utopie et agir en conséquence (que les bottines suivent les babines qu'on dit!...)

J'ai toujours eu un rapport assez trouble avec l'argent... Quand j'étais écrivain public, une fois, j'avais eu la chance de faire du troc avec une dame qui me demandait de lui produire un dépliant d'information pour ses services, elle était maître en PNL (programmation neuro-linguistique). En contrepartie de mon travail, elle m'offrait deux séances en PNL.

Elle m'avait fait réaliser jusqu'à quel point dans mon langage, ça pouvait s'entendre que j'étais programmée de travers en ce qui concerne l'argent, la juste rétribution, etc. On avait fait beaucoup d'exercice là-dessus. Après ça, j'étais tellement consciente de ma mauvaise programmation mais je suis restée mal programmée quand même!

À la fin de ma deuxième séance, je lui avais dit : « Je serai peut-être jamais riche mais je serai sûrement heureuse », comme pour la consoler un peu d'avoir échoué avec moi. Elle m'avait regardée d'un air découragé, l'air de dire : « Si c'est ça que tu veux... »

On est vraiment des cas, tu sais ça?

Zoreilles a dit…

@ Étoile : Que toutes les étoiles ne le prennent pas personnellement mais ce que j'aime par-dessus moi aussi, ce sont les levers de soleil, quand se ravive l'espoir d'une journée toute nouvelle et qu'on a le goût de tout faire, de tout vivre, de revivre et de recommencer!

« Compter l'oeuf dans le cul de la poule » je trouve ça bien plus imagé et drôle que « vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ». L'expression de ta mère et de ma tante Yvonne n'implique pas la mort d'aucun animal, en plussssssse! On l'adopte!

« La sécoupe à l'envers », ça, c'est nouveau pour moi. J'adore ces expressions typiquement québécoises!

Zoreilles a dit…

@ Lise : Alors c'est bien vrai que lorsqu'on donne, on reçoit beaucoup plus!

Les enfants comme les personnes âgées viennent chercher ce qu'il y a de plus vrai, de plus généreux et de plus profond en nous. C'est peut-être leur vulnérabilité qui nous donne ce sentiment qu'on a du pouvoir sur nos propres vies plus qu'on le pensait?

C'est curieux, parce que les tout petits sont si innocents qu'ils nous ramènent à ce qu'on a pu oublier de ce qu'on était. Et pour les plus âgés, c'est le contraire, ils savent tellement tout de la vie qu'ils en sont venus à l'essentiel. Paradoxal, non?

Et dire que toute cette richesse humaine est parfois gaspillée... Pendant que certains poursuivent des carrières et des chimères, leurs parents se meurent d'ennui dans les résidences en les excusant « parce qu'ils travaillent tellement ».

Zoreilles a dit…

@ Le factotum : Mon dévouement envers mes mamans n'a d'égal que le tien envers tes papas. On est dans le même bateau... et tu m'inspires beaucoup par tes réflexions, tes attitudes et tes actions.

Nos enfants... Tu touches à un point. Nos enfants... On ne fait pas de discours, on n'en dit pas un mot, on les veut jeunes et libres, on facilite tout ce qu'on peut, mais on souhaite secrètement que nos gestes et nos attentions envers nos aînés puissent leur apprendre quelque chose à eux-mêmes. On prêche par l'exemple mais faisant cela, est-ce qu'on ne les déresponsabilise pas face à leurs grands-parents? Ils n'en sont pas à s'impliquer concrètement mais y réfléchissent-ils parfois dans le tourbillon de leur vie?

Réjean a dit…

Zoreilles,

Tu dis :

« Après ça, j'étais tellement consciente de ma mauvaise programmation mais je suis restée mal programmée quand même! »

Heureusement pour moi, les synchronicités dont Jacks nous parle si souvent, ont jalonné le cours de mon existence. Au fil des mes expériences et de mes lectures, j'ai rapidement pris conscience, moi aussi, de cette mauvaise programmation issue de cette société que je trouvais malade. Et tout comme toi, je suis resté longtemps, mal programmé... la force de l'habitude ou le fait de n'avoir rien d'autre de concret comme modèle autour de moi, y sont sans doute pour beaucoup. La croyance en quelque chose n'en fait jamais un savoir véritable; il faut la vivre.

Tu me dis de plus :

« On est vraiment des cas, tu sais ça? »,

en ce qui me concerne, cela je le sais depuis ma plus tendre enfance. Je me suis toujours senti différent des autres, mais sans jamais savoir alors, ce que j'avais de si différent que ça. Je le sentais, c'est tout, et c'est ce qui faisait de moi un être solitaire, terriblement seul et qui n'avait qu'une seule véritable idée, c'est de lutter pour surmonter cette différence afin d'arriver à me fondre dans ce monde que je ne sentais pourtant pas être le mien. La plupart y arrivent, certains, pas... c'est alors qu'arrivent les dépressions.

N'eût été ces synchronicités rencontrées dans ma vie, je n'aurais jamais pu voir cette toute petite étincelle de vie en moi. Quand tout était noir, partout autour de moi, je me suis rappelé mes croyances et j'ai osé regarder au plus profond de moi-même car je n'avais plus aucun autre endroit où regarder. C'est seulement dans le noir le plus sombre, que cette petite étincelle brille comme un soleil. Mais pour la voir, ne serait-ce que juste un peu, il n'est nullement besoin de sombrer en dépression, il suffit juste d'oser regarder à travers les zones d'ombre que nous portons tous en nous.

Réjean a dit…

Encore moi, Zoreilles,

Tu m'as demandé:

"Réjean : On se part tu une nouvelle religion?".

À cela je réponds... nenon, nenon! C'est bien comme ça que tu t'exprimes ? :-)))

Dans mon rêve à moi, il n'y a plus de religion, non plus !!! Les religions font parti justement de tous nos problèmes... à cela il faut ajouter nos politiciens et nos faiseurs d'argent qui le font avec l'argent des autres.

Zoreilles a dit…

@ Réjean : Quel grand imitateur, c'est tout un défi que d'imiter quelqu'un même par écrit (nenon nenon!...)

T'auras compris que c'était une culbute et un clin d'oeil, cette idée saugrenue de se partir une nouvelle religion. Il paraît que ça a déjà été payant d'être des gourous! Comme on a rêvé de la même utopie, je me disais...

Non mais sérieusement, quand tu parles de « cette toute petite étincelle de vie en moi », c'est ce que j'ai toujours appelé « mon spring » et j'en prends bien soin de mon spring, je saisis tout à fait de quoi tu parles! Un spring qui s'étirerait trop, à un moment donné, qui sait ce que ça pourrait faire? J'aime autant mieux pas voir ça, comme disait ma grand-mère.

Je suis très sociable, je l'ai toujours été, c'est de même. Pourtant, c'est dans la solitude que j'arrive toujours à me recentrer, me replacer le spring!

C'est Edmond Rostand, je crois, qui avait déjà écrit que « C'est pendant la nuit qu'il faut croire à la lumière » et moi, j'ai toujours trouvé que les étoiles scintillaient encore plus quand la nuit était noire comme de l'encre.

Nenon nenon, on se partira pas une nouvelle religion, on a assez de troubles de même ♥

Lise a dit…

Zoreilles,

vulnérables les personnes âgées, et comment! Du moins pour la plupart; ma mère l'est et c'est pourquoi je suis toujours (discrètement) aux aguets. Il n'y a jamais eu d'histoire d'horreur là où elle est, et le personnel est compétent, la directrice formidable. Mais comme c'est gouvernemental, coupures partout, il y a surcharge de travail pour tous. D'où mes visites plus fréquentes avec les années, et je m'occuppe de certaines choses pour elle depuis longtemps, mais étant sa seule enfant je ne peux pas être là tous les jours.

Et là je cite ce que tu écris dans un commentaire: il y a une dame qui a six filles, SIX, et elles ne viennent jamais la voir sauf lors du repas annuel (en décembre) organisé pour les familles, et encore pas toujours. "Elles travaillent tellement", ce sont exactement les mots de leur mère, qui m'a avoué s'ennuyer à mourir.

Lors du repas annuel je m'occuppe de ma mère, et parce qu'il y a beaucoup de monde ça la fatigue et elle se retire tôt dans sa chambre avec moi (ce qui ne me dérange pas car moi aussi j'ai de la misére quand il y a trop de monde), alors je ne vois pas vraiment les résidents esseulés et ceux qui ont de la visite. Je n'ai pas le temps de parler avec ceux n'ayant personne. C'est plus facile le reste du temps...

:)

Grand-Langue a dit…

Moi aussi je suis préoccupé par le Plan Nord qui ressemble à une vente de garage.

Je suis de nature conservatrice. Ainsi, tout ce qui touche aux ressources naturelles qui appartiennent aux citoyens, je reste prudent.

Que dire de la transformation qui se fera ailleurs. À mes yeux, c'est le plus important. À quoi bon exploiter une ressource que l'on envoie bêtement ailleurs? pour payer ceux qui la sortiront du sol? C'est une folie.

À moins que toute cette opération vise à détourner l'attention du peuple.

Chaque ressource mérite d'être exploitée intelligemment, pas donnée.

En ce qui concerne nos ainés, je ne sais pas trop quoi penser. On remet la responsabilité d'élever nos enfants aux écoles, je ne suis pas surpris qu'on s'attende à ce que l'État s'occupe de nos vieux.

Grand-Langue

Zoreilles a dit…

@ Lise : Quand on fréquente beaucoup les résidences privées pour personnes âgées ou les CHSLD, les vieux en général, on voit tellement trop de choses...

Mes expériences au fil des années me font dire que pour ces vieux qui sont abandonnés et laissés à eux-mêmes, les absents ont toujours raison, ce sont ceux-là qu'on justifie, qu'on défend, qu'on couvre pour leur indifférence.

Une détresse silencieuse, une peine qu'on ne peut exprimer, ça doit faire beaucoup plus mal que ce qu'on peut partager.

Pour ta Maman comme pour d'autres, il n'est peut-être pas nécessaire d'être présent tous les jours. D'être concerné, c'est déjà beaucoup.

Zoreilles a dit…

@ Grand-Langue : Oui, c'est une folie et ce qu'on nous vend comme de l'espoir, c'est tellement vide au fond que j'ai bien peur qu'au final, on achète ça en se faisant leurrer.

Ah ce que je souhaiterais que nos journalistes et nos analystes politiques expliquent au monde de quoi il en retourne et ce qu'on y gagnera réellement. Quelles sont les retombées que nous pouvons espérer, départager le vrai du faux, détruire les chimères pour se concentrer sur la réalité. Ces ressources ne sont pas renouvelables, j'ai peur qu'on dilapide ce qu'on a de plus précieux à cause d'une vision à court terme qui ne vise qu'à se faire élire.

Et votre réflexion par rapport à notre manie de se déresponsabiliser, tant pour nos enfants que pour nos aînés, je la trouve très juste, en plein dans le mille. C'est pas jojo.

Guillaume a dit…

La clé de ton texte : responsabilisation.

Le problème, on vit dans une société où plus personne n'est responsable de rien, pas même les ministres. Oui, Mme Blais avait raison de dire que les gens auraient intérêt à visiter leurs proches en CHSLD. Par contre, là où son message m'irrite, c'est lorsqu'elle dit, en voyant certains cas de maltraitance médiatisés, qu'elle trouve ça épouvantable au point de ne pas en dormir la nuit. Je m'excuse mais madame la ministre est la RESPONSABLE du dossier, dans un gouvernement qui doit s'occuper de ce genre de problème. Si elle-même n'est pas capable d'agir, d'une façon large, alors qu'elle est au gouvernement, qui le pourra ?

Oui, responsabilité.

(et en passant, très belles photos)

Nanou La Terre a dit…

Zoreille, ton lever de soleil est absolument magnifique et ce qui l'est encore plus c'est ton émerveillement, malgré toutes ses années. Tu es une femme qui apprécie, ça se sent...

D'accord, on ne parlera pas politique ici, je vais exploser. J'ai une piètre opinion du peuple québécois. Un peuple qu'on devrait réveiller à pelleté de chaudière d'eau froide au visage, et ce, à tous les niveaux, passons...

Oui, j'ai lu à propos des nouvelles mesures au sujet des proches aidant.
Tu sais, ma maman de 81 ans demeure mai9ntenant tout près de chez moi, à une minute à pieds. Et ma priorité? Lui assurer le plus d'autonomie possible, le plus longtemps possible et on est là pour elle.Ma plus grande préoccupation? Je ne veux pas la voir dans un CHSLD si elle perd son autonomie. Je veux l,avoir près de moi. On va s'arranger. Tout mais pas ces endroits devenus des garderies où le respect de chacun est totalement inexistant.
J'ai bien hâte de connaître son histoire à cette madame B. Je suis certaine que je vais l'aimer moi...xxx

Zoreilles a dit…

@ Guillaume : Tu vas tout de suite à l'essentiel, toi!

Quand je me désole de la déresponsabilisation (le problème) tu dis que la clé, c'est la responsabilisation (la solution). Oui, mais comment on fait?

Tu mets le doigt sur le bobo, même la Ministre se sent impuissante. Les cas de maltraitance médiatisés à outrance ne semblent pas réveiller personne, à part que pour s'insurger en mettant la faute sur l'autre, n'importe quel autre. Certains crient plus fort que d'autres, mais au-delà de ça, qu'est-ce qu'on fait?

Rien qu'à petite échelle, à l'intérieur d'une même famille, comment se fait-il que sur une famille de 10 enfants, par exemple, il y en a souvent un seul qui se sente concerné par la santé, le confort et le bien-être de « son vieux »? Ah ils vont aller brailler au salon quand leur vieux va mourir, mais ils ferment les yeux sur ses dernières années en balayant en-dessous du tapis.

On ne peut pas faire des lois pour tout. Surtout pas pour humaniser les gens.

Si j'étais ministre de la Condition des aînés, je ferais de l'insomnie aussi et tous ces cas de négligence ou de maltraitance rapportés me scandalisent autant qu'elle.

Et quand un vieux est négligé, maltraité, abandonné, avant de mettre la faute sur les gens qui travaillent en CHSLD, dans les hôpitaux, dans les résidences privées ou en soins à domicile, moi, je me pose la question suivante : « Ils étaient où, les gens de sa famille? »

Zoreilles a dit…

@ Nanou : Je n'ai pas une piètre opinion du peuple québécois, je l'aime trop pour ça, mais la société toute entière m'écoeure en Simonac des fois!

Heureusement que je garde toujours, comme tu l'as remarqué, une petite capacité d'émerveillement, ça m'aide.

Quand au reste de ton commentaire, j'y reviendrai, promis, mais là, il faut que je quitte l'ordi.

On s'en reparle ♥

Zoreilles a dit…

@ Nanou : Je continue où j'avais laissé hier, j'avais pas fini!

Tu sais, les CHSLD, personne ne souhaite ça pour ses parents. Revenons-en au nom complet, centre d'hébergement de soins de longue durée (CHSLD). C'est jamais un choix! Pour y avoir accès, il faut que la personne ait besoin de 3 heures/soins par jour au minimum.

Ta Maman a beaucoup de chance, elle est entourée, tu habites à une minute de chez elle. Elle le mérite bien, tu vas me dire, mais je te répondrai qu'elles le méritent toutes mais qu'il n'y a pas de justice tout le temps de même. Le jour où ce sera au-dessus de tes compétences, les soins à domicile pourront suppléer à ce que tu ne peux pas lui offrir comme soins, ce qui n'empêchera pas ton accompagnement, tes attentions et tes visites fréquentes. D'autres mesures peuvent t'aider, les bracelets Ligne de vie qui sont reliés à des alarmes reliées à ton téléphone, etc. Les ressources sont multiples, évidemment qu'on fait tout ce qu'on peut pour que nos vieux puissent vieillir chez eux ou en résidence privée si c'est ce qu'ils ont choisi.

Le pire qui peut arriver à une personne âgée en perte d'autonomie, c'est de séjourner à l'hôpital pendant des mois jusqu'à temps qu'elle meure parce que les listes d'attente débordent pour les CHSLD. Des séjours fréquents à l'hôpital parce que la personne n'est ni malade ni bien, confuse, perdue, qu'on la retourne chez elle à condition d'être accompagnée en permanence, ça n'entre dans aucune catégorie, il n'y a rien de prévu pour ça.

Un CHSLD, c'est bien mieux que l'hôpital ou le « entre deux chaises ». Il y a des gens très dévoués qui travaillent auprès des personnes âgées dans les CHSLD, ils font ce que la famille n'est même pas prête à faire. Ils se font taper dessus bien plus souvent qu'ils le mériteraient, ces préposés, ces infirmières auxiliaires, tout ces gens. Ça en démotive plusieurs d'être aussi mal perçus dans notre société. Mais ils y retournent, ils sont attachés à leurs bénéficiaires. La famille est encore plus vite sur le piton pour chiâler quand elle n'est jamais présente. Ceux qui visitent souvent leurs vieux dans les CHSLD travaillent en collaboration avec le personnel, ils leur sont très redevables et ils le savent.

Les ressources qui existent dans le système public comme dans le privé sont probablement suffisantes mais il y a du cas par cas impossible à démêler, un enchevêtrement de toutes les bebittes pas réglées de l'ensemble de la famille qui décide pour la personne qui n'est plus en mesure de décider pour elle-même ou de s'occuper d'elle-même.

Je te souhaite sincèrement que ta mère continue de bien vieillir en bonne santé et en tout confort à une minute de chez toi. Elle le mérite et toi aussi.

Air fou a dit…

Ciel en feu extraordinaire.

Les aidants naturels, ils vont arrêter de travailler et de s'occuper de leurs propres affaires, je suppose? Mais là, il y a comme une légère contradiction si on veut en plus les faire travailler plus longtemps, santé ou pas santé.

Virer la structure sociale : la seule solution pour moi, déprimée d'entendre des gens discuter de comment partager les miettes par terre alors que quelques-uns se tordent de rire en haut de la pire-ami(d)e sociale.

Air fou

Air fou a dit…

La résidente B est snob. Oui?

Commentaires inspirants ici. Alors, on FAIT quoi?

Re-Air fou

Zoreilles a dit…

@ Air fou : Ciel en feu, bien sûr, mais quand on prend un peu de recul, les couleurs se fondent et se mêlent en nuances magnifiques, trouves-tu? Je n'y suis pour rien, remarque, j'ai juste fait « clic » en zoomant et dézoomant.

Les proches aidants... J'aime mieux dire ça que « aidants naturels », parce que c'est pas si naturel que ça de courir au plus pressé chaque fois qu'on nous appelle et donner tout son temps en négligeant des aspects de sa propre vie!

Je me demande toujours, quand j'entends parler des associations de proches aidants, comment les principaux concernés font pour trouver du temps et aller aux réunions?

Ce que je réalise dans ma cinquantaine, c'est que je suis dans les années les plus productives et demandantes de toute ma vie : d'abord, je n'ai plus l'énergie de mes 20 ans, je dois encore travailler pour je ne sais combien d'années encore, on compte sur moi et sur ma disponibilité tout le tour de moi, les plus jeunes comme les plus vieux, etc.

Alors quand on recule mon objectif de liberté de 65 à 67 ans, je me sens comme dans un cauchemar : comment réagirait un marathonien si on lui disait au 42e kilomètre que finalement, on vient de changer le règlement, un marathon, c'est maintenant 45 kilomètres?

Air fou a dit…

Excellent exemple, ton marathonien.

Totalement d'accord avec proches aidants. Pour moi, il y a un partage à faire où les proches ont un rôle secondaire à jouer, pas moins important, moins soignant. Plus « naturel » justement, je dirais. Mais ça, c'est moi. Qu'est-ce que t'en penses, toi?

Je compare cette situation au modèle de la madame à la maison (qui travaille pour rien et n,a aucune reconnaissance et est sortie de la société comme si ce rôle lui revenait génétiquement), surtout que c'est la plupart du temps aux madames que reviendra encore cette tâche.

D'abord du domaine social pour moi, avec l'amour, les visites, un certain soutien de la part des proches, tous les proches que la personne la PERSONNE, ELLE veut voir près d'elle.

Je lirais avec plaisir ton opinion là-dessus.

Zoreilles a dit…

@ Air fou : Ouf... Mon opinion? Le sujet est vaste mais je veux bien t'en parler un peu, même si j'admets que c'est délicat si je veux pas tomber dans les situations personnelles, surtout qu'il ne s'agit pas de ma propre vie mais de celle de toute une famille qui est concernée... Concernée... Ouais, encore là, le terme ne s'applique pas à l'ensemble...

D'entrée de jeu, j'ai deux personnes âgées très présentes dans ma vie : ma mère, 80 ans, très autonome et en bonne santé. Pour elle, je ne me considère pas comme une proche aidante mais tout simplement comme sa fille aimante, je me donne consciemment ce rôle et cette responsabilité dans laquelle je m'engage de tout mon coeur pour bien l'entourer dans différents aspects de sa vie. C'est de la présence aussi mais tellement bien assumée!

Belle-Maman a 90 ans, habite en résidence, n'est pas malade vraiment mais pas en bonne santé non plus, à plusieurs points de vue. Elle a très souvent besoin de présence et d'accompagnement pour mille raisons que tu me permettras de ne pas évoquer. Le réseau de la santé et des services sociaux offre plein de ressources pour les soins à domicile, par exemple, ou prend en charge les moments où elle doit être hospitalisée. Mon rôle n'est pas celui d'une soignante mais d'une proche aidante.

Cette responsabilité ne devrait pas m'incomber, tu comprends? Mais je suis là. Sur place. Disponible quand on m'appelle ou quand son alarme personnelle retentit. Vais-je me défiler? Non. Je suis une proche aidante, je revendique mon titre parce que les aidantes naturelles qui pourraient se sentir concernées (ses filles) sont éloignées, sauf une... Une situation pas simple à gérer quand la personne aidée se laisse prendre en charge facilement, situation qui perdure depuis de nombreuses années et qui risque de s'étirer encore beaucoup.

Effectivement, les femmes sont souvent les heureuses élues dans ces types d'implication. Chez nous, la décision n'est pas « politique », son fils travaille sur des chantiers de construction, pas de congé de maladie, il n'a pas de cellulaire et on a besoin de son salaire. Moi, comme travailleuse autonome, je suis toujours là, au bout du fil, facile à rejoindre. La grande limite d'une résidence privée pour personnes âgées autonomes de type évolutive, c'est qu'ils n'offrent pas de soins de santé ni d'accompagnement.

Tu vas me dire que sa place n'est plus dans ce type d'hébergement? Je le pense aussi. Mais je n'ai pas les outils pour intervenir dans le « dossier », je ne suis que la belle-fille, pas la fille.

Je t'ai peut-être embrouillée plus qu'autre chose là mais ça te donne une idée du piège dans lequel sont souvent pris les proches aidants. Chaque cas est différent mais en bout de ligne chaque cas est compliqué. On ne maîtrise pas une situation, on la subit avec résignation et on partage la responsabilité plus ou moins équitablement avec toute une famille qui a sa dynamique propre, ses bebittes pas réglées, etc. Ça fait des relations vides de sens où l'échange devient impossible. On donne sans compter, on ne reçoit plus rien rien du tout, oh oui, parfois des petits reproches subtils à peine déguisés...

Le genre de relations vides que je flusherais au plus vite si ça se passait dans un autre aspect de ma vie, dans le travail, en amour, en amitié, etc.

Heureusement que je croise des gens comme Madame B qui ensoleillent ces moments-là!

Zoreilles a dit…

@ Air fou : Si tu m'avais demandé la même chose (mon opinion) dans un billet « encore à l'affiche » (celui-ci est enterré par le plus récent, sur Madame B) je t'aurais répondu en faisant une pirouette, et j'aurais éludé la question, alors j'espère maintenant que ma réponse très franche ne tombera pas dans des zoreilles zindiscrètes...

J'aime la transparence. Quand on pose une question, on mérite une réponse, je trouve.

Fais-moi juste un petit signe quand tu l'auras lue, d'accord? Il se peut que je juge bon de supprimer mon commentaire, je verrai.

Air fou a dit…

J'y ai pensé... Mais tu as aussi mon adresse, au besoin, tu es la bienvenue.

C'est compliqué, je persiste à croire que cela pourrait être tellement mieux. Et ces choix de société, que l'on revendique ardemment chez les étudiants, en ce moment, vont-ils réellement avoir lieu? Hélas, hélasssss, j'en doute énormément. Le capitalisme en a vu d'autres. Dire qu'on parle encore de « reprise économique ». Te sens-tu visée plus que moi, toi? Pas besoin de répondre... Je viendrai effacer mon commentaire.

Tu parles de différence et je me tais. Trop près de moi.

M E R C I

Zoreilles a dit…

Est-ce que je me sens visée plus que toi? Est-ce que je ressens la reprise économique?

Je vais répondre à la deuxième, plus facile...!!!

Oui, ici, l'économie de ma région est en effervescence, à cause de l'exploitation minière qui bat son plein : l'argent roule sur l'or et plein d'autres minerais. Ça donne toutes sortes de comportements humains qui me désolent aussi : des jeunes qui vont travailler à gros salaires avec un secondaire 3, ça fait exploser les prix des maisons, les pénuries de logements et pire encore, les taux de criminalité, ça cause des problèmes sociaux qui rivalisent d'importance avec ceux de la pauvreté mais sans la conscience sociale et la solidarité.

Je vois fondre les consciences et les prises de positions chez des gens de mon âge qui en avaient pourtant beaucoup avant. Mes compagnons et compagnes d'opinion et d'implication font beaucoup d'argent, ils ont changé de camp et de langage... Tout s'achète et parfois, ça coûte pas si cher qu'on aurait pu penser.

Air fou a dit…

Là, tu me mets au parfum de quelque chose que j'ignorais complètement.

Quelle désolation, Zoreilles.

Reprise économique honteuse qui poursuit la course au suicide humain.

Et à Montréal, dans es écoles, si le PQ met l'âge de votation à 16, les nouveaux-arrivants risquent fort de voter comme leurs parents, c'est-à-dire antisouveraineté. Parce que Montréal, c'est ça et c'est un gros, énorme groupe de ça.

Autour d'où j'habite, plus qu'une famille québécoise. Le reste, tu sais déjà tout.

Nous faisons donc partie de ces gens qu'on n'achète pas. Ce mouvement à Montréal prend une ampleur surprenante et englobe ce que le mouvement « Occuper » englobait. J'entends des gens qui n'étaient pas vraiment politisés argumenter à toutes sortes de niveaux, incluant le plan Nord. Ça a l'air qu'on n'est pas synchro, peut-être.

Éclairante conversation dont je te remercie.

En passant, on commence à parler de ce à quoi serviront réellement ces entrées libres dans nos informations personnelles.

Zoreilles a dit…

Les problèmes sont nombreux et ils changent de visage selon la région qu'on habite... Comment veux-tu qu'on se concerte?

Le Plan Nord, tu en entends parler sur tous les tons et dans tous les angles, dans les médias et autour de toi. Ici, on n'en parle pas beaucoup mais on le vit en Simonac. On est même pas mal dedans. Ça se passe dans la région Nord-du-Québec, plus au nord que nous qui sommes en Abitibi mais les mines, elles sont où? En Abitibi pour le moment et plus au nord, c'est commencé. On sait bien trop ici comment ça se passe et ce qu'on en tire, à court, moyen et long terme : Des gros salaires à court terme, des problèmes sociaux à moyen terme quand le gisement est épuisé et des problèmes environnementaux à long terme dont personne n'est responsable et c'est nous qui devons payer à même nos taxes pour la décontamination quand c'est possible. Parce que ce n'est pas toujours possible de décontaminer le sol et l'eau.

Aucune de ces minières ou de ses dirigeants n'a la moindre préoccupation pour la politique ou la souveraineté. Leur seule préoccupation? Le profit vite fait, investi ailleurs dans le monde où ils continuent leurs ravages sans le plus petit respect pour les populations locales.

Tu connais et tu vis les problèmes d'une grande ville pendant que je connais et je vis ceux d'une région ressource. Ça te fait de quoi et moi aussi. Nous sommes concernées toutes les deux par les dangers qui nous guettent, l'une comme l'autre, l'une pour l'autre, dans nos sociétés qui s'ignorent.

C'est pourquoi j'ai toujours dit qu'on ne devrait jamais creuser ce fossé entre Montréal et les régions, parce qu'en faisant cela, on joue exactement le jeu qu'ils veulent qu'on joue. Pendant qu'on est occupés à se déchirer la chemise entre régions du même beau grand Québec, ils ont la voie libre pour nous passer n'importe quoi, on n'est loin d'être concertés.

La politique, c'est même pas un levier puissant dans toute cette histoire. Le vrai pouvoir se situe ailleurs et se calcule en argent virtuel, dans des bureaux somptueux, dans d'autres pays, avec des compagnies à numéro, des actionnaires sans visage et sans coeur, qui ne parlent pas notre langue et n'ont jamais mis les pieds chez nous.

On n'a tellement pas de pouvoir là-dessus que ça fait peur...

Désolée d'être aussi cynique. Notre pays nous échapppe de toutes les manières, celles que tu dénonces eet celles que je dénonce aussi, chacune de notre point de vue et de notre environnement respectif.

Pendant ce temps-là, la grosse affaire, c'est que le Canadien de Montréal vient de congédier deux de ses dirigeants et qui c'est qu'on veut pour les remplacer? Chacun fera la promotion de son candidat. Le budget fédéral est adopté le même jour mais ça fait des petits entrefilets pour boucher les trous dans des pubs de chars qui prennent toute la page...

On est de même, nuzôte!

C'est tu Jean-Marc ou Sophie qui a gagné la finale de Star Académie? Il paraît que le Québec a réussi à se concerter : C'est Jean-Marc!

On est un peuple très uni et solidaire.

Air fou a dit…

Retour de mon ordi absolument et parfaitement infecté de virus au pluriel.

Je voulais te dire qu'à quelques mots près, ceux qui font que notre style et notre couleur est unique, j'aurais pu écrire ce commentaire tellement je suis d'accord avec le ton et le contenu.

Qu'est-ce que ça va prendre? Au moins, les étudiants de Montréal sont allés manifestés auprès des ouvriers. Combien de temps vont-ils restés allumés eux qui sont tellement riches sans le savoir, pas tout, mais un grand nombre... De toute leurs bidules technologiques, leurs vêtements, leurs repas au restos, leurs sorties, leur mode de vie que je ne me paie pas, moi!

Un des représentants a parlé à la radio et j'ai adoré ses propos. Il dressait un portrait global de notre structure sociale et réclamait une discussion sur la gestion de l'université au complet. On verra bien. Un macho a même parlé du gouvernement qui devrait mettre ses couilles. Les couilles de Madame Beauchamp, t'sé.

Bon lundi, Zoreilles. Va falloir que je m'occupe d'Air fou maintenant que je peux.

Zoreilles a dit…

@ Air fou : Il s'est passé tant de choses depuis ton dernier commentaire, j'ai été longue à te revenir...

Je crois déceler que nous sommes d'accord sur plusieurs points.

Vas-tu avoir le temps de t'occuper de Air fou, vraiment? Moi quand je m'occupe de chez Zoreilles, c'est toujours entre deux urgences dans la vie bien réelle qui m'appelle et qui me crie après... Je n'y serais pas aussi présente si j'avais du vrai temps libre, chiffrable en heures, je veux dire, c'est un méchant paradoxe, hein?

Parce que des petites minutes, ça, j'en ai en masse!

Est-ce que tu crois ce qu'on dit dans les médias? Que le mouvement de grève des étudiants est maintenant divisé, que ça s'essouffle?

Anonyme a dit…

Bien aimé suivre vos commentaires à Zed et toi... à la fin.

Rhube carabiné (coudon,j'suis allergique au journal!) Ça coule et ça tousse et sa mouche.

Mais je viens quand même d'aller conduire et rechercher ma mère chez la coiffeuse... avec un masque pour ne pas contaminer ni elle ni ses "amis" à son petit centre d'hébergement. Aidante naturelle ou une proche aidante?!? Je pense qu'on est fait du "même bois"...


Je n'ose penser au jour où elle devra quitter le nid douillet où elle est bien entourée par tous les intervenants... pour un endroit plus éloigné et plus impersonnel!

Une Soisig larmoyante... xx

Zoreilles a dit…

@ Soisig : Oui, du même bois... Ne pense pas au jour où elle devra quitter ce nid douillet, tu te fais du mal pour rien parce que sans doute que ce jour n'arrivera pas, on ne déracine pas ainsi un vieil arbre qui donne tant de fruits, comme ta chère Maman.

D'un autre côté, le jour où la ressource en hébergement n'est plus adaptée aux besoins particuliers de la personne, ce sont les proches aidants qui en souffrent le plus et ils sont impuissants, je dirais même démunis. La personne âgée elle-même, dans ces cas-là, n'est plus consciente de ce qu'elle impose à ses proches...

À l'hôpital dimanche et lundi, Belle-Maman nous en a fait voir de toutes les couleurs encore, le personnel médical et les médecins ne sont tellement pas conscients de son état... Elle performe devant eux comme une vraie championne mais sa mémoire à court terme et son jugement sont terriblement affectés. Ça devient de la cruauté mentale pour nous autres...

Soigne-toi bien, Soisig larmoyante... ;o)