jeudi 18 novembre 2010

Déjeuner causerie



Photo 1 : Mardi dernier, j'ai commencé à prendre de l'avance pour les fêtes, question d'avoir de quoi recevoir tous ceux qui viendront. Avec les dernières retailles de pâte à tarte, j'ai même fait des... reconnaissez-vous les indémodables et très classiques pets de soeur?

Photo 2 : Voilà le décor de nos déjeuners causeries... Au début, il fait toujours noir, on se lève très tôt, mais quand on est rendu à étirer le café, le soleil se lève sur nos conversations déjà très animées.

Déjeuner causerie

Crocodile Dundee et moi avons été les meilleurs amis du monde avant d'être amoureux, et comme l'un n'empêche pas l'autre, nous avons la chance de pouvoir déjeuner tous les matins avec notre meilleur(e) ami(e). Non mais sérieusement, on se trouve chanceux. On s'obstine, on jase, on rit, on refait le monde, on commente les nouvelles à la radio quand ça adonne, bref, ce n'est jamais tranquille chez nous le matin.

Même que parfois, il arrive que la conversation ne soit pas finie et qu'il doive partir travailler, alors, on se donne un bisou sur le bord de la porte et on se dit qu'on finira ça au souper. Ce matin, on discutait générosité, paniers de Noël, guignolée des médias, solidarité et bonnes intentions. Tout ça parce qu'il traînait sur la table au déjeuner une feuille d'information de La Ressourcerie avec des suggestions d'achat de denrées non périssables pour les paniers de Noël.

Crocodile Dundee se rappelait avec nostalgie l'époque où l'on faisait « l'épicerie pour une autre famille » et qu'on avait tant de bonheur à le faire. C'était avant que la solidarité soit institutionnalisée.

Dans le temps, nous étions jeunes mariés, sans enfant, pas encore une famille. On avait un ami qui était prêtre, qui connaissait bien les familles de sa paroisse, celles qui avaient besoin d'un panier de Noël mais qui n'auraient jamais osé le demander, pour des raisons qui leur appartiennent et que je respecte. Notre ami servait d'entremetteur pour que jamais cette famille ne sache qui nous étions et que nous ne sachions pas non plus qui ils étaient. Notre tradition annuelle s'est poursuivie longtemps après la naissance de notre fille.

On prenait rendez-vous à l'avance avec notre ami au début décembre. Au jour convenu et à l'heure dite, on allait porter au presbytère l'épicerie en question, trois ou quatre boîtes remplies de toutes sortes de victuailles. De son côté, notre ami allait porter ces boîtes dans les minutes qui suivaient là où c'était attendu et probablement apprécié. Ce stratagème nous permettait d'acheter de tout et pas seulement des denrées non périssables. On avait un plaisir fou, chaque année, Isabelle s'en souvient encore elle aussi, à faire cette double épicerie, c'est-à-dire qu'on prenait deux gros chariots, et quand on achetait quelque chose pour nous, on achetait exactement la même chose pour l'autre famille, en sachant qu'on se régalerait des mêmes fantaisies que cette autre famille qu'on ne connaissait pas.

Une dinde pour nous? Une dinde pour eux! Un gros pot de Nutella pour Crocodile Dundee? Un gros pot de Nutella pour l'autre famille. Des céréales de nounours chez nous? Des pareilles chez eux. Trois litres de lait? D'accord, trois litres de lait dans l'autre chariot aussi. Des chocolats? Oui, des chocolats, c'est Noël, on veut des pretzels, du beurre d'arachide, des framboises congelées, des soupes toutes prêtes, des craquelins, des couronnes de crevettes, des petits pois, des sacs d'oranges, de pommes, des yogourts, une bûche de Noël et toutes les fantaisies qu'on voulait, pour nous comme pour eux. C'était Noël dans notre coeur, bien avant Noël, juste parce qu'on avait le sentiment de partager le peu qu'on avait mais avec tout notre coeur.

Ce matin, au déjeuner, nous regrettions ce temps révolu et cette tradition bien égoïste (pas trop quand même, ça partait d'une bonne volonté) qu'on avait instaurée et perpétuée, de donner quelque chose à une autre famille qu'on ne connaissait pas. Cette épicerie-là, ce soir-là, était un moment magique, rien qu'à penser que ce qu'on choisissait pour nous avait des répercussions immédiates qu'on espérait joyeuses pour d'autres... si près de nous.

Notre ami prêtre est décédé il y a plus de 10 ans. On n'a jamais su s'il donnait cette épicerie à la même famille tous les ans ou s'il variait de famille d'une année à l'autre, tout ce qu'il nous disait, et tout ce que nous avions besoin de savoir, c'était que ça faisait des heureux.

Les paniers de Noël sont devenus des dons et des partages très encadrés par des organismes reconnus, transformés en banques alimentaires qui fonctionnent à plein régime, tout au long de l'année. C'est très bien. Les besoins sont criants. La Guignolée des médias donne un coup de pouce pour renflouer les réserves dans les entrepôts et bien garnir les paniers de Noël qui seront attribués aux individus et aux familles qui en font la demande. C'est discret et anonyme. Maintenant, notre manière de partager avec d'autres, ça consiste à donner de l'argent aux coins des rues quand c'est le moment, en y ajoutant parfois des sacs de denrées non périssables. C'est cette liste de suggestions d'achat qui est arrivée dans nos publi-sacs cette semaine et qui se trouvait ce matin sur la feuille blanche qui gisait entre nos deux cafés...

On était tristes, Crocodile Dundee et moi, quand on a pris connaissance de cette liste de suggestions qu'on trouvait trop ordinaire, sans couleur, sans saveur, sans surprise, sans folie et sans fantaisie. Je vous laisse en juger, je vous la retranscris au complet :

Beurre d'arachide, Cheese Whiz, mayonnaise, ketchup, légumes en conserve : champignons, maïs, fèves, macédoine, tomates étuvées, céréales : Frosted Flakes, céréales mélangées (petites boîtes), salade de fruits, pâtes alimentaires : macaroni en coudes, spaghetti, biscuits sucrés, thon, viande en conserve : ragoût de viande, viande en flocon, fèves au lard, soupe en boîte, jus de fruits, Kraft dinner, jus de tomates. Et c'est tout. Je vous jure, c'est tout. Vous ne trouvez pas ça triste, vous autres?

La Guignolée des médias, ce sera le jeudi 2 décembre, partout au Québec. On fera notre part, c'est sûr, en préparant nos dons qui seront recueillis aux coins des rues par les bénévoles qui se feront geler toute la journée pour prendre tout ce qu'on voudra bien donner pour avoir bonne conscience. On contribuera encore cette année avec des billets de banque, parce que nous, on ne peut pas se résoudre à donner des boîtes de Kraft dinner, des cans de jus de tomates, du Cheese Whiz et des céréales-même-pas-de-nounours.

J'ai trop de respect pour la pauvreté, pour ceux qui n'ont pas la même chance que nous... À Noël, est-ce qu'on ne pourrait pas leur donner autre chose à manger que de la misère? Je comprends ces choses-là avec ma tête mais pas avec mon coeur. Je peux juste pas m'imaginer qu'un soir de Noël, dans une famille, on va ouvrir une can de fèves au lard ou qu'on va faire chauffer le contenu d'un grosse boîte de ragoût. Et les enfants là-dedans? Les tout petits? Non, faut même pas que j'y pense, je braillerais. Surtout qu'il y aura encore des enfants blasés dans d'autres familles qui en auront trop. Crocodile Dundee pense comme moi, on va essayer ensemble de trouver quelque chose de plus et de mieux à faire. Sinon, on aura échoué. On s'est dit qu'on s'en reparlerait au souper...

55 commentaires:

Éléonore a dit…

tient tient moi aussi j'ai fait quelques tourtières, sauf qu'il y en a déjà deux de manger lol

Pour les denrées, tu vois moi on m'avait dit justement le contraire d'y mettre de la fantaisie, donc je suis comme toi, un beau gros pot de nutella, des biscuits oréo et des céréales et je les donnais à ma fille pour sa ceuillette à la polyvalente.

Dans le fond si on donne directement à l'épicerie dans le bac à l'entrée on peut donner ce qu'on veut.

Zoreilles a dit…

@ Éléonore : Toi aussi? Fallait les congeler pour les garder jusqu'aux fêtes! Nous, on a bouffé déjà un pâté mexicain, j'en ai encore 5 au congélo mais je me rendrai pas à Noël sans en refaire. La tarte au sucre et les pets de soeur, c'est déjà du passé, il faut dire que j'en fais pas souvent, y avait des affamés. Bonne idée que celle du bac à l'entrée de l'épicerie, je la retiens, ta suggestion. Merci.

Jackss a dit…

Quelle belle tablée, Zoreilles

Tu as réussi à me mettre en appétit. C'est vrai tout a l'air tellement bon. Et je me souviens d'avoir déjà eu le bonheur de goûter à ton pain frais. C'était extraordinaire. Toi et Crocodile êtes des hôtes hors pair.

Cette coutume généreuse dont tu parles, je trouve que c'est une idée de génie. Quelle bonne idée! Imagine si tout le monde imitait ce geste pendant quelques années.

Et je crois que le geste devait être contagieux. La famille qui recevait le panier devait se sentir l'âme en fête. Ses attitudes devaient se traduire dans leurs comportements envers leur entourage et faire boule de neige.

Le problème aujourd'hui, c'est qu'on manquerait vite de curés pour servir le liaison. Et pendant ce temps, il y a des dames qui ne demanderaient pas mieux pour partager cette fonction... et distribuer les meilleures tourtières du coin.

Le factotum a dit…

Nous avons tous dans nos familles des gens dans le besoin. Ce que ces gens recherchent, c'est d'être accueillis, écoutés, compris, malgré leurs différences.

Si on les reçoit, dans notre chaumière, leur servant un repas à saveur locale, on aura réussi ce que les institutions caritatives ne pourront jamais leur offrir.

On contribuera encore cette année avec des billets de banque, c'est un mal nécessaire, mais rajoutons accueil et écoute le temps d'un repas.

Ce sera un grand pas de fait pour l'humanité.

Evelyne a dit…

Au bureau où je travaille, la soeur d'une collègue est dans une mauvaise passe (séparation avec 3 jeunes enfants - travail précaire etc) alors cette année j'irai comme toi jadis faire une belle grosse épicerie pour cette personne que je ne connais pas et je remettrais les denrées à ma collègue. C'est spécial ce que je rescent, (c'est la première fois)on dirait que c'est plus concret. Alors peut-être que près de toi quelqu'un connait quelqu'un qui a des besoins et pourrait servir d'intermédiaire.

Jackss a dit…

Je trouve en effet que c'est une très bonne idée d'aider quelqu'un près de chez soi, notre prochain, quoi!

Je suis de plus en plus hésitant à donner même à des organismes humanitaires. J'avais donné un bon montant pour Haïti. Quand j'ai vu qu'il ne s'était presque rien passé par la suite, j'ai regretté de l'avoir fait.

Les organismes en question ne semblent pas avoir perçu le message.

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Mon pain, ce qu'il laisse comme souvenir, c'est surtout la chaleur qui s'en dégage! Je vais en faire beaucoup prochainement, j'en offre souvent en décembre, des couronnes tressées ou des miches rondes, c'est pour les gens qui ont tout, sauf du temps! Notre ami prêtre était un agent de liaison formidable, comme d'autres le sont également, ils ont compris le sens de l'amour et du rôle qu'ils pouvaient jouer dans une communauté. Il en existe encore de ces gens-là, hommes et femmes. J'ai la certitude profonde que l'amour engendre l'amour, même chose pour le partage.

@ Le factotum : Accueillir à ma table des gens que je connais peu et qui se mêlent à mes invités, c'est quelque chose qui est à ma portée. La misère d'aujourd'hui, elle est aussi morale, vous touchez là un bon point. À ceux qui manquent de nourriture, on trouvera le moyen d'en donner mais à ceux qui manquent d'amour, d'écoute, de famille, d'amis, de chaleur humaine, est-ce qu'on pourra répondre aux besoins essentiels? Au temps des fêtes, j'ai souvent mal aux « autres », je ne me sens pas coupable du tout, ce n'est pas ça, mais je me sens plus impuissante que d'habitude pour soulager la misère, plus malheureuse des injustices, plus révoltée du sort qui est fait aux enfants.

@ Evelyne : C'est un peu comme si elle te tendait la main, et tu seras là pour lui donner ton coeur, c'est le plus beau cadeau qui soit, tu le donnes en même temps que tu le reçois, cette femme ne se sentira pas seule au monde avec ses trois petits. Tu feras la différence pour elle, elle ne saura jamais qui est ce bon ange sur sa route mais elle saura qu'il y a de l'espoir dans ce monde qui est le sien, le tien, tout près d'elle et de ses enfants. Je voudrais bien connaître un ou une intermédiaire comme ta collègue. Et je te serre bien fort dans mon ♥...

@ Jacks : Il y a de la misère au Québec aussi, une misère qui prend plusieurs visages : l'ennui, la solitude, le rejet, la nostalgie, le découragement, la maladie, les désillusions, le cynisme, les manques d'amour sous toutes les formes. Parfois, on a besoin d'aider plus concrètement, plus près de nous, de ressentir cette différence qu'on peut faire pour quelqu'un, sans s'attendre à rien. Un geste gratuit qu'on pose discrètement au nom de tous les gens de bonne volonté...

Zoreilles a dit…
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Solange a dit…

Vous me faites avoir honte je n'ai encore rien de fait, il serait temps que je me décide. En ville on est tellement sollicité de partout qu'on ne sait plus trop à qui donner. Je crois aussi que pour le temps des fêtes, de sortir de l'ordinaire c'est une bonne idée. Dans les paroisses il se donne encore des paniers pour les familles qui en font la demande c'est possible d'y mettre ce qu'on veut.

Caboche a dit…

Une société robotisée où le partage est organisé, l'entraide cédulée à une date précise et où on fait une liste de ce qu'il faut partager ...
Et on appelle ça une fête.

Heureusement que tout ça ne nous est pas imposé par une loi!

Ça viendra sûrement un jour et l'amour, l'entraide, le don de soi seront déductibles d'impôt.

Comme ce n'est pas comme ça que je fonctionne, l'entraide et le partage faisant partie de mon quotidien, ce jour-là, je ferai la révolution.

Fitzsou, l'ange-aérien a dit…

Du peu que je connais de toi, ton billet te ressemble.
Elle était géniale votre initiative à toi et à Crocodile Dundee. Tu crois que tu ne pourrais pas poursuivre en allant au presbytère pour prendre le même arrangement? Je suis certaine qu'ils doivent connaître des familles dans le besoin, ou encore au CLSC, l'équipe de la Petite Enfance...
Ce matin ici, c'est la tempête. Des vents à écorner les boeufs "musqués" et de la poudrerie. Le vent cille par les fenêtres...
Ça irait bien avec ta table pleine de pâtés!!! Bonne journée!

Zoreilles a dit…

@ Solange : Par chez nous, les paniers de Noël comme les bonnes oeuvres en général ne sont plus sous la responsabilité des paroisses. L'église s'est désengagée du « communautaire » puisqu'ils n'ont plus les ressources humaines pour répondre à ces besoins. D'ailleurs, on ferme les églises, on les vend au plus offrant. On ne connaît plus personne qui soit prêtre ou religieuse, quand je parle de ça, j'ai l'impression d'être très vieille!!! Par contre, nous sommes sollicités de partout, c'est bien vrai. On donne à chaque fois mais c'est moins concret, ça s'évanouit dans le tourbillon de la vie, on dirait.

@ Caboche : Je me reconnais tellement dans ce que tu dis, ça ressemble à ça quand je pète une coche! Je me choque contre la solidarité institutionnalisée un jour fixe, de telle heure à telle heure, même si je sais que c'est essentiel. Ce quelque chose qui nous rebute, c'est justement qu'on voudrait que ça vienne du coeur, que ça fasse partie du quotidien du monde, que ce soit une réalité qui nous touche 365 jours par année. T'as vraiment mis le doigt dessus, je n'arrivais pas à l'exprimer!

@ Fitzsou : Je ne pourrais plus aujourd'hui aller cogner à la porte des presbytères, ils sont vides. Mais ta suggestion du CLSC, de la petite enfance, ça me fait penser qu'un organisme reconnu organise déjà une affaire à laquelle je participe tous les ans. On met des arbres de Noël décorés dans les magasins participants, avec des petits papiers sur lesquels sont inscrits des prénoms, le sexe et l'âge de l'enfant. Exemple : Alex, garçon 4 ans. On choisit un papier, on fait l'achat du cadeau, on le remet au magasin avec le papier, ils s'occupent de l'emballer et le donner à l'enfant dont le prénom figure sur le papier. Eux, ils ont le nom de famille et l'adresse. Sais-tu ce qui m'inquiète? Que quelqu'un prenne un papier et néglige d'acheter le cadeau. Cet enfant-là sera oublié pour vrai... Ma fille participe à cette initiative depuis des années, elle ne peut supporter l'idée qu'un enfant n'aura rien sous le sapin...

Zoreilles a dit…
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Marico Renaud a dit…

Merci de m'aider à apprivoiser Noël. Je traîne depuis l'enfance des lourdeurs face à Noël et ce sont toujours elles qui surgissent en premier à l'approche des Fêtes. Alors des mots comme le tien me font du bien et je finis par m'y mettre à la joie de Noël! Pour ceux que j'aime, pour les autres. Si tu veux j'aimerais bien connaitre les conclusions de votre conversation à Croco et toi. Bonne journée.

Jackss a dit…

Je me choque contre la solidarité institutionnalisée un jour fixe, de telle heure à telle heure, même si je sais que c'est essentiel.

Mon Dieu que je me reconnais dans cette réflexion. Tout naturellement, je me tiens loin de tout ce qui perd son sens de gratuit et spontané.

Je n'ai jamais fêté la Saint-Valentin. J'ai vite cessé de donner à des organismes comme Caritas. Je n'ai rien contre. Ces deux exemples font allusions à des gestes et des sentiments louables.

Mais, je ne sais pas trop pourquoi, ces réalités me rebutent. C'est comme si j'avais l'impression de me voir imposer des gestes qui reposent sur des choix et des élans du coeur qui ne peuvent être commandés. C'est mon problème.

Zoreilles a dit…

@ Marico : J'ai besoin, comme toi, d'apprivoiser le temps des fêtes, c'est peut-être ce que t'as lu entre les lignes... Sinon, j'aurais l'impression que ce branle-bas de combat n'aurait que la surconsommation à crédit comme objectif, que les gens blasés seraient en majorité et qu'on aurait tous perdu le sens de la fête, du bonheur, de l'amour et de l'entraide. La fin de notre conversation? Nous avons eu de la belle visite surprise au souper hier, donc, c'est ce matin, (encore un déjeuner-causerie!...) qu'on a décidé qu'on allait reprendre cette belle tradition qui nous faisait chaud au coeur et dont je parle dans mon billet. Il ne nous reste plus qu'à trouver une personne neutre pour faire le lien (et la livraison) entre nous et une petite famille qui en aurait besoin. Déjà, d'avoir décidé ça, on est heureux tous les deux. Veux-tu mes autres trucs pour apprivoiser les fêtes?

1. Cuisiner beaucoup et donner ce qui ne s'achète pas.

2. Visiter des gens seuls ou les inviter chez nous. Prendre le temps.

3. Écrire mes cartes de voeux (des petites lettres de Noël) aux amis qui sont loin.

4. Aller le moins souvent possible dans les magasins, ne pas côtoyer « ÇA ».

5. Courir les expositions des fermières, salons des artisans, spectacles de chorales, etc.

Et bien d'autres choses encore...

Zoreilles a dit…

@ Jacks : Nous sommes nombreux à nous rebuter contre « ÇA », et si nous nous retrouvons tous ici pour en discuter, c'est que nous avons des affinités et des valeurs en commun, nous recherchons ce quelque chose qui nous manque!!! Faire notre part pour plus de justice sociale et d'équité, poser des gestes gratuits, anonymes et solidaires, ça vient de notre conscience sociale et de notre sens des responsabilités. On s'en acquitte et c'est correct. Mais on a besoin de plus. Peut-être sommes-nous conscients que nous avons beaucoup reçu? C'est pourquoi il nous faut redonner? Je ne suis pas riche, tu le sais bien, mais je ne manque de rien, surtout que mes besoins les plus essentiels sont l'amour et la santé. Peux-tu croire qu'autour de moi il y a des gens comme moi, avec les mêmes moyens financiers, et qui, eux, se considèrent comme pauvres? À partir de quand est-on assez riche pour avoir envie de donner?

Les gens les plus heureux que je connaisse n'ont pas grand-chose qui leur appartiennent, ils sont libres et généreux, ils ont du temps et de l'écoute, pas d'ego démesuré, un sens profond de la vie, des gens et des choses, du partage, de l'entraide, une aptitude extraordinaire pour fabriquer du bonheur à la pelle et donner d'eux-mêmes sans compter. Des êtres de lumière qui sourient de l'extérieur comme de l'intérieur. Ils pensent toujours aux autres. J'ai épousé quelqu'un comme ça...

Anonyme a dit…

Zoreilles,

j'aimerais tellement pouvoir ressentir cet enthousiasme que je lis dans ton billet, mais..non!

C'est le commentaire de Caboche, car je partage entièrement son opinion, qui m'a touchée au coeur.

Ceci dit, ne voulant pas être négative je te dirai, et le pense sincèrement, que tes photos sont magnifiques!

Et je sais aussi que tu es une personne généreuse, peu importe le jour de l'année.

Bonne fin de semaine chère toi!

Lise ♥

Marico Renaud a dit…

Zoreilles: Un gros, gros merci pour les suggestions. Ca y est je suis sur les rails vers une belle fête de Noël. Peut-être la plus belle de toute parce que je me sens solide au-dedans. Allons-y!
...tu devrais me voir le sourire :-)

Joce a dit…

Des pop tarts, d'la réglisse rouge pis des chipoketchup ...pis là ON TOMBE DANS LE CHIMIQUE, DU QUICK AU FRAISE....
Vive Noël....y a peut-être pas toute les élements essentiels dans mon panier.
mais des sourires garantis dans la maisonnée.
pis ça arrive juste une fois par année!

Zoreilles a dit…

@ Lise : Mon enthousiasme? Tu veux rire? Je fais de gros efforts et j'essaie de mettre en place des stratégies pour trouver un sens à tout ce cirque qui se met en place présentement... Je ne vise même pas l'enthousiasme, ce serait utopique, mais un soupçon de joie peut-être? Un petit peu d'émerveillement, quelque chose à célébrer? Bonne fin de semaine à toi aussi ♥

@ Marico : Ça m'a fait plaisir et j'en ai d'autres! On va y arriver, tu vas voir. Et je te donne un scoop, pour reprendre notre tradition, j'ai déjà un filon prometteur, notre fille et notre gendre ont trouvé hier soir la famille qu'il nous faut. Monoparentale avec deux enfants en bas âge, la petite maman qui relève d'un burn out a beaucoup de courage, elle travaille 3 jours/semaine pour passer plus de temps avec ses petits en se refaisant une santé. Elle s'en sort pas mal mais un petit surplus ferait la différence pour elle. Ce sera la première fois qu'on connaîtra le profil de la destination de notre panier de Noël. Nous ne voulons pas savoir plus que ça. L'intermédiaire, la personne neutre qui fera le contact et la livraison, ce sera notre fille et son mari. Je ne peux pas être plus heureuse, ils participent avec nous à leur manière. Notre tradition est encore plus magique qu'avant, je trouve!

@ Joce : Du Quick aux fraises? Ça existe tu encore, ça? M'man en achetait pas souvent. Te rappelles-tu du Sun Up? On pensait que c'était bon pour la santé parce que ça avait la couleur du jus d'orange! La dernière fois que j'ai entendu parler du Sun Up, c'était comme détersif en poudre pour le lave-vaisselle!!! Mais quand t'as respiré de la boucane de mine tout au long de ta croissance, c'est pas un p'tit Quick aux fraises qui va te rendre malade!!! Des Pop Tarts... Juste le nom, j'ai pas faim. De la réglisse rouge, je m'en achète encore au cinéma. Te rappelles-tu quand P'pa pis M'man s'occupaient des paniers de Noël pour les Amis de Notre-Dame? Moi, ça m'a marquée, il me semble qu'il faut qu'on fasse quelque chose... ♥

Zoreilles a dit…
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Anonyme a dit…

Le bonheur, ça se partage sans devoir diviser quoi que ce soit! Vous l'avez compris.

«Solidarité institutionalisée»

J'aime cette expression, même si le deuxième mot fait grincer des dents. J'aime surtout le mot « solidarité ». Cependant, j'avoue ne pas apprécier le mot « charité », que vous n'employez pas. Rien ne vaut l'égalité des chances, rien ne vaut les justes et francs échanges, le commerce équitable. À mes oreilles, le mot « charité » signifie « soigner sa conscience »!

Vous savez distinguer ces mots, vous vivez extraordinairement bien.

Il existe de grosses banques alimentaires et je crois que ça fonctionne assez bien dans la mesure où autour de Montréal du moins, les mendiants manquent de tout mais ils sont nourris.

La détresse silencieuse existe bel et bien, évidemment. On ne réglera pas tout. Il est vrai aussi que nous sommes sollicités de partout! Faut pas se laisser torturer ainsi. Aider ou faire plaisir à une seule personne de temps à autre peut changer le Monde, celui qui nous entoure. C'est peut-être la vie en société.

Il faut surtout rester heureux malgré les multiples appels à « donner » et auxquels on ne peut répondre. Il restera toujours du bonheur à partager.

Accent Grave

Anonyme a dit…

@Accent,

je ne le dirai jamais assez, vous êtes génial!

Anonyme a dit…

@Zoreilles

Il faudrait pouvoir "se sauver" à cette période dite festive, qui ne fait que rappeler davantage leur solitude à ceux qui le sont, leur maladie à ceux qui sont à l'hôpital (le gros monsieur barbu et vêtu de rouge ne passe pas là), leur obligation de travailler à ceux qui ont des familles et aimeraient bien mieux être ailleurs.

Ces fêtes, depuis que je ne vois plus la vie à travers mes yeux d'enfant émerveillée, me puent au nez, littéralement!!!

Barbe blanche a dit…

Toute la publicité, qui entoure cette supposée fête, qui incite à défoncer le budget et qui jette en pleine face, leur solitude et leur misère, à tous ces gens qui sont seul, et sans ressource. Cette nécessité à paraitre joyeux, malgré la misère ambiante, je ne suis plus capable. Aider, son prochain, celà se fait toute l'année, et il n'est pas nécessaire de se faire niaiser par de supposées fêtes pour en être concient et faire notre grand possible.
Avec les maudites décorations qui commencent en novembre, je ne suis plus capable.
Fallait que ça sorte.
Bon ça fait du bien, c'est dit, passons à un autre appel...

Ren a dit…

Bonsoir Zoreilles, ce soir j'ai vu un programme de notre chaîne public qui s'appelle Now. Je suis qu'il faut être prudent, peut-être le Time Banking (voir au fond de la page) est au bord de la solidarité institutionnalisée, mais voilà vous parlez d'une manière d'échanger volontairement avec les autres et ce programme dans le Maine a été créé pour encourager l'entraide réciproque. Et il offre aux bénévoles peut-être une manière de donner aux autres à leur guise. Tout cela semble très bon.

Zoreilles a dit…

@ Accent Grave : Tout à fait ce que je voulais dire, mais je manquais de vocabulaire, vous êtes venu à ma rescousse, merci! Sur ces sujets qui me touchent, j'arrive difficilement à trouver les mots, c'est très sérieux ce que je vous dis là. C'est comme le mot charité, vous avez remarqué que je l'avais volontairement banni, il est trop chargé d'un sens lourd que j'ai en horreur. Il transporte quelque chose de négatif, un peu de pité, une sorte de pouvoir, enfin, je manque encore de mots là... Donner quand on est sollicités, c'est simplement répondre à ce qu'on attend de nous, prendre nos responsabilités et participer à cette société dans la mesure de nos moyens. J'ai besoin de plus concret que ça parfois, pour démontrer quelque chose comme un espoir, une réalité qui existe encore et qu'on ne verra jamais au petit écran et dans les journaux, la meilleure part de nous, discrète mais toujours vivante... Le bonheur, c'est comme l'amour, ça se multiplie quand c'est partagé.

@ Lise : Se sauver... On y pense tous. Mais ce serait fuir. Je crois plutôt qu'il faut innover, penser autrement, agir sur le terrain, multiplier les petits pas, transformer ces états d'âme en gestes concrets, bien tangibles, qui apporteraient un peu de joie, de chaleur, de bonheur, à ceux qui vivent tant de solitude, d'angoisse, de détresse, d'inquiétudes, de tristesse. Il faut être créatifs, particulièrement en cette période de l'année où les réjouissances et l'abondance (supposées) viennent surligner à gros traits brillants les vides et les limites de notre condition. Les vides intérieurs sont les plus difficiles à transformer en quelque chose de mieux. Après avoir pris conscience de ça, on n'a plus qu'à se mettre à l'oeuvre pour changer le cours des choses. Ça se peut, ça!

@ Barbe blanche : Si on embarque là-dedans, ce qu'on veut nous vendre je veux dire, on est cuits. Vaut mieux mettre l'accent sur autre chose de mieux qui ne s'achète pas dans les magasins. Par exemple, du temps, celui qu'on partagera en toute simplicité avec des gens qu'on aime, s'émerveiller encore de ces petits riens qui font du bien et qui se partagent surtout.

@ Ren : J'ai navigué un peu sur ce site que vous proposez, j'y retournerai, je l'ai conservé dans mes favoris. J'aime bien le « Tiny House Movement » qu'on peut penser intégrer dans nos choix futurs. En tout cas, suivre cette tendance. La formule coopérative, l'entraide, ça me plaît aussi. Il y a du bon à tirer de ces nouvelles économies.

Martine Falgayrac a dit…

Merci pour la chaleur du message et tout ce partage d'idées, pour que chacun fasse quelque chose à sa mesure...

Quelles belles photos en ouverture! Du coup je me suis renseignée sur ces pets de sœur qui sont en fait différents de nos pets de nonne (beignets de pâte à choux...), je croyais que c'était pareil.

Zoreilles a dit…

@ Martine : Nos cultures ont beaucoup à gagner à se côtoyer. Nos pets de soeur rivalisent joyeusement avec vos pets de nonne. Je préfèrerais les vôtres, moins sucrés! Mais les nôtres ont cet avantage de recycler délicieusement les retailles de pâte à tarte. Faire quelque chose à sa mesure, à mon avis, c'est s'aider à retrouver le sens de la fête et du partage. On pourrait même dire que c'est égoïste... ;o)

crocomickey a dit…

J'veux un pet !

J'veux un pet !

Zoreilles a dit…

@ Croco : Ah pauvre ti chou, y en a plus depuis belle lurette, l'autre Croco(dile Dundee) a été plus rapide que toi pour dévorer les pets de soeur. Je fais une grosse boulange de pain demain, si ça t'intéresse... ;o)

Soisig a dit…

J'avais pris de l'avance l'an dernier en faisant mes gâteaux aux fruits ... après les Fêtes. Je les ai jetés en septembre! Quand mon grand frère est venu, j'en ai sorti un du congélo: il était moisi! Pas tellement d'avance la madame...

Cette année, j'avais l'intention de faire une petite surprise (des biscuits) à quelques voisins/voisines de ma mère au HLM et à quelques personnes gentilles qui nous accuillent avec le sourire dans nos petits commerces locaux. J'aime les gens qui ne nous considèrent pas comme des numéros lorsqu'ils nous voient arriver chez eux! En tout temps, pas seulement à Noël...

Avec mes restes de pâte, je fais... des espèces de tourbillons avec différents pestos pour en faire de petites entrées, hihihi!

32e Salon Création à La Sarre du 25 au 28 novembre! Je t'attends!

lady a dit…

il m'arrive parfois de faire des épiceries pour une famille que je connais...et ce que je mets dans le panier, c'est qq chose que j'aimerais reçevoir aussi.... je crois que lorsqu'on donne ce qu,on aimerait, on ne peut se tromper...plaisir assuré pour la personne qui reçoit..et celle qui donne..!!!

bien contente d'avoir de tes nouvelles...et je trouve que les tartes sentent très bon...;) je le dévore des yeux...;)

merci pour la visite en Estrie..!

ly xxx

Zoreilles a dit…

@ Soisig : Comment des gâteaux aux fruits peuvent-ils moisir au congélo? Y avait eu panne? Quelles bonnes idées tu as, pour les amies de ta Maman au HLM et les gens de ton village, c'est tout plein de gentillesse et de délicatesse. Je retiens aussi ta version « entrées » au pesto avec les retailles de pâte. Que t'es créative! Je serai là au Salon création de l'Abitibi-Ouest, je voudrais jamais manquer notre rendez-vous, c'est déjà une tradition! ;o)

@ Ly : Effectivement, quand on donne ce qu'on aimerait recevoir, il n'y a pas grand risque d'erreurs et on anticipe les bonheurs qu'on vient de semer. Je t'offre une petite pointe de tarte au sucre (mini mini mini) avec ton café d'aujourd'hui. Régale-toi!

Anonyme a dit…

Zoreilles et Lady,

donner ce que l'on aimerait recevoir, pas certain! J'ai reçu déjà des bijoux en cadeau, de la part d'une personne proche (qui les adore, et en a en abondance) alors qu'ils m'indiffèrent totalement. Je l'ai remerciée, l'intention était bonne et c'est ce qui importe, mais ne les ai jamais porté. Ils dorment au fond d'un tiroir, mais par respect/affection pour la personne, pas question de m'en séparer.

Et Zoreilles, tu comprendras: ça va mieux!

Gros :-;

Lise ♥

Lise a dit…

Gros ;-)


Misère!!!

Mijo a dit…

Chez moi, pas de course en double pour Noël, il fallait déjà arriver à nourrir tout le monde quand j'étais petite.

Mais je me souviens que ma mère envoyait une carte de voeux aux personnes qu'elle savait seule pour les fêtes. Des cartes personnalisées, tout était fait main. Elle passait des soirées à découper, colorier, coller ces cartes de voeux.
Je sais qu'elle continue toujours à le faire.

Mijo a dit…

Je voulais rajouter, chez nous, nous n'avons pas de pets de soeurs mais des pets de nonne !!! Et ce n'est pas du tout la même chose. C'est un beignet qui se fait pour le Mardi Gras.

Zoreilles a dit…

@ Lise : Donner ce qu'on aimerait recevoir, ça vaut surtout pour un panier de Noël à des gens qu'on ne connaît pas! Pour un cadeau à quelqu'un qu'on aime, je crois qu'il vaut mieux être à l'écoute de cette personne : ce qu'elle est, ce qu'elle aime, ce qui la passionne dans la vie, ses loisirs, etc. Il me semble que quand on te connaît, même seulement virtuellement, on serait porté à t'offrir un certificat cadeau dans une librairie, tu pourrais bouquiner à ta guise, quand tu en aurais le temps et le goût... Je suis contente que tout aille mieux ♥

@ Mijo : Ta Maman savait donner ce qu'elle avait de mieux à offrir : beaucoup d'elle-même. Son geste, surtout qu'elle en a fait une tradition, je le trouve très touchant. Émouvant. Inspirant. Fais un gros câlin à ta Maman, elle te transmet le plus bel héritage, et je te reconnais beaucoup là-dedans.

Pour les pets de soeur et les pets de nonne, tu vois bien que nos cultures, tout en étant très proches, peuvent s'enrichir l'une de l'autre!

Esperanza a dit…

Le temps des fêtes donne souvent lieu à des réflexions sur la condition humaine... Les fêtes n'ont malheureusement pas la même signification pour tout le monde.

Nous essayons aussi de faire notre part ici. Depuis quelques années, nous achetons des bons d'achat chez MAXI que nous remettons aux travailleurs de rue de Joliette. Nous savons qu'ils sont bien utilisés parce que nous connaissons bien l'organisme.

Parfois, nous recevons des commentaires... L'an dernier, ça a servi à une jeune maman de 16 ans qui venait d'accoucher et qui n'avait absolument rien...

C'est bien peu finalement, mais ça peut changer la vie de certains, du moins pour un temps...

En tous cas Zoreilles, ça sent bon dans ta cuisine! Encore une fois! ;-)

Zoreilles a dit…

@ Esperanza : Je me doutais bien que vous faisiez votre part, vous autres, c'est dans votre « nature »!!! C'est une belle idée que la vôtre, vous vous assurez que ces bons d'achat d'épicerie seront utilisés efficacement, à bon escient, là où ça compte. C'est fou, la différence que ça peut faire chez plusieurs personnes. Chapeau! Merci de ton passage ici, c'est de la grande visite, quasiment le Père Noël... ;o)

Soisig a dit…

Est-ce qu'il te reste des lunes de miel de La Grande Ourse? Je n'ai pas touché à mon chocomiel, ni à mon popcorn noix/érable, hihihi!

Ce soir j'ai assisté à un souper communautaire pour ramasser des fonds pour notre gym. 120 personnes se sont déplacées, enfants et adultes de tout âge. L'occasion pour les gens d'échanger, de prendre des nouvelles de tout et chacun...
Ça aussi, c'est une forme d'entraide... Le spaghetti était fait maison (excellent), les pains grancieuseté de la Boulangerie Lacroix... De belles rencontres!

Soisig a dit…

Un lien très intéressant pour des cadeaux spéciaux: du temps ou du fait maison:
http://www.banlieusardises.com/idee-cadeau-offrir-une-heure-pour-noel

Nanou La Terre a dit…

Ma chère Zoreille,
j'ai terminé la lecture de ton billet avec une larme de bonheur à l'oeil... J'aimerais te rassurer et te dire qu'il faut avoir reçu un panier de Noël dans sa vie pour te dire qu'ils sont tout aussi beaux que ceux que tu faisais avec amour.

Effectivement, lorsque, seule avec mon fils de 3 ans, j'ai dû me résigner à demander un panier de Noël, j'ai eu droit à une surprise dont je me rappellerai toute ma vie: des acollades chaleureuses en ouvrant la porte, des "Joyeux Noël" sincères à n'en plus finir mais surtout, surtout, de l'amour vrai, de l'amour à profusion et... une magnifique épicerie avec une dinde fraîche et tout ce qu'il fallait pour passer le plus merveilleux des Noëls.
Alors, tes sous, c'est à cela qu'ils servent Zoreille, aux denrées périssables contenues dans les paniers de Noël....

Gros bizous à toi xxx

Zoreilles a dit…

@ Soisig : Je n'ai touché à rien moi non plus, tous mes trésors sont intacts, je ne sais pas encore à qui je vais les offrir mais je suis prête à toute éventualité, avec ce que j'ai trouvé dans les autres expositions, d'ailleurs j'ai été à celle de McWatters hier après-midi, je n'en ai manqué aucune jusqu'à maintenant. Belle trouvaille que le site des banlieusardises, on devrait le fréquenter plus souvent. D'ailleurs, Martine Gingras, l'auteure de ce blogue, a publié un ouvrage récemment, « Banlieusardises, Recettes et astuces gourmandes », je l'ai inscrit sur ma liste au Père Noël. J'aime cette fille, sa manière de penser et de s'exprimer! Comme le monde est petit, Martine Gingras, c'est la belle-fille de Caboche, une bloqueuse que j'aime fréquenter, qui se trouve dans ma liste des blogues-amis.

@ Nanou : Ton témoignage est éloquent, Nanou. Je savais que les paniers de Noël étaient toujours fort utiles, je n'en doutais pas une seconde, mais cette année j'ai eu le goût de reprendre notre tradition d'avant, pour que tout cela devienne encore plus concret. C'est chose faite, avec la collaboration de notre fille et notre gendre, nous avons déniché la petite famille à qui notre panier de Noël très spécial irait cette année. Tout restera anonyme et nous reprenons cette tradition de la double épicerie de décembre qui nous faisait si chaud au coeur. Notre fille a grandi, elle est jeune maman, avec son mari, ils vont s'impliquer avec nous pour faire le bonheur d'une autre petite famille qui en a besoin.

Mes parents ont participé plusieurs années aux paniers de Noël dans leur paroisse, un quartier ouvrier de Rouyn-Noranda. L'organisme s'appelait « Les Amis de Notre-Dame ». Ils allaient les porter chez les gens, entre autres, quand c'était le moment. Ils en revenaient toujours émus et heureux. Jamais ils ne nous ont mentionné des noms ou des adresses mais ils nous ont raconté des moments, des anecdotes, des scènes touchantes où ils avaient pu contribuer à « faire une différence ». Ton commentaire est rempli d'humanité et d'humilité, et tu me rappelles un beau souvenir.

Noël, ça devrait toujours être la fête de l'espérance...

Zoreilles a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Esperanza a dit…

Zoreilles, c'est pas parce que je ne commente pas que je ne passe pas ici. En fait, je lis tous tes billets, sans aucune exception et toujours avec beaucoup de plaisir...

La vie est ce qu'elle est et je prend probablement moins de temps qu'avant. Je t'en reparlerai.

Bisous à toi et ta gang!

Zoreilles a dit…

@ Esperanza : C'est justement parce que ton temps est précieux et que tu as beaucoup d'endroits où l'investir (!) que j'apprécie d'autant ton passage ici. Et deux fois plutôt qu'une, en quelques jours. Je saisis l'essentiel... Bisous à toi et tes zamours ♥

Soisig a dit…

As-tu lu l'article de Stéphane Laporte dans la Presse de samedi? Tu l'as précédé, hihihi!

Noël corrompu:

http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/stephane-laporte/201011/27/01-4346983-noel-corrompu.php

Zoreilles a dit…

@ Soisig : Non je l'avais pas lu, merci de le porter à mon attention, je t'en suis reconnaissante. C'est fou l'effet que me fait Stéphane Laporte, je me retrouve souvent dans ce qu'il écrit. Il utilise même les expressions qui me sont familières, comme « s'étamper un sourire dans la face » et bien d'autres. Une chance que j'ai écrit mon billet avant lui, sinon on aurait pu croire que je l'avais plagié! Il cherche un sens à tout ce cirque imposé lui aussi... M'étonne pas!

As-tu remarqué? Avec ton commentaire de l'autre jour, j'avais été visiter le site des banlieusardises et je me suis demandé pourquoi je l'avais jamais mis dans mes blogues-amis. Correction faite!

Merci de tes commentaires, je te le dis pas assez souvent mais je le pense tout le temps ♥

Soisig a dit…

"Une chance que j'ai écrit mon billet avant lui, sinon on aurait pu croire que je l'avais plagié!"
Ça aussi été ma réaction à la lecture de son article. Mais je sais que tu n'aurais jamais copier sur un autre, tu es bien trop honnête et créative pour ça!

Et non, je n'avais pas remarqué l'ajout de Martine. Je vais souvent y faire un tour, je la trouve tellement créative et ... rigolotte!

xox

Zoreilles a dit…

@ Soisig : Tu me connais bien, je ne serais jamais capable de prendre le crédit pour quelqu'un d'autre, ça me prend tout mon petit change pour le prendre pour ce que je fais moi-même!!! Ce que j'ai écrit de mieux dans ma vie ne porte même pas ma signature...

Ce qui est troublant, par exemple, c'est que je pense souvent comme Stéphane Laporte, c'est pourquoi je me retrouve dans ce qu'il écrit. L'un des livres que j'ai le plus aimés. c'était un recueil de ses textes, Chroniques du dimanche. Je devrais le lire plus souvent, lui...

N'empêche que chercher un sens aux fêtes d'aujourd'hui, « s'étamper un sourire dans la face » pour vivre ça comme on nous l'impose dans cette société individualiste de surconsommation, je l'ai écrit ici, comme il l'a écrit lui aussi, c'est un courant qui m'apparaît assez fort.

Bien souvent, Stéphane Laporte m'empêche de me sentir comme une extra-terrestre! Je devrais vraiment le lire plus souvent, il me fait du bien...

Anonyme a dit…

J'étais bien venue te lire, Zoreilles, mais la vie décide et c'est aujourd'hui que je commente.

On se demande à qui on donne le plus quand on donne, que l'on connaisse ou pas le receveur, non? J'aime beaucoup ces gestes anonymes, dont la joyeuse légèreté laisse un petit poids de joie dans le cœur. Par contre, donner à qui on sait doit avoir aussi son lot de bonheur.

Décembre revenu, comme j'en ai pris l'habitude, j'élague. Je prépare à l'occasion des petits paquets des Fêtes, que j'ajoute aux denrées, tu sais souvent de jolies choses que j'ai en parfait état et qui m'obligent à me poser la question de leur nécessité et du plaisir qu'elles m'apportent encore, si elles ne pourraient pas en donner plus à d'autres.

C'est encore la rencontre qui demeure le plus important, cette sensation soit de se retrouver soi-même, soit (ou les deux) celle de manifester aux autres l'importance qu'ils ont à nos yeux.

Un merveilleux décembre à toi et tes chouchous chéris, à poils, à plumes, à clavier, à tout ce que tu voudras!

Zed ¦D

Zoreilles a dit…

@ Zed : C'est donc ça... J'avais oublié que tu élaguais en décembre, ça me revient maintenant que t'en parles. Tes réflexions sur le partage, la solidarité, viennent mettre des mots (si jolis comme toujours) sur ce que je pense aussi.

Finalement, c'est jeudi soir de cette semaine que nous pourrons vivre ce bonheur, cette tradition renouvelée de la double épicerie. Isa et Dom connaissent une petite famille qui est très disposée à recevoir ce que nous avons besoin de donner, ils feront les entremetteurs, ce sera leur manière de participer. Crocodile Dundee et moi irons faire une épicerie que nous irons livrer chez nos enfants. Eux, quelques minutes plus tard, iront la livrer chez la petite famille dont nous ne connaissons pas, nous, l'identité. Nous savons seulement le minimum : maman monoparentale dans la vingtaine, travaille à temps partiel, artiste à ses heures, a deux petits bonhommes d'âge préscolaire dont le papa s'est évanoui dans la brume... Histoire classique qui connaîtra, nous l'espérons, un moment heureux, du moins un peu de soulagement, pour célébrer ensemble en décembre.

Nous sommes loin chez nous de la surconsommation mais nous avions besoin cette année de retrouver notre tradition d'avant, d'impliquer nos enfants et de poursuivre dans cette voie qui soude tous nos liens. À qui l'on donne le plus? À nous, t'as raison.